ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 465 - 01/11/2003

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 Cameroun
Le cacao: un produit vital


ECONOMIE


On demande instamment aux planteurs de cacao d’améliorer leur production.
Mais comment le faire?

Introduit au Cameroun entre les années 1815 et 1895, le cacao a pris très vite de l’importance. Il est produit maintenant dans les sept provinces du pays. La production n’a fait que croître jusqu’à l’indépendance, pour chuter ensuite entre les années 1960 et 2000. Le gouvernement veut maintenant faire passer sa production annuelle de 120.000 tonnes à 200.000 d’ici 2010. Cette stratégie, lancée par le ministère de l’Agriculture et la Société du développement du cacao (SODECAO), devrait trouver des réponses positives à tous les problèmes qui entravent la production: la médiocre qualité des semences, le vieillissement des plantations, un rendement insuffisant, des mauvaises routes, un manque d’unité dans les associations des fermiers...

La SODECAO est un organisme d’ensemble, qui supervise les activités des planteurs de cacao au Cameroun. Elle agit aussi comme intermédiaire entre les fermiers et les acheteurs internationaux. Lorsqu’en 1995 le gouvernement libéralisa le secteur du cacao, des commerçants ont acheté des licences d’achat, essayant d’imposer leurs volontés et de mener la barque, mais ils ont rencontré de la résistance de la part du ministère de l’Agriculture et de la SODECAO, qui voulaient protéger les fermiers.

En dehors du secteur pétrolier, le cacao représente environ 28% de l’économie camerounaise et 40% des produits agricoles. Les revenus qui en découlent se montent à environ 100 milliards de francs CFA, dont quelque 44 milliards vont aux fermiers et 37 milliards aux intermédiaires, alors que les 19 milliards FCFA restants vont dans les coffres du gouvernement.

Le gouvernement veut maintenant augmenter radicalement la production du cacao, mais, comme les plants souffrent de vieillissement, il sera très difficile de concrétiser cette ambition. Pour sauver la situation, la SODECAO a lancé récemment une campagne de sensibilisation et de mobilisation du secteur. Le directeur général de la SODECAO, M. Joseph Ingwatt, a invité à faire de nouvelles plantations dans les régions ouvertes à ces cultures. Selon lui, tout le problème de l’accroissement de la production repose sur les épaules du gouvernement, des planteurs, des centres de recherche et des organisations publiques.

La décision de relancer la production vient du fait que le cacao occupe une place stratégique dans l’économie du Cameroun. La vie des paysans dépend beaucoup de cette fève, car sa culture permet facilement la culture d’autres produits sur la même parcelle de terre.


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