ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 444 - 15/11/2002

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Afrique
Solidarité entre le Japon et l’Afrique


DEVELOPPEMENT


La solidarité comme base de développement

Le Japon est le plus grand pays donateur dans le monde. Au cours des dix dernières années, il a contribué au développement pour environ 120 milliards de dollars, soit le cinquième de la contribution des membres du Comité de l’assistance au développement (CAD). Dans cet élan, $30 millions seront octroyés par le Japon pour lutter contre la crise alimentaire en Afrique australe. Fortement présent à Johannesburg lors du Sommet de la Terre, le Japon a aussi soutenu pour $4,8 milliards (soit un quart de toutes les contributions des pays du G8) l’initiative d’allégement de la dette des pays pauvres. D’autre part, le gouvernement nippon envisage de poursuivre la mise en œuvre des mesures d’assistance en faveur de l’Afrique annoncées dans le cadre de la “Solidarité entre le Japon et l’Afrique” et de soutenir le plan d’action pour l’Afrique préconisé par le G8.

L’homme au centre du développement

Le Japon entend promouvoir le développement de l’Afrique par un renforcement de la solidarité et des effets synergiques des processus du NEPAD-TICAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique - Tokyo International Conference on African Development), où l’homme constitue la finalité du développement. Dans cette optique, le Japon accorde une importance capitale au développement des ressources humaines qui passe, entre autres, par la mise en oeuvre de l’assistance dans les domaines fondamentaux tels que la santé, l’éducation, l’eau.

Depuis 1998, il est prévu une assistance d’un montant de 90 milliards de yen (environ $750 millions), dont 63 milliards ont déjà été alloués dans les domaines sus-cités, dans le cadre du Plan d’action de Tokyo. Rappelons que le TICAD a été créé en 1993 conjointement par le gouvernement japonais, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Global Coalition for Africa (GCA), pour encourager le développement de l’Afrique.

Cette politique de donner de l’importance aux ressources humaines vise la mise en oeuvre de nouvelles initiatives en matière d’éducation, pour un montant de plus de 250 milliards de yen ($2 milliards) étalés sur cinq ans, à partir de 2002. L’initiative s’inscrit dans le cadre du BEGIN: Basic Education for Growth Initiative (Initiative de soutien de l’éducation de base pour la croissance). Par le biais du Fonds pour la sécurité humaine des Nations unies, le Japon finance aussi l’Initiative d’Okinawa contre les maladies infectieuses.

D’autre part, l’intégration de l’Afrique dans l’économie mondiale s’impose. Ce qui nécessite une mobilisation d’importantes ressources financières, d’échanges commerciaux, d’investissements, ainsi que l’aide publique au développement. Le Japon accorde un intérêt particulier à l’accès des produits des pays en voie de développement au marché nippon et à l’amélioration de leurs capacités en matière commerciale. C’est dans cette perspective que des efforts sont consentis dans l’amélioration des tarifs douaniers, par la non-limitation du tonnage des produits en provenance des pays les moins avancés. Des dispositions particulières relatives aux droits de douane sont d’ailleurs prévues pour l’année fiscale 2003.

Renforcer les capacités de l’Afrique

Pour promouvoir le renforcement des capacités et l’assistance technique dans le domaine commercial, la JICA (Japan International Cooperation Agency) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) organisent des séminaires et des stages en matière de commerce au bénéfice de l’Afrique. Ce qui donne une autre vision dans la coopération entre l’Asie et l’Afrique.

Un accent particulier est mis sur l’initiative africaine sur la base du développement vécu en Asie, et qui tient compte des réalités régionales. Le partage de l’expérience asiatique avec l’Afrique a contribué à stabiliser la production de la nourriture en Afrique par le truchement de la diffusion du riz “NERICA” (New Rice for Africa), riz hybride d’Asie et d’Afrique.

Afin de promouvoir cette coopération, le Japon envisage d’apporter son soutien aux efforts des pays africains par la promotion de la coopération régionale, l’élargissement de leur marché et l’utilisation efficace des ressources pour le développement. Cette promotion passe notamment par la mise en valeur effective de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, ainsi que par le renforcement de la collaboration entre les experts en matière de développement et de commerce. Ces efforts visent aussi, entre autres, l’appui au renforcement des capacités de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Tout ceci nécessite la bonne gouvernance, pour consolider la paix et les initiatives de développement, notamment dans le cadre du NEPAD. Le NEPAD est né en 2001 de la fusion de stratégies économiques panafricaines, mises au point par plusieurs chefs d’Etat du continent, dont ceux d’Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal et de l’Algérie, pour sortir l’Afrique du sous-développement et y attirer les investisseurs.


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