ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 454 - 15/04/2003

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 Congo-Brazza
La grande croisade contre le sida


SIDA


Le gouvernement multiplie les initiatives pour faire reculer le sida.
Des actes qui rassurent devant des chiffres qui font frémir

Macabre comptabilité le 1er décembre 2002 dernier, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida: le Congo compte environ 100.000 séropositifs et plus de 15.000 orphelins du sida. La séroprévalence chez la femme enceinte est particulièrement sévère: 20% à Brazzaville et 15% à Pointe-Noire.

Dans le cadre de la préparation d’une initiative commune des agences des Nations unies au Congo, une étude menée récemment dans 8 hôpitaux de Brazzaville, Dolisie et Ouesso, a permis d’observer que, sur 207 lits occupés dans les services de maladies infectieuses, 78 l’étaient par des sidéens confirmés et 32 par des tuberculeux non testés. En d’autres termes, 38 à 53% des malades de ces services sont des sidéens.

Une autre étude révèle que sur 927 décès enregistrés dans les morgues de Pointe-Noire dans la période du 30 juin au 25 août 2001, la cause de décès par sida varie, selon l’âge chez les hommes, entre 17% pour les 15 à 24 ans et 54% pour les 35 à 44 ans.

Le sida constitue donc un énorme problème de santé publique et un handicap au développement, car il sévit parmi les populations actives. Les personnes qui ne sont pas infectées par la maladie, en subissent le contrecoup à cause des implications sociales liées à la prise en charge et aux soins des malades.

Depuis le déclenchement de l’épidémie, au milieu des années quatre-vingt, le Congo s’était doté d’un programme national de lutte contre le sida (PNLS). Appuyée par celle des ONG, l’action de ce programme est essentiellement orientée vers l’information du public sur le VIH et la promotion du préservatif. Le suivi médical, psychologique et social des sidéens a commencé à proprement parler en 1994, avec la création du Centre de traitement ambulatoire de Brazzaville. Depuis 1999, celui de Pointe-Noire est également fonctionnel. On y effectue un dépistage et une prise en charge volontaire gratuite.

Une politique hardie

A l’heure des médicaments antiretroviraux, le gouvernement voudrait mettre un accent particulier sur le traitement des malades. Le conseil des ministres du 16 novembre 2001 avait, en effet, consenti une dépense annuelle de 584 millions de FCFA pour le traitement de 1.000 patients. Cette opération intègre un plan stratégique triennal récemment élaboré pour relancer de façon effective la lutte contre le sida au Congo.

Dès l’année 2002, les malades du sida au Congo ont donc eu accès aux antiretroviraux. Le coût du traitement thérapeutique oscille entre 21.000 et 56.000 FCFA par mois, contre 350.000 à 450.000 FCFA auparavant. La contribution des patients à ce traitement est de 5.000 FCFA seulement.

En fait, depuis fin 1999, cinq agences du système des Nations unies (ONUSIDA, OMS, UNICEF, FNUAP et la Banque mondiale) négocient avec les cinq grandes firmes pharmaceutiques qui produisent des médicaments contre le sida, afin d’en réduire les coûts. Pour bénéficier des offres de ces firmes, le gouvernement a décidé de renoncer aux taxes douanières sur les antiretroviraux et à leur réexportation vers d’autres pays.

Un projet de prévention de la transmission de la maladie de la mère (enceinte) à l’enfant, a également été élaboré. Ce projet doté d’un comité de pilotage et d’un comité scientifique permet l’accès des femmes à différentes activités:

Le dernier module dans la stratégie gouvernementale de lutte contre la pandémie est l’institution d’une initiative dite des pays riverains des fleuves Congo, Oubangui et Chari, pour la réduction de la vulnérabilité, du risque et de l’impact liés aux infections sexuellement transmissibles et au VIH dans le contexte de mobilité sur ces fleuves. Cette initiative concerne le Congo, la Centrafrique et le Tchad.


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