ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 371 - 01/07/1999

CONTENTS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS



Ouganda

L'industrie aéronautique ougandaise


by Peter Bahemuka, Ouganda, avril 1999

THEME = TRANSPORT

INTRODUCTION

Depuis quelques années, le trafic aérien en Ouganda est en augmentation.
De 100.000 en 1991, le nombre de voyageurs est passé à 400.000 par an.

Selon le rapport de l'Administration de l'aviation civile (CAA), le trafic aérien a augmenté de 13,2% sur la période juin-octobre 1996, par rapport à la moyenne de 24,7% par an atteinte durant la période 1991-1995. En 1995, il y a eu 12.600 mouvements d'avions contre 5.615 en 1991, année de la naissance de la CAA. Le nombre d'exploitants de lignes aériennes, régulières ou non, a aussi augmenté. Les compagnies internationales régulières touchant l'aéroport international d'Entebbe sont passées de neuf en 1991 à quinze en 1998, tandis que plusieurs des anciennes ont augmenté leurs fréquences. Le mouvement des avions réguliers a augmenté d'environ 22,7% par an, passant de 2.430 en 1991 à 5.480 en 1995.

Parmi les nouveaux exploitants figurent notamment British Airways (BA, revenu en Ouganda en 1991), Gulf Air, Air France, Alliance Airlines et Iran Air. Les compagnies régulières traditionnelles comprennent Ouganda Airlines, Kenya Airways (qui fait 13 vols par semaine sur Nairobi et collabore avec KLM, qui en fait 21 vers l'Europe, départ Nairobi), Air Tanzania, Ethiopian Airlines, Egypt Air, Sabena et Aeroflot.

Ouganda Airlines, qui a perdu la plupart de ses lignes au profit d'Alliance Airways, va à Nairobi 13 fois par semaine, deux fois à Johannesburg (Afrique du Sud) et Dubai (Emirats arabes unis), cinq fois à Kigali (Rwanda) et une fois à Harare (Zimbabwe) et Lusaka (Zambie). On projette d'augmenter la fréquence vers Johannesburg jusqu'à trois fois par semaine.

L'administrateur local de BA , Jan Petrie, estime que si on utilise cette année un des Boeing 747 améliorés sur la ligne Entebbe-Londres (Gatwick), BA augmentera de près de 37% sa capacité de voyageurs sur cette ligne.

Le trafic voyageurs

La CAA rapporte que le nombre de voyageurs internationaux arrivant/partant dans la période janvier-octobre 1996 a augmenté de 18%, par rapport à la même période en 1995, et qu'il a presque doublé entre 1991 et 1995, passant de 128.527 à 254.335, avec un taux de croissance annuel de 21,4%.

En 1992, le gouvernement a assoupli les restrictions de visa en faveur des Américains, des Canadiens, des citoyens de l'Union européenne et d'autres pays, et revu les procédures de douane et d'immigration dans les aéroports. Ces mesures, qui avaient pour but de favoriser l'industrie touristique, ont en partie contribué à augmenter le nombre de voyageurs. Cependant, par une mesure sans précédent, les restrictions de visa ont été réintroduites pour les pays cités plus haut et actuellement leurs citoyens doivent avoir un visa pour venir en Ouganda.

Le trafic intérieur de voyageurs, y compris les touristes et les membres des ONG , a augmenté à une cadence moyenne de 31,3% par an pour la période 1991-1995. A côté d'Entebbe, d'autres aéroports se sont ouverts: Arua, Gulu, Kasese, Kidepo et Pakuba, permettant le trafic direct avec l'étranger.

Dans les années 1995-1996, environ 50% du trafic voyageurs de l'aéroport international d'Entebbe étaient à destination des aéroports régionaux d'Afrique centrale et orientale. Au cours des années, le secteur Moyen-Orient a vu croître régulièrement le nombre de passagers au départ d'Entebbe, ainsi que les secteurs de l'Afrique du Sud et de l'Extrême-Orient.

Le trafic fret à Entebbe a augmenté de façon significative: de plus de 30,1% en 1996. Le Moyen- Orient et l'Extrême-Orient ont perdu leur part de transport de fret au profit du transport par bateau à cause du coût prohibitif de l'assurance sur les vols (CIF) appliqué par l'administration des recettes dans le calcul des taxes.

La CAA rapporte aussi que les exportations par Entebbe ont été multipliées par six, à un taux moyen de 58,8% par an: 1.367 tonnes exportées en 1991, contre 8.434 t. en 1995. Cette croissance rapide est attribuée aux exportations de poisson et de fleurs, qui ont augmenté respectivement de 86,6% et 83% en 1996. D'après Rebecca Kadadaga, ancien ministre des Transports et des Communications, Entebbe devient un centre du transport de fret dans la région des Grands Lacs. Cela permet aux Ougandais d'exporter notamment des produits horticoles, de la viande et du poisson frais.

Mais le taux de croissance des importations par Entebbe n'a cessé de diminuer au cours de la période 1991-1995 à cause de la taxation prohibitive du CIF appliquée aux importations par air. Par exemple, la croissance des importations en 1995 et 1996 n'a été respectivement que de 8,8% et 4,5%.

La CAA

La CAA a été créée en 1991 pour restructurer et réorganiser l'industrie aéronautique, fragmentée à l'époque, et, depuis lors, elle s'est appliquée à développer une industrie aéronautique sûre, fiable, régulière et efficace. Elle a supervisé la phase un qui comprenait la réhabilitation et la remise à neuf du terminal passagers de l'aéroport international d'Entebbe, grâce à un prêt de l'Espagne. La phase deux comprenait le renouvellement du revêtement des pistes, leur éclairage, les aires de stationnement et la modernisation de l'assistance à la navigation, grâce à un don de $28 millions offert par le Danemark. On assura aussi une installation de stockage frigorifique et ses accessoires à Entebbe. Les comités nationaux pour l'équipement et la sécurité de l'aéroport ont été réanimés; ils doivent veiller à la sécurité et à l'équipement des avions, des voyageurs et du fret dans l'espace aérien et les aéroports.

En décembre dernier, la CAA a mis en service un nouveau terminal pour voyageurs au terrain d'aviation de Mbarara, à l'ouest de l'Ouganda, pour une valeur de $45.000. Il s'agit d'une des 12 installations dirigées par la CAA dans sa volonté constante de développer l'industrie aéronautique. Cet aéroport peut être utilisé pour atteindre les parcs nationaux qui attirent les touristes: Queen Elizabeth, Bwindi Forest (célèbre pour ses gorilles de montagne) et Imara Magambo Forest.

La CAA a libéralisé la manutention au sol, les restaurants, les boutiques de ventes hors taxes, les taxis et le nettoyage de l'aéroport. "Nous avons fait en sorte que l'aéroport d'Entebbe fournisse des possibilités d'emploi aux investisseurs tant locaux qu'étrangers qui voudraient faire des affaires à l'aéroport", déclare Ambrose Akandonda, directeur général de la CAA. Les droits de manutention au sol, autrefois propriété d'Uganda Airlines, ont été cédés par la CAA au Service de manutention d'Entebbe. Akandonda ajoute que la CAA a proposé au gouvernement d'aménager une zone hors taxes. La CAA a également formé du personnel qui exerce une surveillance rigoureuse sur la mécanique et l'état de navigation des appareils utilisant l'aéroport d'Entebbe.

Malgré l'un ou l'autre contretemps, l'avenir de l'industrie aéronautique de l'Ouganda s'annonce brillant.

END

CONTENTS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS


PeaceLink 1999 - Reproduction authorised, with usual acknowledgement