ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 355 - 01/11/1998

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Tanzanie

Tranches de vie


by Norbert Kija, Tanzania, septembre 1998

THEME = VIE SOCIALE

INTRODUCTION

Trois événements qui étoffent la vie d'une nation

Des plantations de café louées

Après de longues réticences qui, selon plusieurs observateurs, ont fait perdre des millions de bénéfices au pays, le gouvernement s'est enfin décidé de donner à bail, quelques plantations de café dans la région du Kilimanjaro.

D'après le responsable du Développement de l'agriculture régionale et du cheptel (RALDC), M. Alfred Temba, les tractations pour donner 15 fermes à bail ou en co-entreprise sont à différents stades. Les fermes à louer à des compagnies locales comprennent les plantations de café de Lambo et Gastra. La première avait déjà été louée auparavant à la compagnie commerciale de Nkya, et plus tard à Ngassa Limited. Milcafe limited a réussi à avoir le bail de Silverdale et de la plantation de Mbono pour une période de 15 et de 20 ans. La compagnie African Coffee Limited et Nico Emmanuel doivent retaper les plantations de café de Machare et de Makuru. D'autres arrangements de baux ont été conclus pour les plantations de Narumu et de Edelweis, sur lesquelles un investisseur israélien, African Plantations Corporation Limited, avait jeté les yeux.

Ces fermes avaient été nationalisées en 1973 et données à des sociétés locales qui, à leur tour, fondèrent des compagnies d'exploitation. Certaines fermes furent données à des institutions religieuses pour leurs services sociaux, tels que des écoles ou des hôpitaux. D'autres furent réparties entre des particuliers qui avaient cédé leur terre pour aider les services sociaux.

La dette envers la Banque mondiale

La Tanzanie est un des pays d'Afrique qui pourraient bénéficier du plan d'allégement des dettes à la Banque mondiale. Le directeur des Affaires extérieures de la Banque mondiale, région de l'Afrique, Robert Calderis, affirmait récemment à Washington que la Tanzanie était parmi les pays africains qui avaient montré leur capacité de gérer leur économie, et qu'ils méritaient donc un allégement de leurs dettes. "La Banque mondiale pense que la Tanzanie mérite des conditions plus favorables pour le payement de sa dette extérieure", disait- il.

Le jugement de la Banque mondiale se base sur les réformes économiques adéquates, entamées par la Tanzanie sous forme de libéralisation et de réduction de la fonction publique et parastatale, et du secteur financier.

Dans son commentaire, M. Calderis ajouta que les réformes avaient convaincus les donateurs à accepter des modifications, la réduction et même la suppression de la dette. Mais il ne dit pas quand la Banque mondiale allégerait la Tanzanie du fardeau de ses dettes externes; il ne spécifia pas non plus quel genre d'allégement le pays pourrait recevoir. La Banque mondiale se rend bien compte que les pays en développement doivent consacrer une grosse partie de leur budget au paiement de leur dette extérieure, au détriment du niveau de vie des citoyens. Depuis septembre dernier, selon M. Calderis, cinq pays d'Afrique ont été qualifiés à cet allégement de la dette, dans le cadre des initiatives pour les PPTE (Pays pauvres très endettés): l'Ouganda, le Mozambique, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et le Mali.

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L'homme à l'hélicoptère

Roggers Msuya, 34 ans, voulait entrer dans l'Histoire comme le premier Tanzanien ayant construit un hélicoptère. Il a reçu l'encouragement dont il avait besoin, quand la Commission pour les sciences et la technologie (COSTECH) a endossé cette initiative. Ce tournant pour le timide Msuya se réalisa deux jours après que le "Daily Mail" fit un reportage sur ses efforts pour construire, au fond du jardin de son ami, à Dar-es-Salaam, un hélicoptère ne nécessitant pas de carburant. Au début, la commission s'enquit auprès du journal pour connaître l'adresse de l'avionneur. Le journal présenta Msuya en personne au siège de la Commission; tout le bureau fut sens dessus dessous. Tous voulaient le voir et l'interviewer. Sans idée préconçue, les officiels s'engagèrent à épauler Msuya et décidèrent de lui donner l'aide dont il aurait besoin.

D'après le directeur scientifique principal de la commission, M. Salvatory Mushe, l'article du Mail suscita un intérêt enthousiaste parmi les officiels du COSTECH: "Nous sommes reconnaissants au Daily Mail de nous avoir fait découvrir, en même temps que le public, l'homme à l'hélicoptère, qui se débat tout seul et réussit à faire cette grande invention. Ce bureau veillera à ce que Roggers reçoive toute l'aide dont il aura besoin pour réaliser son but".

Tout au long de cette conversation, le directeur général du COSTECH, le Dr. Yadon Kohi, invita ses assistants à hâter les procédures de financement du projet. On lui demanda de contacter immédiatement le directeur général du développement de la recherche industrielle de la Tanzanie (TIRDO) et le directeur de l'aviation civile pour qu'ils assistent à l'interview de Msuya sur le fonctionnement de son hélicoptère, et qu'ils en fassent une évaluation.

On trouva Roggers travaillant à la dernière phase de son hélicoptère spectaculaire, propulsé par une dynamo. On apprit aussi que COSTECH suivait de près le projet, depuis qu'il avait pris son envol à Babati, Arusha, l'année dernière. "Une source nous a informé que l'hélicoptère fabriqué par Roggers vole sans carburant, et qu'il s'était envolé à Babati. Nous l'avons contacté pour voir en quoi on pourrait l'aider pour développer son talent. Il vint dans ce bureau au mois d'août l'année dernière. Mais malheureusement quelque chose alla mal avec Roggers et nous avons perdu tout contact avec lui".

Une équipe de promoteurs scientifiques visita le site ou Roggers était en train d'assembler son engin avec des matériaux grossiers et restreints, ayant très peu de ressources à sa disposition. Les officiels du COSTECH furent ébahis en voyant l'engin de leurs propres yeux.

END

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