ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 432 - 15/04/2002

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Tanzanie
Exploitation minière à petite échelle


ECONOMIE


Ces dernières années, l’exploitation minière à petite échelle est devenue le plus important employeur de la jeunesse tanzanienne. Du coup, les revenus provenant des exportations du secteur minier ont considérablement augmenté.

Le gouvernement reconnaît maintenant le rôle de l’industrie minière dans le développement de l’économie nationale et l’augmentation des revenus familiaux, surtout des personnes qui travaillent dans le secteur des petites exploitations minières. Le nombre de personnes engagées dans ce secteur particulier n’était que de quelques milliers, dans les années ‘80. Actuellement, on estime qu’il est passé à un million de personnes, engagées surtout dans l’extraction de l’or et de gemmes de couleur.

D’après les statistiques de la Chambre tanzanienne des mines, l’exportation de gemmes de couleur s’est accrue de 50% ces dix dernières années, pour atteindre les 8.127.000 dollars en 1998.

Dans le passé, les autorités gouvernementales concernées n’avaient pas prêté beaucoup d’attention aux revenus provenant des petites exploitations minières. Ce n’est plus le cas maintenant. Pour améliorer la productivité et préserver l’environnement, le gouvernement a commencé à créer des centres de technologie et d’apprentissage pratique. Il a préparé des programmes pour développer le savoir-faire des mineurs de ce secteur.

Mais la loi de 1998 concernant les mines – qui a attiré des investissements considérables, faisant de la Tanzanie un des plus importants producteurs d’or en Afrique — a fait apparaître deux problèmes.

Où vont les profits?

Les relations s’enveniment entre les petits exploitants miniers, et les mineurs et concessionnaires plus puissants. Mais aussi les relations entre les petits exploitants eux-mêmes ne sont pas roses... Un autre problème vient du grand public. Car, semble-t-il, les revenus récoltés par le gouvernement ne correspondent pas à la valeur de l’extraction d’or et de tanzanite. De plus, les investisseurs se plaignent car, disent-ils, ils n’obtiennent pas leur “part du gâteau”. Et les petits exploitants eux aussi se sentent injustement traités quand il s’agit de partager les profits.

Le Dr Haji Semboja, collaborateur de la Fondation de recherche économique et sociale (ERSF), estime qu’il faudrait revoir le partage des revenus entre gouvernement et investisseurs étrangers, en tenant compte de la valeur des dépôts minéraux et du montant investi pour l’exploitation. Le président Benjamin W. Mkapa lui-même a dit que le gouvernement ne pouvait pas demander une part égale des profits à un investisseur qui a investi un gros capital et sa technologie dans les mines.

Les entreprises minières devraient collaborer avec le gouvernement pour améliorer les infrastructures, telles que les routes, le réseau des communications, la distribution de l’eau et de l’électricité, dans chaque région minière, en se servant des revenus collectés dans le secteur. Cela aiderait en plus à diversifier les activités économiques dans la région et attirerait des investissements dans d’autres secteurs. On éviterait ainsi une trop grande dépendance des revenus du secteur minier.

De toute façon, à cause de l’importance que prend l’exploitation minière à petite échelle dans l’économie nationale, il faudra trouver des solutions adéquates pour aplanir les malentendus et les relations hostiles entre les gros investisseurs étrangers et les petits entrepreneurs miniers.


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