ANB-BIA SUPPLEMENT

ISSUE/EDITION Nr 466 - 15/11/2003

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 Afrique
Les investissements FDI en Afrique


DEVELOPPEMENT


Selon le Rapport de l’investissement mondial de 2003,
les prévisions économiques pour l’Afrique sont meilleures que les années précédentes

Certains pays africains ont fait des pas de géants dans la présentation d’opportunités attractives pour les investisseurs; mais, pour la plupart d’entre eux, l’encouragement aux investisseurs reste toujours une tâche titanesque. Leur situation s’est encore détériorée par la baisse générale de l’afflux des Investissements directs étrangers (Foreign Direct Investment -FDI) qui n’a pas épargné le continent.

Lors de la présentation à Genève, début septembre, du rapport 2003 de l’investissement mondial, le secrétaire général de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), Rubens Ricupero, a dit qu’au niveau mondial l’afflux de FDI, qui avait déjà baissé de plus de 40% en 2001, a connu une autre diminution de 21% en 2002, pour atteindre les $651 milliards. Selon la CNUCED, on note aussi une baisse des sorties dans 73 des 151 pays.

En Afrique, bien que l’afflux des FDI ait diminué globalement de 41% en 2002, il reste de l’espoir, car 30 des 53 pays du continent ont annoncé un accroissement de cet afflux. Selon des experts, la perspective en 2003 s’annonce prometteuse. Ils notent d’ailleurs avec satisfaction que la baisse de FDI de $39 milliards (en 2001) à $11 milliards (en 2002), y était moins grave qu’au niveau mondial. Selon la CNUCED, trois facteurs importants pourraient contribuer à la croissance de l’Afrique en 2003: une exploration et une extraction plus étendues des ressources naturelles, surtout du pétrole; une mise en œuvre plus intense d’initiatives de marché libre; des privatisations accélérées.

La perspective de meilleures entrées advient au moment où le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), adopté en 2001, a étayé l’accroissement des investissements privés, comme une des voies pour accroître les ressources et combler le retard de la région. Mais, alors que beaucoup de pays ont connu une augmentation d’investissements étrangers, les experts font remarquer que la corruption, les guerres, la pauvreté et la bureaucratie ont éloigné les investisseurs judicieux. Selon eux, il faut absolument que l’Afrique crée des conditions favorables pour attirer l’investissement de capital privé.

L’afflux s’intensifie

La situation s’améliore en Afrique. La CNUCED fait remarquer qu’en 2002, les pays africains en général ont amélioré leurs politiques en matière de FDI et ont de plus en plus pris part aux accords d’investissements internationaux. Plus de la moitié des pays africains ont enfin pu augmenter leur afflux de FDI, alors qu’ailleurs dans le monde les entrées venant d’autres régions sont restées stables ou ont diminué.

En 2002, l’Angola, l’Algérie, le Nigeria et la Tunisie ont été les plus grands destinataires de FDI, représentant la moitié des entrées pour l’Afrique. Il est intéressant de noter que les pays traditionnellement en tête, comme le Maroc et l’Afrique du Sud, ont dû céder leur place à de nouveaux venus, comme l’Angola et le Tchad, des pays relativement ignorés en tant que récepteurs de FDI sur le continent.

L’Angola, le Tchad, la Guinée équatoriale, la Mauritanie, le Nigeria, Sao Tome e Principe et le Soudan prennent leur place parmi ceux qui espèrent de nouvelles entrées de FDI pour leurs industries pétrolières naissantes.

Le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud pourraient pousser leurs programmes de privatisation de leurs plus importantes entreprises. Le Botswana, le Kenya, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud et l’Ouganda sont des bons exemples de pays qui, à travers leurs compagnies transnationales (TNC), pourraient bénéficier des avantages du “Traité pour le progrès et les chances de l’Afrique” (AGOA) et de l’initiative “Tout sauf les armes” (EBA).

Selon la Banque africaine de développement, l’Afrique a connu une croissance économique moyenne de 3,5% durant ces cinq dernières années – bien au-dessous des visées du NEPAD, fixées entre 6 et 8% et considérées comme nécessaires pour atteindre les objectifs de développement du millénium. Pourtant, la CNUCED affirme que de meilleures perspectives sont possibles, à condition d’améliorer le climat pour les investissements.

Le Tchad est le pays africain qui a le mieux opéré pour attirer des FDI en 2002: bien qu’il n’ait rien reçu en 2001, il est parvenu à attirer plus de $90 millions en 2002. Une grande partie de ces investissemens concerne les réserves pétrolières des bassins de Doba au lac Tchad. Le Tchad est ainsi devenu le quatrième plus grand bénéficiaire en Afrique, et le second parmi les pays les moins développés, immédiatement après l’Angola. La plus grande partie des investissements en Afrique se fait pour l’extraction de pétrole et de minerais, rarement pour des produits manufacturés.

L’Afrique du Sud reste la plus grande source des investissements à l’étranger. On y trouve les trois plus importantes entreprises qui sont en tête de la liste des TNC de 50 pays en développement de la CNUCED. Les TNC sud-africaines ont traditionnellement investi à l’étranger dans le secteur minier, mais dernièrement elles se sont plus intéressées au secteur des télécommunications. MTN et Vodacom se sont infiltrés dans l’industrie de télécommunications de beaucoup de pays africains. Les brasseries sud-africaines (SAB) viennent d’acheter 64% des parts des brasseries Miller des Etats-Unis, devenant SAB-Miller. Celle-ci a acquis ensuite Birra Peroni (Italie) et Harbin Brew Chine en 2003.

L’économie du Zimbabwe, autrefois un exemple d’une économie bien gérée, s’est radicalement détériorée. Toutefois, malgré la crise économique persistante, le Zimbabwe à réussi récemment à attirer quelque $26 millions de FDI, alors qu’en 2001 il n’avait obtenu que $4 millions. Le pays doit améliorer son climat d’investissement, affirment les économistes.


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