ANB-BIA - Av. Carles Woeste 184 - 1090 Bruxelles TEL **.32.2 - 420.34.36 - FAX -- 420.05.49 E-Mail: paco@innet.be ______________________________________ Brussels - Bruxelles, 8 February 1996 - WEEKLY NEWS * South Africa. Winning the Africa Nations Cup On 3 February, South Africa won the African Nations Soccer Tournament before an ecstatic home crowd of 85,000. Just 17 minutes from the final whistle, striker Mark Williams scored once and then again. Williams had just come onto the field as replacement, when he took the home team to a 2-0 lead. At the start of the tournament, the pundits were convinced neither South Africa nor Tunisia would make the final. But they underestimated Tunisia's resourcefulness; and, in South Africa's case, the immense power of an entire nation behind a talented team. (Voice of America, USA, 3 February 1996) * Algerie. Nouvelles menaces contre la presse Le ministere de l'Interieur a adresse le 5 fevrier une severe mise en garde aux journaux algeriens --dont les responsables font deja periodiquement l'objet de poursuites -- ne respectant pas la legislation en matiere de "terrorisme", en avertissant que tout manquement conduirait desormais a "l'application rigoureuse de la loi". Les autorites ont rappele que le traitement de l'information "securitaire" -- c'est-a-dire touchant aux operations des groupes armes islamiques --- etait regi par un arrete interministeriel du 7 juin 1994. Pas question, donc, de reveler des operations terroristes sans accord du pouvoir, pas plus que le nombre des victimes, qu'elles soient civiles ou militaires. Une invitation a l'autocensure niee par le pouvoir algerien mais denoncee par la presse et certaines organisations internationales. Par ailleurs, 1.050 membres de groupes islamistes armes se sont rendus aux autorites algeriennes depuis la promulgation, il y a un an, d'une loi de "clemence" pour les repentis, a indique hier un responsable de la police. On estime a plusieurs milliers le nombre de combattants islamistes. (D'apres AFP, France, 5 fevrier 1996) * Angola. L'Unita sur Internet Si le courant passe decidement mal entre le president angolais Edouardo Dos Santos et l'ancien chef rebelle Jonas Savimbi, l'UNITA fait tout pour maintenir des relations avec ses partisans a travers le monde. Elle est en effet desormais disponible sur le reseau telematique Internet. L'UNITA est le second mouvement d'opposition armee, apres les zapatistes mexicains, a faire son entree sur ce reseau comptant quelque 20 millions d'abonnes. L'adresse electronique de Savimbi? http://www.sfiedi.fr/sfiedi/presang.htm (Jeune Afrique, France, 8 fevrier 1996) * Burundi. Nyerere: l'ultime chance A marches forcees, l'ex-president tanzanien Julius Nyerere rencontre tous les acteurs de la crise burundaise: le president Ntibantunganya, l'ancien president Buyoya, le ministre de la Defense, les ministres et parlementaires du Frodebu..., ainsi que d'autres acteurs, aux antipodes de l'echiquier politique; l'ex- president Bagaza et des representants des Forces pour la defense de la democratie, les "rebelles" hutus bases au Zaire. Cette mediation intervient au moment ou le pays connait une relative accalmie. Mgr Simon Ntamwana s'autorise un certain optimisme: "Le gouvernement a fait l'effort d'aller vers la population... Il est encore possible de domestiquer le mal qui nous ronge". Le deploiement de forces des Nations unies au Burundi suscite toujours des avis contrastes: alors que Ntibantunganya y est officiellement oppose ainsi que le gouvernement (et donc les ministres Frodebu), les cadres du parti, eux, ne cachent pas qu'ils souhaitent que le baton entre en action. Pour Mgr Ntamwana, "la force internationale accentuerait les ressentiments et les divisions". Un seul point fait l'unanimite entre tous les interlocuteurs du president Nyerere: sa mediation represente l'ultime chance d'une solution pacifique. (D'apres C.B., Le Soir, Belgique, 6 fevrier 1996) * Cameroon/Nigeria. Dispute over islands Nigerian and Cameroonian troops fought on a number of small disputed islands at the weekend and several people were killed on both sides. Nigerian forces pushed back the Cameroonians who started the fighting on the Bakassi peninsula on 3 February. "There was serious fighting and several Cameroonian soldiers have been killed and two captured", a source said. "Two Nigerian soldiers and two civilians were killed", he added. (The Independent, U.K., 6 February 1996) * Cameroun--Nigeria. Conflit frontalier Un accrochage qui a fait plusieurs victimes a eu lieu, samedi 3 fevrier, entre les forces nigerianes et les forces camerounaises stationnees dans la presqu'ile de Bakassi, a declare, lundi a l'Agence France presse, le porte-parole du ministere nigerian de la Defense, le colonel Godwin Ugbo. L'affrontement sur la presqu'ile de Bakassi, dont le Nigeria et le Cameroun revendiquent tous les deux la souverainete, a dure quatre heures et il y a eu des victimes dans les deux camps, a ajoute le militaire, sans autre precision sur le bilan. (Liberation, France, 6 fevrier 1996) * Church/Islam. Message for Id al-Fitr In his message on the occasion of the end of Ramadan 1416/1996, Cardinal Francis Arinze, President of the Pontifical Council for Interreligious Dialogue, said: ..."The year 1995, which is not long over, had been proclaimed by the United Nations as the "Year of Tolerance". Throughout the year different events took place, colloquia were organized, seminars held". The Cardinal recalled that he took part at such a meeting where time was set aside for discussion on religious tolerance. "But our relations as believers, Christians and Muslims, should go beyond mere tolerance understood as simply putting up with the other. A brother is not just to be tolerated; he is to be loved. For us as Christians and Muslims to reach beyond tolerance to reconciliation and love, there is still a long way to go. As we prepare for the future we cannot afford to forget the past or ignore the present"... (Vatican City, February 1996) * Egypte. Pour une cooperation contre le terrorisme Le chef de la diplomatie egyptienne, Amr Moussa, est un fervent partisan d'une cooperation internationale contre le terrorisme. "Ce genre de situation rend indispensable la cooperation entre les Etats, car le phenomene terroriste n'est plus limite a une region, ou a une religion", a-t-il declare le 31 janvier, dans un entretien au Monde. Le Caire a donc engage "un dialogue" avec Londres au sujet des extremistes musulmans egyptiens qui ont obtenu le statut de refugies politiques. Des interventions du meme genre ont lieu aupres d'autres pays. "Il faut que le gouvernement intervienne pour mettre un terme aux ordres envoyes de l'etranger pour fomenter des attentats contre la population egyptienne", a explique M. Moussa. Le Caire s'emploie aussi a convaincre les donateurs de "la necessite d'operer un controle avant de faire preuve de generosite" car, a-t-il souligne, "il y a un probleme du a un detournement de la religion et des dons faits en son nom. Nous n'interdisons pas ces dons, mais tout virement qui subventionne le terrorisme sera arrete par le gouvernement" (D'apres A.B., Le Monde, France, 5 fevrier 1996) * Egypte. Une loi contre le "terrorisme intellectuel" Apres une intervention personnelle du president Hosni Moubarak, le Parlement egyptien a adopte, lundi 29 janvier, une loi pour empecher les islamistes d'accuser d'apostasie et de trainer en justice tous ceux qui leur semblent s'eloigner du dogme: ecrivains, libre-penseurs, professeurs, metteurs en scene et artistes notamment. Avec cette loi, l'Egypte essaye de mettre fin a l'avalanche de proces declanches, depuis quelques annees, par cheikh Youssef El Badri sur la base de la hisba. Inspiree du devoir du musulman "d'ordonner le convenable et d'interdire le blamable", la hisba autorise tout individu a recourir aux tribunaux pour defendre la societe musulmane. La nouvelle loi a pu voir le jour grace a une campagne de presse et a la creation d'associations civiles de protection de la liberte d'expression et d'aide aux victimes de tels proces. Cheik El Badri, ancien depute, entend faire appel devant la justice contre cette loi. Par ailleurs, le Premier ministre Kamal al-Ganzouri a declare le 27 janvier que 5.000 mosquees privees supplementaires passeront en mars sous le controle de l'Etat, afin d'empecher les islamistes de faire du proselytisme a partir de ces lieux de culte. Sur les 140.000 mosquees ou Zawaya (petites mosquees) privees, 30.000 seront ainsi sous le controle du ministere des Waqf (biens religieux). (ANB-BIA, de sources diverses, 6 fevrier 1996) * Ghana. Fous de Dieu Rien ne va plus, au Ghana, entre musulmans et chretiens: des affrontements se sont produits, au mois de decembre 1995, en pays ashanti. Jusque-la, les deux communautes avaient toujours coexiste sans heurts. La degradation de la situation est due aux activites de nombreuses sectes (islamiques et chretiennes). Les appels au calme d'Otumfuo Opoku Ware II, roi des Ashantis, n'ont guere ete suivis: les integristes des deux bords semblent decides a en decoudre. Du coup, les autorites chretiennes (qui representent les 60% de la population) et musulmanes (10%) sont prises a leur tour dans l'engrenage et echangent des propos peu amenes. (Jeune Afrique, France, 8 fevrier 1996) * Guinea. Army mutiny Shops and markets in Conakry were bare on 4 February after a frenzy of looting by mutinous soldiers demanding better pay and rations. Medical sources say that up to 40 people could have been killed and dozens wounded in the looting and clashes between mutineers and loyal troops. President Lansana Conte has responded by declaring himself Defence Minister and promising pay rises from this month. He urged the mutineers to share their stolen food and return the cars and other property they had taken. (The Guardian, U.K., 5 February 1996) * Guinee. Mutinerie jugulee Le calme est revenu lundi, 5 fevrier a Conakry, la capitale de la Guinee, dont le centre a ete pendant deux jours aux mains de pres de 2.000 militaires insurges qui reclamaient une augmentation de leur solde et le depart du ministre de la Defense. Selon un bilan provisoire, les troubles qui ont debute vendredi matin, ont fait en quarante-huit heures plus de 30 morts et 100 blesses. Le president Lansana Conte a limoge le ministre de la Defense et a decide d'assumer lui-meme la fonction. Il a rencontre, a sa demande, les responsables militaires guineens: "C'est desormais a moi qu'il faut s'adresser pour tous vos problemes" a-t-il affirme. Selon plusieurs temoins, la revolte des militaires a ete provoquee par le refus d'une augmentation de salaire accordee recemment par le gouvernement aux autres fonctionnaires. Le chef de l'Etat a distingue deux groupes au sein de l'armee: ceux qui revendiquent une augmentation des soldes et ceux "qui veulent perturber la situation en prenant par la force le pouvoir". Mardi 6 fevrier, contrairement aux engagements du chef de l'Etat qui semblait proner l'indulgence, le ministre de l'Interieur a donne l'ordre aux autorites provinciales d'arreter les participants a la tentative avortee de coup d'Etat. Mais les mutins n'ont pas tous regagne leurs casernes et semblent toujours armes. (Liberation, France, 3-7 fevrier 1996) * Kenya. Shaky alliance On 28 January, the Opposition launched the National Alliance and announced that it would hold a national convention on the Constitution on 30 March this year. "We and the parties hereby represented have formally created an alliance whose name shall be the National Alliance," they said in a communique read at a Press conference by FORD Kenya's Chairman. The parties represented were FORD Kenya, FORD Asili, the unregistered Safina and the Democratic Party. On 4 February, Safina threatened to withdraw from attempts to form the Alliance unless existing party leaders step down, sink their differences and make common cause with non-party organisations. On 5 February, the Daily Nation reports that the defection of the Democratic Party of Kenya vice-chairman, Mrs Agnes Ndeti to KANU is another devastating blow to the Opposition. (ANB-BIA, Brussels, 8 February 1996) * Lesotho. Reigning again The omens are not good for Crown Prince Letsie David Mohato's second coming to the Basotho throne. His first reign started an effective coup when he dissolved the elected government of Prime Minister Dr. Ntsu Mokhehle in August 1994. He was widely seen as a puppet of the opposition Basotho National Party (BNP) and the army; he quickly handed the throne to his then-exiled father, King Moshoeshoe II. Following Moshoeshoe's death in a road accident on 15 January, members of the Basotho Congress Party (BCP) government fear history may repeat itself and Letsie will resume his flirtation with BNP politicians such as Retsilisitsoe Sekhonyana. BCP politicians are particularly concerned that so little progress has been made on the eight-point agreement negotiated last year to restore constitutional rule. (...) (Africa Confidential, U.K., 2 February 1996) * Niger. National Reconciliation Forum A National Reconciliation Forum set up by Niger's military rulers after last week's coup, has proposed a transition to democratic rule within the next year. The panel of more than 100 tribal chiefs, economists and political representatives, said six to twelve months would be enough to stabilize the country to permit the holding of new elections. It also recommended strengthening the powers of an elected President and called for limiting the number of political parties in the country to five. Colonel Ibrahim Bare Mainassara, who staged the coup that ousted Niger's democratically elected government, said the military takeover was necessary to break a political stalemate between President Mahamane Ousmane and Prime Minister Hama Amadou. The Colonel has appointed a civilian cabinet to help draft a new constitution. Niger's former constitution remains suspended. On 5 February, thousands of demonstrators rallied in Niamey's 29 July Stadium to protest against France's suspension of aid to Niger. (ANB-BIA, Brussels, 7 February 1996) * Niger. Pour la levee des sanctions internationales Lors d'une reunion preparatoire a un forum pour le "renouveau democratique", organisee par la junte militaire qui a pris le pouvoir le 27 janvier, quelque deux cents delegues -- chefs traditionnels, representants de syndicats et associations, responsables de partis politiques dissous -- ont lance, samedi 3 fevrier, un "vibrant appel" aux pays "amis", pour leur demander de continuer a "apporter au Niger leur soutien". Condamne par la communaute internationale, le coup d'Etat a entraine la suspension de l'assistance fournie par la France, premier bailleur de fonds, les Etats-Unis, le Canada, l'Union europeenne, le Danemark et l'Allemagne. Classe parmi les pays les plus pauvres du monde, le Niger depend entierement de l'aide exterieure. L'ancien president Mahamane Ousmane s'est lui aussi, prononce contre "un isolement" de son pays. De leur cote, plusieurs delegues d'associations islamiques ont reclame l'inscription de la charia dans les prochains textes fondamentaux au Niger. Au cours d'une reunion organisee le 2 fevrier par la junte militaire, ils ont fait valoir que "seule la loi islamique est a meme de sortir le Niger de la lethargie actuelle". Par ailleurs, plus de 300 personnes ont peri dans une epidemie de meningite dans le nord du pays. L'Etat de Bauchi semble le plus touche. (ANB-BIA, de sources diverses, 3-7 fevrier 1996) * Nigeria. Hate campaign threatens Soyinka's life Posters threatening the life of the exiled Nigerian Nobel literature prize winner, Wole Soyinka, have been plastered across Lagos two days after a government minister implicated him in bomb attacks. The posters read: "committed patriots" or "To anarchist Professor Wole Soyinka and his Nalicon cohorts we say: he who sows the wind shall reap the whirlwind and you may run but your can't hide". Threats come amid rising paranoia within the regime since the recent death (said to be an accident) of Gen Abacha's son in a presidential plane crash, and bomb explosions in the northern cities of Kano and Kaduna. Gen Abacha accused foreign governments of supplying military and financial assistance to exiled opponents, and claims British intelligence in blotting to break up Nigeria. He also accused the media for lack of patriotism. The minister for special duties, Wada Nas, accused Prof Soyinka, having as evidence a copy of one of the Professor's book on the hotel bomber. Nigerian state television followed with a flood of allegations, including charges that Burkina Faso has offered Prof Soyinka and other exiles a military base for armed training, and that the South African government supplied political exiles with œ380.000 and a building in Johannesburg for their campaign against the Nigerian regime. (The Guardian, U.K., 2 February 1996) * Nigeria. Exclu des deux prochaines CAN Le comite executif de la Confederation africaine de football (CAF) a annonce le 4 fevrier que le Nigeria sera exclu des deux prochaines editions de la CAN (1998 et 2000). Le reglement de la CAF prevoit en effet qu'"un forfait declare moins de vingt jours avant le commencement de la competition finale ou pendant celle-ci entrainera (...) une amende maximum telle que fixee par les statuts, ainsi que la suspension de l'association concernee pour les deux editions suivantes de la CAN". Le Nigeria s'est vu infliger une amende de 75.000 francs et devra payer des dommages. (Liberation, France, 5 fevrier 1996) * Rwanda. Varia Refugies. 4.654 refugies hutus rwandais, installes dans le camp de Ntamba, au Burundi, ont ete rapatries dans leur pays par le HCR depuis jeudi. Environ 6.000 autres refugies de Ntamba ont gagne dans le meme temps la Tanzanie, ou ils ont ete installes dans un site de transit. -- Attaques. Sept soldats ont ete tues dans une attaque lancee le 3 fevrier par des "inconnus", pres de Gisenyi, dans le nord-ouest du pays, tandis que des saboteurs faisaient sauter un pylone electrique, pres de Kigali, a rapporte, dimanche, la radio nationale. Les heurts sont frequents entre l'armee, a dominante tutsie, et des miliciens hutus, accuses par Kigali de mener leurs attaques depuis les regions de l'est du Zaire, ou vivent un million de refugies hutus depuis le genocide de 1994. -- Repartition federale? Un officier ayant appartenu a l'armee d'Habyarimana puis integre a l'Armee patriotique rwandaise, le colonel Leonidas Rusatira, aujourd'hui opposant, a appele les Nations unies a "envisager l'eventualite d'une repartition federale du Rwanda entre les deux ethnies", et non, souligne-t-il, d'une partition. Il accuse le Front patriotique rwandais, au pouvoir, d'avoir deja procede a une "ethnielandisation de fait" du pays et de s'etre ainsi montre "indirectement favorable a une telle solution". -- Armes des FAR. Le Zaire va remettre au Rwanda le materiel militaire emporte par les ex-Forces armees rwandaises (FAR) dans leur fuite en 1994, et la date du 12 fevrier a ete avancee pour cette operation. (D'apres AFP, France, 4-7 fevrier 1996) * Somalia. Twenty nine killed in faction fighting A clash between two factions in Somalia killed 29 people and wounded over 60 others, a radio station operated by one of the militias reported on 27 January.The radio station said militiamen loyal to warlord Mohamed Farah Aideed fought the Rahanwein Resistance Army (RRA), which is armed and supported by his rival Ali Mahdi Mohamed, for most of 26 January north-west of the capital Mogadishu. At least 70 people have been killed in January in factional fighting in Somalia, according to unconfirmed reports. The devastated Horn of Africa country has been without central government since rebels led by Mahdi and his former ally Aideed overthrew President Mohamed Siad Barre in 1991 plunging Somalia into anarchy. An Islamic court in north Mogadishu on 27 January decreed a midnight to dawn curfew with immediate effect and warned violators would face the death penalty. Court officials said the curfew was aimed at reducing the number of illegal weapons being carried in the city. On 4 February, rival warlords told UN delegates that they want the UN to continue to provide aid to Somalia. Ali Mahdi Mohamed, who controls the northern part of Mogandishu, and representatives of Mohamed Farah Aideed, who controls the south, pledged to protect UN workers and their property. (ANB-BIA, Brussels, 5 February 1996) * Somalia. Political leaders and human rights In its February 1996 Newsletter, Amnesty International urged Somali political leaders to stop human rights abuses committed by their own militias and supporters, and to declare that they will protect and promote the human rights of all Somali people...Human rights abuses by some of the political groups during 1995 included the deliberate and arbitrary killing of civilian clan opponents, arbitrary detention of non-violent political opponents, including journalists, and the taking hostage of humanitarian agency staff and other civilians. Women have been raped and prisoners tortured. Amputations and floggings have been inflicted as punishments, summary executions have been carried out and minority communities forcibly displaced... (Amnesty International, February 1996) * Soudan. L'U.E. se mefie des elections Un debat devrait prochainement avoir lieu au sein de l'Union europeenne (UE) au sujet de l'envoi eventuel d'observateurs pour les elections legislatives (275 des 400 sieges de l'Assemblee sont a pouvoir) et presidentielle au Soudan, prevues du 1er au 12 mars prochain. Avant meme d'etre formellement invites a le faire, certains pays europeens ont estime qu'il y avait peu de chance que ces scrutins soient libres et democratiques et que l'UE ne devrait pas y envoyer d'observateurs. Telle a ete d'emblee la position de la Grande-Bretagne dont le delegue a neanmoins estime que l'UE devait confier la surveillance de ces elections a ses diplomates en poste a Khartoum. L'option britannique compte avec le soutien de l'Autriche, de l'Espagne (qui a demande la possibilite d'envoyer un de ses diplomates en poste au Caire et couvrant le Soudan) et de l'Allemagne. Apparemment, la France est encore restee discrete sur ce sujet. De son cote, Madrid a souhaite que l'UE profite de ces elections pour adresser au gouvernement de Khartoum, un message en faveur de la cohabitation politique, de la democratisation et du respect des diversites culturelle, ethnique, linguistique et religieuse au Soudan. (La Lettre de l'Ocean Indien, France, 27 janvier 1996) * Sudan. US withdraws its ambassador and diplomatic staff US officials emphasize the evacuation from Sudan does not mean the US is breaking diplomatic relations but merely suspending its operations in the country for security reasons. Ambassador Timothy Carney and his staff of 30 will be leaving over the next few days. The decision follows the United Nations Security Council calling on Sudan to hand over the three suspects in last June's assassination attempt on Egyptian President Hosni Mubarak in Ethiopia. Sudan denied responsibility in the attempt on President Mubarak and denies knowledge of where the suspects can be found. The security council also calls on Sudan to stop supporting terrorist activities, including providing sanctuary for them. (Voice of America, USA, 31 January 1996) * Sudan. A "worthless confession" When released from prison (Khartoum 16 January 1996), Father Mark Lotede had to confess his involvement in the plot to bomb security installations in Juba and to assist students to go to SPLA controlled areas. Listening to this "confession" were the Apostolic Nuncio and the Archbishop of Khartoum. Afterwards, in a letter to the Minister of Social Planning and in a note to the Diplomatic Missions and International Organizations accredited to Khartoum, the Apostolic Nuncio qualified the happening as a charade and accused the authorities of recourse to violence, torture, intimidations and death threats to extort the accusation of the student Simon Peter against Fr. Mark. Concerning Fr. Mark's "Confession", the Nuncio said: "The confession is worthless...completely false, a story of pure inventions, imposed by the violence on defenceless citizens...victims of State violence". (Comboni Press Network, Rome, 3 February 1996) * Tanzania. Zanzibar problem As disturbing incidents continue to mount, people are asking what is in store for the one million inhabitants of Zanzibar and Pemba. Charges continue to be made that President Salmin Amour craftily stole his way to power in the multi-party elections last October and there continue to be calls at home and abroad for him to step down or be removed. A large opposition demonstration was staged in Zanzibar last month to condemn the way Dr Salmin and his colleagues returned to power. A repeat of the elections has been suggested by some, while others say he could be removed by the President of the United Republic, Mr Benjamin Mkapa. (The East African, Kenya, 5-11 February 1996) * Tunisie. Un opposant condamne Detenu depuis quatre mois, Mohamed Moada, le president du Mouvement des democrates socialistes (MDS), le principal parti de l'opposition legale tunisienne, a ete condamne le 3 fevrier a deux ans de prison ferme pour "infraction a la reglementation des changes". Il comparaitra devant un autre tribunal de Tunis le 14 fevrier pour "intelligence avec un pays etranger". Nationaliste arabe convaincu, M. Moada entretenait ouvertement et depuis longtemps des relations avec la Libye dans le cadre des activites de son parti. La coincidence entre l'arrestation de Mohamed Moada et la publication par le MDS d'un memorandum de son bureau politique au chef de l'Etat, Zine Ben Ali, avait confirme le caractere politique du proces fait a ce parti. Ce document, severe a l'egard du regime, en denoncait la derive "autoritaire" et la "corruption" et critiquait le caractere "hegemonique" du parti au pouvoir. Par ailleurs, l'etat de sante de Mohamed Sassi -- en greve de la faim depuis quatorze jours -- se deteriore rapidement, selon l'un de ses proches. Detenu depuis avril 1994 pour son appartenance au PCOT (extreme gauche) et pour distribution de tracts, il reclame l'amelioration de ses conditions de detention et la visite de ses avocats. ( Liberation, France, 7 fevrier 1996) * Uganda. Museveni says Sudanese planes bomb north Uganda President Museveni has accused Sudan of bombing farmlands in northern Uganda and warned that his country was strengthening its air defences to thwart any future attacks. Museveni said Sudan was using Russian-made Antonov transport planes which scattered bombs almost at random over Ugandan farmlands close to Sudan's southern border. "It appears they are not equipped to release the bombs automatically so they drop (the bombs) from the plane like barrels or sacks of grain", Museveni said. "They are bombing our lands and our peaceful people". He did not say how long it would take for his country to equip itself with the necessary air defences. Sudan and Uganda have traded increasingly vociferous accusations that each side supports anti-government rebels. (AFJN, Washington, 30 January 1996) * Zaire. Emission de nouveaux billets De nouveaux billets de banque de 10.000, 20.000 et 50.000 nouveaux- zaires (NZ) ont ete mis en circulation le 28 janvier. La plus grosse coupure en circulation etait jusqu'a present de NZ 5.000, qui represente actuellement environ un quart de dollar. Dans les milieux financiers, l'on estimait que ce billet n'etait plus adapte aux besoins des echanges, qui se font essentiellement en cash. Par exemple, pour un paiement de $ 100, il fallait pas moins de 400 billets de NZ 5.000. Si la depreciation de la monnaie zairoise par rapport aux devises etrangeres a ete relativement maitrisee en 1995, son effritement constant n'a pas pour autant ete stoppe. Lors de la reforme instaurant le nouveau zaire en octobre 1993, 1 $ correspondait a 3 NZ au lieu de 20.000 actuellement. (Marches Tropicaux, France, 2 fevrier 1996) * Zambia. Crossing swords over business Recently Tourism Minister Gabriel Maka crossed swords with the Economic Association of Zambia (EAZ) Chairman, Mr Ngandu Magande, over the quality of Zambian products. Maka said that Zambian goods are of inferior quality and so lack the ability to compete with imported products. Magande replied with a scathing attack on Maka whom he described as being "ignorant" about business matters. He said: "The Minister is not even aware that some brands of imported tomato ketchup are imitations of what they are supposed to be, and would not have found their way onto the Zambian market if prudence had been allowed to prevail. At the same time, the Zambia Association of Chambers of Commerce and Industry Chairman, David Matongo, deplored the laxity and poor supervision by the Bank of Zambia, which could have done something to prevent the collapse of Commercial Banks in Zambia. Three have collapsed in six months and many others may follow. (Fred Chela, Zambia, 1st February 1996) * Zambia. Seeking a balanced budget Zambian Finance Minister Ronald Penza unveiled his 1996 national budget on 26 January which he said would help promote private sector involvement in the economy while raising social spending. He told parliament that Zambia would seek a balanced budget of 1.161.1 billion kwacha ($1.16 billion) in 1996, after spending of 964.6 billion in 1995. Penza did not detail revenue for 1995. Of this, 421.6 billion was expected to come from international donors. The balance would come from local revenue sources, he told parliament in his budget speech. "Total donor support is expected to be 421.6 billion which will be used to meet our external obligations and finance capital expenditure", Penza said. He said the reformist government of President Frederick Chiluba aimed to promote private- sector led growth, while at the same time improving access to basic social services. (AFJN, Washington, 31 January 1996) * Zimbabwe. Muzorewa candidat a la presidence L'eveque Abel Muzorewa a rendu public le 27 janvier son programme electoral pour la presidentielle prevue pour le mois de mars. Ce manifeste est axe sur les themes economiques et fustige le gouvernement actuel de M. Robert Mugabe. Ephemere premier ministre dans les quelques mois qui ont precede l'independance, l'eveque Abel Muzorewa, 71 ans, indique que, s'il gagne la presidentielle, il ne poursuivra pas les reformes actuelles, qu'il rend responsables des difficultes economiques et sociales du pays. L'eveque promet egalement de s'attaquer a la pauvrete croissante et de redonner confiance aux Zimbabweens, aussi bien sur le plan politique qu'economique, en s'engageant "dans la voie d'une democratie veritable axee sur la libre entreprise, la transparence, l'autonomie et la legitimite". Le manifeste fustige egalement la ZANU-PF accusee de destruction effrenee de l'economie et responsable de la misere qui touche le peuple. (Marches Tropicaux, France, 2 fevrier 1996) COUNTRY