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Sierra Leone |
SIDA
Alors que tout semble presque revenu à la normale en Sierra Leone, après dix ans de guerre, les responsables de la santé publique se rendent compte que le SIDA se répand à une allure alarmante. Ceci préoccupe aussi beaucoup les dirigeants des Eglises, qui se sont mises au premier rang dans la lutte contre cette maladie
Cette année, au début du mois de mai, le Conseil des Eglises de la Sierra Leone (CCSL) a organisé un atelier, où ses dirigeants furent invités vivement à jouer un rôle plus positif dans la lutte contre le sida. Le Conseil les exhorta à travailler en coopération avec les écoles, les municipalités, les chefs locaux et d’autres institutions, pour combattre ce qu’on a appelé “le tueur invisible”.
Le secrétaire général du CCSL, Alimanyi Koroma, invité à commenter cette situation, a répondu: «Pour le moment, on ne connaît pas de remède contre le sida. Tout devrait donc être centré sur la prévention de la maladie. Comment? En éduquant les gens sur la manière dont elle se transmet. Avec une action concertée on pourrait faire reculer la maladie et ainsi aider la Sierra Leone à survivre. Depuis cet atelier de Freetown, les dirigeants des Eglises, ainsi que d’autres institutions, se sont engagés à lutter contre la propagation de la pandémie».
Le père Theophillos Momoh, qui fait partie de l’équipe de la cathédrale du Sacré-Cœur à Freetown, a également indiqué: «Dans l’Eglise catholique nous travaillons activement à informer les chrétiens sur les causes et les effets du sida. Nous leur conseillons surtout de s’abstenir de toute promiscuité».
Le désarmement des rebelles, actuellement en cours, permet aux organisations humanitaires de visiter l’intérieur du pays. Les inspecteurs de la santé publique affirment que le taux d’infection s’y est accru rapidement, suite principalement à la guerre avec tous ses malheurs, violences et abus sexuels.
Les premières victimes du sida ont été découvertes en 1987 à Bo, dans le sud de la Sierra Leone. Selon le ministre adjoint de la Santé et de l’hygiène publique, M. Sidique Brima, le taux d’infection n’a fait que croître depuis lors, et le gouvernement est très inquiet. En mai dernier, le président Tejan Kabbah s’est rendu à Bo et a demandé aux chauffeurs de camions d’être “prudents” et de prendre part à la lutte contre le sida. Il a indiqué qu’un sous-comité ministériel a été créé pour préparer un projet concernant la situation du VIH/SIDA.
Le NACP
Le Programme national pour le contrôle du sida (NACP) est un organisme créé en 1987 par le gouvernement pour la prévention et le contrôle du sida en Sierra Leone. Selon un de ses responsables, le taux actuel d’infection pour tout le pays est de 6%. Pour combattre cet accroissement rapide, le NACP a adopté les stratégies suivantes:
Le NAPC affiche quelques succès ces dernières années:
Les efforts de la Sierra Leone ont attiré l’attention des organisations internationales. Récemment, une mission d’identification de la Banque mondiale a visité le pays et ses représentants ont discuté avec le gouvernement la possibilité de préparer un nouveau programme pour le VIH/SIDA. On espère que ce projet multisectoriel contre le sida deviendra effectif dans un an.
Cependant, on s’est rendu compte que, malgré toutes les études d’identification et les projets de la région, il y a encore beaucoup de communautés qui ne peuvent être atteintes par les personnes engagées dans la prévention et le contrôle du sida. Dans ces régions, toutefois, il y a des personnes, p.ex. des enseignants et des dirigeants religieux, qui pourraient s’occuper de ces malades et sensibiliser la population. C’est aussi l’idée du Conseil des Eglises de la Sierra Leone. «Nous, les dirigeants religieux, nous avons réalisé que si cette maladie fatale n’est pas contrôlée, c’est l’avenir de notre nation, autrefois si florissante, qui est en danger», a affirmé le secrétaire général du CCSL. On peut dire que les Eglises sont une source d’espoir.
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