ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 329 - 01/09/1997

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Botswana

Enormes dépenses militaires

by Prof Malema, Botswana, juin 1997

THEME = ARMES

INTRODUCTION

Les pays voisins critiquent le Botswana
à cause de ses dépenses militaires excessives

Le Botswana a une population de 1,5 million d'habitants, dont le vit au-dessous du seuil de pauvreté. Récemment, justifiant le montant du budget de la Défense du Botswana (BDF), le ministre des Affaires présidentielles, M. Ponatdhego Kedikilwe a déclaré: "Notre gouvernement s'efforce de créer une armée, petite mais efficace et bien équipée. Je suis sûr que le public continue à tenir compte de la comparaison du vice- président: investir dans une armée c'est comme souscrire à une police d'assurance. Les sommes assignées pour 1997/1998 couvriront les rétributions du personnel et l'acquisition d'avions, de véhicules et d'armes".

Ceux qui critiquent les dépenses militaires du pays sont déconcertés par l'intransigeance du gouvernement, qui reste sourd à la demande internationale de diminuer les dépenses militaires.

Base aérienne à haute technologie

On se souviendra qu'en 1987, le Botswana avait adhéré à un accord militaire avec les Etats-Unis. Peu après la signature de cet accord, il annonçait la construction de la plus grande base aérienne à haute technologie de l'Afrique sub-saharienne. La construction de la base prit le nom d'"Opération Aigle" et coûta au contribuable la somme de deux milliards de pula (environ 560 millions de $). La base a été inaugurée officiellement en 1995 par l'ancien commandant en chef, devenu ministre des Affaires étrangères, le Lt. Mompati Merafhe.

Tant dans le pays qu'à l'étranger, la construction de cette base aérienne a été l'objet de violentes critiques. Les agences donatrices ont, de façon répétée, demandé au gouvernement d'équilibrer ses priorités. Mais le Lt. Merafhe continue à dire: "La décision de bâtir la base aérienne a été prise dans le but de fournir des installations de base pour le développement de l'armée aérienne de la BDF et pour remédier au manque d'installations que connaît toute l'armée". Il rejette l'accusation que l'on consacre de fortes sommes à l'acquisition d'armes sophistiquées: "La base aérienne est située dans un lieu où il n'y a pratiquement aucun service public. Equiper une région vierge comme celle- là coûte énormément d'argent".

L'administration du président Sir Ketumile Masire a dû faire face à de lourdes dépenses militaires: l'achat de pièces d'artillerie, de 200 camions militaires, de 13 bombardiers canadiens F-5. Un autre contrat aurait porté sur l'acquisition de 54 chars "Léopards" fabriqués en Allemagne, équipés de canons de 105 mm en provenance des Pays- Bas. Ce projet a cependant échoué, après que le président de Namibie eût persuadé l'Allemagne de stopper le contrat. Cette décision a apparemment été accélérée par un différend avec le Botswana au sujet d'une petite île - différend qui est toujours devant la Cour internationale de justice.

A la suite de l'échec du contrat, le Lt. Merafhe a déclaré: "Nous sommes très déçus. Nous allons devoir trouver une autre source de matériel militaire lourd, si essentiel au développement de notre armée".

On comprend que le Botswana se soit maintenant tourné vers la Chine. Tout cela a provoqué des protestations de la part de l'opposition, le Front national du Botswana (BNF), pour qui ce budget est injustifié, compte tenu du fait que la région jouit actuellement d'une paix relative. A ce sujet, le vice-président du BNF, Michael Dingake, déclare: "Au lieu de l'augmenter, le budget militaire devrait être drastiquement réduit. Pour faire face aux points chauds de la région, nous avons les accords politiques et d'assistance mutuelle de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe. En tout cas, notre budget militaire doit être adapté dans ce sens".

END

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