by Damisani Kumalo, Zimbabwe, mars 1997
THEME = ACTION SOCIALE
La fréquence des viols et de la maltraitance à l'égard d'enfants suscite une grande inquiétude
Le gouvernement du Zimbabwe revoit sa législation actuelle
pour que le système judiciaire puisse s'attaquer plus
efficacement au problème des viols et de la maltraitance
d'enfants, car les organisations s'occupant de la santé
et de la sécurité des enfants n'arrivent pas
à faire appliquer la loi sur l'adoption et la protection
des enfants. Les enfants de rue, dont beaucoup ont
été victimes de violences de la part des parents
ou des parents adoptifs, traînent toujours là,
victimes faciles pour ceux qui veulent en "user"
pour leur propre plaisir. Mohammed Esat, conseiller de la
première
circonscription électorale de Bulawayo, déclare:
"Si les parents ou les tuteurs qui violentent les enfants
étaient poursuivis en vertu de la loi sur la protection
des enfants, cela se saurait vite parmi d'autres qui seraient
tentés de violenter des enfants". Les enfants qui
traînent sur les trottoirs des villes et des cités
sont tentés par les offres d'argent comptant, pouvant
aller de 15 à 20 $Z par "séance".
Les enfants ont besoin d'argent pour se nourrir et pour acheter
de la colle (qu'ils inhalent)!
Les enfants des rues ont raconté par des dessins ce
qui leur est arrivé. Beaucoup de leurs déclarations
sont confirmées par les assistants sociaux travaillant
auprès des plus démunis. On attire même
parfois des enfants hors des logements officiellement
approuvés où on leur fournit nourriture et logement
dans un
environnement qui devrait leur assurer la sécurité.
Mr Sexton, coordinateur du Projet des enfants de rue
Thutinka, a pu sortir 22 enfants de la rue soit en les
ramenant en famille soit en les faisant aller à
l'école ou en leur trouvant un emploi convenable!
Il demande à un médecin de parler aux
garçons des dangers de contracter des maladies
sexuellement transmissibles et le SIDA. Il a aussi demandé
aux médias de parler de manière plus positive,
lorsqu'il est question du "problème des enfants
des rues"!
"Les médias devraient songer que ces gamins
ne constituent pas une menace, mais qu'ils sont les victimes de
foyers disloqués".
END