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by Peter Bahemuka, Ouganda, janvier 199
THEME = ACTION SOCIALE
Lors du budget 1996-97, le gouvernement ougandais avait annoncé
qu'il reconnaissait les routes et l'enseignement primaire
comme deux des trois secteurs prioritaires en matière de dépenses.
Le troisième secteur étant la région nord de l'Ouganda ravagée par la guerre
A l'époque, le gouvernement disait avoir remarqué que certaines régions d'Ouganda n'avait pas bénéficié de la croissance économique à cause de la difficulté d'accès aux marchés; c'est pourquoi, on accorderait la priorité au secteur routier, aux routes secondaires comme aux routes nationales.
Etant donné que, pour une croissance économique continue, les routes secondaires sont un lien indispensable entre producteurs et marchés, le gouvernement a augmenté ses dépenses jusqu'à US$ 16 millions pour leur réhabilitation et leur maintenance. Le ministre des Finances a aussi fourni un supplément de US$ 2 millions pour équiper chacun des 39 districts d'Ouganda de son propre réseau de routes secondaires. (Actuellement il y a 45 de ces districts).
En 1995-96, le gouvernement ougandais a mis au point un programme de développement
décennal du secteur routier, prévoyant des investissements pour plus de US$ 1 milliard.
Ce projet a été présenté aux donateurs en septembre 1996, en vue du financement. Le
programme donne la priorité au remplacement du
En octobre 1998, le ministre des Travaux publics, de l'Habitat et des Communications, John Nasasira, a annoncé que le gouvernement avait inscrit au budget plus de US$ 23 millions pour réhabiliter les routes nationales endommagées par le phénomène El Niño, à la fin de 1997 et au début de 1998. Nasasira a annoncé cela à la fin d'un atelier de deux jours au Centre international de conférences sur la stratégie à appliquer pour les routes urbaines et de district. Le programme aurait dû débuter en janvier 1999.
Quatre routes macadamisées de Kampala seront réparées ainsi qu'une route de gravier. On prévoit encore la réfection d'une centaine de routes de gravier réparties dans tous les districts.
Le gouvernement japonais, par l'Agence de coopération internationale du Japon, a accordé un don de US$ 7,8 millions pour l'amélioration des routes nationales de Kampala. Cela s'est fait à la suite d'une étude de faisabilité menée par le ministère des Travaux, de l'Habitat et des Communications et l'ambassade du Japon. Les notes concernant ce don ont été signées le 24 novembre 1998. Ce projet comprend l'amélioration des carrefours, l'installation de signaux routiers et de passages pour piétons ainsi que de trottoirs et l'amélioration de l'écoulement des eaux.
L'ingénieur en chef du ministère des Travaux, de l'Habitat et des Communications, William Musumba, a conseillé au gouvernement ougandais de louer ou de vendre le matériel de construction de routes inemployé à des compagnies de construction locales car, dans la phase actuelle, il prévoit de faire appel à des entrepreneurs privés pour près de 80% du travail de réfection des routes. D'après Musumba, le ministère souhaite favoriser l'attribution des soumissions pour la réfection et la maintenance des routes à des entrepreneurs locaux mais ceux-ci doivent disposer d'un équipement routier de base. Il y a une centaine d'entrepreneurs qui pourraient faire offre pour ces soumissions.
Un autre domaine de dépenses prioritaires reconnu il y a deux ans par le gouvernement est l'enseignement primaire. Selon le gouvernement, une enquête en Ouganda a confirmé que, là où les gens ont accès au moins aux quatre premières années primaires, le revenu agricole s'améliore et la pauvreté diminue.
A l'époque, le gouvernement avait déclaré que son intervention pour encourager l'enseignement était une nécessité, surtout en faveur des filles et des enfants les plus pauvres. Au cours de la campagne présidentielle d'avril 1996, le président Museveni avait promis aux Ougandais que, s'il était élu président, il abolirait la PTA (contribution des parents à l'Association parents-enseignants) et la contribution annuelle au Fonds de construction, qui ont longtemps été une épine dans le pied des parents. Il avait aussi promis d'augmenter la rémunération des enseignants et de payer les frais d'école pour quatre enfants par famille en Ouganda. Depuis juillet 1996, un nouveau portefeuille ministériel a été créé, celui de ministre d'Etat pour l'Enseignement chargé de l'enseignement primaire. Le ministre des Finances a alors annoncé que, pour réduire les frais de l'enseignement et pour permettre à un plus grand nombre d'enfants d'accéder à l'école, une substantielle augmentation des ressources de l'enseignement primaire avait été accordée.
Tout d'abord, le gouvernement a supprimé l'obligation de la PTA , en augmentant le salaire minimum des instituteurs à un maigre US$ 72 par mois. En second lieu, en janvier 1997, prenant en considération une enquête sur les besoins en nouvelles classes et sur la préparation d'un programme de constructions, le gouvernement a supprimé le Fonds de construction. Le gouvernement a décidé alors d'élargir son programme de construction de classes dans son Programme de développement de l'école.
Troisièmement, au début de janvier 1997, le gouvernement a commencé à payer les frais d'école pour au moins quatre enfants par famille, selon le programme d'Enseignement primaire généralisé (UPE), ce qui a augmenté la fréquentation de l'école primaire dans tout le pays.
Selon le ministre de l'Education et des Sports, le professeur Apollo Nsibambi, depuis que le gouvernement a lancé le programme UPE, on a abordé les problèmes du sexe et de l'incapacité. Son ministère est chargé de veiller à ce qu'au moins deux des quatre enfants pris en considération pour le programme UPE soient des filles.
Depuis la mise en application du programme UPE , les inscriptions dans les écoles ont augmenté; ce qui a aggravé le problème du rapport enseignant/élève et a causé une surpopulation des classes. Le ministère de l'Enseignement a introduit maintenant un système de "doubles prestations" dans le but de renforcer le programme UPE en réduisant le rapport instituteur/élève. Ce système sera d'application effective l'an prochain. Selon le ministère, ce projet va réduire inévitablement le rapport instituteur/élève à un enseignant pour 100- 110 élèves et améliorer l'utilisation du temps et de l'espace. Les instituteurs enseigneront au même nombre d'élèves mais en deux groupes de la même classe, à des moments différents, le même jour et dans les mêmes installations. Le gouvernement a promis de leur accorder des avantages pour les heures supplémentaires d'enseignement. 300 écoles primaires urbaines et semi- urbaines serviront d'institutions pilotes pour le nouveau projet avant qu'il soit appliqué aux écoles rurales.
En dehors du maigre salaire des enseignants, il y a le problème du manque d'instituteurs formés, capables de répondre aux exigences actuelles du programme UPE. Il y a encore le problème des enseignants "fantômes" ou inexistants, qui figurent sur les listes du personnel. Eliminer ces instituteurs fantômes des listes n'a pas été facile, car des gens peu scrupuleux, tant dans les bureaux de l'enseignement du district qu'au quartier-général du ministère de l'Enseignement à Kampala sont impliqués dans la "création" d'instituteurs fantômes.
L'Ouganda reçoit beaucoup d'aide pour ses divers programmes. Là n'est pas le problème. Le vrai problème, c'est le fait que le gouvernement n'a pas répondu adéquatement à ceux qui lui conseillaient une gestion financière prudente et responsable de ses programmes. Le gouvernement ne devrait pas seulement se soucier d'allouer des fonds, mais devrait aussi se préoccuper de l'efficacité de leur utilisation et de la qualité des services fournis.
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