ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 432 - 15/04/2002

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Zambie
La lutte contre la corruption


CORRUPTION


La Commission zambienne anti-corruption répand un nouveau souffle

Lors du Forum d’Afrique australe contre la corruption (SAFAC), qui eut lieu au Malawi à la fin de l’an dernier, la Commission anti-corruption (ACC) de Zambie a donné un nouveau souffle aux ateliers de formation pour les personnes chargées de l’éducation publique et la prévention de la corruption (TWEPECPO). Des représentants de différentes institutions anti-corruption des pays de la SADC (Communauté pour le développement de l’Afrique australe) étaient venus partager leurs expériences et leurs idées sur l’éducation publique dans la campagne contre la corruption dans la région. En plus du Malawi, étaient présents la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, la Namibie, le Swaziland, le Lesotho et l’Afrique du Sud.

L’ACC zambienne est la plus ancienne institution créée en Afrique australe pour lutter contre la corruption. Aussi, les participants à l’atelier TWEPECPO avaient beaucoup de choses à apprendre des perspectives uniques de l’ACC.

En présentant l’expérience zambienne, M. Goodwell Lungu, chargé des relations publiques, a énuméré les différentes stratégies employées par l’ACC pour éduquer le grand public sur les dangers et les maux que la corruption peut causer à la société. Il a présenté en grandes lignes cinq études de cas, pour montrer comment l’ACC a mis en œuvre sa campagne contre ce fléau.

Généralement, les programmes suivis par la plupart des institutions anti-corruption en Afrique australe comprennent des ateliers, des séminaires, des causeries, des programmes de radio, la production et la distribution de posters et de tracts. M. Lungu a proposé d’autres méthodes déjà couronnées de succès: des discussions publiques, des festivals pour les jeunes, des ateliers pour les dirigeants des Eglises, l’éducation civique et des ateliers de gestion pour les organisations publiques et privées.

Il a expliqué aux participants que des discussions publiques avaient lieu une fois par mois, à l’hôtel Padmozi à Lusaka. Des membres éminents de la société ont pu prendre part à un débat sur les différents aspects de la corruption. «On voit que ceux qui participent à ces débats s’inquiètent de plus en plus de l’allure à laquelle se propage la corruption en Zambie. Ils examinent aussi les difficultés que l’ACC rencontre dans sa lutte. Plusieurs bonnes idées ont déjà été présentées à la commission pour combattre la corruption. Ces forums ont lancé un défi à la commission pour qu’elle devienne plus efficace», a dit encore Lungu.

Les thèmes de discussions

Le thème général de ces forums est: “La promotion et la protection de l’intégrité dans la vie publique”. Les discussions ont mis l’accent sur le besoin que tous les partenaires ont de protéger leur intégrité.

Aux forums mensuels participent des gens du gouvernement et de la société civile, surtout des personnes qui peuvent influencer l’opinion et apporter leur support à l’intégrité dans la vie publique. Ces forums essayent aussi de forger un partenariat entre l’ACC et la société civile, car, sans cette dernière, l’ACC ne peut pas validement combattre la corruption. En plus, ils offrent à l’ACC une plate-forme qui permet de connaître les inquiétudes du public confronté à la corruption. Les participants peuvent y exprimer ce qu’ils pensent de la corruption et de la façon de la combattre, permettant ainsi à la commission de vérifier ses stratégies.

A l’atelier de formation au Malawi, plusieurs personnalités très en vue ont été invitées à exposer leurs points de vues, ou simplement à y assister en tant qu’invités d’honneur. On a pu ainsi noter le juge Heath, de la commission sud-africaine Heath, et aussi le professeur Michele Hansugule, professeur de droit à l’université de Pretoria.

M. Lungu a encore expliqué que l’ACC, en partenariat avec le Réseau de l’information chrétienne (CIN), s’était lancé dans une campagne nationale pour conscientiser les dirigeants des Eglises sur la corruption existant en Zambie. Le CIN y collabore en organisant des ateliers. «Nous croyons, a souligné M. Lungu, que si nous engageons les Eglises et les institutions religieuses, qui prêchent l’honnêteté et une haute moralité, à prendre part à cette campagne, le message anti-corruption atteindra aussi la base».


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