ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 332 - 15/10/1997

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Congo Brazzaville

Les chrétiens au secours des sinistrés

INTRODUCTION

Nous venons de recevoir cette correspondance envoyée par une de nos journalistes de Brazzaville.
Bien que dépassée par les événements, elle garde toute ss valeur de témoignage.

by Carole Goma-Makaya, Congo-Brazzaville, août 1997

THEME = ACTION SOCIALE

La guerre civile, qui se déroule depuis le 5 juin 1997 à Brazzaville, a conduit les habitants des quartiers du nord et du centre à se réfugier dans la zone sud de la ville. Parmi les milliers de sinistrés disséminés dans cette zone, nombreux sont ceux qui ont trouvé refuge dans les paroisses sud de l'archidiocèse de Brazzaville.

"Les premiers déplacés sont arrivés dans la paroisse Saint Kisito de Hakélékélé, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, le vendredi 6 juin 1997. Ils étaient 422 au total", explique Robert Goma-Debat, membre de la commission des sinistrés de la paroisse. Dès leur arrivée, le curé de cette paroisse, le P. Eligius, a mis en place une commission affiliée à la Caritas paroissiale pour la gestion alimentaire. Ce groupe a tenu pendant trois semaines. Quand ils étaient presque à bout de ressources, le P. René Tabard, vice-président de Caritas-Congo et représentant officiel de l'Ordre de Malte au Congo, leur est venu en aide.

Cette aide dépasse aujourd'hui le cadre strictement paroissial, car elle est aussi dirigée vers les autres sites de déplacés des zones sud et nord de Brazzaville. La couverture sanitaire des déplacés enregistrés à la paroisse Saint Kisito, et des autres relevant du Comité catholique d'aide aux déplacés et sinistrés, est assurée par le projet Mécènes (une initiative de Caritas-Congo et de l'ambassade de France), qui passe par l'intermédiaire de l'abbé Jérémie Gaulliaut, basé à Massengo, dans la zone nord controlée par M. Denis Sassou Nguesso.

Soeur Brigitte Gengo, membre de la sous-commission chargée de l'action humanitaire, s'occupe aussi de la distribution des médicaments. La commission paroissiale des sinistrés est confrontée à des situations diverses, dont des accouchements et des cas graves de maladie. Beaucoup d'enfants souffrent de diarrhée, de dermatose et du paludisme.

Malgré le cessez-le-feu de ces derniers jours, les déplacés n'ont pas encore regagné leur domicile. Certains d'entre eux espèrent repartir chez eux après la tenue de l'élection présidentielle; d'autres par contre ont perdu tout espoir, leur maison ayant été détruite, et ne savent plus où aller.

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