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by Mwana Bwalya, Namibie, janvier 2000
THEME = FEMMES
L'NAMWA a rejoint les organisations- soeurs de la région
de la SADC
qui ont formé des femmes pour la production de leurs propres programmes de radio
Les praticiennes de la radio en Namibie ont commencé un projet pilote pour les femmes rurales du pays appelé "Développement par la radio" (DTR). L'intention est de permettre aux femmes plus d'accès aux médias, et de les organiser et les utiliser pour leurs propres besoins en matière de développement.
A l'assemblée générale de NAMWA (Association féminine des médias de Namibie) tenue en octobre à Windhoek, Jennifer Sibanda, directrice de la Fédération des femmes travaillant dans les médias dans la SADC (FAMW-SADC, Communauté de développement de l'Afrique australe), a déclaré: "Beaucoup de problèmes concernant les femmes n'ont jamais été traités. En tant que professionnelles, nous devons nous occuper de nous-mêmes".
En novembre 1999, le personnel féminin des médias de Namibie, avec d'autres experts des médias et des femmes rurales, ont lancé une étude de terrain pour voir comment réaliser ce genre de projet à l'échelle de tout le pays. L'esprit moteur du projet DTR est la Compagnie de radiodiffusion namibienne (NBC). La NAMWA est aidée aussi par le département des Affaires féminines qui relève du Bureau du président et par d'autres ONG.
Nora Apollus, contrôleur de la NBC et membre dirigeant de NAMWA, a déclaré que jusqu'ici le projet DTR a pu obtenir 300.000 $ namibiens. Le projet sera réalisé en premier lieu par la NBC dans la ville d'Oshakati, au nord du pays. On pense qu'il jouera un rôle crucial partout où, pour la première fois, on entendra à la radio des voix de femmes rurales. La radio de la communauté Eenhana, qu'on reçoit aussi dans la région d'Ohanwena, sera ensuite utilisée dans d'autres parties du pays.
La Namibie est le dernier des pays membres de la SADC à s'engager dans le projet DTR. Le Zimbabwe a introduit le DTR pour femmes rurales en 1988. Sibanda a déclaré que les femmes de ce pays se sont impliquées dans la production des programmes "et je dois dire que, quand les femmes ont entendu leur propre voix sur les ondes, il passait comme un courant électrique". Normalement, on n'entend pas des femmes à la radio, et il est grand temps qu'elles mettent sur pied des stations de radio communautaire qui leur appartiennent. Sibanda cite l'exemple du Malawi où existe une radio communautaire florissante, propriété des femmes. On en prépare une autre au Mozambique.
La FAMW-SADC a déjà créé 10 sections dans des pays-membres de la SADC: Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. Elle a l'intention d'en former d'autres au Congo RDC, à Maurice et aux Seychelles. L'association a aidé à développer des projets DTR et les complète là où elle a déjà des sections. Elle y prévoit également des cours d'information et de technologie pour apprendre aux femmes comment utiliser l'Internet.
L'autre projet est un programme de formation à l'égalité des sexes par lequel on formera les femmes à "couvrir" les rencontres des chefs d'Etat, les débats parlementaires et les problèmes économiques. "On a déjà mobilisé certaines ressources" déclare Sibanda, "et nous cherchons d'autres possibilités dans d'autres pays".
La NAMWA a été créée en 1995 pour lutter en faveur d'un meilleur accès des femmes aux médias. En Namibie, l'environnement est favorable aux médias, la Constitution garantit la liberté de parole et contient une clause spécifique sur la liberté de la presse.
La présidente nouvellement élue, Sarry Xoagus-Eises, rappelle que, dans le passé, l'association manquait de personnel et ne pouvait donc pas fonctionner comme on l'espérait. En plus, la NAMWA est une association sans but lucratif qui n'a reçu aucun subside de l'étranger et qui dépend des contributions des membres. Malgré ces difficultés, la NAMWA a été présente aux principales rencontres de femmes, y compris la 4e Conférence mondiale l'ONU pour les femmes, tenue à Beijing, Chine, en 1994 et, avant cela, à la réunion tenue à Dakar au Sénégal.
Elle a aussi participé à la conférence sur "Les médias de la communauté pour la démocratie", organisée à Cape Town, Afrique du Sud, par la Fondation Friederich Ebert et l'Unesco, où fut lancée l'idée du projet DTR. Depuis lors, la NAMWA attendait avec impatience la mise en oeuvre du projet. Pour commencer, l'Unesco a donné N$50.000 à NAMWA pour l'organisation d'ateliers de formation de base aux médias au profit des communautés les plus désavantagées du pays. Ce genre d'atelier a déjà fonctionné à Uis, Omatjene et Tubuses en Namibie centrale. Ces ateliers traitaient essentiellement de la façon dont les femmes rurales pourraient produire leurs programmes et, d'après ce qu'on dit, ce fut une réussite.
Ces activités, menées avec deux personnes seulement à temps partiel, ont impressionné Sibanda pour qui le projet DTR en Namibie marche à grand pas vers le succès maintenant que les membres de son comité dirigeant sont en place.
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