ANB-BIA SUPPLEMENT - ISSUE/EDITION Nr 333 - 01/11/1997

ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 333 - 01/11/1997

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Kenya

CISRET: un avenir incertain

by Francis Muroki, Nairobi, Kenya, août 1997

THEME = EGLISES

INTRODUCTION

De graves incertitudes pèsent sur l'avenir du Centre de formation continue
pour les professeurs de religion (CISRET) et de son équivalent de l'Eglise protestante (CREATE)

En septembre 1996, la Commission du service des enseignants (TSC ) a imposé une déduction de 20% sur le salaire de tous les enseignants qui suivent les cours de formation continue. Depuis lors, le nombre d'enseignants suivant les cours du CISRET est tombé de 40 à 16 étudiants par cours, comme on le constate pour le dernier groupe qui a obtenu son diplôme.

Le Centre CISRET

Le CISRET est un centre qui dispense une formation continue pour les professeurs de religion. Ceux-ci viennent de divers diocèses pour suivre trois mois d'études et de formation, sous les auspices de la Conférence épiscopale du Kenya. Près de 2000 enseignants ont jusqu'ici été diplômés du Centre qui a débuté en 1981.

Les cours sont essentiellement destinés à pourvoir aux besoins de ceux qui, à l'école primaire, enseignent la religion chrétienne (syllabus conjoint du CRE) et le programme pastoral d'instruction catholique (PPI, catholique). Ils visent à familiariser les enseignants avec le contenu et la méthodologie du Programme d'enseignement religieux approuvé par l'Institut d'enseignement du Kenya (KIE) et par le ministère de l'Enseignement.

Le programme cherche aussi à aider les enseignants à approfondir leur sens personnel de Dieu ainsi que le sens du service de Dieu dans la profession enseignante.

D'après le père Nicholas Motherway, directeur du CISRET, le Centre est une initiative conjointe de l'Eglise et du gouvernement pour réaliser la politique ministérielle sur l'enseignement religieux, et le Centre a continué à donner aux enseignants qui suivent ses cours une motivation plus profonde et un objectif. Souvent, les diplômés du CISRET ont été promus à des postes de haute responsabilité, sur base de leur personnalité et de leur compétence. Rien d'étonnant à cela car, pour être admis à ces cours, les enseignants doivent répondre à des critères rigoureux et sélectifs. Complètement financés par l'Eglise, les cours du CISRET couvrent tous les aspects des syllabus CRE/PPI utilisés habituellement dans les écoles primaires du pays; une attention particulière est accordée à la croissance personnelle de l'enseignant et à son développement professionnel.

De 1981 à septembre 1996, aux termes de l'accord conclu entre le gouvernement et l'Eglise, la TSC a versé aux enseignants leurs appointements normaux pendant qu'ils suivaient les cours de formation continue,. Mais la réduction de 20% imposée depuis septembre 1996 a fortement touché ceux qui souhaitaient poursuivre les cours. C'est un coup terrible pour les enseignants, surtout pour ceux qui doivent subvenir aux besoins d'une famille.

Mgr Davies, patron sortant du CISRET, et d'autres responsables de l'enseignement du Secrétariat catholique du Kenya, sont allés au ministère de l'Enseignement et au TSC pour discuter de ce problème. Mais jusqu'ici, ils n'ont reçu aucune information.

Selon l'évêque, ce serait un désastre si un Centre comme le CISRET devait disparaître. L'Eglise ne demande qu'une chose: qu'on annule sans délai la réduction de 20% du traitement imposée à des enseignants ayant déjà de lourdes charges, afin qu'ils puissent suivre plus facilement des cours aussi importants et soient capables d'insuffler espoir et enthousiasme à une vocation souvent découragée, démoralisée et manquant de vitalité et de perspectives.

Lors de la dernière remise des diplômes et de la messe d'envoi, le père Motherway a remercié le gouvernement d'avoir libéré les enseignants pour qu'ils puissent suivre les cours. "Nous n'en sommes peut-être pas conscients", dit-il, "mais il semble n'y avoir aucun autre pays en Afrique qui dispose du genre d'organisation que connaît le Kenya pour les enseignants". Il ajoutait: "Au Kenya, nous jouissons d'une liberté religieuse fantastique, que nous ne pouvons pas considérer comme évidente, mais que nous devons reconnaître avec gratitude".

END

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