ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 463 - 01/10/2003

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Zimbabwe
Il est temps de changer...


SPORT


Comme les gens perspicaces l’avaient prédit, un changement est imminent au Zimbabwe

Alors que la population continue à souffrir, le cours des événements semble prévoir un changement. Au moment où j’écris, la plupart des Zimbabwéens sont surtout ravis de la performance sans précédent des «Warriors», la meilleure équipe de football du pays: pour la première fois en 22 ans, ils se sont qualifiés pour la prestigieuse coupe d’Afrique, qui aura lieu l’an prochain en Tunisie. Le Zimbabwéen de la rue peut encore être fier et se réjouir ces jours-ci. Cet événement est un stimulant moral et il inspirera progressivement d’autres personnes dans d’autres sphères, surtout en politique.

Peu après l’annonce et malgré leur faim, des milliers de fans du football, toutes tendances politiques confondues, dansaient de joie dans les rues, célébrant cette performance. Leur joie s’est amplifiée partout après la victoire du Zimbabwe contre l’Erythrée par 2-0. Le football est le sport le plus populaire au Zimbabwe, et les joueurs, avec leurs mentors, ont prouvé qu’ils sont plus populaires que les politiciens.

Un signe d’espoir? – Le 5 juillet, le président Robert Mugabe, dont le sport favori est le cricket, présidait un meeting politique à Masvingo, dans le sud du pays. A peine quelques milliers de personnes y assistaient. Mais, au même moment, le stade national était plein à craquer pour le match des Warriors: environ 60.000 supporters. Sans compter les autres milliers plantés devant leur télé, dans le confort de leur maison.

Certains expliquent cet engouement pour les Warriors comme «un signe d’espoir pour l’avenir». L’an dernier, le conseil d’administration la ZIFA (Association zimbabwéenne de football) a limogé M. Leo Mugabe, neveu du président Mugabe, de son poste de président de l’association, pour malversation. Pour célébrer cette destitution, un journal a publié une caricature avec cette légende: «Un Mugabe de parti…, l’autre suivra de près».

Les Zimbabwéens ont comparé M. Mugabe au Kényan Daniel arap Moi: «Voyez comment il a dû quitter ses fonctions lors des élections de l’an dernier». Ils disent aussi que Mugabe prendra le même chemin que l’ex-président du Liberia, Charles Taylor, parti en exil.

Célébrant encore la victoire des Warriors, quelques milliers de personnes, malgré le temps frais, sont descendues dans les rues pour dénoncer la «diplomatie indulgente» du président sud-africain, Thabo Mbeki, à l’égard de M. Mugabe: c’était à la veille de la visite du président américain en Afrique australe. Il va sans dire qu’ils ont été roués de coups et dispersés par la police.

Peut-être bien que la qualification de l’équipe nationale du Zimbabwe pour la coupe des nations africaines est un bon présage pour l’avenir!


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