ANB-BIA - Av. Charles Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belg TEL **.32.2/420 34 36 fax /420 05 49 E-Mail: paco@innet.be _____________________________________________________________ WEEKLY NEWS ISSUE of: 18-10-1996 PART #1/ * Afrique. Telecoms - "Africa One", un projet visant a doter l'Afrique d'un nouveau reseau de telecommunications grace a la fibre optique, a lance un appel aux Etats du continent pour qu'ils contribuent a apporter les quelque 2,5 milliards de dollars necessaires a sa realisation d'ici a 1999. Le directeur de "Africa One", le Belge Jean-Pierre de Leu -- qui s'exprimait a Kampala a l'occasion d'une conference organisee par les societes de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge -- a precise que le cable sous-marin de 39.000 kilometres qu'il voulait installer autour du continent, a partir des villes cotieres, ferait faire a l'Afrique un bond qualitatif dans le domaine des telecommunications. Selon lui, la mise en place de ce nouveau reseau, qui integrera a terme l'interieur des terres et les pays enclaves, ne pourra se faire sans l'aide des pays africains eux-memes: il leur en couterait, a- t-il poursuivi, 15 millions de dollars chacun. Denoncant l'inefficacite du systeme actuel, M. de Leu a releve que l'Afrique, avec 2% seulement des lignes telephoniques dans le monde, et une croissance de 6% par an (contre 27% en Asie) etait le continent le plus defavorise en la matiere. 900.000 Africains, a-t-il note, sont sur la liste d'attente pour avoir le telephone. "Si quelqu'un dans un Etat d'Afrique de l'Ouest veut telephoner dans un pays voisin, sa communication doit passer d'abord par l'Europe pour revenir sur le continent, et avec ce processus, les pays africains sont obliges de payer les cablo-operateurs europeens", a-t-il en outre explique. Cependant, les telecommunications entre l'Afrique et le reste du monde augmentent significativement desormais, a estime M. de Leu, et les appels des Etats-Unis vers le continent africain, qui totalisaient en 1991 75 millions de minutes, auraient atteint en 1994 194 millions de minutes. "Nous sommes soutenus par la Banque mondiale et la Banque africaine de developpement (BAD) et par d'autres institutions financieres, mais nous avons besoin de la participation des Africains, parce que le projet restera entre leurs mains, et leur profitera", a plaide M. de Leu en conclusion. (Afrique Express, France, 3 octobre 1996) * Afrique. USA contre France - "Le temps est fini ou l'Afrique pouvait etre divisee en spheres d'influence, ou des puissances exterieures pouvaient considerer des groupes entiers de pays comme leur domaine reserve", a declare le secretaire d'Etat americain, Warren Christopher, au cours d'une visite en Afrique du Sud. Il tient a faire savoir que les Etats-Unis ont l'intention d'accroitre leur influence sur le continent, au risque de marcher sur les plates-bandes de Paris. "Aujourd'hui, l'Afrique a besoin du soutien de tous ses amis et pas du patronage exclusif de quelques-uns", a- t-il ajoute, visant manifestement la France. L'Afrique du Sud est la 4e etape d'une tournee qui l'a mene au Mali, un des partenaires de Paris, ainsi qu'en Ethiopie et en Tanzanie. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 octobre 1996) * Afrique/USA. Du froid pour Mr Christopher - Le voyage de Mr Christopher en Afrique est loin d'etre parseme de succes. L'accueil que lui a reserve le president sud-africain est apparu plutot froid. Mr Mandela a marque plus fortement encore ses distances au sujet de Boutros Boutros-Ghali, dont Washington veut bloquer la reelection au poste de secretaire general de l'ONU. Evoquant l'idee d'une force interafricaine, Mr Mandela a repondu a Mr Christopher que cette initiative "ne devait pas venir d'un seul pays" -- ce qui "donnerait des munitions aux detracteurs" --, mais des Nations unies et de l'Organisation de l'unite africaine (OUA). En Tanzanie, Mr Christopher avait discute de la situation du Burundi, ou les Etats-Unis souhaitaient que les pays voisins allegent les sanctions contre ce pays. Or le sommet reuni en Tanzanie, samedi, a reconduit ces mesures. Mr Christopher se rendait lundi en Angola, derniere etape de sa tournee, ou il devait la aussi affronter des desaccords. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 octobre 1996) * Afrique australe. Contre le blanchiment d'argent - Une quinzaine de pays africains ont decide d'unir leurs forces pour lutter contre le blanchiment d'argent sale, au terme d'une conference de trois jours au debut de ce mois, reunie au Cap, sous l'egide du Commonwealth. Les delegues venus d'Afrique orientale et australe ont souligne, lors des debats a huis clos, l'urgence de durcir les legislations nationales et de renforcer la cooperation entre gouvernements et secteur prive pour contrer les reseaux de recyclage qui blanchissent annuellement une somme estimee a 500 milliards de dollars a travers le monde, rapporte l'AFP. Selon les experts, ces reseaux profitent notamment de l'ouverture des pays en voie de developpement pour blanchir de l'argent "sous couvert d'assistance economique". La conference du Cap a propose de creer des groupes nationaux de coordination ainsi qu'un bureau financier inter-regional couvrant les regions australe et orientale. (Marches Tropicaux, France, 11 octobre 1996) * Afrique australe. Internationaliser Inga - Si l'on en croit un recent rapport du comite executif de la Southern African Power Pool (SAPP), qui regroupe les societes nationales d'electricite des pays d'Afrique australe, les barrages hydro-electriques d'Inga (I et II), situes sur le fleuve Zaire, sont toujours au centre d'un vaste projet d'integration economique regional. Lors d'une recente reunion, le comite executif du SAPP a souligne que le site hydro- electrique d'Inga devient l'element pivot de l'integration des economies des pays de la region, lorsque l'on tient compte de l'existence de projets d'interconnexion electrique avec l'Afrique du Nord (Inga-Egypte), l'Afrique de l'Ouest (Inga-Cabinda-Pointe Noire avec possibilite d'extension vers le Cameroun et le Nigeria) et l'Afrique australe (Inga-Angola-Namibie-Afrique du Sud). Dans ce contexte, Inga devrait etre place dans un cadre institutionnel international qui securiserait aussi bien le Zaire que les investisseurs et consommateurs potentiels. (Marches Tropicaux, France, 11 octobre 1996) * Algerie. Referendum constitutionnel - Le president algerien a annonce lundi soir que les Algeriens seront appeles a se prononcer par referendum le 28 novembre sur quatre amendements principaux a la Constitution. Liamine Zeroual a cite en premier point l'identite nationale a travers ses "trois composantes": islam, arabite et amazighite (dimension introduite sous la pression des mouvements berberes). Second point: "les conditions de creation et d'exercice des partis politiques" (qui devront s'engager a ne pas utiliser la violence). Troisieme amendement propose: la creation d'une deuxieme chambre au Parlement. Enfin, la creation d'un Conseil d'Etat "pour renforcer le controle de la justice sur l'administration" fait egalement partie du projet. Ce projet de reforme ne fait pas l'unanimite. Le Front des forces socialistes (FFS) l'a rejete, fin septembre, comme etant "destine a instaurer une dictature constitutionnelle". Quant aux deux partis islamistes moderes et legaux, le Mouvement de la societe islamique (MSI-Hamas) et le Parti de la renaissance islamique (PRI-Ennahda), ils n'ont guere apprecie le projet d'amendement concernant l'interdiction des partis religieux. (D'apres La Croix et Le Monde, France, 16 octobre 1996) * Burkina Faso. Presidential guards arrested - The authorities have arrested 25 presidential bodyguards suspected of planning a coup. The arrests began after one of the guards tipped off the authorities. The guards belonged to a special army commando unit based about 85 miles south of Ouagadougou. The report did not say when the coup was to take place against President Blaise Compaore. There has also been a report that the ringleader of the group, Chief Adjutant Hyacinthe Kafando, had taken refuge in the French Embassy in Cote d'Ivoire. French Embassy officials deny any knowledge of Kafando. Military sources said the arrests followed a growing feud within units responsible for the President's security. (AFJN, Washington, 15 October 1996) * Burundi. New USCR Report - Burundi has a twisted psychology all its own that drives extremists on all sides to massacre innocent, uprooted civilians as if they were conspirators and combatants-in- hiding, states a new Report by the United States Committee for Refugees (USCR). The Report, "From Coup to Coup: Thirty years of death, fear and displacement in Burundi", reviews the long chain of tragic events that has produced the current crisis in Burundi. The Report notes that mistrust and suspicion between the country's ethnic Tutsi and ethnic Hutu populations is so deep-seated, that families who try to escape violence by fleeing toward safety have instead been specially targeted for violence themselves. Internally displaced persons are not seen as neutral or as victims on the sideline of the conflict. Fleeing for safety is not automatically regarded as a benign act in modern-day Burundi. (Editor's note: On 14 October, Burundi said it would refuse to negotiate with Hutu rebels until crippling regional economic and transport sanctions are lifted.) (APIC, 9 October 1996) * Burundi. Au jour le jour - 12 octobre -- Arusha III decide pour le maintien de l'embargo qui, depuis le 31 juillet, etouffe la maigre economie burundaise, et donne aux parties en conflit jusqu'au 12 novembre pour engager des discussions de paix. Une delegation des chefs de la diplomatie des 5 pays voisins sera envoyee a Bujumbura pour evaluer la situation. Le major Buyoya, auteur du coup d'Etat du 25 juillet dernier, s'etait engage, la veille, a entamer des negociations inconditionnelles avec l'opposition. Leonard Nyangoma, leader du Conseil national de la defense de la democratie (CNDD), s'est engage a faire de meme avec la "junte militaire". 14 octobre -- Les autorites burundaises exigent la levee de l'embargo avant d'entamer les negociations: "On ne peut pas dialoguer tant que le blocus n'est pas leve", a declare le chef du gouvernement, M. Ndimira, lors d'un discours. 15 octobre -- La guerre continue. Au sud, notemment dans les communes de Rumonge, Murago et Mibanda, des sources officielles parlent de 40 morts lors de combats entre militaires et bandes armees hutu au cours de la derniere semaine. D'autres sources parlent de centaines de morts... Dans la capitale, vives reactions contre le major Buyoya, de la part de l'armee ainsi que l'opposition, contre sa decision d'engager le dialogue: des menaces de mort sont lancees contre le major, et contre l'eveque de Bujumbura. On parle aussi de deux tentatives de coup d'Etat. 16 octobre -- Les pays voisins du Burundi annulent a la derniere minute la visite a Bujumbura de leurs ministres des Affaires etrangeres en raison du refus du regime burundais d'entamer les negociations avant la levee du blocus. (ANB-BIA, de sources diverses, 17 octobre 1996) * Cameroon. News updates - 9 September. A week-long training seminar on peace operations and security issues in Central Africa opens in Yaounde. The seminar is organised by the United Nations Standing Advisory Committee on Security Questions in Central Africa in cooperation with the International Peace Academy and the Japanese government. 16 September: A four-man UN peace mission led by the retired Indonesian diplomat, Omar Halim, arrives in Cameroon. The object of the visit is to report on the border crisis situation between Cameroon and Nigeria. 18 September: The French Minister of Justice and Keeper of the Seals, Mr Jacques Toubon, arrives in Cameroon. He is here to evaluate the progress of work on the harmonisation of business laws in Africa. The same day, Mr Henri Depirex (Belgian) arrives to take up his post as the new head coach of Cameroon's national footfall team. 19 September: President Biya replaces Prime Minister Simon Achidi Achu with Peter Mafani Musonge. The President also replaces five ministers and re-shuffles six others. (Evaristus Chofur Fonkah, Cameroon, October 1996) * Ethiopia/Eritrea/Yemen. Heave ho - President Issayas Aferworki has decided that "the time isn't right" for Eritrea to take over Ethiopia's redundant navy. This would be seen as too provocative while Eritrea and Yemen are still in disagreement over the stretegic Hanish islands. This week, after five meetings under French auspices, the two countries finally agreed to allow an arbitration court to look into their dispute, sparked off by Eritrea's seizure of Greater Hanish last December. The row flared up again in August when Eritrea temporarily occupied Lesser Hanish. (...) The fleet was described by one military source as "partly operational but not in very good nick". Nevertheless, acquiring it would make Eritrea the largest naval power in the lower Red Sea. (...) (Africa Confidential, U.K., 4 October 1996) * Ethiopia. Warren Christopher and Press Freedom - On his arrival in Addis Ababa, US Secretary of State Warren Christopher made his arrival statement at his hotel so that opposition journalists could attend. The Ethiopian Government often stops opposition reporters from covering airport events or other news stories under its control. He told reporters that Ethiopia has made progress in human rights during the past five years but the US wants to see more. "One of our areas of concern is the freedom of the Press and the treatment of journalists. That's a subject we raise consistently with the Government of Ethiopia in the context of our good relations with them." (Voice of America, 9 October 1996) * Ethiopie. "Effondrement du systeme judiciaire" - A la veille de la visite du secretaire d'Etat americain, Warren Christopher, a Addis Abeba, le conseil ethiopien des droits de l'homme (EHRCO) a rendu public son dernier rapport (de septembre 1995 a septembre 1996). EHRCO accuse le gouvernement de laisser impunies les violations des droits de l'homme perpetrees par des responsables de l'Etat. L'organisation fait etat par ailleurs de la suspension d'une cinquantaine de juges dans le pays "sous couvert de restructuration du systeme judiciaire". Le rapport denonce la mort de 23 personnes, tuees pour avoir ete "parents de brigand, soupconnees d'etre sympathisantes du front de liberation Oromo, soupconnees de vouloir prendre le maquis, ou sans raison apparente". 18 personnes ont ete torturees pour raison politique, ou pour qu'elles avouent avoir achete du materiel vole, et six autres ont ete portees disparues. (D'apres Afrique Express, France, 10 octobre 1996) * Gabon. Ebola returns - The Ebola virus has surfaced for the fifth time in 18 months, claiming seven lives so far in Gabon. "It looks like the outbreak has been going on since July...in a chain of slow transmissions," said Dr David Heymann, head of the WHOþs emerging-disease programme in Geneva. WHO scientists left Geneva on 11 October, bound for a remote rain forest area near the town of Booue, in central Gabon. (The Guardian, U.K., 14 October 1996) * Kenya. Human rights - Dialogue (October) reports that 47 people were killed by the police or died in police custody in the first half of this year. Another 35 have died in ethnic violence between June and August. The Daily Nation (4 October) says that the government's newly-established Standing Committee on Human Rights is investigating 23 allegations of human rights violations made by members of the public. The East African Standard (5 October) reports that Attorney-General Amos Wako has appointed a task force to look for long-term solutions to the poor state of prisons and prisoners. (ANB-BIA, Brussels, 10 October 1996) * Mozambique. Vague de criminalite - Le chef de la police mozambicaine, le general Pascoal Ronda, a demande debut octobre au Parlement des moyens en hommes et en materiel pour pouvoir combattre la criminalite galopante dans le pays. Le general Ronda a affirme devant le Parlement que les forces de l'ordre ont besoin d'etre renforcees face a ce qu'il a appele la sophistication croissante des criminels. L'incapacite de la police a faire face a la montee de la criminalite a accredite la rumeur publique selon laquelle les policiers collaborent avec les gangs de criminels. Les observateurs s'attendent a une augmentation de la criminalite dans le pays depuis la fin des paiements assures pendant deux ans aux soldats et guerilleros demobilises a l'issue de la guerre civile. (D'apres Afrique Express, France, 3 octobre 1996) * Niger. Amnesty denonce la repression - Depuis le coup d'Etat militaire au Niger, le 27 janvier, Amnesty International constate "une regression brutale en matiere de respect des droits de l'homme". L'organisme humanitaire releve des "centaines d'arrestations arbitraires", des "dizaines de membres de partis d'opposition detenus au secret", des deportations dans le nord desertique, des mauvais traitements, voire des simulacres d'executions depuis l'arrivee au pouvoir du general Ibrahim Bare Mainassara. Apres la levee de l'etat d'urgence, le 12 mai, les violations des droits de l'homme se seraient meme "aggravees", et de "flagrantes irregularites" ont entache l'election presidentielle en juillet, officiellement remportee par le chef de la junte avec 52% des voix. Alors que "les Etats-Unis et l'Union europeenne ont immediatement mis en doute la credibilite" du scrutin, le ministre francais de la Cooperation, Jacques Godfrain, a assiste a l'investiture du general-president Mainassara, bien que les candidats de l'opposition fussent toujours places en residence surveillee... Outre l'impuissance de la justice, Amnesty denonce "l'impunite totale dont jouissent les forces de l'ordre", notamment les agents du Centre de documentation d'Etat (CDE), "une police politique qui depend directement du chef de l'Etat". (Liberation, France, 16 octobre 1996) * Somalia. Explosions and exchanges of fire - Factional fighting and gang violence claimed 11 lives during the weekend 5-6 October in a sign of worsening security conditions in and around Somalia's capital. Five civilians were killed and 15 wounded on 6 October when a crowded south Mogadishu market turned into battleground between armed guards protecting merchants and racketeers demanding extortion money. Nadei Ali Ahmed, a shop owner in the busy Hamar Jajab market said the racketeers were angry at the merchants' refusal to pay the 50 cents a week. The merchants hired guards to protect them. In Jowhar, 55 miles north of Mogadishu, a policeman working for Ali Mahdi Mohamed's faction was shot dead by gunmen trying to hijack his car. On 5 October, three people were killed and eight others wounded when a shell exploded in south Mogadishu, residents said. It was not known which of the three Somali factions fighting for control of Mogadishu was responsible, but explosions and exchanges of fire are commonplace in the country, torn by six years of civil war. The same day, two senior officials of the faction headed by Osman Hassan Ali, known as Atto, were killed. Foreign and Somali aid workers said the assassinations apparently came in retaliation for the death of Gen. Mohamed Farrah Aidid. (Editor's note: On 15 October, Somalia's three main faction leaders reached agreement on a new cease-fire during negotiations in Kenya). (AFJN, Washington, 10 October 1996) * Somalie. Accord entre les chefs de guerre - Les trois principaux chefs des factions somaliennes, Hussein Mohamed Aidid, Ali Mahdi Mohamed et Ali Osman Atto, ont conclu, mardi 15 octobre, un accord sur la cessation des hostilites au terme d'une semaine de negociations a Nairobi sous l'egide du president du Kenya, Daniel arap Moi, a annonce le gouvernement kenyan. Ils ont convenu notamment d'autoriser le libre mouvement des personnes a Mogadiscio et de s'engager en faveur du processus de paix. Cette cessation des hostilites "prend effet immediatement", indique un communique commun. Le president kenyan a demande aux dirigeants somaliens de prendre en compte le fait que la Somalie ne dispose pas d'un gouvernement reconnu depuis six ans et que le peuple somalien a endure beaucoup de souffrances, particulierement les femmes et les enfants, souligne le communique. (ANB-BIA, de sources diverses, 17 octobre 1996) * Soudan. Les politiques americaines - Dans l'attente d'une eventuelle application, le mois prochain, des sanctions votees contre le Soudan par le conseil de securite des Nations unies, Washington est divise sur la politique a poursuivre vis-a-vis de Khartoum. Pour la Central Intelligence Agency (CIA) et le departement de la Defense, il convient de pousser au renversement de ce regime islamiste avant qu'il ne provoque une destabilisation generale de la Corne de l'Afrique et de l'Egypte. Mais, pour le departement d'Etat, il vaut mieux eviter tout conflit arme et privilegier une strategie faite de negociations, de pressions politiques et de sanctions economiques. Malgre sa determination, la CIA n'a cependant pas de solution toute faite au probleme d'une eventuelle action militaire contre Khartoum. A l'heure actuelle, elle fait pression pour amener les Erythreens a agir directement et militairement contre Port Soudan, sans doute sous la couverture d'actions symboliques de l'opposition soudanaise. Mais l'Erythree, deja en conflit sur les iles Hanish et suspecte dans la region pour ses liens avec Israel, ne veut pas apparaitre comme un "ennemi du monde arabe" en intervenant militairement au Soudan. (D'apres Lettre Ocean Indien, France, 12 octobre 1996) * South Africa. Truth & Reconc. Commission - 8 October: The Amnesty Committee of the Truth & Reconciliation Commission (TRC) announces that amnesty has been granted to Andile Samuel Solo in terms of Section (6) of the Promotion of National Unity and Reconciliation Act, 1995. Mr Solo, 23, of New Brighton, Port Elizabeth, declared himself in his amnesty application to be a unit commander of AZANLA, a former member of AZAYO and a member of the Black Consciousness Movement of AZANIA. He has been granted amnesty in respect of two acts in November 1993. He planted an explosive device at the Easigas plant in Port Elizabeth and attempted to explode a device at Torego Flats in Uitenhage. 11 October: The Chairperson and vice-chairperson of the TRC issue a statement concerning the outcome of the Malan trial. "The Court has weighed up the evidence, the accused have been found not guilty, and we certainly would not quarrel with its decision. But the outcome of the proceedings demonstrates our conviction that the processes of the Commission offer a better prospect of establishing the truth about our past than criminal trials". (...) 15 October: Lt.General Johan le Roux, formerly of the South African police, is served a subpoena to appear before the TRC. 16 October: In a statement, the TRCþs vice-chairman says that the TRC is engaged in urgent discussions to allow warrants of arrest to be served on two of five former security policemen who are applying for amnesty. (TRC, South Africa, 9-16 October 1996) * South Africa. No free vote on abortion - There will be no free vote of conscience for African National Congress (ANC) or Democratic Party (DP) legislators when parliament votes on the proposed abortion bill, which would legalise abortion on demand. This will make it almost certain that the bill, considered to be one of the most liberal abortion laws in the world, will become law by the end of this year. The National Executive Committee of the ANC did "not accept that there should be a mandate for a "vote of conscience" for ANC Members of Parliament", a press statement said. "We are, however, aware that there are sensitivities, and we are confident that these can be handled sympathetically," the ANC said. (Editor's note: On 10 October, the ANC ordered its parliamentarians to vote in favour of changing the abortion laws.) (The Southern Cross, South Africa, 13 October 1996) * South Africa. Malan walks free - On 11 October, General Magnus Malan and four other apartheid-era generals walked free from court. The trial was centred on accusations that the former apartheid government waged a dirty war against its opponents. In a seven- month trial, 16 men faced counts of murder and conspiracy for a 1987 death-squad massacre in the KwaMakutha black township, south of Durban. Thirteen people were killed at the home of an anti- apartheid activist, Victor Ntuli. A broader "catch-all" charge accused the defendants of conspiring to eliminate opponents of the regime between 1986 and 1989. In his judgement, Justice Jan Hugo condemned key prosecution witnesses as liars, rejecting much of the evidence from a former military intelligence officer, Captain Johan Opperman, and his assistant Andre Cloete. He denied them immunity from future prosecution. He said that General Malan and other top general were involved in planning a military operation against anti-apartheid figures, but had no intention or idea it would include hit squads. General Malan said that the verdict was "a victory for truth and democracy". (Editor's note: The same day, President Mandela called on South Africans to respect the decision of the judge) (The Guardian, U.K., 12 October 1996) * Uganda. Traders end strike - Ugandan traders returned to work on 7 October, ending a week-long strike over a new tax, after President Yoweri Museveni said he would not review it. Shops reopened in the capital Kampala for the first time since they were closed on 30 September over a new 17 percent tax on processed goods and reporters said traders returned to work in other towns countrywide. Museveni said in a nationwide address on 6 October that he would not review the tax, which took effect on July 1 and which has pushed up consumer prices throughout the East African country, saying his government stood to lose a lot of potential revenue. "Scrapping the tax or even revising it would have disastrous consequences on our revenue. And yet we cannot survive as a nation without these taxes," Museveni said in remarks relayed on state radio. The traders went on strike on 30 September demanding that the government scrap the Value Added Tax (VAT) levied on all processed goods and return instead to the 15 percent Commercial Transaction Levy (CTL) which VAT replaced. (AFJN, Washington, 7 October 1996) * Zaire. Situation update in South Kivu - 30 September-5 October: Skirmishes between Zairian troops and Banyamulenge militia result in 100 casualties. 6 October: The ICRC delivers extra medical supplies from Goma by air, for use in Uvira Hospital. 7 October: In a speech to the UNHCR Executive Committee in Geneva, the UN High Commissioner for Refugees mentions the situation in South Kivu as one of the "dangerous security implications" in the Rwandan refugee crisis. 8 October: Zairian troops go on a "looting rampage" in Uvira for about four hours. 10 October: Zairian State Radio confirms that Chief of Staff General Eluki Monga Aundu and senior aides have travelled to the region "to assess the situation prevailing there". The UN Secretary-General calls on the international community to work towards defusing tension in Eastern Zaire. 11 October: Bukavu is reported calm and relief agencies are reportedly able to travel to the camps. 13 October: Some 19,000 refugees flee from a camp near Uvira, eastern Zaire following an attack on the camp by armed men described by local media as "Zairian Tutsis". (IRIN, Nairobi, 11-13 October 1996) * Zaire. Situation de guerre - Il existe une "situation de guerre" dans la province du Sud-Kivu (est du Zaire), a affirme a Goma le general Eluki Mponga Aundu, chef des armees zairoises. Cette situation resulte, selon lui, de "l'agression (...) des bandes armees de Banyamulenge" (Tutsi rwandais etablis de longue date dans l'est du Zaire). "Le Zaire est en guerre au Sud- Kivu", a-t-il ajoute, en accusant "le Rwanda, avec la complicite du Burundi et du HCR", le haut commissariat de l'ONU pour les refugies, d'avoir "agresse" son pays. Selon Kinshasa, ces "bandes armees" compteraient 3.000 hommes entraines par le nouveau pouvoir rwandais puis infiltres au Zaire avec la complicite du Burundi -- ce que ce dernier, comme le Rwanda, dement. Bon nombre d'observateurs sur place, aussi bien des representants du HCR que des religieux, ont note, quant a eux, la multitude de bandes armees de differentes ethnies zairoises, de militaires zairois, de Hutu et de Tutsi qui operent dans la region du Kivu. Jugeant la situation "tres, tres dangereuse", le HCR a evacue onze de ses dix-neuf expatries travaillant a Uvira, la ville-frontiere zairoise situee en face de la capitale burundaise, Bujumbura. Quelque 20.000 refugies hutu ont fui leur camp, dimanche 13 octobre, dans la region d'Uvira apres que des hommes armes eurent tue quatre refugies dans la nuit. Le Premier ministre zairois Kengo a annonce, mercredi 16 octobre, la suspension du vice- gouverneur de la province du Sud-Kivu, Lwasi Ngabo Lwabanji, pour avoir declare la guerre aux Tutsi de souche. M. Lwabanji avait ordonne la semaine derniere l'expulsion de sa province de quelque 200.000 Banyamulenge, des concitoyens d'ethnie tutsi: l'ultimatum qu'il leur avait lance expirait mardi. Selon les derniers decomptes, pres de 400 Banyamulenge auraient ete tues, a Uvira mais surtout a Fizi, ou toute une communaute methodiste aurait ete massacree, et a Kamanyola ou 56 personnes auraient ete ligotees puis jetees dans la Ruzizi. De leur cote, les Banyamulenge ont tue pres de 200 personnes, notamment lors d'une attaque particulierement atroce contre un hopital a Lemera. Le ministre Kengo a aussi declare que le Zaire allait proceder a la "fermeture systematique des camps de refugies avant les elections". De son cote, l'envoye special de l'Union europeenne dans la region des Grands-Lacs, M. Aldo Ajello, a invite les autorites zairoises a la ponderation dans leurs relations agitees avec le Rwanda, estimant que le moment n'etait pas "de montrer ses muscles mais de faire preuve de sagesse". (ANB-BIA, de sources diverses, 17 octobre 1996) * Zaire. Les seropositifs sortent de la clandestinite - Grace a deux associations regroupant des seropositifs a Kinshasa, la fondation "Femmes plus" et l'"Apostolat pour la liberation des personnes infectees par le VIH" (ALPI), les personnes atteintes du sida parlent a haute voix de cette "maladie de honte". Cette innovation est une initiative des femmes seropositives qui ont decide d'y integrer egalement les hommes seropositifs. L'association ALPI organise l'operation "Bouclier sida" dans les 29 zones de la ville de Kinshasa. Cette action consiste a sensibiliser toutes les couches de la population sur les modes de transmission du sida et les moyens de protection contre cette maladie. En outre, ALPI organise des visites de familles auxquelles il enseigne les methodes preventives contre ce fleau. Cette association voudrait obtenir que chaque famille parle sans ambages du sida. ALPI aspire egalement a la liberation de la societe qui doit "faire du sida son probleme" et lui donner la preuve que cette maladie n'est pas "une simple imagination pour decourager les amoureux", mais une realite. Selon Mme Aline Okongo Disatsi, fondatrice de ALPI et veuve d'un celebre medecin, les femmes seropositives, pour la plupart victimes de leur propre fidelite et des coutumes retrogrades, sont l'objet de mepris dans la societe. Elles se retrouvent souvent abandonnees, depouillees de tout et seules devant la mort. Voila pourquoi ces gens rejetes se soutiennent mutuellement, a la recherche naturelle de la chaleur humaine. Et elle ajoute: "Cet appui n'est pas seulement moral. Nous organisons aussi de petites activites commerciales dans le but de nous prendre en charge". (D'apres M.Y., Siea-info, Togo, 30 septembre 1996) * Zambia. Run-up to elections - Zambians are scheduled to go to the polls in October amid claims by opposition parties, Church and civic Organisations that the elections may not be free and fair. (Editor's note: At the time of going to press, ANB-BIA does not have the actual elections' date. Under the constitution, presidential and parliamentary polls must be held by the end of October.) Voters' Registration began on 15 March. After three extensions, only 46% of the estimated 4.6 million voters had actually registered. The Voters' Register was open for public inspection until the end of August. More than 30,000 Voters Cards in UNIPþs stronghold in the Eastern province were reported missing. The Director of Elections said these will be printed in Zambia. The Elections' Office started distributing Voters' Cards in July and completed the exercise by 2 September. Collecting the cards will continue until Election Day. The Voters' Cards had been sent for printing to the United States where they had been sent by an Israeli Company, Nikuv Computers Limited, who were under contract to computerise the voters' roll and to print the voters' cards. There was controversy over the Nikuv contract, and the Zambia Independent Monitoring Team suggested that the government consider the use of National Registration Cards to vote. (Editor's note: on 11 October, Vice-president Godfrey Miyanda reassured the country that general elections will be held this year.) (Mr Justin Mupundu, Zambia, October 1996) * Zimbabwe. Illegal settlers - More than 200 illegal settlers on land adjacent to the Rhodes Matopos National Park have vowed to resist all government efforts to evict them from the land, accusing the State of lacking commitment to resettling landless people. The state land on which the people have settled is under the jurisdiction of the Department of National Parks and Wildlife management, which uses part of the land as a free range for animals at the park. The other part of the land is administered by the Ministry of Agriculture through the Matopos Research Station. The settlers staged a demonstration that nearly brought traffic along the Matopos Road to a halt. They vowed "not to give land to the animals". Police maintained a heavy presence and helped to bring order to meetings held after the demonstration. The vice-president of the Affirmative Action Group, Mr Matson Hlalo, urged the settlers to stay put on the land. He said the people had a right to settle on unoccupied state land. (Dumisani Khumalo, Zimbabwe, 9 October 1996)