ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 363 - 01/03/1999

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Zimbabwe

Un lecteur nous écrit...


by B.M., Zimbabwe, 17 février 1999

THEME = POLITIQUE

INTRODUCTION

Un de nos lecteurs a voulu réagir à l'article de Mike Mwale
«Comment s'accrocher au pouvoir»,
paru dans notre supplément du 1er février 1999 (ANB-BIA, n. 361).
Il désire rectifier quelque peu la vision si négative de l'auteur.

  • 1. L'effondrement des services sociaux, dont parle M. Mwale, s'est produit après, et non avant que le gouvernement ne se soit tourné vers le FMI et la Banque mondiale. Il apparaît clairement qu'il a été le résultat de leurs politiques: réduire les taxes (entrées gouvernementales) exigeait une réduction des dépenses. Et comme les salaires des fonctionnaires et les dépenses militaires sont sacro-saints dans un Etat moderne, ce sont les services sociaux qui en pâtirent. En fait, grâce aux prudentes mesures du ministre des Finances du moment, Bernard Chidzero, les dettes encourues pour mettre en place ces services sociaux ont pu être payées et cet effort est allé en diminuant comme planifié après 1987.
  • 2. Les réunions dominicales du parti appartiennent au passé. Elles avaient rencontré une trop grande résistance.
  • 3. Actuellement, il existe une douzaine de partis politiques et ils n'ont pas peur de parler. Evidemment, comme la plupart des partis au pouvoir (voir p.ex. le BDP au Botswana) le ZANU-PF sait bien s'y prendre pour exploiter leurs divisions.
  • 4. Il est vrai que, même aux dernières élections, le ZANU-PF a essayé d'éliminer six de ses parlementaires les plus indépendants, et qu'il n'y en a qu'un seul qui ait pu se faire réélire. Mais il y a tout de même des signes qu'aujourd'hui, plus qu'à aucun moment depuis la prise de pouvoir de Ian Smith en 1964, le Parlement n'est pas là seulement pour "apposer des cachets". L'an dernier, pour la première fois, le budget du gouvernement fut discuté point par point, ce qui a pris près d'un mois.
  • 5. Le contrôle des diplomates, dont parle l'article, existe dans pas mal de pays et convient à leur tempérament. Pour autant que je sache, les seuls diplomates qui ont des relations sociales avec des Zimbabwéens ordinaires sont des Cubains ou des Nicaraguayens, et les ambassadeurs de Palestine et de la nouvelle Afrique du Sud. Les Chinois sont les seuls qui, lorsqu'invités à une visite en région rurale, envoient deux autocars pleins de gens, heureux de sortir un peu de leurs bureaux. Peut-être faut-il y ajouter le dernier haut commissaire adjoint britannique... Tous les autres semblent heureux de se cantonner dans leurs réceptions diplomatiques.
  • END

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