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Zambie |
ECOLOGIE
La destruction de l’environnement en Zambie a atteint un point culminant
à cause de facteurs humains qui influencent le changement de climat
La Zambie est un des pays qui ont signé la Convention-cadre des Nations unies sur le changement de climat (UNFCC) de 1992. La principale préoccupation de l’UNFCC est l’effet de serre dû à l’accumulation de gaz dans l’atmosphère (GHG -greenhouse gas). Ce qui provoque une augmentation générale de la température terrestre. Les GHG sont un sous-produit des activités humaines, surtout celles qui utilisent des combustibles à taux élevé de carbone.
A l’Atelier des médias sur le changement de climat tenu du 28 février au 3 mars 2000 à Protea Lodge, près de Lusaka, a eu lieu un colloque intéressant, instructif et éducatif sur la façon dont les émissions de GHG influent sur la couche d’ozone (15 à 50 km au-dessus de la terre). Une vingtaine de journalistes assistaient à cet atelier organisé par le Conseil de l’environnement de Zambie (ECZ), où des experts et des conseillers ont fait des interventions sur des questions d’environnement.
Dans sa communication, «Introduction à la protection de la couche d’ozone en Zambie», le coordonnateur du projet de l’ECZ sur l’ozone, M. Mathias Banda, a expliqué que la diminution de la couche d’ozone de la stratosphère est une cause d’inquiétude pour le monde car elle a de nombreux effets sur la santé humaine, les animaux, les plantes et la vie aquatique. «Certains produits chimiques fabriqués par l’homme peuvent détruire l’ozone stratosphérique, et le détruisent de fait. Ils contiennent du chlore et du brome qui, à l’état libre, provoquent une réaction et peuvent, dès lors, attaquer l’ozone», a-t-il dit.
Et d’ajouter: «Il est scientifiquement prouvé que certains produits, tels les CFC (chlorofluorocarbones), les halogènes, les tétrachlorures de carbone, le chlorure de méthyle, le bromure de méthyle envoyés dans l’atmosphère, ont un effet destructeur sur la couche d’ozone.» Banda expliquait: «Quand les CFC sont libérés dans l’atmosphère, ils sont dissociés par les radiations solaires, libérant ainsi un atome de chlore qui réagit avec d’autres molécules d’ozone. L’oxyde de chlore ainsi formé subit de nouvelles réactions qui, régénérant le chlore originel, permet au processus de se répéter de nombreuses fois. On estime que chaque atome de chlore peut détruire 100.000 molécules d’ozone avant de disparaître de l’atmosphère.»
Les journalistes ont noté que la destruction de l’ozone a créé un “trou” au-dessus de l’Antarctique, découvert en 1985 grâce aux observations scientifiques de Sherwood Rowlands et Maria Moline. Le terme “trou” se réfère à l’amincissement extrême des molécules d’ozone ou à la diminution de l’ozone, mais pas à sa complète disparition.
Action gouvernementale — Le gouvernement zambien a élaboré des programmes d’aide à l’élimination progressive des substances qui détruisent l’ozone (ODS). Ces programmes sont prioritaires pour la gestion de l’environnement et des ressources naturelles du pays.
«Le Conseil de l’environnement de Zambie surveille et protège l’environnement et les ressources naturelles contre les effets résultant de la modification de la couche d’ozone due à la pollution de l’air», précise M. Banda.
Banda a ajouté qu’en 1991 le gouvernement zambien a été un des trois pays d’Afrique (avec le Ghana et l’Egypte) à préparer un programme de réduction et d’élimination des ODS. Même si la Zambie en produit peu jusqu’ici, la création de nouvelles industries avec l’économie libéralisée et d’autres facteurs ont fait croître le niveau des ODS.
Dans sa communication intitulée: «Changement, réchauffement du climat dans les secteurs miniers et industriels de Zambie», le Dr George Kasali, premier conseiller scientifique de l’Institut national des sciences et de la recherche industrielle de Lusaka (NISI), a mis l’accent sur la science des changements de climat et a discuté des notions d’analyse du réchauffement en relation avec les secteurs miniers et industriels. Kasali a fait remarquer que le secteur de l’énergie est la source majeure d’émissions de GHG et que le secteur minier est un des consommateurs d’énergie du pays. «L’extraction du cuivre et son traitement impliquent l’utilisation de combustibles pour fournir l’énergie nécessaire. Cette combustion a comme résultat l’émission de gaz à effet de serre qui peuvent être la cause du réchauffement mondial et du changement de climat qui en résulte.»
Le secteur minier utilise diverses sources d’énergie, dont le pétrole, le charbon et le bois; mais il est très dépendant de l’électricité qui, chez nous, est produite en grande partie par des centrales hydroélectriques, et donc sans GHG émis surtout par les produits pétroliers et le charbon. Les produits pétroliers importés sont une lourde charge pour l’économie du pays, tandis que le charbon est extrait en Zambie même et ouvre en plus des perspectives nombreuses d’emploi. Le gaz provenant de l’industrie minière est le dioxyde de carbone, la cible principale des mesures de réduction des GHG. On espère que la réduction des émissions de ce gaz entraînera des réductions concomitantes d’autres émissions de GHG.
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