ANB-BIA SUPPLEMENT
ISSUE/EDITION Nr 346 - 15/05/1998
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Malawi
Elections - Promesses
by Patrick Mawaya, Malawi, février 1998
THEME = ELECTIONS
INTRODUCTION
Quand le Front démocratique uni prit le pouvoir en 1994,
avec Bakili Muluzi comme président de l'Etat,
beaucoup de promesses avaient éveillé les espoirs des Malawiens.
Mais ces promesses n'ont toujours pas été tenues.
- Le président Muluzi avait assuré que son gouvernement était tout à fait décidé à soulager
la pauvreté régnant au Malawi, surtout en région rurale. Le gouvernement avait
aussi promis un nouvel hôpital et une nouvelle université dans le nord, plus de six
cents nouveaux centres médicaux, ainsi que l'amélioration des infrastructures un peu
partout dans le pays. Actuellement, beaucoup de centres hospitaliers et médicaux essaient
de fonctionner efficacement, mais manquent de médicaments de base. Des médecins ont
été obligés de prendre leur retraite, malgré le manque de personnel médical dans tout
le pays.
- Muluzi a lancé le Programme de soulagement de la pauvreté (PAP). Et pourtant, le PAP a
été fortement critiqué parce qu'il n'amenait aucune amélioration de la situation parmi
les pauvres. Les bénéficiaires, semble-t-il, sont ceux qui sont proches de la clique au
pouvoir. Aujourd'hui, le PAP reste un programme destiné à ceux qui sont déjà riches.
- Muluzi avait promis d'améliorer le niveau des études; mais celui-ci continue
apparemment à baisser. Que se passe-t-il? Le système scolaire primaire libre essaie de
fonctionner avec un nombre insuffisant d'instituteurs et trop peu de matériel
pédagogique. Les enseignants de tous les niveaux ne sont pas payés. Ceux d'entre eux qui
n'ont pas pu s'assurer un logement de fonction risquent l'expulsion pour non-paiement de
leur loyer. Tout cela mène à une démoralisation croissante du corps enseignant.
- Muluzi avait promis de s'attaquer aux problèmes économiques du Malawi; mais
quelle est la situation actuelle? L'économie est devenue très instable, avec la
dévaluation du kwacha et une inflation élevée. Les prix ont été ajustés à la
hausse, sans la moindre justification. La dévaluation du kwacha a causé la panique chez
les investisseurs, amenant certains d'entre eux à retirer leurs investissements. Depuis
la dévaluation, on ne trouve plus de monnaies étrangères dans les banques commerciales.
La raison de cette pénurie monétaire est due au fait que le Malawi importe plus qu'il
n'exporte.
- Muluzi avait promis d'apporter la paix et l'ordre au Malawi; mais la sécurité dans le
pays s'est complètement effondrée. Les attaques à main armée, les viols, les
enlèvements d'enfants et les exemples de justice sommaire dans la rue, tous sont en
augmentation. Les victimes de cette justice de la rue sont de petits voleurs,
généralement pris en flagrant délit de vol à la tire.
- Le président n'arrive pas à rappeler à l'ordre ses ministres qui sont en défaut.
Parmi ceux-ci, Peter Kalilombe, qui était ministre du Commerce et de l'Industrie, a été
impliqué dans une affaire de moeurs avec une jeune fille de seize ans. Il a fallu la
pression de militantes féministes pour qu'il soit saqué du cabinet. Mais où est-il
maintenant? Il est directeur général de ADMARK, un des plus gros parastataux du Malawi
appartenant au gouvernement. Et Sam Mpasu, accusé de corruption quand il était ministre
de l'Enseignement, dans un pamphlet connu comme le "Field York Scandal"?
Il dut quitter le cabinet pour devenir secrétaire général de l'UDP; mais il est revenu
au gouvernement comme ministre de l'Information.
- On avait grand espoir qu'une fois l'UDP au gouvernement, la liberté de parole
deviendrait une réalité concrète. Mais maintenant, dans la course aux élections
générales de 1999, on exerce de fortes pressions sur la presse. L'UDF essaie de tuer
l'opposition en tuant la presse d'opposition.
END
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