by Dumisani Khumalo, Zimbabwe, octobre 1997
THEME = MONDE RURAL
Le Programme de la gestion communale des
ressources locales (CAMPFIRE)
a rapporté au Zimbabwe plus de 61 millions de dollars
zimbabwéens en cinq ans,
mais les ressources naturelles du pays
ne sont pas utilisées de manière adéquate et efficace
pour pouvoir assurer une croissance soutenue.
De plus en plus, les communautés agricoles africaines font appel aux variétés naturelles des ressources disponibles, mais dans bien des régions rurales, le programme de conservation CAMPFIRE, tout en contribuant de façon significative au développement rural, n'a pas réussi à indiquer comment il faut utiliser ces ressources pour réduire la pauvreté.
S'adressant à plus de deux cents délégués à la seconde conférence biennale du programme de gestion des ressources naturelles, qui s'est tenue à Victoria Falls, la directrice régionale pour l'Afrique australe de l'agence américaine USAID, Valérie Dickson-Horton, déclara: "Nous entamons les deux dernières années du Programme de gestion des ressources naturelles, et nous ne pouvons pas affirmer avoir définitivement prouvé que le Programme constitue la réponse à une gestion soutenue des ressources naturelles ou à l'allégement de la pauvreté rurale en Afrique australe".
"Certains ménages, ajoutait-elle, sont incapables d'initier des programmes de ressources naturelles par manque du soutien financier et technique nécessaire. Certains pays manquent totalement de règlements efficaces pour la mise en oeuvre de modifications législatives récentes. On n'a toujours pas pu résoudre le problème de la transparence et des responsabilités dans le traitement des licences et des revenus".
Le programme CAMPFIRE, lancé en 1989, avait pour but d'alléger la pauvreté des ménages ruraux. On estime qu'à l'heure actuelle, un ménage sur cinq a pris part au programme qui se poursuivra jusqu'en 1999, si les fonds nécessaires continuent à être versés.
Charles Chipata, le secrétaire du ministère des Mines, de l'Environnement et du Tourisme, communiqua à la conférence de Victoria Falls que le nombre de ménages ayant adhéré au programme CAMPFIRE était passé de 9.000 à 200.000 en l'espace de cinq ans. Les revenus du programme, précisa-t-il, ont été utilisés pour financer des infrastructures de base (construction d'écoles et de cliniques) dans les zones rurales.
Parmi les participants à la conférence, il y avait des représentants des chefs traditionnels, du gouvernement central, du secteur privé, des organisations non gouvernementales et des donateurs qui exigent de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe un plan d'action.
M. Nkala, le directeur principal de la société de tourisme Rainbow, estima que le secteur privé devait s'intéresser à la préservation des ressources naturelles du pays. Dès lors, "le secteur privé doit se maintenir en trouvant de nouveaux marchés, dit-il, surtout face à la mondialisation. Si on pouvait impliquer plus de personnes dans l'activité économique, on devrait consacrer moins d'argent à l'assistance sociale".
Pour le Zambien Francis Kamanga, le secteur privé doit plus s'impliquer dans le développement rural et arrêter de faire des dons et des aumônes. "Des programmes qui améliorent les conditions de vie et qui contribuent à mieux maîtriser les maladies et à alléger la pauvreté, doivent respecter les cultures des communautés où ils fonctionnent. Le rôle qui était précédemment dévolu aux gouvernements de veiller, par exemple, au développement des infrastructures (la construction de routes et de ponts)", dit-il, "peut maintenant être repris en partie par le secteur privé".
C'est bien ce qu'il faudrait, que les gens du terroir soient impliqués dans le développement du pays.
END
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