ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 405 - 01/02/2001

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Malawi
Jeunes et droits de l’homme



JEUNESSE


Les droits de l’homme et le respect de la loi
sont les pierres d’angle de la jeune démocratie du Malawi.
Des organisations inculquent aux jeunes le sens de la justice
et des valeurs démocratiques

Le rév. Allan Chiphiko fait partie des cadres du synode Nkhoma de l’Eglise presbytérienne d’Afrique centrale (CCAP), dans la région centrale du Malawi. Il est aussi président du conseil d’administration de l’ONG “Centre pour les jeunes et les enfants” (CEYCA). Le CEYCA a organisé récemment un atelier sur les droits de l’homme pour des responsables d’organisations de jeunes venant de tous les coins du pays. «Les questions des droits de l’homme, dit-il, concernent tous les stades du développement humain et doivent être promues et protégées à tout prix. Former maintenant les jeunes aux questions des droits de l’homme c’est prévenir des violations des droits et des libertés de l’homme dans le futur».

Le rév. Chiphiko reconnaît que le gouvernement a fait bien des choses au sujet des droits de l’homme au Malawi. Cela ressort clairement de la création d’une série d’organismes: le Bureau de l’ombudsman, la Commission légale, la Commission des droits de l’homme, le Bureau anti-corruption, le Tribunal national des compensations. Il s’est aussi engagé à réformer les prisons. Mais il faut inclure les jeunes dans ces efforts.

Importance de la formation des jeunes

Le directeur de CEYCA , Rodgers Newa, estime que «Apprendre aux jeunes à mettre en pratique les droits de l’homme va les aider à comprendre que les autres ont aussi des droits. C’est de première importance, car nous devons surmonter un triste passé de violations des droits de l’homme». Il insiste sur un travail en réseau avec d’autres ONG ayant des objectifs analogues, car la formation des jeunes aux droits de l’homme ne peut se réaliser par une seule ONG. Il a fait l’éloge des ONG qui se sont intéressées à la formation des jeunes, comme la Fondation de Westminster pour la démocratie (en Grande-Bretagne) qui a apporté une aide financière substantielle à l’organisation de l’atelier de formation aux droits de l’homme pour les jeunes dirigeants d’ONG.

Mais le travail ne s’arrête pas là. D’autres organisations ont décidé de chercher à traiter les questions de droits de l’homme dans les écoles secondaires, et d’aider les étudiants à faire eux-mêmes des choix éclairés. Une de ces organisations est le Centre de ressources paralégales (PARECE ), attaché au Chancellor College (de l’université du Malawi). Avec l’aide financière de l’Union européenne, il est passé dans plusieurs écoles secondaires du sud pour informer les jeunes sur leurs droits.

Kelvin Sentale, du comité de liaison du PARECE, souligne: «Les jeunes peuvent transmettre l’information qu’ils ont reçue à leurs proches et à d’autres personnes chez eux. Et les villageois les écoutent».

Le PARECE, le CEYCA , et d’autres organisations, ont centré leurs leçons sur des sujets tels que: le droit à l’enseignement, le droit à la vie, le droit à la liberté de parole et d’expression, les testaments et les héritages, l’égalité des sexes, une justice pour les jeunes, le travail des enfants.

Quels sont les résultats de tous ces efforts? Voici ce que dit le directeur adjoint de l’école secondaire de Balaka: «L’organisation d’ateliers de formation aux problèmes des droits de l’homme a réellement aidé les étudiants à se rendre compte que la démocratie et la responsabilité vont de pair, et ils ont été sensibles à ce défi».


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