ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 323 - 01/05/1997

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Congo

"Avobra", ou le recyclage des ordures

by Josiane-Stella Filla, Brazzaville, Congo, janvier 1997

THEME = ECOLOGIE

INTRODUCTION

Une association pour le ramassage des ordures est à l'oeuvre dans certains quartiers de la ville: elle se révèle prometteuse, quoique encore insuffisante.

Depuis plusieurs années, Brazzaville, capitale de 900.000 habitants, connaît - comme bien d'autres mégalopoles africaines - de sérieux problèmes de salubrité. Faute d'un service de voirie adéquat. Résultat: même dans les quartiers huppés du centre-ville ou de l'OCH (*), des tas d'ordures fumantes et malodorantes font maintenant partie du paysage.
C'est pour mettre fin à ce phénomène, qui cause autant de préjudices sanitaires, que l'Association pour la valorisation des ordures de Brazzaville (AVOBRA) a vu le jour. Son objectif: collecter, trier et traiter à 25% des ordures ménagères, et les transformer en compost pour la fertilisation organique des cultures maraîchères autour de Brazzaville. Le reste, inutilisable, sera tout simplement jeté au loin.
Initié par la jeune Chambre économique du Congo, le projet Avobra a été financé par l'Union européenne à hauteur de 865 millions de f-cfa. Il est géré par l'Agence de gestion et d'exécution des travaux d'intérêt public (AGETIP), en partenariat avec le ministère de la décentralisation, AgriCongo, un centre de recherche pour l'appui au développement agricole en zone tropicale, la municipalité de Brazzaville et le bureau de contrôle et de prévention.
Le maire de la capitale, Bernard Kolelas, a procédé au lancement officiel d'Avobra, le 31 octobre 1996, au terrain de football appelé "Hugos", dans le quartier Bacongo. Là, se situe l'emplacement de la première aire de stockage des ordures ménagères.
On y a remarqué la présence du ministre du tourisme et de l'environnement, du chef de la délégation de l'Union européenne à Brazzaville, et des ambassadeurs de France et d'Allemagne. De même que les maires des sept arrondissements de la capitale. Ce qui laisse penser que le problème de l'assainissement des villes congolaises ne peut trouver solution que grâce aux efforts conjugués des Congolais et de leurs partenaires étrangers.
Avant de s'attaquer à toute la ville, le projet a retenu deux zones expérimentales: les quartiers Talangaï et Ouenzé, au nord de Brazzaville, et Bacongo, Makélékélé et Mfilou au sud. En tout, on a pu aménager 15 aires de stockage à travers la ville. Chaque site a une surface de 400 à 600 mư, dont une partie couverte pour y caser 10 chariots. Dans chaque aire, un bac en béton équipé d'un quai de déchargement et une pelle hydraulique.
Le ramassage des ordures est financé par un système d'abonnement mensuel, fixé à 800 f- cfa: 200 f-cfa pour deux passages par semaine. Le fonctionnement des dépôts d'ordures sera confié à des associations locales, sous le contrôle d'Avobra. Mais la population de Brazzaville estime que ce service n'arrivera pas à bout de ce problème des ordures.

NOTA - (*) L'Office congolais de l'habitat a construit dans certaines zones de Brazzaville des logements octroyés aux cadres supérieurs. Ces quartiers s'appellent OCH.

END

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