CONTENTS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS
by ANB-BIA, Bruxelles, décembre 1998
THEME = SIDA
Selon des données publiées par le Programme des Nations unies pour le sida (ONUSIDA), l'accès inégal aux traitements du VIH fait apparaître de plus en plus l'énorme écart qui existe entre les pays riches - où le nombre des décès causés par le sida est en diminution, et les pays pauvres - où les gens meurent toujours plus nombreux. Le rapport avertit que si la thérapie actuelle, qui prolonge l'espérance de vie, n'est pas rendue accessible à une large échelle, la plupart des sidéens seront morts d'ici dix ans.
Dans un rapport publié en octobre 1998, le Bureau des Nations unies pour la population dit qu'il faut s'attendre à une diminution dramatique de l'espérance de vie en Afrique subsaharienne à cause du sida. Selon ce même rapport, la grande majorité des 30 millions de personnes infectées par le virus vit en Afrique, au sud du Sahara. Dans les 29 pays africains les plus touchés, l'espérance de vie moyenne a déjà diminué de sept ans et se situe actuellement autour de 47 ans. Au Botswana, le pays le plus touché, un quart de la population adulte est infecté et on prévoit qu'en 2005 l'espérance de vie y sera tombée à 41 ans. Le rapport cite encore le Kenya, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, l'Al'Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe, où plus de 10% de la population adulte sont infectés du VIH.
De tels rapports nous donnent des chiffres et des statistiques, et nous confrontent à une réalité accablante en soi. Mais ils ne mettent pas en évidence la tragédie humaine qui se trouve derrière ces faits et ces chiffres. Ils parlent peu également des efforts faits par les gouvernements, les organisations locales et les individus dans les pays concernés pour endiguer la pandémie.
Le Bulletin d'Information Africaine consacre ce numéro au thème de "L'Afrique face au sida". Nous avons demandé à un certain nombre de nos amis journalistes africains de nous fournir un rapport sur la situation présente du sida dans leur pays.
Il en ressort des détails saisissants concernant la progression rapide de l'épidémie à travers le continent, à l'exception des pays musulmans d'Afrique du Nord. Les auteurs parlent des causes de la maladie, qu'ils attribuent à la dégradation des valeurs familiales traditionnelles, à la pauvreté et au chômage qui mènent à la prostitution, au poids de la dette, aux guerres et aux troubles. Il est marquant que le sida se propage massivement non seulement dans les villes, mais également dans les régions rurales.
Avec des moyens fort limités, les gouvernements ont créé des organisations pour contrôler l'expansion de l'épidémie. On cite fréquemment des campagnes de sensibilisation et d'éducation, on souligne l'importance de "communiquer" avec les populations locales.
Certains auteurs vont plus loin et expliquent en détail l'action entreprise par des organisations, non seulement pour endiguer l'expansion du sida, mais aussi pour prodiguer des soins aux personnes infectées et s'occuper de leurs familles et spécialement des orphelins. On mentionne souvent les efforts faits pour atteindre les groupes à risque, et l'implication des enseignants, des Eglises et d'autres groupes religieux dans la lutte contre le sida. On insiste également sur le fait que les personnes infectées ne doivent pas être évitées ou rejetées par la société, mais qu'elles doivent être accueillies et encouragées à mener une vie pleine et utile autant que possible.
Beaucoup d'auteurs, traitant un sujet aussi dramatique, ont essayé de rester aussi positifs que possible. Inquiétude et anxiété oui, mais pas de désespoir. C'est tellement important!
END
CONTENTS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS
PeaceLink 1999 - Reproduction authorised, with usual acknowledgement