ANB-BIA - Av. Charles Woeste 184, 1090 Bruxelles TEL. **.32.2-420.34.36 - FAX 420.05.49 - E-Mail: paco@innet.be ============================================= WEEKLY NEWS - ISSUE OF 29/02/1996 - PART 1/ * Algerie. Al Ribat, bulletin clandestin. Al Ribat, le bulletin clandestin de l'ex-Front islamique du salut (FIS), diffuse a l'etranger, a salue, dans sa derniere livraison, dimanche 25 fevrier, le "retour des grandes operations militaires" des groupes armes et a reaffirme que le mouvement islamiste n'est pret "a aucune concession". Pour Al Ribat, le traitement securitaire de la crise s'etant revele sans issue, "la solution ne peut etre que politique, juste et globale". (Le Monde, France, 27 fevrier 1996) * Burundi. Pas de force multinationale Le Conseil de securite des Nations unies n'a pas reussi a degager de position commune sur la proposition du secretaire general de l'ONU de creer une force multinationale d'intervention pour le Burundi. Parmi les cinq membres permanents, la France et la Chine etaient considerees comme les plus reservees face a l'initiative de Boutros Boutros-Ghali. Selon la proposition du secretaire general, les composantes de cette force auraient ete stationnees, et maintenues en etat d'alerte, dans leurs pays respectifs, pretes a intervenir uniquement "en cas de catastrophe"FPR ni le gouvernement rwandais n'ont rien a voir avec cet incident. Cela nous semble un coup monte". (ANB-BIA, de sources diverses, 29 fevrier 1996) * Senegal. Amnesty international denonce la torture Evoquant a la fois le recours a la torture comme moyen d'investigation policiere et les violences -- sevices, enlevements, emprisonnements et executions arbitraires -- commises par l'armee contre les populations de Casamance, Amnesty International estime, dans un rapport publie mercredi 28 fevrier, que "la torture continue d'etre repandue au Senegal" et qu'elle y est "officiellement toleree". L'organisation -- dont le secretaire general, Pierre Sane, est senegalais -- affirme que les personnes emprisonnees -- pour des affaires a connotation politique ou de droit commun --sont souvent torturees immediatement apres leur arrestation. En Casamance, les violences sont le fait aussi bien de l'armee que des maquisards independantistes du Mouvement des forces democratiques de Casamance (MFDC). Selon Amnesty International, les deux parties font "tres peu de prisonniers" et s'en prennent egalement aux civils. (Le Monde, France, 29 fevrier 1996) * Sierra Leone. Elections 25 February: Revolutionary United Front (RUF) rebels meet with government officials in Abidjan, Cote d'Ivoire. 26 February: Heavy security during the country's presidential and parliamentary elections today. Many voters are taking part in the hope that the elections will bring a solution to the country's civil conflict. RUF rebels have said they will disrupt the polls and won't cooperate with any government that emerges. However the government and the rebels have agreed to meet again on 28 February. In Freetown, mortar explosions and heavy gunfire are heard coming from army barracks. In Bo, rocket- propelled grenades force all but two of 55 polling stations to close. Shooting is also reported in Kenema in the southeast. 27 February: Because of the large numbers of people wishing to vote, the government extends the voting period for a further day. It is reckoned that 27 people have been killed during the 2 days voting. Some of them were decapitated. (ANB-BIA, Brussels, 27 February 1996) * Tunisie. Le cas Mohamed Mouada La cour d'appel de Tunis a reduit, lundi 26 fevrier, de deux ans a un an de prison ferme la peine infligee a Mohamed Mouada, chef du Mouvement des democrates socialistes (MDS), le principal parti d'opposition, poursuivi pour infraction a la legislation sur les changes. Arrete le 9 octobre 1995, trois jours apres la visite d'Etat de Jacques Chirac, le chef du MDS avait ete condamne en premiere instance a deux ans de prison et au versement de 125.000 dinars (25.000 francs francais). Mohamed Mouada doit de nouveau comparaitre, mercredi 28, dans un deuxieme proces, "pour atteinte a la surete exterieure de l'Etat", ou la peine encourue va de cinq ans de prison a la peine de mort. Ce proces aura valeur de test politique, car l'arrestation de M. Mouada a coincide avec la parution d'un memorandum que son parti avait adresse au president Zine El Abidine Ben Ali denoncant l'extension de la "corruption" et la derive "autoritaire" du regime. (D'apres Le Monde, France, 28-29 fevrier 1996) * Zaire. Remaniement gouvernemental Longtemps discute, negocie et soupese, le remaniement du gouvernement Kengo a ete annonce lundi soir, 26 fevrier, a Kinshasa, a l'issue d'une entrevue avec le president Mobutu Sese Seko. Le Parti democrate social chretien (PDSC), tendance Bo- Boliko, n'entre pas au gouvernement, tout comme l'Union pour la democratie et le progres social (UDPS) d'Etienne Tshisekedi. Vingt-trois departs sont enregistres, dont ceux de deux vice-premiers ministres, celui de l'interieur et celui de la cooperation internationale. Enfin, on remarque que l'equipe chargee des refugies rwandais au Kivu sera constituee, aux Affaires etrangeres, par M. Kititwa, originaire du Sud-Kivu, (n§ 2 du MPR a la fin du monopartisme, il passe au PDSC --favorable a l'expulsion des refugies), et, a l'Interieur, par l'ancien titulaire des Affaires etrangeres, Me Kamanda wa Kamanda, qui connait bien le dossier. (D'apres M.-F. C. La Libre Belgique, 28 fevrier 1996) * Zaire. 254 executions sommaires en 1995 Dans son rapport annuel de l'annee 1995, l'Association zairoise de defense des droits de l'homme (AZADHO) a publie une liste detaillee d'executions sommaires et arbitraires perpetrees au Zaire au cours de l'annee 1995. Par execution sommaire et arbitraire l'AZADHO entend toute atteinte au droit a la vie causee directement par un acte ou une omission des representants de l'Etat, ou par des tortures infligees par les forces armees ou de securite sur les detenus, arbitrairement ou pas. Il s'agit d'atteintes et de meurtres, volontaires ou non, commis par les forces militaires ou de police lors de repressions de manifestations des groupes politiques et syndicaux. L'AZADHO attire l'attention sur les personnes tuees a l'occasion de la repression sanglante de la manifestation de PALU, (parti lumumbiste) le 29 juillet 1995 a Kinshasa, les executions sommaires commises dans le Nord-Kivu par des soldats zairois ou des soldats rwandais, les assassinats commis au mois d'aout par le chef du groupement de Kataguru, dans la zone de Rutshuru au Nord-Kivu ainsi que les executions sommaires commises par les militaires et les militants de l'UFERI au Katanga. Concernant les deces en prison, des inquietudes persistent sur le sort de Mr Pamuka Bolenge, porte disparu depuis le 9 decembre 1995, alors qu'il etait convoque par le procureur general. Au total, l'AZADHO a repertorie 254 cas d'executions sommaires et arbitraires en 1995, contre 163 cas en 1994. (L.K., Zaire, fevrier 1996) * Zimbabwe. Harare muzzles weekly voice Zimbabwe's press has been firmly muzzled to prevent criticism of President Robert Mugabe just three weeks before presidential elections. The weekly Financial Gazette, the leading independent newspaper, has abandoned its anti- governmental stance under financial and political pressure. Despite the Financial Gazette's new policy, the Mugabe government has stepped up its campaign against the paper. The state-controlled Zimbank has reportedly refused to reschedule its debts. Two front-page stories in the state-owned Herald newspaper have predicted the collapse of the Financial Gazette by June. The articles are seen as warnings to the business community to refuse assistance to the paper. (The Guardian, U.K., 27 February 1996)