ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 397 - 01/10/2000

CONTENTS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS

Zimbabwe
Tourisme en déclin

ECONOMIE

Comme d’autres secteurs de l’économie,
le tourisme au Zimbabwe se dégrade de plus en plus.

Le président de l’Afrique du Sud, Mbeki, a déjà été maintes fois l’hôte du président Mugabe. Mais bien des critiques ont dit que sa diplomatie au Zimbabwe était «trop faible et vaine», et qu’elle n’aboutira à rien tant que le problème essentiel — le non-respect de la loi — ne sera pas abordé de manière décisive. Jusqu’ici, le président Mbeki n’a pas encore désapprouvé publiquement les stratégies de la campagne électorale de son homologue, qui massacre et mutile des membres de l’opposition et détruit leurs propriétés. Ces tactiques ont été lancées par l’administration de Mugabe pour regagner l’appui qu’avait perdu le ZANU-PF. Contrairement à son prédécesseur Nelson Mandela, qui avait bien montré son aversion sur la façon de gouverner du président Mugabe, M. Mbeki a choisi le dialogue pour essayer de convaincre Mugabe à mettre un terme aux hostilités entre le ZANU-PF et l’opposition.

M. Mbeki a promis maintenant au Zimbabwe une aide économique bilatérale. L’Afrique du Sud va injecter des centaines de millions de dollars dans les coffres démunis du Zimbabwe. En même temps, le président Mugabe s’efforcera de convaincre la communauté internationale qu’il restaurera l’ordre dans le pays. L’image du Zimbabwe à l’étranger n’est guère brillante, c’est le moins qu’on puisse dire, mais selon le président sud-africain, le programme de réforme agraire au Zimbabwe mérite l’assistance britannique. Il croit aussi que les pays européens, qui avaient participé en 1998 à la conférence des donateurs pour la réforme agraire, devraient commencer à apporter une aide technique, gestionnaire et financière.

La situation effraye les touristes

Les récents événements au Zimbabwe ont été condamnés par les organisations pour les droits de l’homme, locales et internationales. Ils ont aussi énervé beaucoup d’organisations internationales et fait peur aux touristes. Le gouvernement, décidé à revitaliser le tourisme, a créé un schéma directeur pour son développement national.

Pendant des décennies, le tourisme a été le secteur le plus fiable de l’économie du Zimbabwe, faisant entrer des milliards de dollars en devises étrangères dans les caisses du pays. Cette industrie employait des milliers de gens et allait même se développer, en faisant entrer dans le secteur des petits entrepreneurs.

Selon le rapport du Conseil pour le tourisme, il faudra au moins un an pour que ce dernier se relève. Les visiteurs potentiels doivent d’abord être persuadés qu’ils seront les bienvenus dans le pays. En plus de la communauté internationale, les industriels locaux et d’autres hommes d’affaires ont dit qu’ils en avaient ras le bol de la situation actuelle. Les secteurs agraire et commercial se sont joints au Congrès des syndicats du Zimbabwe pour montrer leur mécontentement — mais sans effet.

Le porte-parole du tourisme, cité par les médias, a dit: «Chaque fois qu’il y a des troubles sociaux, le tourisme en est généralement la première victime et le plus lourdement atteint. Le tourisme était le secteur le plus prospère du pays, avant qu’il ne s’effondre». Un autre responsable du tourisme affirme: «Ces derniers mois, nous avons vu l’annulation massive des réservations et beaucoup moins de réservations à l’avance. Pour contrebalancer cela, nous offrons un safari en canot avec 50% de réduction pour les Zimbabwéens. Celui-ci comprend une après-midi de pêche, une nuit dans un hôtel de première classe et un safari de deux nuits».

L’économie du Zimbabwe s’écroulant de toute part, M. Mugabe aurait dit: «Nous allons faire partir les vétérans des fermes non prévues pour le repeuplement. Je ne sais pas quand, mais certainement avant le mois d’août». Pourtant ultérieurement, il aurait affirmé: «Je n’ai jamais dit que les vétérans devaient quitter ces fermes».

Des membres du Parlement ont mis M. Mugabe au défi de prouver qu’il est vraiment déterminé à trouver une solution au problème agraire. Et le grand public est d’accord qu’un processus ordonné et transparent devrait être mis en œuvre pour mettre fin aux innombrables malheurs dont souffre l’économie du Zimbabwe et aussi son tourisme.

Stan Dongo, Zimbabwe, août, 2000 — © Reproduction autorisée en citant la source

 

SOMMAIRE FRANCAIS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS

PeaceLink 2000 - Reproduction authorised, with usual acknowledgement