ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 365 - 15/04/1999

CONTENTS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS



Congo-Brazzaville

Pêche maritime: inquiétudes face à l'U.E.


by Aurélien Limbion, Congo-Brazza, mars 1999

THEME = ECONOMIE

INTRODUCTION

Face au renforcement de la réglementation sanitaire au marché international du poisson,
responsables et experts nationaux des ressources halieutiques
entendent mettre en place un système national de contrôle
de la qualité des produits de pêche.

«Pressions dans le pays, pressions à l'étranger..., finalement nous ne nous en sortirons plus jamais. L'équipement de pêche devient de plus en plus onéreux sur le marché européen, mais, sans en tenir compte, on ne fait que durcir la réglementation du marché. On exige de nous d'être plus hygiéniques, au-delà même de la qualité de notre équipement».

Ces propos d'un pêcheur congolais de nationalité malienne illustrent à merveille l'angoisse qui anime bon nombre de pêcheurs congolais de la côte maritime. En effet, la réglementation sanitaire régissant le commerce international du poisson et des produits de pêche est en pleine mutation. Il y a une tendance vers ce qu'on appelle déjà dans les pêcheries: les "barrières sanitaires", c'est- à-dire un renforcement des règles et des conditions sanitaires à remplir pour placer les produits de pêche sur le marché international et particulièrement européen.

Ces exigences sont dues aux recommandations formulées par la 6ème session du sous-comité du commerce international du poisson, tenue à Brême, en Allemagne, du 3 au 6 juillet 1998. En outre, il y a l'entrée en vigueur de la directive 91/492/CEE, du 22 juillet 1991, fixant les règles sanitaires pour la production et la mise sur le marché européen des produits de pêche. Elles ne donnent aucune perspective d'avenir aux pêcheurs congolais, dont la flotte n'est pas dotée de l'équipement performant qui leur permettrait d'affronter ce qui est convenu d'appeler «la barrière sanitaire européenne».

Actuellement, une mission de contrôle de qualité composée d'experts internationaux est attendue à Brazzaville, qui, selon que les résultats de l'expertise, accordera ou refusera aux pêcheurs congolais l'agrément d'exporter leurs produits sur le marché international.

Prendre des précautions

C'est dans ce contexte que s'est tenu à Pointe-Noire, du 1er au 8 octobre 1998, le "Cours sur l'inspection sanitaire et l'assurance de la qualité des produits de pêche", à l'intention des armateurs et entreprises de pêche du Congo, sous les auspices des experts nationaux et internationaux.

Cette rencontre sert de prélude à la mise en place d'un système national de contrôle de la qualité des produits de pêche. Ce système aura entre autres pour objectifs de:

Pour ce faire, le service compétent qui animera ce système aura pour mission de:

L'avenir des sociétés de pêche au Congo dépend des résultats du système de contrôle de qualité des produits de pêche. Depuis belle lurette, les associations de défense des droits des consommateurs déplorent les conditions d'hygiène douteuses dans lesquelles sont commercialisés les produits de pêche sur le marché congolais. «Il nous faut sauver l'essentiel, sauvegarder l'honneur du pays, la place qu'il occupe sur le marché international dans l'exportation des produits de pêche. L'hygiène doit partir du Congo pour l'étranger, et non l'inverse», lâche un expert des ressources halieutiques.

Le Congo, grand importateur de poissons de mer, est aussi exportateur de certains produits de pêche, en particulier de crevettes. La flotte de pêche congolaise compte 26 navires parmi lesquels 6 crevettiers, 10 chalutiers et des sardiniers qui prennent aussi des crevettes. Le Congo est aussi membre du Comité régional des pêches du golfe de Guinée (COREP), regroupant le Gabon, le Congo-RDC et São Tomé.

END

SOMMAIRE | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS


PeaceLink 1999 - Reproduction authorised, with usual acknowledgement