by Justin Mupundu, Zambie, septembre 1997
THEME = VIE SOCIALE
En plus de ces neuf projets en cours, CARE en a programmé de nouveaux tels que l'Aide personnelle péri- urbaine, (PUSH) créé en mars 1993. Ce dernier est un projet "nourriture contre travail" destiné à aider les pauvres, surtout les femmes, à avoir suffisamment à manger. Pour dix jours de travail, on donne à chacune un sac de 25 kg de maïs, 2 kg de sucre, 2,5 l. d'huile de cuisson, et d'autres produits alimentaires. Le projet n'est pas uniquement une aide aux femmes, mais il en aussi améliore les conditions de vie; il a d'ailleurs déjà amélioré le système d'égouts et assuré le pavage des rues et le creusement de latrines.
Parmi les autres projets de CARE il y a PURCH (la santé prise en charge par la communauté péri-urbaine), qui a pour but de fournir les soins primaires de santé. Il y a encore le Projet Livingstone d'assistance en cas de sécheresse, sous l'égide du programme de la Prévention contre la malnutrition. Ce projet atteint plus de 25.000 personnes.
La Communauté européenne ainsi que les Etats-Unis ont envoyé de l'aide, non seulement financière, mais encore des coopérants et des professionnels. Avec toute cette aide venant de l'étranger, la Zambie sera-t- elle jamais capable de se débrouiller seule?
Ou bien la dépendance de l'aide étrangère devenient-elle une habitude?
Le 22 août, le juge de la Haute Cour, Anthony Nyangulu, a prononcé un jugement contre la création par le gouvernement d'un Conseil législatif des médias. Cela a été considéré comme un nouveau pas en avant sur la route menant à la liberté de la presse. Ce Conseil des médias aurait eu le pouvoir d'accorder aux journalistes une licence pour exercer leur profession; mais, en même temps, il prévoyait la révocation de cette licence en cas d'infraction du code éthique tel qu'il figure dans le Projet de loi de ce Conseil des médias (1996).
Le juge Nyangulu a jugé que la création du Conseil législatif des médias est contraire aux articles 20, 21, et 22 de la Constitution. En particulier, contre la troisième partie de l'art. 20 qui stipule: "Aucune loi ne pourra contenir une disposition qui va à l'encontre de la liberté de la presse".
David Mpanda, porte-parole du gouvernement et ministre de
l'Information et des moyens de diffusion, a insisté pour
que le Conseil des médias soit créé.
Pourtant, la Constitution de la Zambie compte déjà
27 passages légaux qui traitent de la presse, et les
organisations de médias ont déjà elles-
mêmes
créé leur propre conseil des médias,
présidé par le juge Florence Mumba.
Une conséquence intéressante de ce qui précède est la possibilité pour la télévision de reprendre en direct les séances du Parlement, de sorte que les citoyens puissent en suivre les débats.
Le greffier principal pour les comptes-rendus des débats, Joseph Bwembya, lors d'un séminaire sur la loi et l'éthique de la presse organisé par l'Union de la presse du Commonwealth du 21 au 23 août 1997, réclamait la rediffusion des séances du Parlement en disant: "Si des pays qui n'ont rien à cacher le font, pourquoi un petit pays comme la Zambie ne pourrait-il pas le faire?"
Peut-être la lutte pour la liberté de la presse va-t-elle, après tout, aboutir à quelque chose!
END