ANB-BIA - Av. Charles Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belg TEL **.32.2/420 34 36 fax /420 05 49 E-Mail: paco@innet.be _____________________________________________________________ WEEKLY NEWS ISSUE of: 20-02-1997 PART #1/ * Southern Africa. Flood alert - Tens of thousands of people have been left homeless by flooding in Malawi, Mozambique and Zimbabwe. In Malawi and Mozambique, which share the same rivers as they run east towards the Indian Ocean, food and blankets were airdropped to villages isolated by flooding. In Zimbabwe, seven weeks of non-stop rain have swept dams away and destroyed crops and villages. Malawi's President declared the southern districts of Chikwawa and Nsanje, disaster areas. (Newspot, USA, 17 February 1997) * South Africa. Sensitive arms deal to stay secret - The government plans to keep secret its most sensitive arms sales, such as the recent proposed Syrian arms deal, despite calls for greater transparency. A governmental task team will advise the cabinet before April, that in cases in which client requests confidentiality, or when a deal may jeopardise South Africa's foreign relations, it should not reveal details of the sale to the public or to Parliament. The proposed policy, dubbed the "pragmatic/discretionary approach", is being hailed as a new policy on arms sales. (Mail & Guardian, South Africa, 7-13 February 1997) * Afrique du Sud. Projet de loi anti-mercenaires - La National Intelligence Authority a ete chargee de concevoir un texte legislatif visant a contenir les activites de mercenariat. Trois societes ayant recours a des mercenaires operent dans le pays: Executives Outcomes (la plus importante), Panasec et Strategic Concept. D'apres le projet de loi, tout citoyen sud-africain ou resident en Afrique du Sud sera oblige de demander une autorisation officielle avant de passer tout contrat. Le projet se trouve pour l'instant dans les mains d'un comite parlementaire en vue de sa finalisation afin d'etre presente au Parlement. (D'apres Lettre Ocean Indien, France, 15 fevrier 1997) * Algerie. Air Algerie reprend ses vols sur Paris - La compagnie Air Algerie va reprendre ses vols au depart de Paris, au terme d'un accord conclu la semaine derniere entre les deux pays. L'accord prevoit dans un premier temps trois ou quatre vols par jour. Ces vols avaient ete supprimes depuis juin 1995, suite a un desaccord avec la France, alors que la compagnie Air France avait deja suspendu ses vols sur Alger apres la prise d'otages de l'Airbus en decembre 1994. (D'apres Liberation, France, 18 fevrier 1997) * Algerie. Petite chronologie - 12 fevrier - Les assassins presumes du dirigeant de l'UGTA, Abdelhak Benhamouda, ont ete la cible des forces de securite lors de l'attaque d'un immeuble du centre d'Alger. Par ailleurs, dix-sept militaires algeriens ont ete tues la semaine derniere dans une embuscade tendue par l'Armee islamique du salut pres de Jijel, a 250 km a l'est d'Alger, selon une source proche du Front islamique du salut. 17 fevrier - Des extremistes ont tue 33 habitants a Kerrach, un petit village a 60 km au sud d'Alger, brulant les maisons et achevant les fuyards, dont un bon nombre de femmes. 18 fevrier - Le Conseil national de transition adopte a une large majorite une loi sur la creation des partis politiques, denoncee comme trop restrictive par presque tous les partis a trois mois des legislatives. La loi durcit les conditions de creation des partis politiques, tout en interdisant toute reference a la religion, la langue ou la region, notamment dans le but d'eviter un nouveau succes islamiste comme en 1990 et 1991 avec les triomphes du FIS. D'autre part, la nouvelle loi electorale instaure la proportionnelle et prevoit pour la premiere fois une representation directe de l'emigration au sein d'un futur Parlement. (ANB-BIA, de sources diverses, 15-19 fevrier 1997) * Algeria. Army offensive but massacres continue - 16-17 February: An armed group shoots, hacks or burns to death 33 villagers south of Algiers, as battles intensify between the army and Muslim militants. About 30 men, armed with guns and knives, descend on a village near Blida. Survivors say the militants set fire to the homes of villagers who tried to barricade themselves inside. 17 February: An army offensive in the rugged northeastern region of Tamesguida, has resulted in the deaths of more than 60 Muslim rebels. Army helicopters fired at guerrillas holed up in hilly forests southwest of Algiers, and troops moved in to kill more than 60 rebels in their hideouts. Tamesguida is a stronghold of Muslim guerrillas of the Medea province. Reports said the operation was part of an offensive to wipe out guerrillas blamed for 300 Algerian deaths in the past month. (ANB-BIA, Brussels, 19 February 1997) * Angola. M. Savimbi renonce au poste de "conseiller special". - M. Jonas Savimbi, leader de l'UNITA, a renonce au poste de conseiller special du president de la Republique angolaise, a declare le 16 fevrier un dirigeant de son mouvement. Il se consacrera a la direction de son parti. Le porte-parole a estime que le processus de paix etait "solide", mais il a reclame un debat entre le pouvoir et l'UNITA sur le "programme commun" du futur gouvernement d'union nationale. (D'apres AFP, France, 16 fevrier 1997) * Botswana. Laws aimed at limiting Press freedom - Botswana's thirty years as the shining example of democracy in the African continent, is being threatened by the sporadic invoking of laws which infringe on the independence of the Press. Participants at a two-day Media Institute of Southern Africa workshop on "The Freedom of the Media in Botswana", outlined some of the "iron-fisted" press laws found in the statute books, which legal experts say are undemocratic. The country's Constitution, guarantees freedom of expression, but in real terms, this is hedged by all kinds of limitations. This includes laws of sedition, treason, defamation and the penal code which makes it an offense for any newspaper to publish an article, accusing the country's President of being corrupt. (The Guardian, Tanzania, 8 February 1997) * Burundi. Situation sanitaire preoccupante - Le representant de l'Organisation mondiale de la sante au Burundi, le dr. Bernard Lala, a dit que la situation sanitaire au Burundi se deteriorait et qu'il y avait une epidemie de typhus dans quatre provinces: Muramvya, Bujumbura, Gitega et Kayanza. Le nombre de cas de typhus a brusquement augmente depuis octobre 1996, a cause du manque d'hygiene dans les camps ou on a "regroupe" les populations des regions touchees par la rebellion. Depuis ces regroupements, il y a eu egalement une brusque poussee des cas de malaria, diarrhee, infections respiratoires et malnutrition, causes par l'absence d'eau propre, d'abris decents et le manque de nourriture. Entre octobre 1996 et debut janvier 1997, on a constate 802 cas de typhus. Il y a egalement des cas de cholera. (D'apres IRIN, Kenya, 14 fevrier 1997) * Burundi. Insecurite grandissante de la population - Des sources bien informees au Burundi nous signalent que l'insecurite des gens serait de plus en plus alarmante. "Avant le putsch de Buyoya, -- nous dit un temoin -- les gens pouvaient encore reagir contre les injustices et se plaindre aupres des autorites. Aujourd'hui, des que quelqu'un ose se plaindre, qui se plaint est declare þrebelle hutu' et les militaires peuvent agir a leur guise". Beaucoup de gens ont ainsi disparu. Une autre source nous informe que les militaires auraient recu autorisation de tirer sur toutes les personnes qui fuient, meme s'il est clair qu'elles ne sont pas armees. Ainsi, la semaine derniere, 21 hommes et jeunes gens, qui fuyaient vers la Tanzanie, ont ete tues, alors que personne parmi eux n'avait une arme. Les femmes et les enfants ont pu partir. (ANB-BIA, Belgique, 19 fevrier 1997) * Burundi. Petite chronologie - 15 fevrier - Un lieutenant burundais et trois hommes de troupe ont ete condamnes le 15 fevrier par un conseil de guerre a Bururi (au sud du Burundi) a des peines de 8 a 10 ans de prison, pour avoir tue des civils innocents l'annee derniere dans deux localites de la region, Matana et Kizuka. Un capitaine et d'autres accuses ont ete acquittes. Des sources civiles avaient a l'epoque fait etat d'un massacre de plus d'une centaine de civils a Matana. 17 fevrier - Onze civils ont ete tues, brules dans leur maison, et sept ont ete blesses par des rebelles dans la province de Bururi, a Rumange, ou en decembre dernier des militaires avaient tue 79 civils. Le Haut Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme a lance un appel pour que la communaute internationale finance l'augmentation du nombre des observateurs des droits de l'homme au Burundi. 19 fevrier -- Le secretaire general du Frodebu (opposition hutu), arrete le 11 fevrier, est libere sur decision de la Cour supreme. (D'apres AFP, France, 15-19 fevrier 1997) * Cameroun. Eyoum Ngangue encore en prison - Notre correspondant a Douala nous informe que, Eyoum Ngangue, journaliste au "Messager" arrete le 22 janvier, est encore detenu en prison. Il avait ete condamne le 3 octobre 1996 a un an d'emprisonnement et a des amendes pour "outrage au chef de l'Etat et aux membres de l'Assemblee nationale". A la suite d'un recours devant la Cour supreme de Yaounde, la sentence contre Eyoum n'avait pas ete executee, tandis que M. Pius Njawe, responsable de la publication ou avait paru l'article reproche a Eyoum Ngangue et condamne a six mois de detention pour les memes raisons, avait ete libere. L'association Reporter sans frontieres avait deja adresse, inutilement parait-il, une lettre au president camerounais, Paul Biya, protestant contre cette detention et lui demandant d'user de son influence pour "la liberation immediate et inconditionnelle" de M. Ngangue. Eyoum Ngangue ets aussi un collaborateur fidele de ANB- BIA pour qui il a ecrit plusieurs articles. Notre correspondant nous fait aussi etat d'une certaine repression au Cameroun de la presse libre et de la liberte d'expression. (ANB-BIA, Belgique, 20 fevrier 1997) * Centrafrique. Partage du pouvoir - L'opposition centrafricaine est largement representee au sein du nouveau gouvernement. Elle detient onze des vingt-six portefeuilles, contre douze pour les partis de la majorite presidentielle, qui obtient en revanche les ministeres "de souverainete", Administration du territoire, Defense et Affaires etrangeres. (Liberation, France, 19 fevrier 1997) * Erythree. Elections regionales - Les elections regionales erythreennes, deja tenues en janvier dans les regions de Gash- Barka, Anseba et Sud, auront lieu le 1er mars dans la region de la capitale Asmara et le 15 mars dans les regions Nord et Sud de la Mer Rouge. Les candidats se presentent tous individuellement, sans etiquette politique, et relatent leur passe, pendant et apres la lutte pour l'independance. Les assemblees issues de ces elections enverront des delegues a l'Assemblee nationale. Puis les membres de ce Parlement et des representants des Erythreens vivant a l'etranger formeront une assemblee constituante, chargee d'adopter la nouvelle Constitution. (D'apres Marches Tropicaux, France, 14 fevrier 1997) * Ethiopia. Former Marxist officials charged - On 13 February, Ethiopia charged 5,198 former officials of the deposed Dergue military junta, including an Olympic gold medallist. Special prosecutors said some were charged with genocide and war crimes. Those charged included former marathon runner Mamo Wolde, who won Olympic gold medals in Mexico City in 1968 and Munich in 1972. The chief prosecutor said last year that Mamo was the head of a revolutionary guard during and after the "Red Terror" of the 1970s, when the Dergue killed those suspected of political opposition. (Newspot, USA, 13 February 1997) * Ethiopie. Accusations de genocide - Apres quatre ans d'investigations intensives, le procureur de la Republique, Girma Wakjirma, a mis 5.198 personnes en etat d'accusation pour genocide. Elles ont ete impliquees dans des crimes commis sous le regime de Mengistu Haile Mariam. Les proces dureront au moins trois ans. Mengistu, qui a fui son pays en 1991, vit maintenant au Zimbabwe. (De Standaard, Belgique, 14 fevrier 1997) * Grands Lacs. Appel des humanitaires - Les organisations humanitaires ont lance, le 12 fevrier, un appel au Conseil de securite des Nations unies pour qu'il exerce une pression politique, afin que leurs membres puissent poursuivre leur action en Afrique centrale. "Dans certaines parties du Rwanda, du Burundi et de l'est du Zaire, il est actuellement impossible de poursuivre une action humanitaire", a declare D. Bryers, directeur executif d'Oxfam. Il a cite parmi les mesures envisageables le deploiement de "casques bleus". (Le Monde, France, 14 fevrier 1997) * Guinee-Bissau. Entree dans la zone franc CFA - La Guinee-Bissau rentrera officiellement le 2 mai dans la zone franc CFA, en devenant le 8e membre de l'Union economique et monetaire ouest- africaine (UEMOA). "Toute la preparation, la mise en place des billets et les structures de gestion de la banque sont en cours", a explique le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest. Les autres Etats membres de l'UEMOA sont: Benin, Burkina Faso, Cote d'Ivoire, Mali, Niger, Senegal et Togo. La premiere conference des chefs d'Etat de ces pays, en mai 1996, avait decide d'une union douaniere a partir du 1er janvier 1998. (D'apres AFP, France, 3 fevrier 1997) * Lesotho. Police mutiny - On 16 February, Lesotho troops ended an 11-day police mutiny, overwhelming rebels with a dawn onslaught of heavy gunfire, that forced at least 30 policemen to surrender. The leader of the rebels and two other rebel officers escaped and reached the palace of King Letsie III, diplomats said. They were arrested at the palace after the shotting started. One diplomat said he could not confirm if the monarch was in the residence. King Letsie III pledged to "abstain from involving the monarchy in any way in politics", when he was sworn in as monarch a year ago. (Newspot, USA, 17 February 1997) * Liberia. Elections? - Les chefs d'etat majors ouest-africains se sont reunis les 10 et 11 fevrier a Monrovia, pour evaluer si la securite est suffisante au Liberia pour y organiser des elections libres et transparentes le 30 mai prochain. Ils vont egalement juger si le deploiement actuel de la force ouest-africaine de paix, l'Ecomog, est suffisant pour assurer le soutien militaire au processus electoral. De son cote, le commandant de l'Ecomog a affirme que le processus prevu dans l'accord de paix d'Abuja, signe en aout dernier, est "sur les rails". Plus de 2.000 ex-combattants ont encore dernierement depose leurs armes. Au total, plus de 70% des quelque 33.000 combattants ont depose les armes depuis le 22 novembre. (Marches Tropicaux et AFP, France, 14 fevrier 1997) * Malawi. Des inondations font 85.000 sans-abri - 85.000 personnes, malawites et mozambicaines, se sont retrouvees sans abri a la suite d'inondations provoquees par la crue du cours inferieur du fleuve Shire, au sud du Malawi, pres de la fontiere avec le Mozambique. Les recoltes sont detruites et les services publics suspendus. Le president du Malawi a lance un appel a l'aide internationale. Ces inondations sont les plus graves qu'ait connues le pays depuis 1989. (Liberation, France, 18 fevrier 1997) * Maroc. Police contre etudiants fondamentalistes - La police marocaine est intervenue durement contre des etudiants qui voulaient tenir un service religieux a l'universite de Casablanca. Le recteur de l'universite a fait savoir qu'il craignait l'anarchie. Les etudiants feraient partie de l'organisation islamique interdite Al Adl Wal Ihssane, dont le leader est en residence surveillee depuis 1989. Les etudiants exigent sa liberation. (D'apres De Standaard, Belgique, 17 fevrier 1997) * Mozambique. New-found vibrancy in Press - Less than five years after the founding of an independent Press in Mozambique, two of the nations top independent editors remain confident that the country's Press will remain vibrant. In a society dominated by government newspapers including the daily Noticias and a Sunday paper called Domingo, both these editors have successfully found a niche market to cater for their Portuguese readers. Carlos Cordosa, the editor and founder of Mozambique's first privately-owned publication Mediafax (a faxed newsletter), says it is a "confusing time for the Press, but quickly adds that some of the confusion is "simply marvellous", as the independent Press is able to take full advantage of the state of play. (The Mail & Guardian, South Africa, 7-13 Feb. 1997) * Namibia. Non-Aligned Movement - On 14 February, President Sam Nujoma started his visit to India with a call to revive the Non- Aligned Movement of developing countries, that lost momentum after the collapse of the Soviet Union. The President, on a four-day visit, also urged Indian investors to promote cooperation between developing countries, by investing in his mineral-rich nation. (Newspot, USA, 14 February 1997) * Nigeria. Commonwealth group split - 18 February: Commonwealth ministers express concern about human rights abuses in Nigeria, even as support recedes for expelling the country from the organisation. The Commonwealth Ministerial Action Group ends a meeting in London, by inviting more information from "all interested parties" before submitting a report for October's summit. Insisting that it is united, the action group reiterates its concern that all political prisoners have not been released, and detention without trial is still taking place. (The Guardian, U.K., 19 February 1997) * Ouganda. Bombardement soudanais - Trois avions soudanais ont bombarde, le 13 fevrier au soir, la ville ougandaise de Moyo, au nord du pays, ont declare les autorites ougandaises. Depuis deux ans, Kampala accuse le regime islamique de Khartoum de soutenir les rebelles ougandais, tandis que le Soudan denonce l'aide de l'Ouganda aux rebelles de l'Armee de liberation des peuples du Soudan. (Liberation, France, 16 fevrier 1997) * Uganda/Sudan. Bombings denied - 14 February: Ugandan newspapers report that Sudanese warplanes have bombed Moyo, northern Uganda, killing at least one person and damaging the area. The report says that although the planes apparently targeted the military barracks, the bombs instead landed on a civilian centre near the town. 15 February: Sudan denies having bombed areas in northern Uganda. (ANB-BIA, Brussels, 16 February 1997) * Uganda. Museveni in United States - Relief flights from Uganda to Zaire were suspended for ten days recently, reflecting a new deterioration in relations between the two countries. The air link may be switched from Entebbe to Mwanza, Tanzania. The crisis coincided with a visit by Uganda's President Museveni to the United States, where, despite a widely friendly welcome, he was explicitly warned by Secretary of State Madeleine Albright, to refrain from acts that would exacerbate problems in Central Africa. State Department spokesman Nicholas Burns said the two held "a very long conversation" on 4 February about the fighting in eastern Zaire and instability in the Great Lakes region. US officials made clear that Ms Albright urged President Museveni not to intervene in the conflict between the Zairian government troops and rebel forces. (The East African, Kenya, 10-16 February 1997) * Rwanda. Le tribunal international d'Arusha - Malgre les critiques dont il fait l'objet, le Tribunal international d'Arusha va de l'avant: le proces du colonel Bagasora et de trois autres responsables de premier plan du genocide commencera le 19 fevrier a Arusha. Outre Bagasora, ancien directeur de cabinet du ministre de la Defense, comparaitront Anatole Nsengiyumva, ex-chef des renseignements militaires, Ferdinand Nahimana, co-fondateur de la Radio des Mille Collines, et Andre Ntageruka, ancien ministre des Transports. (Le Soir, Belgique, 14 fevrier 1997) * Rwanda. Mort suspecte de deux hutus - Un des defenseurs des droits de l'homme les plus connus du Rwanda, Alphonse-Marie Nkubito, a ete trouve mort dans son lit, le 13 fevrier au matin, a Kigali. Ses amis estiment son deces suspect: il etait en parfaite sante et il avait recu de nombreuses menaces des services de securite rwandais. M. Nkubito etait devenu, apres le genocide, ministre de la Justice, mais il donna sa demission un an plus tard pour reprendre ses activites a l'Association rwandaise des droits de l'homme. Tout recemment il signa un rapport critiquant fortement l'actuel pouvoir au Rwanda. - D'autre part, le president du Conseil d'Etat, Vincent Nkezadaganwa, a ete assassine dans la nuit du 14 au 15 fevrier, a Kigali, a l'arme automatique, a indique la police. Trois autres Rwandais, qui se trouvaient a son domicile, ont egalement ete tues. Il pourrait s'agir d'un reglement de compte politique. (ANB-BIA, de sources diverses, 14-15 fevrier 1997) * Rwanda. Tribunaux - L'un des fondateurs du parti MDR (extremiste hutu), Froduald Karamira, a ete condamne a mort a Kigali, le 14 fevrier, dans un proces qui, selon les observateurs etrangers, s'est deroule "remarquablement bien, compte tenu du contexte rwandais". Par contre, a Gikongoro, dans le sud, le tribunal de cette ville a prononce le 18 fevrier le premier acquittement depuis le debut (le 26 decembre dernier) des proces pour genocide au Rwanda. Le tribunal qui a acquitte Israel Nemeyimana, accuse d'assassinat, a par ailleurs condamne a la prison a perpetuite six autres accuses pour leur participation au genocide. Les condamnes ont 15 jours pour faire appel. Depuis le debut des proces pour genocide, les tribunaux rwandais ont prononce 11 peines de mort. (ANB-BIA, de sources diverses, 15-18 fevrier 1997) * Rwanda. Hundreds killed in Rwanda - 19 February: Amnesty International says that it estimates hundreds of people have bene killed in Rwanda so far this year. Amnesty International reports an increase in unlawful executions by the Rwanda Patriotic Army, especially in reprisal operations after attacks. It also reports killings by armed groups, believed to be former Hutu soldiers of the Rwandan army and Interahamwe militiamen who had a main role in Rwanda's genocide in 1994. It says that Tutsi civilians are also killing Hutu civilians. (Newspot, USA, 19 February 1997) * Soudan. La guerre civile continue - 17 fevrier - Le gouverneur de l'Etat du Kordofan sud signale des activites rebelles contre des cibles gouvernementales dans cette region du centre Soudan. Les rebelles ont attaque la ville de Delami et un convoi commercial a l'ouest d'Ad-Dalanj, a 500 km au sud de Khartoum. 19 fevrier - L'opposition unifiee annonce le ralliement d'un general de brigade de l'armee soudanaise et d'une partie de ses troupes dans l'est du pays. De son cote, Khartoum annonce que des negociations pour un acord de paix definitif sont en cours entre le gouvernement soudanais et deux factions sudistes minoritaires, celles de Riek Machar et de Karabino, qui avaient signe un accord de principe en avril 1996. (D'apres AFP, France, 17-19 fevrier 1997) * Sudan. Port Sudan Trials and recent arrests - In a letter to the Sudanese government, Human Rights Watch/Africa charges that the human rights situation in government controlled areas has deteriorated recently, citing yet another military trial of alleged coup plotters, widespread arrests by Sudan's security agency under arbitrary and illegal security laws, and reported torture in "ghost houses". The letter states that the defendants in the trials, referred to as "the Port Sudan defendants", are being tried without right to attorney, by a specially-convened but not legally qualified military tribunal. The trial is being held in secret in the headquarters of military intelligence in Khartoum, and the appeal afforded is inadequate. (HRW/A, Washington, 19 February 1997) * Soudan-Zaire-Centrafrique. Refugies - Pres de 400 Soudanais, refugies au Zaire, ont marche trois semaines pour se rendre au Centrafrique et des centaines d'autres ont regagne leur pays, fuyant les camps, a declare le 14 fevrier un porte-parole du HCR. Quelque 380 refugies sont arrives dans la prefecture d'Obo, dans le sud-est du Centrafrique. Des centaines d'autres plus faibles -- enfants, femmes et personnes agees -- sont alles au Sud-Soudan, dans les villes de Juba et Tambura. Le HCR ignore le nombre precis et ce qu'ils sont devenus. Par ailleurs, selon le ministre soudanais de l'information, cite le 17 fevrier par le quotidien gouvernemental þAl-Sudan al-Hadith', des Zairois sont entres au Soudan pour fuir les combats dans leur pays. D'apres le ministre, qui ne donne pas de chiffres, les refugies chercheraient refuge dans l'Etat d'Equatoria occidental. (D'apres AFP, France, 14-17 fevrier 1997) * Swaziland. Conflit socio-politique - Depuis le debut du mois, un grave conflit secoue ce petit royaume, enclave entre l'Afrique du Sud et le Mozambique. Le 3 fevrier, la puissante federation des syndicats du Swaziland a lance une greve generale pour demander la democratisation du royaume et la levee d'un decret interdisant depuis 1973 tous les partis politiques. A l'heure actuelle, le roi designe seul ses ministres, choisis le plus souvent au sein de sa famille. Plusieurs dirigeants du syndicat ont ete arretes. La police anti-emeutes et des manifestants se sont affrontes a plusieurs reprises. La police a ouvert le feu sur les manifestants. Le president de l'Afrique du Sud, M. Mandela, qui preside la communaute des Etats d'Afrique australe, a invite ses homologues du Zimbabwe, du Botswana et du Mozambique a se reunir au Cap le 19 fevrier pour discuter de la situation "quasi explosive". (D'apres AFP, France, 5-17 fevrier 1997) * Swaziland. General strike update - 13 February: The General strike continues. South Africa's Congress of South African Trade Unions (COSATU) announces plans for a one-day economic blockade of Swaziland. Congress members will refuse to handle goods to and from Swaziland. COSATU members will also hold demonstrations at the Swazi border. No date for the protest has been announced. 15 February: King Mswati III accuses those on strike of "sabotaging the country". 17 February: South Africa's ANC calls on the Swazi authorities to release all political prisoners and find a solution to the country's socio-economic problems. 18 February: International trade union leaders fly out of Swaziland, threatening to blockade the kingdom unless King Mswati III releases four of their colleagues from prison and reforms the archaic system of government. Among the detained is Jani Sithole, general secretary of the Swaziland Federation of Trade Unions. (ANB-BIA, Brussels, 19 February 1997) * Tanzanie-Zaire. 60.000 refugies zairois a Kigoma - Des pirogues amenent chaque jour a Kigoma, sur la rive est du lac Tanganyika, des centaines de Zairois qui fuient la zone occupee par les rebelles. Parmi eux aussi quelques Burundais qui viennent rejoindre leurs 160.000 compatriotes ayant fui la guere civile. Le Haut commissariat aux refugies a Kigoma a deja enregistre plus de 60.000 Zairois, repartis ensuite dans trois centres de transit, avant d'etre transferes dans des camps vers l'interieur. Le HCR en attend encore beaucoup d'autres et ouvrira cette semaine un deuxieme camp de 40.000 personnes. (D'apres Le Monde, France, 18 fevrier 1997) * Zaire. Five-point peace plan - Mohammed Sahnoun's five-point peace plan is as follows: 1. Immediate cessation of hostilities - 2. Withdrawal of all external forces, including mercenaries -3. Reaffirmation of respect for the national sovereignty and the territorial integrity of Zaire and other states of the Great Lakes region -4. Protection and security for all refugees and displaced persons, and facilitation of access to humanitarian assistance - 5. Rapid and peaceful settlement of the crisis through dialogue, the electoral process and the convening of an international conference on peace, security and development in the Great lakes region. (IRIN, Kenya, 19 February 1997) * Zaire. Civil war update - 13 February: Rebel leader Laurent Kabila says his forces are advancing on multiple fronts, despite government warplanes dropping napalm. Kabila says that his forces have captured Faradje, the main town in the northeast corner of Zaire. 14 February: Zaire's army says it is reinforcing Kisangani, headquarters for military operations in the east. 16 February: Laurent Kabila gives a 72 hours' ultimatum for the demilitarisation of Tingi-Tingi refugee camp. Up to 1,500 civilians are crossing Lake Tanganyika every day from Zaire, to escape rebel advances in eastern Zaire, joined by smaller numbers of ragged Zairian soldiers. 17 February: Zaire's Foreign Minister, Kamanda wa Kamanda, says: "The government stresses that it cannot accept a ceasefire with unidentified belligerents". Bukavu, Shabunda and Walikale are bombed by Zairian air force planes. 18 February: Further air raids on rebel-held towns, including Bukavu. The UN Security Council approves a five-point peace plan drawn up by the OAU international negotiator, Mohammed Sahnoun. (ANB-BIA, Brussels, 20 February 1997) * Zaire. Guerre et pourparlers - 13 fevrier. L'armee zairoise reconnait la prise d'Isiro par les rebelles. Ceux-ci annoncent qu'ils ont conquis egalement la ville de Faradje, au nord-est, a 60 km de la frontiere soudanaise. Le gouvernement Kengo annonce qu'ils vont renforcer la defense de Kisangani, tremplin de la contre- offensive gouvernementale. 14 fevrier. L'armee zairoise affirme avoir remporte une dure bataille pour le pont sur la riviere Osso, pres de Lubutu. - A Kinshasa, le gouvernement interdit toute manifestation publique sur le territoire national pendant toute la duree de la guerre. 15-16 fevrier. L'emissaire de l'ONU, Mohammed Sahnoun, a rencontre M. Mobutu a Gbadolite et est ensuite retourne a Kinshasa. L'ONU tente d'eviter un bain de sang au camp de Tingi- Tingi, a 200 km de Kisangani, que les rebelles menacent d'attaquer au cas ou les extremistes hutu y prennent les armes. Le ministere zairois de la Defense dement qu'il rearme les ex-FAR (Forces armees de l'ancien regime rwandais). Cependant, selon des sources autorisees, les militaires zairois, appuyes par d'anciens FAR et des mercenaires, semblent avoir repris l'initiative dans les combats et reconquis la ville de Bafwasende. 17 fevrier. Trois avions zairois ont, vers 16 heures, largue des bombes sur la ville de Bukavu, visant un quartier pres du marche, proche aussi de la residence du president Mobutu, occupee par M. Kabila. Les bombes ont fait 9 morts et 37 blesses, tous des civils. Kinshasa a confirme l'attaque ainsi que des bombardements sur Walikale et Shabunda. 18 fevrier. Les ministres des Affaires etrangeres de 6 pays (Afrique du Sud, Kenya, Cameroun, Zimbabwe, Tanzanie et Congo) se reunissent a Kinshasa pour une mission de mediation et pour preparer un sommet international, auquel le gouvernement zairois ne serait pas oppose. Ils n'excluent pas une rencontre avec les rebelles.- Le HCR demande "une forte pression internationale" pour que cessent l'acheminement d'armes dans le camp de Tingi-Tingi. 19 fevrier. A l'issue d'un sommet reunissant au Cap les presidents de 5 autres Etats (Afrique du Sud, Ouganda, Mozambique, Zimbabwe et Botswana), M. Mandela a annonce que le chef de la rebellion, M. Kabila, devrait rencontrer prochainement en Afrique du Sud "des representants du gouvernement zairois". Les autorites zairoises observent un mutisme complet sur d'eventuelles negociations, et un porte-parole des rebelles a refuse de confirmer ou d'infirmer cette information. D'autre part, le Conseil de securite de l'ONU a fait sien un plan de paix en cinq points, demandant notamment "la cessation immediate des hostilites" dans l'est du Zaire et "le retrait de toutes les forces exterieures, mercenaires compris". (ANB-BIA, de sources diverses, 13-20 fevrier 1997) * Zimbabwe. Pressure mounts on whites - Black Zimbabwean pressure groups are campaigning hard to wrest economic power from white-run businesses, but political analysts say there are no signs that the government is ready to adopt their policies. The Affirmative Action Group (AAG), the Indigenous Business Women's Organisation (IBDC) and some top-ruling ZANU-PF party officials, are trying to lesson the clout of big "white" corporations, who control about 80% of business. Whites also control 60% of the country's most fertile farm land, but they insist that they have been taking on black partners in new business ventures. The black lobby accuses whites of running the national economy like a cartel, and says some blacks, labelled as "Uncle Toms", have undermined efforts by Zimbabwean blacks, to get access to finance. (Daily Nation, Kenya, 10 February 1997) * Zimbabwe. Christians attack Muslims - A powerful right-wing Christian fundamentalist group in Zimbabwe has launched a campaign against the country's modest Muslim community, to halt what it believes is a "dangerous and violent" religion, with its eyes on taking over the government. The Evangelical Fellowship of Zimbabwe, a collection of several "born again" churches, including the wealthy Rhema Bible Church which claims to have three million members in Zimbabwe, is organising boycotts of fast-food chains and chicken and beef suppliers, whose products are certified "Halaal". It has also been making direct contact with senior politicians, in the ruling ZANU-PF party, in an attempt to counter, what the group feels is a perilous new cosiness with Muslim countries like Iran and Malaysia. (Mail & Guardian, South Africa, 7-13 February 1997)