ANB-BIA SUPPLEMENT - ISSUE/EDITION Nr 336 - 15/12/1997

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ISSUE/EDITION Nr 336 - 15/12/1997

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Côte d'Ivoire

Le problème de la sécurité alimentaire

by Doumbia Balla Moïse, Côte d'Ivoire, octobre 1997

THEME = ACTION SOCIALE

INTRODUCTION

17e Journée mondiale de l'alimentation: "Investir dans la sécurité alimentaire"

Comme d'autres pays du monde, la Côte d'Ivoire a célébré, le 16 octobre dernier, la 17e Journée mondiale de l'alimentation, ainsi que le 52e anniversaire de la fondation de la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

C'est la ville de Man qui a été choisie pour abriter cette journée. Avec le thème: "Investir dans la sécurité alimentaire", la FAO a voulu souligner que la sécurité alimentaire pour tous exige des investissements.

Le plan d'action de 1996

Lors de la célébration du 50e anniversaire de la FAO à Québec en 1995, la réunion ministérielle avait déjà examiné l'importance des investissements pour la sécurité alimentaire mondiale. Et le sommet mondial de l'alimentation, tenu à Rome en 1996, avait adopté un plan d'action. Les dirigeants mondiaux y avaient proclamé leur volonté politique d'atteindre la sécurité alimentaire pour tous et de réduire de moitié, d'ici l'an 2015, le nombre de personnes sous-alimentées (estimé actuellement à 800 millions).

Ce plan d'action contient sept engagements:

- créer un environnement politique, social et économique propice;

- éradiquer la pauvreté et les inégalités, et améliorer l'accès de tous à une alimentation suffisante et saine;

- poursuivre des politiques et des méthodes participatives et durables de développement alimentaire;

- favoriser les mesures politiques susceptibles d'améliorer la sécurité alimentaire dans le domaine du commerce des produits agricoles;

- satisfaire les besoins alimentaires dans les situations d'urgence, tout en stimulant le développement agricole;

- promouvoir l'investissement public et privé dans le secteur agricole;

- assurer le suivi de ces actions.

...et celui de 1997

Cette année, la FAO a voulu axer son thème sur le 6e point: la promotion des investissements publics et privés. Ceux-ci sont en effet nécessaires dans les domaines de l'entreposage des denrées alimentaires, des infrastructures de distribution et de commercialisation, des transports et des communications.

Mais il est impératif aussi d'investir dans la valorisation des ressources employées dans le secteur agricole lui-même. Il faut notamment promouvoir la formation, la recherche et la vulgarisation, l'utilisation rationnelle du crédit et l'éducation nutritionnelle. Finalement, il est primordial d'assurer le soutien des agriculteurs et de leurs associations pour assurer leur accès aux ressources.

Le programme spécial de la FAO

Le programme spécial pour la sécurité alimentaire mis en oeuvre par la FAO couvre actuellement 19 Pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV). Il vise à réduire la sous-alimentation de façon à la fois rapide et durable, en accroissant la production et la disponibilité d'aliments dans les zones où les besoins sont les plus pressants. Ce programme sera étendu à d'autres pays, pour couvrir progressivement les 86 PFRDV, dans lesquels est concentrée la grande majorité des 800 millions de personnes souffrant de sous- alimentation chronique.

Dans ce cadre, le gouvernement de Côte d'Ivoire et la FAO collaborent activement pour préparer un programme spécial, qui a l'ambition de contribuer à assurer une meilleure couverture des besoins du pays par l'accroissement de sa production agricole, notamment dans les domaines des protéines, des productions maraîchères et du riz.

Notons toutefois que la production et les importations ne suffisent pas. La condition principale d'un plan spécial restera toujours l'éradication de la pauvreté et des inégalités, qui constitue le deuxième point du plan d'action du sommet mondial. C'est la pauvreté qui barre impitoyablement l'accès à une nourriture suffisante.

Tout le monde doit s'y mettre

Le meilleur des programmes ne peut suffire à éradiquer la faim. Toutes les composantes de la société civile doient y collaborer. Et M. Francis Rinville, représentant de la FAO, a invité à saisir l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation pour évaluer chaque année le degré de réalisation des objectifs du sommet de Rome en 1996.

A ce sommet, 186 pays avaient proclamé leur volonté politique d'éliminer la faim dans tous les pays. Mais l'action des gouvernements ne suffit pas. Seule une large mobilisation des secteurs publics et privés, ainsi que des ressources collectives et individuelles, permettra d'infléchir le cours de l'histoire.

Aussi, la FAO a lancé cette année le programme "Telefood": un appel télévisé destiné au public du monde entier pour recueillir des fonds servant à financer des projets favorisant la sécurité alimentaire. Ce programme, diffusé en mondovision à partir de Rome, visera à sensibiliser le public et à mobiliser des ressources financières. Pour le réaliser, Telefood aura besoin de la collaboration des pouvoirs publics et des organisations professionnelles, ainsi que de célébrités, d'artistes et de personnalités du monde entier.

Tous ensemble, nous devons oeuvrer pour parvenir à "la nourriture pour tous". Ce n'est pas seulement une obligation morale; c'est aussi la clef d'un développement durable, pour nous et pour les générations à venir.

END

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