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by Dumisani Khumalo, Zimbabwe, mai 1998
THEME = ECONOMIE
Succès économique d'une entreprise hollandaise de chaussures
En plein malaise économique au Zimbabwe, une entreprise hollandaise de fabrication de souliers a réussi à se rétablir en exportant des chaussures de haute qualité de Bulawayo, deuxième ville zimba-bwéenne, vers les marchés européens. Auparavant, il y avait déjà eu des pétitions pour décentraliser l'économie, la capitale Harare ayant reçu le plus d'investissements étrangers, sinon tous.
Napolina Jimmy Joy Limited exporte des souliers exclusifs pour enfants et pour dames vers le marché européen, et cela depuis qu'elle s'est installée sous le patronage de "L'initiative des zones de développement de l'exportation du Zimbabwe" (EPZ), il y a 18 mois. Après que la législation fut passée en 1994, la compagnie devint la première EPZ opérationnelle en lançant ses souliers "Made in Zimbabwe" sur les marchés mondiaux compétitifs.
Une pétition couronnée de succès pour pouvoir fabriquer des chaussures dans le quartier industriel de Belmont, à Bulawayo, a grandi à pas de géant. "En 1994 nous reprenions une compagnie locale, Sunsand, qui fabriquait des chaussures pour le marché local, et ainsi nous avons fait connaissance de Bulawayo et de la façon dont son industrie de souliers fonctionnait. Pour ce qui nous concernait, l'infrastructure était en place. Le Matabeleland a beaucoup à offrir: une main-d'oeuvre qualifiée, de bonnes routes et un aéroport. Stratégiquement, il est bien situé pour notre opération. Nous voulions prouver que nous étions capables de fabriquer un produit international jamais fabriqué ici. Nous avons dû importer tous nos matériaux de base par avion, fabriquer les chaussures et puis les exporter dans des boîtes bien marquées 'Made in Zimbabwe'".
Dans son effort pour arriver à une qualité concurrentielle, la compagnie continue à former sa main- d'oeuvre pour satisfaire aux exigences internationales. Des artisans qualifiés, avec une expérience spécifique, sont venus des Pays- Bas pour partager leurs compétences avec leurs homologues du Zimbabwe. L'opération à Bulawayo occupe maintenant 82 personnes, qui toutes ont déjà travaillé dans l'industrie du cuir et des chaussures.
La technologie pour faire des chaussures de haute qualité a été grandement aidée par la compagnie hollandaise qui envoie des créations européennes, fabriquées ensuite à Bulawayo. Les chaussures pour enfants avec la marque "Skelter" et "Jimmy Joy", et les chaussures pour dames "Napolina" étaient des marques déposées aux Pays-bas déjà avant la seconde guerre mondiale.
L'industrie des chaussures aux Pays-Bas passa par une crise aiguë, lorsque le prix de fabrication causa la chute des marchés locaux. Il y eut pas mal de licenciements et ainsi beaucoup d'artisans qualifiés se retrouvèrent sans travail.
La seule façon de sauver la réputation de l'industrie de souliers hollandaise était de s'expatrier dans des pays où on pouvait sauvegarder la haute qualité à des prix plus bas. Elle déménagea alors vers l'Afrique du nord et les Balkans. Mais une étude du ministère hollandais de l'économie indiqua que l'Afrique centrale et australe suivaient le même chemin d'expansion économique que les "tigres" d'Asie. Le Zimbabwe semblait donc être un bon choix comme base en Afrique, à condition que les marques déposées, familières aux clients européens, soient sauvegardées et que la qualité des produits restent de la plus haute qualité.
Un des directeurs de la compagnie "Napolina Jimmy Joy", Seamus Kelly, dit: "Notre but est la qualité plutôt que la quantité. Nous fabriquons 250 à 300 paires de chaussures par jour, et tendons à doubler ce nombre dans les deux années qui viennent. Nous ne vendons pas localement; notre production est exclusivement pour l'exportation. Nous avons eu quelques demandes d'acheteurs locaux, mais nous ne les avons pas encouragées".
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