ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 414 - 15/06/2001

CONTENTS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS


Zimbabwe

«Ce n’est pas de la pluie, mais un déluge...»


POLITIQUE


... du moins pour les partisans des partis de l’opposition

Situation bien triste, aujourd’hui, au Zimbabwe!

Intimidations et monopolisation du pouvoir

La police — Afin d’affermir son emprise, le président Mugabe a déjà commencé à politiser la police en y enrôlant des «vétérans de la guerre» sans travail, les nommant à des hautes fonctions dans les forces de police. Ceux qui sont soupçonnés de sympathie pour le MDC, sont licenciés ou bien nommés ailleurs. Un commissaire adjoint, Emmanuel Chimwanda, a donné récemment sa démission, parce qu’on le harcelait pour avoir arrêté des membres tant du MDC que du ZANU-PF, impliqués dans des violences politiques. On fait la chasse aux sorcières dans les rangs de la police, afin de remplacer les policiers professionnels par des gens du ZANU-PF.

La magistrature — Mugabe a aussi passé des nuits blanches cherchant à politiser la magistrature, sans trop de succès jusqu’ici, à vrai dire.

La fonction publique — On a averti les fonctionnaires que, s’ils ne se rangeaient pas du côté du parti au pouvoir, leurs jours pouvaient être comptés. Plusieurs employés du gouvernement local et régional, surtout des instituteurs d’écoles rurales, ont perdu leur emploi, remplacés par des «vétérans de la guerre» qui les accusent de polluer l’atmosphère politique et d’oser critiquer l’administration de M. Mugabe.

La presse indépendante — Des mesures ont aussi été prises contre la presse indépendante. Pendant plus de vingt ans, le ZANU-PF a eu la main libre dans les cinq journaux contrôlés par l’Etat, et gardé le monopole de la radio-diffusion zimbabwéenne. Mais l’arrivée sur le marché de journaux privés, surtout du The Daily News, a forcé les stratèges du ZANU-PF à trouver en toute hâte un moyen de museler la presse. On a essayé de débarrasser les rues du Daily News, en intentant contre lui des actions en justice, mais sans grand effet. Puis est venu l’attentat à la bombe contre l’imprimerie du journal. C’était peu de temps après que les «vétérans» avaient juré d’interdire le journal. La publication est maintenant imprimée dans des imprimeries commerciales, mais reste “interdite” dans certains bastions du ZANU-PF. Les choses en sont maintenant au point que des policiers et des fonctionnaires civils n’osent plus lire le journal privé en public, de peur de perdre leur emploi.

Contestations sociales — Les autorités ont aussi chargé les «vétérans» d’intervenir illégalement dans de nombreuses contestations sociales, alors que beaucoup d’entreprises doivent fermer leurs portes à cause des pauvres résultats de l’économie du pays.

En bref, le ZANU-PF cherche comment il pourrait persuader la majorité de revenir au sein du parti. Sa stratégie préférée est l’intimidation au moyen d’attaques, de destructions de propriétés et de meurtres. Mais combien de temps encore le ZANU-PF pourra-t-il continuer cette stratégie? La population ne pourra certainement pas le tolérer encore longtemps!


SOMMAIRE FRANCAIS | ANB-BIA HOMEPAGE | WEEKLY NEWS


PeaceLink 2001 - Reproduction authorised, with usual acknowledgement