ANB-BIA - Av. Charles Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belg TEL **.32.2/420 34 36 fax /420 05 49 E-Mail: paco@innet.be _____________________________________________________________ WEEKLY NEWS ISSUE of: 21-11-1996 PART #1/ * Afrique. L'Afrique parent pauvre - D'apres le Rapport sur l'investissement dans le monde 1996, publie par la Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement (CNUCED, les investissements etrangers directs (IED) dans le monde sont passe de 225,6 milliards de dollars de 1994 a pres de 315 milliards en 1995. Sur ces 315 milliards, on a investi plus de 203 milliards dans les pays developpes. Le flux de capitaux vers ces pays a ainsi augmente de 53% entre 1994 et 1995. Dans le Tiers Monde on a investi un peu moins de 100 milliards, avec une progression, par rapport a 1994, de 15%. Mais il faut souligner que pour les experts de la CNUCED ce dernier groupe comprend aussi la Chine (numero deux mondial des pays receveurs de capitaux etrangers) et d'autres Etats et territoires d'Asie qui seraient plus a leur place dans le monde developpe (Hong-Kong, Coree du Sud, Taiwan, etc.). Et l'Afrique? Parent pauvre, en 1994, sur les 225,66 milliards de dollars d'IED places dans le monde, elle n'a recu (Afrique du Sud exceptee) des investissements que pour 5,084 milliards, soit 2,25% du total. En 1995, l'ensemble des investissement sur le continent a regresse de 427 millions de dollars, se reduisant a 4,657 milliards de dollars, soit 1,47% du montant mondial. A titre de comparaison, les flux totaux des investissements etrangers directs vers les pays de l'Europe de l'Est ont plus que doubles en une annee, passant de 5,878 milliards de dollars en 1994 a 12,095 en 1995. Et cela, malgre les incertitudes qui pesent sur certains de ces pays. La plupart des Etats africains ont pourtant fait des efforts considerables pour attirer les investissements etrangers. Il ont nettement ameliore leur cadre legislatif, et consenti parfois de gros avantages fiscaux. Il faut aussi remarquer que l'absence de democratie ne decourage pas les investisseurs etrangers. Ainsi, au Nigeria, les entrees de capitaux ont brusquement augmente depuis 1993, annee de l'arrivee au pouvoir du general Abacha. (D'apres H. K., Jeune Afrique, France, 13 nov. 1996 * Burundi. Nyerere en danger de mort - D'apres l'agence Burundi- Bureau, l'ex-president de la Tanzanie et mediateur dans le conflit burundais, Julius Nyerere, serait en danger de mort. Lors d'une reunion secrete tenue a Bujumbura le 9 novembre, des extremistes tutsi auraient decide de l'assassiner a cause de son intransigeance vis-a-vis du pouvoir militaire du Burundi. Une campagne de collecte de fonds pour son assassinat serait en cours. Par ailleurs, selon la meme agence, la reunion qui aurait du regrouper toutes les parties en conflit au Burundi autour du mediateur Nyerere a Arusha en Tanzanie, le 14 novembre, n'a pas eu lieu. Le pouvoir militaire de Bujumbura et l'Uprona ont reaffirme qu'il n'y aura pas de negociations aussi longtemps que les chefs d'Etat de la region n'auront pas leve l'embargo impose au pays depuis le 25 juillet. Ces derniers exigent a leur tour le debut des negociations pour lever ou apaiser l'embargo. Apres avoir rencontre Mr Nyerere, en Tanzanie, le 16 novembre, le major Boyoya a declare a la radio- television burundaise que les chances de levee de l'embargo sont minimes. Il s'est dit inquiet des "nuages" qui assombrissent actuellement les relations entre la Tanzanie et le Burundi. (Burundi-Bureau, Allemagne, 15-20 novembre 1996 * Cameroun. Pius Njawe a pied libre - La Cour supreme a autorise la liberation provisoire, en attendant le verdict en cassation, de Pius Njawe, directeur du groupe de presse Le Messager, a annonce, jeudi 14 novembre, Reporters sans frontieres. M. Njawe avait ete condamne le 3 octobre a six mois de prison ferme et 100.000 francs CFA (1.000 FF) pour "outrage par injure" au president de la Republique et aux membres de l'Assemblee nationale et pour "propagation de fausses nouvelles". Les 12 et 13 novembre, une delegation conjointe de Reporters sans frontieres et de l'Association mondiale des journaux (FIEJ) devait se rendre au Cameroun pour rencontrer Pius Njawe. Finalement, seul RSF a pu se rendre sur place et rencontrer (brievement) le detenu, ses avocats ainsi que les ministres de la Justice et de la Communication. (ANB-BIA, de sources diverses, 18 novembre 1996) * Canada. Back to Africa - 17 November: Canada's last peacekeeping mission to Africa produced its worst military scandal. But despite the Somalia debacle -- or because of it -- Canada wants to try again, this time as leader of a high-risk mission to Zaire. Frustrated by international bickering over possible intervention, Prime Minister Jean Chretien has volunteered Canada as commander of a multinational force that would help deliver food to an estimated 1 million refugees caught in eastern Zaire's war zone. The mission is taking shape even as the 3-year-old Somalia scandal continues to haunt the military; an inquiry commission is investigating the killing of several Somalis by Canadian soldiers in 1993, including a teen-ager who was tortured to death. The army's elite Airborne Regiment was disbanded because of the scandal. And the military has had no permanent chief of staff since Gen. Jean Boyle resigned Oct. 8, unable to shake off criticism that he engaged in a Somalia cover-up. "We can't fold our tent and sit back because of the very unfortunate events in Somalia," Defense Minister Doug Young said. "There's no excuse for what happened there, but we cannot absolve ourselves of our responsibilities elsewhere." Aware of its secondary role on the world stage, Canada has taken pride in its frequent peacekeeping missions. Opposition leaders are cautiously supporting the Zaire mission, calling for parliamentary debate on the details. 18 November: The Canadian prime minister says that Canada is determined to press ahead with the international rescue mission for Central Africa. 20 November: Doubts are being cast on the future of a multi-national force for eastern Zaire, as Canada, which offered to lead the troops, pours cold water on the idea of military intervention. Jean-Chretien points out that Rwanda itself does not want the force. (ANB-BIA, Brussels, 21 November 1996) * Central Afr. Rep.: Army mutiny - An army mutiny which began last week is continuing, as rebel soldiers maintain their hold of a large section of the capital Bangui. French and loyalist troops from the Central African Army have secured the rest of the capital, but shops remained closed and there is very little movement in the city. On 19 November, few citizens went to work or moved around the city as businesses remained closed and public transport came to a standstill. Mutineers reportedly control a large section of southwestern Bangui, including the road leading to the main gas depot, thus causing a fuel shortage. The mutiny began after soldiers started protesting a decision to move them out of the capital. (VOA, 19 November 1996) * Centrafrique. L'armee francaise a Bangui - Les soldats francais, dont le nombre a ete renforce dimanche, et les forces centrafricaines loyalistes continuaient, lundi matin, 18 novembre, de patrouiller dans les rues de Bangui, apres la mutinerie d'une garnison dans la nuit de vendredi a samedi. Mardi 19, appuyees par les militaires francais, les forces de l'ordre continuaient a faire face a une centaine de soldats rebelles, dans la capitale. Dans le centre-ville, la situation reste entre les mains des forces loyalistes qui procedaient a de nombreux controles et des soldats francais qui surveillaient d'importants carrefours de la ville. Les unites qui se sont soulevees sont apparemment celles qui s'etaient deja mutinees en avril et en mai. Elles avaient alors ete matees avec l'aide d'un detachement de l'armee francaise, qui dispose en permanence d'environ 1.400 hommes en Centrafrique. Il s'agit du dispositif le plus important de l'armee francaise en Afrique, et c'est de Bangui que devaient partir les premiers elements de la participation francaise a la force multinationale au Zaire. Les mutins ont pris en otages trois personnes, dont un dirigeant du parti du president Ange-Felix Patasse. Par ailleurs, de source proche du premier ministre, on a confirme, lundi soir, l'arrestation du commandant Guy Kolingba, fils de l'ancien chef d'Etat, le general Andre Kolingba. Aucune raison n'a ete avancee, mais a plusieurs reprises le commandant a ete cite comme soutenant les soldats rebelles. (ANB-BIA, de sources diverses, 19-21 novembre 1996) * Egypte. La conference economique du Caire - Les responsables egyptiens se declarent tres satisfaits, apres la cloture jeudi de la conference economique pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord qui s'est deroulee au Caire du 12 au 14 novembre. 78 pays et 50 organisations etaient representes, et le forum avait attire environ 3.000 hommes d'affaires, financiers, industriels ou banquiers... dont cinq ministres et 50 hommes d'affaires israeliens. Le Caire a notamment tire profit d'un certificat de bonne conduite delivre le 11 octobre par le Fonds monetaire international, qui co-pilote un programme de liberalisation et de privatisation de l'economie egyptienne. Parmi tous les protocoles d'accord solennellement paraphes, le plus important est celui avec la Turquie, portant sur la fourniture a Ankara a partir de l'an 2000 de dix milliards de metres cubes par an de gaz naturel liquefie. La societe americaine Lucent Technologies et la Compagnie nationale egyptienne de telecommunications (Arento) ont signe un protocole d'accord portant sur l'extension du reseau de telecommunications en Egypte grace a l'installation de 700.000 lignes. (D'apres D.A., La Croix, France, 16 novembre 1996) * Ghana. US-style electioneering - With multi-party presidential and legislative election just weeks away, the political temperature of Ghana is rising. Parties campaigning hard for the 7 December poll, the second since the restoration of democracy, hold rallies daily laced with American-style election razzmatazz. Accra is fast disappearing behind giant billboards, posters and stickers, as election fever takes hold. Slick political slogans and advertising spots, proliferate on state television. (Daily Nation, Kenya, 15 November 1996) * Grands Lacs. Les trafics d'armes - L'ONU l'a fait savoir dans un long rapport, au debut du mois de novembre, et apres une enquete dans la region des grands lacs, "l'Afrique est une importante zone du trafic d'armes, et dans la region des grands lacs les armes sont disponibles a tres bas prix, en particulier les armes legeres." Ce meme rapport soulignait que le "Zaire jouait un role central dans l'acheminement d'armes aux miliciens hutus rwandais finance par la vente de produits humanitaires provenant d'organisations internationales." L'ONU fait etat d'un vaste reseau de trafics d'armes allant de l'Afrique du Sud a l'Europe, en particulier l'Europe de l'Est. Depuis, que les ex-FAR -- les militaires et miliciens hutus -- ont fui les camps de refugies, on y a retrouve sur place des notes, des rapports confirmant ces livraisons. On a appris ainsi qu'une societe britannique, la Mil-Tec Corporation et une societe francaise, la Sofremas, avaient vendu des mitrailleurs, mortiers, grenades, munitions et autres materiels, en plein genocide aux militaires hutus rwandais, en violation de l'embargo impose en avril 1994 par l'ONU. (La Croix, France, 20 novembre 1996) * Grand Lacs. L'orage n'est pas fini - Une assistance humanitaire correcte reste impossible, alerte Eric Goemare, directeur general de MSF-Belgique, fraichement revenu de Kisangani (nord-ouest du Zaire). D'une part, sur le territoire zairois, au nord et au sud de Goma, "refugies rwandais, refugies burundais et populations locales deplacees sont toujours inaccessibles". Parce que coincees et disseminees entre forces armees zairoises en deroute, rebelles tutsis en progression, FAR et Interhamwe en repli et plusieurs factions incontrolees en plein essaimage sur toute la ligne frontaliere du Zaire avec l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie. Tout le monde pillant tout le monde. D'autre part, sur territoire rwandais, les colonnes humaines ne s'attardent pas dans les camps de transit. Les autorites de Kigali les forcent a repartir vers leurs collines. "Une fois reexpedies chez eux, les refugies sont enregistres par le bourgmestre", reprend Eric Goemare. C'est lui qui doit distribuer l'aide. Sans autre "controle" que celui de 90 moniteurs des droits de l'homme, en comptant les administratifs purs. Pour 300 communes. Et des centaines de milliers de personnes... MSF estime le nombre de "rentrants" entre 350.000 et 500.000. "Sur un total de 1,2 million (rwandais et burundais). Il reste donc au Zaire, au moins, 700.000 refugies. Plus 800.000 Zairois deplaces. Ce qui passe par l'intervention d'une force internationale avec mandat adapte a la nouvelle situation." (D'apres T.F., Le Soir, Belgique, 21 novembre 1996) * Great Lakes. Update. - 14 November: The Banyamulenge begin a surprise attack on the interahamwe militia in the refugee camps in eastern Zaire. By the morning of 15 November, they have driven their enemy into the jungle. Uganda accuses Zaire of invading its territory. The incident occurred at Npondwe. 15 November: The interahamweþs control over Mugunga Camp and surrounding areas is broken. About 700,000 refugees from Rwanda begin the trek back to Rwanda from Zaire. The UN Security Council agrees to send an international force to the region. 16 November: Hundreds of thousands of refugees who had spent the last two years in eastern Zaire, continue to pour across the Zaire/Rwanda border into Rwanda. Prime Minister Kengo wa Dondo flies to France to consult with President Mobutu. 17 November: The US and its allies begin to back off from the plan to send an international force into eastern Zaire. 18 November: Switzerland refuses a visa for President Mobutu who wished to return there for a medical check-up. 19 November: The US announces that it will not send combat troops to eastern Zaire, so the prospect of significant foreign military intervention grows more remote. 20 November: Canada, which has offered to lead an intervention force in eastern Zaire, pours cold water on the idea of military intervention. (ANB-BIA, Brussels, 21 November 1996) * Malawi. Tempete sur l'or vert - Les ventes de tabac ont ete superieures cette annee de 18.4% a celles de l'annee derniere, en raison d'un volume superieur et d'une meilleure qualite. Les ventes de tabac, l'"or vert" du Malawi, ont atteint cette annee 3.553.6 millions de kwachas (un franc francais vaut environ trois kwachas), soit 236.9 million de dollars, contre 3.001 millions l'annee derniere. En depit du succes qualitatif et quantitatif des ventes de cette annee, les clients internationaux ont menace d'arreter leurs achats, car depuis plusieurs recoltes, le Malawi n'arrive pas a atteindre les niveaux de production demandes. Le Malawi n'a reussi a produire pendant la saison 1995/1996 que 115.000 tonnes de tabac, contre les 120.000 tonnes demandees par les acheteurs. Pour cette annee, la demande a ete de 130.000 tonnes. (D'apres Marches Tropicaux, France, 15 nov. 1996) * Nigeria. Visas refused - Nigeria's military regime has refused visas to some members of a top-level Commonwealth delegation investigating human rights abuses after the execution of Ken Saro- Wiwa. On 18 November, Britain's overseas aid minister, Lynda Chalker, joined the delegation of ministers and officials on a three-day fact-finding mission, which the Nigerians have done everything to sabotage. But the Canadian secretary of state for Latin America and Africa, Christine Stewart, decided not to go after Nigeria refused visas to two security officers with her delegation. The Commonwealth decided in September not to impose a set of agreed sanctions on Nigeria and instead to keep the dialogue going by sending the mission. (Editor's note: On 19 November, Nigeria's military government freed three political activists held since the beginning of the year.) (The Guardian, U.K., 19 November 1996) * Nigeria. Trois opposants liberes - Le regime militaire de Lagos, soumis a de fortes pressions de la communaute internationale sur la question des droits de l'homme, a libere, mardi 19 novembre, trois de ses opposants notoires, tout en demandant la levee de la mesure de suspension du Commonwealth et des sanctions prises a son egard par celui-ci. Par ailleurs, la delegation du Groupe d'action ministeriel du Commonwealth (CMAG) qui a commence lundi sa mission au Nigeria va rencontrer le chef de l'Etat, le general Sani Abacha. (Le Monde, France, 21 novembre 1996) * Ouganda. Menaces contre les refugies soudanais - D'apres le Haut commissariat pour les refugies (UNHCR), des dizaines de milliers de refugies soudanais sont menaces de mort dans le nord de l'Ouganda par les rebelles du West Nile Bank Front (WNBF) et ceux de l'Armee du Seigneur (LRA). Ces deux mouvements d'opposition au president Museveni seraient soutenus par le Soudan. Selon des observateurs, le WNBF a intensifie ses actions ces dernieres semaines. La plupart des 200.000 refugies soudanais en Ouganda vivent dans des camps sur la rive occidentale du Nil, ou le WNBF est maitre. L'eveque catholique soudanais, Paride Taban, a declare la semaine derniere que des avions de combat soudanais executaient des bombardements aux environs de la frontiere soudano-ougandaise. (D'apres De Standaard, Belgique, 16 novembre 1996) * Ouganda. Combats zairo-ougandais - Les combats entre l'armee ougandaise et les troupes zairoises qui ont franchi la frontiere depuis quelques jours ont force pres de 40.000 personnes a quitter leurs maisons. Selon plusieurs journaux ougandais, des elements de l'armee zairoise avancent a l'interieur du pays depuis mercredi. Selon le quotidien pro-gouvernemental New Vision, au moins 65 Zairois auraient ete tues. Les Zairois se rapprocheraient de la ville de Kasese, situee a environ 40 kilometres de la frontiere zairoise, precise le journal. Les raisons et l'ampleur de cette incursion ne sont pas encore claires. (Le Soir, Belgique, 18 novembre 1996) * Rome. Africa and the World Food Summit - 16 November: Rwanda's prime minister says the violence in eastern Zaire could have been avoided if the international community did not ignore his country's please for help. 17 November: Zaire is calling for international assistance to repair environmental damage and economic problems caused by refugees in the country. Zaire's vice-president, Mutombo Bakafwa-Nsenda, says his country has done more than its share to help refugees from neighbouring countries. He says that since mid- 1994, Zaire has accepted more than three million Rwandan and Burundian refugees. Kenya's President Daniel arap Moi says that while both nature and man are to blame for the causes of hunger, in the long run, man is more innovative. Civil strife and its resulting problems, remain a major deterrent to any form of human development in Africa. The Summit ends with nearly 200 countries saying they are committed to ending global hunger. (ANB-BIA, Brussels, 18 November 1996) * Rwanda. Seul contre Boutros-Ghali - Le Rwanda est le seul pays africain qui ecarte un deuxieme mandat pour l'Egyptien Boutros Boutros-Ghali. L'ambassadeur rwandais a Bruxelles, Manzi Bakuramutsa, a declare hier que son pays prefere un autre candidat africain. Il reproche a l'Egyptien une mauvaise gestion de l'organisation mondiale et l'accuse de ne pas etre toujours totalement neutre. "Du temps du genocide rwandais en 1994, l'ONU n'est intervenu que lorsqu'il etait trop tard", a-t-il ajoute. (De Standaard, Belgique, 20 novembre 1996) * Rwanda. Arms for the Interahamwe and ex-FAR - Allegations are mounting against Western firms breaking a UN arms embargo by providing weapons to former Rwandan forces (ex-FAR) in 1994. In London, customs officials on 18 November said they wanted to examine documents abandoned in eastern Zaire by fleeing Hutu Interahamwe militia and ex-FAR soldiers. British press reports, based on the documents, said a company based in the Isle of Man, named Mil-Tec Corporation, had supplied the Hutu militants with weapons worth over 3.3 million pounds between 17 April and 13 July 1994. There is also evidence, based on discarded papers found near Goma, of a French firm, Sofremas, supplying arms to the Hutus, (29 April 1994), for 12 million dollars' worth of shells and mortar rounds, to be manufactured in South Africa. France has denied the allegations. Kenya is also implicated in arms deliveries to Hutu militia in eastern Zaire, after the Belgian daily De Morgen reported on 9 November that Belgium was providing them with products from a bullet factory in the Kenyan town of Eldoret. (IRIN, Nairobi, 19 November 1996 * Senegal. Pas de "pratique repandue" de la torture - "Il n'existe pas au Senegal de pratique repandue de la torture", a declare le porte-parole du gouvernement, Serigne Diop, en commentant un "livre blanc" publie par le gouvernement en reponse aux accusations de violations des droits de l'homme. Ces accusations avaient ete formulees en fevrier notamment par Amnesty International a propos de la Casamance (sud du pays ou sevit une rebellion independantiste) et par l'Allemagne. Le ministre a affirme que "toutes les allegations serieuses de torture ont fait l'objet d'enquetes" et que les coupables ont ete traduits devant la justice car "la torture n'est pas officiellement toleree au Senegal et elle est systematiquement reprimee". Les auteurs du "livre blanc" affirment que les arrestations et les detentions en Casamance (plus de 150 personnes depuis avril 1995) "ne sont en aucun cas arbitraires". Les evenements de Casamance ont fait 102 morts et 328 blesses parmi les forces de securite entre janvier 1991 et decembre 1995, alors que 48 civils ont ete tues par les rebelles entre janvier 1995 et mars 1996. (Afrique Express, France, 14 novembre 1996) * Sommet de l'alimentation. Le ballet des chiffres - Si l'on s'en tient a la derniere Enquete mondiale sur l'alimentation, publiee l'ete passe par la FAO, 841 millions d'individus souffrent d'"insuffisance alimentaire" dans les pays en developpement. La trop grande precision du chiffre a vite ete jugee ridicule. De 841 millions, le nombre de sous-alimentes est ainsi passe, au fil des semaines, a "840 millions", puis a "plus de 800 millions", avant que l'organisation des Nations unies ne privilegie une autre presentation: "20% de la population des pays en developpement est confrontee a des problemes de malnutrition", dit-elle desormais. Le chiffre permet mieux de mesurer les progres accomplis. Au debut des annees 80, 28% de la population du tiers-monde etaient sous- alimentes. Si la FAO elle-meme n'est pas tres sure de ses statistiques, c'est qu'elles reposent en partie sur des chiffres de production alimentaire fournis par des Etats qui ne brillent pas par la fiabilite. Les donnees de base, reconnait-elle dans un document, sont "de qualite tres variable". (D'apres J-.P.T., Le Monde, France, 18 novembre 1996) * Soudan. Les Etats-Unis preparent la "grande offensive" - Dans son edition du 10 novembre, le Washington Post a revele que pres de 20 millions de dollars d'equipement militaire americain vont etre achemines en Ethiopie, Erythree et Ouganda, ou des groupes de l'opposition soudanaise preparent une offensive conjointe pour renverser le gouvernement de Khartoum. Le Washington Post a cite pour appuyer ses dires, des responsables de l'administration et du Congres. Le materiel americain sera compose de radios, uniformes et tentes. Mais, selon des sources du Congres et du Pentagone, cette aide pourrait comprendre par la suite des fusils et d'autres armements. (Afrique Express, France, 14 novembre 1996) * Tanzanie. Les Italiens critiques a Zanzibar - Votee a l'unanimite a l'assemblee de Zanzibar, une resolution presentee par le depute de Matemwe, Ame Wadi, condamne les investisseurs italiens qui controlent l'ile de Mnemba, un lieu de peche traditionnel. Wadi a indique que les pecheurs zanzibarites avaient ete expulses de l'ile et que l'acces leur en etait interdit meme en cas d'urgence telle qu'une tempete. Selon lui, a plusieurs reprises, ces pecheurs ont vu leur equipement detruit et ont ete repousses vers la haute mer. Les proprietaires italiens gerent ce lieu en toute independance des autorites de Zanzibar, faisant acheminer directement par avion dans l'ile leurs clients et leur equipement depuis l'etranger. Et comme aucun client tanzanien n'est accepte dans ce lieu de villegiature, suspicion et rumeurs planent sur les activites commerciales dans cette ile. Le probleme de Mnemba a commence lorsque le gouvernement de Zanzibar a loue l'ile a une compagnie italienne pour monter un projet touristique. Aujourd'hui, non seulement les villageois des alentours n'ont plus acces a l'ile, mais il devient meme difficile de connaitre la nature exacte des activites qui s'y deroulent. Un trouble similaire entoure les activites d'autres compagnies italiennes de tourisme a Zanzibar. Le developpement de tous ces projets touristiques pourrait illustrer le deplacement vers Zanzibar d'affairistes italiens qui etaient auparavant installes a Malindi au Kenya. (D'apres Lettre Ocean Indien, France, 16 novembre 1996) * Tanzania. Burundi rebels head to Tanzania - On 19 November, Burundian officials said that Burundian Hutu rebels, driven out of refugee camps in eastern Zaire, are regrouping in Tanzania after fighting their way across Burundi. The movement of the rebels to Tanzania via Burundi has led to an upsurge in fighting. A Hutu rebel leader met Tanzanian officials last week to request permission to establish bases in Tanzania, sources said. But Tanzania's Foreign Ministry rejects claims that Hutu rebels are being allowed to use bases inside its borders. (NewSpot, USA, 19 November 1996) * UN/Africa. Will an African be Secretary General? - Two newspapers from Tanzania tackle this subject. The Guardian (12 November) says that there are a number of African candidates who are vying for the post, only they are still lying low until Dr Boutros Boutros-Ghali withdraws his name. The Express (14-20 November) says that Uganda's former Foreign Affairs Minister in the Tito Okello Lutwa government, Olara Otuna, is bidding for the post, with the full backing of the US. (ANB-BIA, Brussels, 18 November 1996) * Zaire. Contre-attaque? - Les forces armees zairoises, chassees du Kivu par les rebelles tutsi banyamulenge, seraient en cours de regroupement a 300 kilometres de la zone des combats et se prepareraient a contre-attaquer. Le chef d'etat-major de l'armee zairoise, le general Eluki Monga, a affirme ce week-end avoir les moyens de reprendre le controle de l'est du pays: "Nous avons perdu une bataille, pas la guerre". Il se trouve actuellement dans l'est du pays. Le chef des forces zairoises s'est rendu la semaine derniere a Kindu, a 300 kilometres a l'ouest de Bukavu, ou des renforts ont ete depeches. La majorite des unites du Kivu se sont repliees a Kisangani. (Le Soir, Belgique, 18 novembre 1996) * Zaire. The refugees left behind - Despite the return of hundreds of thousands of refugees from Zaire to Rwanda, conflict in eastern Zaire still poses an immediate threat to the lives of hundreds of thousands of refugees and Zairians. The situation is changing rapidly. There is a risk that the dramatic return of half a million refugees to Rwanda will distract attention from the plight of refugees and displaced Zairians still not reached, and from the massive needs to provide adequate support for resettlement of the refugees. In the Uvira and Bukavu hinterland, there are hundreds of thousands of people hiding out in the mountains. With the rains setting in, most of them have no shelter, no medical care, many face death through sickness or starvation. At a meeting in Kisangani, north eastern Zaire on 19 November, the International Committee of the Red Cross reiterated that too much attention was being focused on Rwandan returnees, and that hundreds of thousands of internally displaced people and refugees are at risk in eastern Zaire. Tens of thousands of local Zairians have fled, including Hutu Zairians who fear both the rebel ADFL and the Rwandan government as a "Tutsi Alliance". (ANB-BIA, Brussels, 20 November 1996) * Zaire/Sud-Kivu. Pres de deux millions en detresse Des representants de la societe civile a Bukavu ont fait un appel d'urgence pour que "la communaute internationale ne ferme pas les yeux sur la situation dramatique de 600.000 refugies et de 1,3 million de Zairois au Sud-Kivu". D'apres eux, le Haut commissariat pour les refugies des N.U. (UNHCR) dispose de donnees et de cartes qui indiquent clairement que les refugies rwandais dans le Sud-Kivu ne se rendent pas au Rwanda, comme les institutions internationales aimeraient le croire. Ils errent dans la foret froide et humide et doivent affronter un climat auquel ils ne peuvent resister. Sans une serieuse aide medicale ils mourront par milliers. La population zairoise souffre egalement beaucoup sous cette guerre. Plusieurs Zairois se sont aussi enfuis. Dans des villes comme Bukavu le chaos est total. Les rebelles ont conquis la ville, mais il n'y a pas trace de la moindre administration. "Rien que pour cela, une intervention internationale est plus que souhaitable", dit cet appel. (R.D.G., De Standaard, Belgique, 21 novembre 1996) * Zambie. Scrutin ni libre ni juste - Le Comite pour une campagne propre (CCC), l'une des organisations de surveillance des elections zambiennes, a declare hier, 20 novembre, que le scrutin du 18 novembre n'avait ete "ni libre ni juste". Selon le president du CCC, Ngande Mwanajiti, il y avait eu certaines irregularites, dont l'achat de voix, impliquant le Mouvement pour la democratie multipartite (MMD), au pouvoir, et le Congres democratique de Zambie (ZDC), dans l'opposition. Il a aussi signale des pratiques allant a l'encontre de la democratie, comme la "desinformation et la diffamation", tout en precisant ne pas avoir de preuves concernant un eventuel truquage des elections. D'apres les premiers resultats, Frederick Chiluba, president sortant, devrait l'emporter. (D'apres AFP, France, 21 novembre 1996) * Zambia. Elections - 14 November: The government says that foreign journalists intending to travel to Zambia for the general elections, will need to be accredited before being allowed to operate. 16 November: President Chiluba holds his final campaign rally. 17 November: The Supreme Court dismisses a last-minute legal challenge to the eligibility of President Chiluba to run in the elections. 18 November: Zambians go to the polls today, disillusioned, cynical and perhaps a bit wiser about the wily ways of politicians. A turnout of less than 50% of Zambia's 4.6 million eligible voters is expected. In fact, by the end of the day, polling officials and independent monitors report a healthy turnout. 19 November: Early election results show President Chiluba heading for a second term. A third of the votes have been counted. (ANB-BIA, Brussels, 20 November 1996) * Zimbabwe. Anger at Mugabe's wanderlust - On 18 November, President Robert Mugabe returned from a trip to Europe to be confronted by a barrage of criticism about taking expensive overseas tours while his country grapples with a stagnant economy and soaring poverty. The Zimbabwean leader faced unprecedented anger on his return from a week-long visit to Rome, where he attended last week's United Nations Food and Agriculture Summit. He and his 31-year old wife had also been Christmas shopping in London. "Mugabe and Mobutu are the only African presidents enjoying themselves in Europe while their countries are crumbling," said John Makumbe, a Zimbabwean political scientist. "It is reckless and arrogant. Mugabe and his government have become unaccountable". (The Guardian, U.K., 19 November 1996) COUNTRY