by Doumbia Balla Moïse, Bamako, Mali, 9 juillet 1997
THEME = MEDIAS
L'Etat malien, depuis l'avènement du multipartisme, a libéralisé le pluralisme radiophonique et a décidé d'instituer un "Festival des radios africaines". Il sera biennal et se déroulera à Bamako.
Des colloques durant les 3 jours du festival ont permis à certains de se positionner par rapport à la notion de "culture" et à celle de "démocratie". Ils ont perçu le rôle extrêmement important de la radio dans la promotion d'une culture démocratique. Il importe, aujourd'hui, de reconnaître que la radio est un outil indispensable pour répandre la culture et faire connaître ce qu'est une démocratie. Il faut permettre à tous et à chacun, à partir des informations, de choisir un projet de société.
La radio contribue amplement à la diffusion des informations, à l'ouverture de débats, à la promotion de nombreux comportements, tant dans les milieux urbains que ruraux. Le Festival des radios africaines a permis de dégager de nombreuses idées. L'expérience malienne, qui compte 64 radios libres, est différente de celle des autres Etats africains. Mais l'élément commun est l'instrument radiophonique lui-même qu'il faut désormais apprendre à dynamiser. Il s'agit de chercher comment faire face aux réalités d'aujourd'hui, comment répondre à l'évolution de nos sociétés, aux préoccupations de nos populations.
Il faut aussi que les radiodiffuseurs comprennent la corrélation qui doit exister entre eux et les autres médias. Il ne peut y avoir de cloisonnement étanche entre la radio et la presse écrite. Dans un système politique ou dans un contexte social déterminé, il y a une corrélation fonctionnelle entre tous les médias. La radio peut aider à promouvoir la presse écrite et vice-versa. Les professionnels devront donc faire leur autocritique et fixer de nouvelles bases à leur activité.
Les festivaliers estiment que leur rencontre n'était qu'une "première", un premier pas difficile comme l'est tout commencement. Les insuffisances qu'ils ont constatées devront être comblées au cours des rencontres ultérieures, selon les besoins exprimés par les radiodiffuseurs eux-mêmes. Le plus grand acquis de ce Festival est d'avoir identifié les objectifs à atteindre.
Vivement la prochaine édition du Festival "ondes de liberté" en 1999, pour apporter des réponses aux préoccupations et aux interrogations des radiodiffuseurs africains.
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