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Zambie |
POLITIQUE
Le nouveau président de la Zambie, Levy Mwanawasa, a des slogans que beaucoup
admirent,
mais certains observateurs se demandent s’il sera fidèle à ses
principes
Mwanawasa affirme qu’il assurera «la continuité dans le changement» et un nouveau programme de réformes sociales. Ce qui signifie, explique-t-il, qu’il maintiendra les aspects positifs du gouvernement de son prédécesseur, tout en s’attaquant aux dirigeants corrompus jusqu’à ce que le pays soit débarrassé de ce vice qui a régné durant les dix dernières années du gouvernement de Frédérick Chiluba.
Sous l’administration de Chiluba, Mwanawasa avait quitté le poste de vice-président, déçu par la corruption générale dans les cercles gouvernementaux. Pour commencer, le nouveau président a ordonné à ses hommes de mettre fin à l’administration de l’"Initiative présidentielle du logement" qui, lancée par Chiluba, ne profitait qu’à ses alliés intimes.
Dans ce projet, on construisait des maisons de riches avec l’argent des contribuables, mais seuls les nantis, surtout des politiciens dans le cercle du gouvernement, pouvaient en profiter. Mwanawasa dit maintenant que ce projet n’a aucun support légal et qu’il doit être repris immédiatement par le “Conseil national du logement”, une société d’entreprise qui, de longue date, construit des maisons à louer ou à vendre, pour les Zambiens ou les résidents zambiens. Mwanawasa insiste aussi pour que son gouvernement se conforme strictement à la loi.
Nominations au gouvernement
Toutefois, on constate que parmi les membres du gouvernement figure Vernon Mwaanga, longtemps soupçonné de connections avec des trafiquants de drogue. Mwanawasa défend Mwaanga en disant que celui-ci s’est repenti il y a vingt ans, qu’il a avoué avoir trafiqué dans la drogue, mais qu’il n’a jamais été reconnu coupable. Mwaanga avait été arrêté sous Kenneth Kaunda, le premier président de Zambie, et accusé de délits liés à la drogue. Il est maintenant ministre de l’Information et de la Radiodiffusion, et porte-parole du gouvernement (le même portefeuille qu’il avait sous Chiluba).
Mwanawasa a aussi nommé Katele Kalumba au poste de ministre des Affaires étrangères. Pourtant ce monsieur a été impliqué dans le détournement — si tristement célèbre — de 2 milliards de kwachas destinés au développement des infrastructures routières.
Le nouveau président ne croit pas que la prolifération des partis politiques doive l’empêcher de travailler avec les dirigeants de l’opposition pour développer l’économie du pays que son gouvernement veut réaliser. Lors de la proclamation de son cabinet, il a affirmé qu’il aurait aimé y inclure certains membres de l’opposition, mais qu’il en avait été empêché par le fait que certains dirigeants de l’opposition contestent encore les résultats des élections d’octobre.
Mwanawasa veut faire la paix avec les dirigeants de l’opposition. Récemment, il les a invités au palais présidentiel pour essayer de démêler divers contentieux, dont la fermeture imminente de la mine de cuivre de Konkola, dans la province du Copperbelt, dans le nord du pays. D’autres problèmes sont la pénurie critique de la farine de maïs, la nourriture de base de la Zambie, mais aussi les différends qui se sont manifestés au Parlement lors de l’élection du président de l’Assemblée nationale.
Finalement, la controverse continue sur la validité de l’élection de Mwanawasa lui-même. Des pétitions ont été présentées à la Haute Cour pour déclarer son élection «nulle et non avenue».
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