by Alpha R. Jalloh, Sierra Leone, janvier 1997
THEME = PAIX
Les responsables religieux ont un rôle à jouer pour assurer l'ouverture et la responsabilité du gouvernement.
Intervenant au cours d'un panel à la télévision nationale, Mgr Joseph Henry Ganda, archevêque catholique de l'archidiocèse de Freetown et Bo, attribuait le très fort taux de corruption en Sierra Leone au manque de patriotisme. En rappelant aux députés qu'ils étaient responsables devant le peuple, il souligna aussi que le peuple devait remplir ses devoirs civiques. Pour lui, la signature récente de l'accord de paix entre le gouvernement et le Front révolutionnaire uni (RUF), après cinq ans de combats incessants, est une grande réalisation. Le président de la conférence des Eglises méthodistes en Sierra Leone, le pasteur C.V. Peacock, participant à cette discussion, ajouta que certaines personnes chargées de responsabilités cherchent seulement à s'enrichir elles-mêmes. Au cours d'une messe célébrée à la cathédrale du Sacré-Coeur à Freetown, Mgr Ganda souligna la nécessité pour les responsables religieux de prendre une part active dans le soutien de la paix et pour renforcer la réconciliation pendant cette période d'après-guerre. Il félicita le président Ahmad Tejan Kabbah, qui assistait à cette messe, pour sa réussite dans son effort d'accord de paix avec les rebelles. L'archevêque fit ensuite un tour dans le pays pour évaluer les dommages causés aux infrastructures et équipements de l'Eglise. Il visita ainsi Mokanji et Moyamb, villes du sud parmi les plus affectées par le conflit, ainsi que Serabu, son village natal, où il découvrit que sa maison avait été complètement pillée. A la communauté catholique de Bumpeh, il déclara qu'il avait été choqué par les destructions qu'il avait vues, et il encouragea les gens à prendre part au développement communautaire, les exhortant à oublier leurs divergences et à vivre en paix et en harmonie.
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