by Justin Mupundu, Zambie, février 1998
THEME = EDUCATION
La société civile n'a guère l'occasion de se développer. Que peut-on faire?
Durant les 27 ans de l'administration de Kenneth Kaunda, il était rare de voir des organisations civiques arriver à rassembler des groupes d'intérêts divers, tels que les enseignants, les fermiers, les paysans, les ménagères, les vendeurs de rue, etc., pour une formation permanente, des rencontres de prise de conscience ou autres initiatives du genre. Aujourd'hui, toute une série d'ateliers d'éducation civique sont organisés dans diverses communes. Bien sûr, Social Capital (Coopération par l'action communautaire) peut se développer sans l'influence du gouvernement, mais le gouvernement peut aider dans ce domaine.
Quand les gens sont éduqués, ils ont le savoir-faire pour agir ensemble et développer toutes leurs possibilités. Les organisations ont aussi leur rôle à jouer dans l'effort commun pour apporter la connaissance à la population.
Quel genre de sujets traite-t-on dans les ateliers? Une organisation civique typique est la Fondation des ressources légales, fondée en 1991 par Robert Simeza et John Sangwa. Un de leurs objectifs est de créer et de promouvoir l'exercice des droits de l'homme en Zambie. Au sujet de la démocratie, les ateliers traitant de questions telles que: "En quête de démocratie en Zambie" et "Citoyens dans le processus de démocratisation". Ces deux atéliers étaient dirigés par le Dr Alfred Chanda, professeur à l'université de Zambie et président de la Fondation pour un processus démocratique. Darlington Banda, autre professeur, donne une conférence sur: "La loi sur l'emploi et les relations de travail". Samuel Mulanfulanfu, du Conseil catholique de Justice et Paix, discute du "Pourquoi les citoyens doivent-ils prendre part aux élections du gouvernement national et du gouvernement local".
Ces entretiens et beaucoup d'autres ont permis aux Zambiens de saisir des occasions de progresser et d'agir ensuite sur elles.
C'est un fait: la population et les organisations ne travaillent pas toujours ensemble. Les Eglises, les syndicats, les employeurs, les partis de l'opposition, les ONG et le gouvernement doivent encore, pour une grande part, apprendre qu'en travaillant ensemble, on peut réaliser beaucoup de choses. Malheureusement, pendant la période post-Kaunda, on n'a pas fait grand-chose pour éveiller la conscience civique, à l'exception de la Fondation pour les ressources légales, déjà mentionnée, qui travaille à la base.
Mais le gouvernement n'a-t-il pas le devoir de montrer le chemin en encourageant l'action de la communauté?
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