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Zambie |
POLITIQUE
Un premier bilan: des signes positifs et des raisons d’espérer...
Voilà plus d’un an que le président Levy Mwanawasa est au pouvoir. Mais a-t-il rempli ses promesses: s’attaquer à la corruption, créer de nouveaux emplois, faire progresser l’économie? Voilà des questions bien brûlantes. Au premier abord, Mwanawasa, avocat de renom, a gagné les cœurs des Zambiens de toutes convictions politiques, surtout à cause de sa position ferme vis-à-vis de la corruption qui, selon lui, s’est enracinée dans la société.
Le programme gouvernemental qu’il a mis en place a surpris les critiques de Mwanawasa, qui avaient pensé d’abord qu’il ne serait pas son propre maître, ayant été trié sur le volet par son prédécesseur, Frederick Chiluba. Mwanawasa a aussi reçu des marques d’approbation de la part du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, ainsi que des donateurs bilatéraux. Le FMI et la Banque mondiale ont montré concrètement leur soutien par une aide financière massive en vue de consolider l’économie malade durant cette année fiscale. Quant à l’opposition, pourtant toujours prête à critiquer, elle a approuvé la déclaration de guerre que Mwanawasa a adressée à la corruption, si nocive au développement, et lui a promis son soutien.
Au début de 2003, faisant le bilan des douze derniers mois, Mwanawasa a admonesté le groupe de travail chargé de traquer ceux qui pillent l’économie du pays, leur reprochant leur lenteur à faire rendre des comptes aux coupables. Mais il a dit qu’il ne se mêlera pas de leurs investigations, leur conseillant toutefois de faire diligence pour faire comparaître les coupables devant les tribunaux.
Dans une allocution à la radio et la télévision nationale, il a invité tous les Zambiens à éviter toute vaine discussion politique et se concentrer plutôt sur le développement du pays. Il a promis que le gouvernement mettrait en place des structures et des stratégies pour assurer le succès de sa politique contre la corruption, les abus de pouvoir et le pillage de l’économie. Il a prévenu que les enquêtes et les poursuites en justice ne seront pas faciles, et réitéré son appel à la patience: les gens qui doivent faire appliquer la loi font leur travail. Mwanawasa dit aussi que toutes les institutions responsables d’interpréter et de mettre en œuvre des stratégies d’une bonne gouvernance, resteront libres de fonctionner selon leurs statuts.
Quelques problèmes particuliers
Le système judiciaire est sous les projecteurs. L’ancien président de la Haute Cour de justice, Mathew Ngulube, a dû donner sa démission, accusé de corruption. Le pouvoir judiciaire semble avoir recouvré son impartialité. L’actuel président, Ernest Sakala, a déclaré: «Je n’accepterai jamais la corruption et je ne la tolérerai jamais dans notre système judiciaire, car elle est une atteinte à notre crédibilité et à la confiance que le public a en nous».
En Zambie, près de 3 millions de gens connaissent la famine. Mais le gouvernement a réuni assez de provisions pour éviter la famine. A la même occasion, il a refusé le maïs génétiquement modifié, pour des raisons scientifiques et sanitaires.
Le gouvernement s’est aussi saisi du problème de la santé, surtout celui du VIH/SIDA. Il s’est dit prêt à collaborer avec tous ceux qui s’occupent de la situation désespérée des veuves, des orphelins et des enfants de la rue — conséquences de la pandémie.
Mais le problème le plus important du gouvernement reste toujours celui de payer le service annuel de la la dette externe qui sape tout effort de développement. Elle est astronomique: 7,3 milliards de dollars, et tant qu’elle n’est pas annulée, le pays restera embourbé dans une abjecte pauvreté. Or, cette dette ne fait que s’accroître chaque année.
Les Zambiens cherchent leur réconfort dans la nouvelle administration qui a donné la priorité à l’agriculture et aux secteurs du tourisme, deux secteurs qui montrent des signes positifs d’amélioration. Mais tout dépendra de la population elle-même et de son travail assidu pour atteindre l’autosuffisance.