ANB-BIA - Av. Charles Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belg TEL **.32.2/420 34 36 fax /420 05 49 E-Mail: paco@innet.be _____________________________________________________________ WEEKLY NEWS ISSUE of: 20-03-1997 PART #1/ * Afrique/France. Mort de Jacques Foccart - Confident du general de Gaulle, specialiste des affaires africaines, Jacques Foccart est decede a son domicile dans la nuit du 18 au 19 mars dans sa 84e annee. Responsable pendant un quart de siecle de la cellule africaine de l'Elysee, "Monsieur Afrique" aura joue jusqu'au bout un role important dans les relations entre Paris et le continent noir. Jacques Foccart a exerce ses fonctions sous le general de Gaulle, Georges Pompidou et aupres de Jacques Chirac, a Matignon, pendant la premiere cohabitation. Apres l'election de Jacques Chirac a la presidence de la Republique en 1995, il a continue a traiter des affaires africaines et conserve, pour le compte du chef de l'Etat, des contacts etroits avec le marechal Mobutu, dont le regime s'effondre sous les assauts des rebelles zairois. (Le Monde, France, 20 mars 1997) * Afrique de l'Est. La secheresse s'accentue - La secheresse qui frappe plusieurs pays d'Afrique orientale commence a avoir de serieuses repercussions. En Ouganda, ou sevissent en outre des mouvements de rebellion qui perturbent l'activite agro-pastorale, ce sont les regions du nord et de l'est qui sont les plus touchees et l'on n'y prevoit pas de pluies avant avril. La secheresse qui affecte le Kenya, la plus grave depuis 4 ans, a commence a decimer le cheptel dans le nord-est du pays, en particulier dans le district de Wajir, region aride peuplee d'environ 250.000 personnes. Enfin, en Tanzanie, la secheresse qui frappe le nord et les regions cotieres, commence egalement a inquieter ce pays, dont l'economie repose aussi sur l'agriculture et particulierement les exportations de cafe. (d'apres Marches Tropicaux, France, 14 mars 1997) * Afrique du Sud. Prisons au fond des mines? - Transformer les puits de mines desaffectees en prisons de haute securite pour les criminels les plus endurcis, telle est l'etonnante proposition formulee par le chef des services correctionnels sud-africains, Khulekani Sithole. L'emprisonnement souterrain permettrait de faire face a la surpopulation carcerale. Unanimement condamnee par les milieux humanitaires et politiques, cette idee a le soutien d'une tres large majorite de la population. Ce soutien populaire est revelateur de la radicalisation de l'opinion publique face a la criminalite. Beaucoup de Sud-Africains ont perdu confiance dans leur systeme policier, judiciaire et carceral. (d'apres Le Monde, France, 18 mars 1997) * South Africa. TRC - 12 March: Former Foreign Minister Pik Botha seeks to distance the apartheid-era cabinet from the actions of its secret police, saying the police often lied to ministers. Botha tells the Truth and Reconciliation Commission (TRC) that he rejects charges that he misled neighbouring Botswana about a car bomb that South African agents planted in Gaborone, ten years ago. His statement followed a spate of evidence in which former police officers said they believed their actions were either ordered or condoned by the cabinet. 13 March: Dr Alex Boraine, vice- chairperson of the TRC, in a statement says: "The TRC is concerned at the widespread confusion reflected in the Media, over the Commission's role in dealing with allegations about people alleged to have been informers for the government in the apartheid era." He then summarises developments so far in this matter. 16 March: The TRC has set 30 May as the deadline for submissions on the role which the media played in South Africa, during the period from 1960 to the 1994 election. 19 March: Archbishop Tutu says his prostrate cancer appears to have spread, and he will go to the USA for radiation therapy. The TRC says it will hold a new conference in Pretoria on 20 March, to announce a major breakthrough in its efforts to establish the truth about the "disappearance" of the activist Stanza Bopape in 1988. (ANB-BIA, Brussels, 20 March 1997) * South Africa. Revolt against abortion - A group of more than 500 doctors, specialists and medical academics have said that many doctors and nurses in South Africa are unwilling to perform abortions, despite government implementation of the Choice on Termination of Pregnancy Act. "From all over the country, reports are streaming in, of nurses and doctors who are refusing to perform abortions," said a statement for Doctors for Life, based in Durban. The new law, which was passed last year and implemented on 1 February, provides for abortion on demand in the first 12 weeks of pregnancy. Abortions may also be performed up to 20 weeks under certain conditions. Doctors for Life said it hopes the government "will not resort to undemocratic tactics, and discriminate against doctors and nurses who refuse to kill babies". (The Southern Cross, South Africa, 17-23 March 1997) * Algerie. La presse et le regime - Le titre de "redacteur en chef de l'annee" 1996 a ete decerne le 11 mars a une journaliste algerienne de þLa Nation', Salima Ghezali. Elle a "constamment milite pour une solution negociee entre le regime soutenu par les militaires et les opposants islamistes fondamentalistes", a explique le magazine americain þWorld Press Review', createur du prix. L'hebdomadaire þLa Nation', considere comme recalcitrant par le pouvoir, est absent des kiosques depuis decembre 1996, derniere victime de la mainmise du gouvernement sur l'importation du papier- journal. (d'apres Le Monde, France, 14 mars 1997) * Algerie. Islamistes tues - 43 islamistes armes, composant le groupe de l'emir Kada Benchiha, ont ete tues le 15 mars par les forces de securite dans la region de Relizane (dans l'Ouest algerien), a rapporte le quotidien algerien þLe Soir'. Kada Benchiha, un dissident des Groupes islamiques armes (GIA), a ete donne pour mort a plusieurs reprises par la presse. Lors d'une autre operation dans la casbah d'Alger, les forces de securite ont abattu une dizaine d'islamistes, selon les habitants. Deux jours plus tard, le 17 mars, trois voitures piegees ont explose a Alger dans les quartiers populaires de Ben Omar et des Annassers, faisant au moins 18 morts et plusieurs dizaines de blesses. (ANB-BIA, de sources diverses, 17 et 18 mars 1997) * Algeria. Car bombs in Algiers - Muslim guerrillas in Algeria ended a lull, with six bombings that Algerian newspapers on 18 March said killed at least 18 people and wounded scores. A newspaper predicted more violence because of government attacks on guerrillas, ahead of the June parliamentary elections that militant Islamists are barred from contesting. A wave of bombings and massacres around Algiers that ended in February, killed more than 300 people. La Tribune newspaper reported three separate bombings on 17 March in neighbourhoods in Algiers' southern district. (Newspot, USA, 18 March 1997) * Algerie. Le grand menage du FIS - Pour la premiere fois, le FIS a affirme le 18 mars, par la voix de son porte-parole a l'etranger Abdelkrim Ould Adda, qu'il "ne voulait pas d'un Etat religieux ou d'une theocratie en Algerie". "Nous voulons un Etat civil, une Republique independante sur la base des valeurs fondamentales de l'islam, avec un president librement elu et une justice independante", a-t-il declare. Le mouvement islamiste semble en outre se desinteresser des futures legislatives en affirmant que "la paix doit regner avant qu'elles puissent se tenir". Ces declarations pour le moins inedites interviennent peu apres que le FIS se soit demarque -et ait exclu- une quarantaine de ses anciens dirigeants qui avaient appele a la mi-mars a une plus grande mobilisation et refuse une "paix a n'importe quel prix". (D'apres AFP, France, 19 mars 1997) * Angola. Ex-soldats de l'UNITA hors controle - Les quelque 30.000 ex-soldats de l'UNITA qui ont deserte des camps de cantonnement supervises par l'ONU, constituent un danger pour le processus de paix, a declare le 11 mars a Luanda le ministre angolais de la Defense. "L'UNITA a des armes partout. Ses hommes desertent et on ne sait jamais ou ils se trouvent", a-t-il indique. Parmi ces troupes incontrolees se trouvent les corps d'elite de l'ancien mouvement rebelle et les gardes du corps du chef de l'UNITA, Jonas Savimbi, selon le ministre. -- D'autre part, au Cabinda, des combats entre l'armee gouvernementale et les independantistes du Front de liberation de l'enclave de Cabinda se deroulent depuis le debut du mois dans le secteur oriental de l'enclave, a reconnu le commandant des forces gouvernementales. (d'apres Afrique Express, France, 13 mars 1997) * Angola. Unity government still "on hold" - The much delayed inauguration of an Angolan unity government, now due next week, will not happen until all representatives of the former rebel UNITA movement are in the capital, Luanda, diplomats said on 19 March. The UN appears to be struggling to close the final chapter of a slow-moving peace process, to end 19 years of civil war. (Newspot, USA, 19 March 1997) * Benin. Les medias decores - Le Conseil des ministres, dans sa session du 5 mars, a decide de celebrer dignement la Journee mondiale de la liberte de presse, le 3 mai prochain, en procedant a la remise de decorations a plusieurs hommes et femmes oeuvrant dans les medias: journalistes, editeurs et animateurs d'organes de presse. C'est en fait la premiere fois que la presse beninoise fait l'objet d'une si haute attention et de sentiments si dintingues de la part du pouvoir. Au sein meme de la corporation on estime que cette celebration contribuera a ennoblir la mission du journaliste aux yeux de l'opinion publique. Elle devrait aussi donner du courage et du reconfort a une presse beninoise appelee a faire ses preuves dans le nouveau contexte de liberalisation des ondes, consacre par la loi sur la demonopolisation de l'audiovisuel, votee le 28 fevrier 97. (A. Quenum, Benin, 14 mars 1997) * Burkina - Cote d'Ivoire. Crises universitaires - En Cote d'Ivoire, le gouvernement confronte depuis le debut de l'annee a une forte agitation dans les universites, a choisi de jouer l'apaisement en annoncant la liberation de tous les etudiants detenus depuis debut janvier. Plusieurs dizaines de jeunes gens etaient concernes, parmi lesquels le secretaire general de la Federation estudiantine et scolaire (FESCI, dissoute en 1991). En plus, la presidence a accorde plusieurs concessions aux revendications des etudiants sur l'organisation des cours, mais reste ferme sur la FESCI , qui "est et demeure dissoute". Or, pour les etudiants, "on ne peut transiger la-dessus". - Au Burkina Faso, les etudiants ont lance le 4 mars un ordre de greve de 72 heures, au lendemain d'un ultimatum adresse par le gouvernement pour une reprise des cours. La crise universitaire est maintenant dans son deuxieme mois. Les etudiants de l'universite de Ouagadougou reclament une aide aux non-boursiers, une ligne directe d'autobus et l'acces aux soins pour tous les etudiants. (Afrique Express, France, 13 mars 1997) * Burundi. Plot against Buyoya? - 12 March: Three anti-tank landmines explode in Bujumbura. No group has taken responsibility for the mines and Buyoya's spokesman says: "I doubt the Hutu rebels are capable of laying mines in Bujumbura". 13 March: Burundian state radio announces that two military officers and four civilians have been arrested and charged with attempting to assassinate or overthrow the regime of Pierre Buyoya. It is not immediately clear when the arrests were made. The Interior Minister says on state radio that the government "is in total control of the situation", and that an investigation is under way. (IRIN, Kenya, 13 March 1997) * Centr. Afr. Republic. Mutiny detainees freed - All soldiers and civilians detained during the Central African Republic's third army mutiny in less than a year, were released on 17 March under an amnesty. A total of 19 detainees -- eight soldiers and eleven civilians -- were handed over to African mediators. President Ange- Felix Patasse issued a decree on 15 March, proclaiming an amnesty for all involved in the revolts, which began over pay and conditions but turned into a campaign to oust Patasse. (Newspot, USA, 17 March 1997) * Comores. Agitation - La contestation sociale en cours depuis trois jours semble degenerer a Anjouan, l'une des trois iles de la Republique islamique des Comores. Des affrontements entre les manifestants et l'armee y ont fait quatre morts et 20 blesses, le 14 mars, alors que les administrations sont fermees et les routes bloquees par des conteneurs et des grues. Selon l'opposition, 70 personnes ont ete arretees. Depuis trois mois, le climat social se deteriore aux Comores, ou se succedent manifestations pour reclamer le paiement des arrieres de salaires des agents de l'Etat et protestations contre la politique du president Mohamed Abdoulkarim Taki. (Liberation, France, 15 et 18 mars 1997) * Egypte. Coptes cibles des islamistes - Apres le choc de l'attentat du 12 fevrier en Haute Egypte, qui avait coute la vie a 9 coptes, des islamistes presumes ont perpetre un nouveau massacre dans le village de Douad, en province de Quena, a environ 650 km au sud du Caire, tuant neuf coptes et quatre musulmans le soir du 13 mars. La localite etait connue pour etre habitee majoritairement par des coptes. Les assaillants, au nombre de quatre, ont ouvert le feu indistinctement sur des habitants et des magasins dans une rue du village. Trois heures apres, les memes hommes ont ouvert le feu sur le train qui relie Assouan au Caire; une femme a bord du train a ete tuee et six autres passagers blesses. Le bilan de la double fusillade est l'un des plus lourds depuis que les islamistes egyptiens ont pris les armes. (La Libre Belgique, 15 mars 1997) * Great Lakes. UN appeals for cash - 19 March: While the humanitarian situation throughout the Great Lakes remains precarious, the UN appealed today for US$ 324.5 million to meet the emergency humanitarian needs of over 1.4 million refugees, internally displaced persons and returnees affected by the on-going emergency. The United Nations Consolidated Inter-Agency Appeal for the Great Lakes Emergency, prepared by the UN agencies and non- governmental organisations operational in the region, covers the period January to December 1997.(...) The international community is now faced with one of the worst humanitarian crises, and is calling upon donors to respond generously and without delay to this appeal. (IRIN, Nairobi, 19 March 1997) * Kenya. Public inquest on student death - On 12 March, the attorney general announced a public inquest into the death of student leader, Solomon Muruli, who died in suspicious circumstances last month, sparking student protests. Muruli, a 23- year-old University of Nairobi student, was burned to death in a blaze in his room on campus, on 23 February. Two universities were closed, after violent protests from students who accused police of murdering Muruli. The inquest will also look into events leading up to Muruli's death, the statement said. (Newspot, USA, 12 March 1997) * Lesotho. Prime Minister sacked - Ntsu Mokhele, the 78-year-old prime minister of Lesotho who faced a failed police mutiny last month, has been sacked once again, this time by his own party. At a general conference last week, Mokhele's ruling Basotholand Congress Party (BCP) resolved to remove Mokhele from leadership, accusing him of failing to lift the tiny mountainous kingdom out of lawlessness. All eyes are now on Mr Natlejane Qhobela, the deputy leader of the BCP, who many believe has been leading a pressure group on the ruling party, which has been lobbying for a leadership change ahead of a general election scheduled for next year. (The Economic Review, Kenya, 10-16 March 1997) * Liberia. Processus electoral fragilise? - Le chef d'une des principales armees liberiennes, A. Kromah, assigne a residence par la force d'interposition ouest-africaine (Ecomog) apres qu'elle ait saisi chez lui un arsenal complet, a presente le 14 mars des excuses a ses compatriotes. L'Ecomog a egalement saisi des armes appartenant a des combattants du NPLF de Charles Taylor, la plus importante des factions. Le calendrier prevoyait que les factions devaient remettre leurs armes et se dissoudre avant le 31 janvier. Officiellement elles se sont toutes executees, mais de l'avis unanime elles n'ont rendu qu'une petite partie. Chaque camp est en mesure de reprendre les combats quand il le voudra. Toutefois, trois des principaux chefs de guerre, Taylor, Kromah et Boley, ont ostensiblement choisi de prendre le pouvoir par les urnes. Les elections sont prevues pour le 30 mai. (d'apres Le Monde, France, 19 mars 1997) * Mauritanie. Reconciliation avec la Libye - La reconciliation entre la Mauritanie et la Libye a ete consacree grace aux bons offices du president tunisien Ben Ali. Une rencontre tuniso- mauritano-libyenne s'est deroulee le 2 mars dans la capitale tunisienne et a permis de "rapprocher les points de vue et d'aplanir les difficultes", selon des sources diplomatiques. La Libye et la Mauritanie etaient brouillees depuis plus d'une annee. Tripoli avait rappele son ambassadeur en novembre 1995 pour protester contre l'echange par la Mauritanie de sections d'interets avec Israel, tandis que Nouakchott avait reproche a la Libye de soutenir des mouvements d'opposition panarabes en Mauritanie. (Marches Tropicaux, France, 14 mars 1997) * Nigeria. Pressure against the Opposition - 12 March: Nobel Prize laureate Wole Soyinka and 15 others are charged with treason in Nigeria. 13 March: The offices of the Institute of Human Rights and Humanitarian Law (IHRHL) in Port Harcourt are raided. An E- mailed message received from Anyakwee Nsrimovu reads: "At about 4.30 pm today, the "Triple S" broke in, destroying doors and lockers, and carted away a series of project documents, including copies of Our Human Rights Defender Journals. They wanted me, but I was not there. Plus the documents, they took away one of our computer secretaries, Ms Jane Nwagu, pending when I show up. I am presently in hiding. help!". (AFJN, USA, 13 March 1997) * Nigeria. Prise d'otages - Les membres d'une tribu non specifiee ont bloque avec leurs pirogues une barge transportant des elements de plate-forme petroliere entre le port de Wari et son site d'exploitation, situe sur une riviere au sud-ouest de Lagos. 90 personnes (16 Francais, 3 Britanniques, 1 Americain et 70 Nigerians) etaient toujours retenues sur la barge le 13 mars. Il s'agirait d'un conflit social de longue date, qui a degenere. Comme les Ogonis, plus a l'ouest, la population qui vit autour de Wari supporte de plus en plus mal la pollution de ses terres et des eaux sans partager les benefices de la rente petroliere. Apres des negociations intenses, la marine nigeriane a pu liberer les otages dans la nuit du 13 au 14 mars. (d'apres Liberation, France, 14-15 mars 1997) * Nigeria. Municipal elections - Nigeria's first multi-party vote in four years on 15 March, was generally peaceful, but there were reports on 16 March of at least two outbursts of violence during the municipal polls. Students calling for the release of the jailed opposition leader Moshood Abiola, stormed a polling station at a university in Ife Ife, the Sunday Tribunal reported. In Onitsha, police fired tear gas to disperse a crown of 2,000 who had gathered at an election commission office, accusing officials of fraud, the Guardian on Sunday said. (The Guardian, U.K., 17 March 1997) * Ouganda. La dette - Ce n'est pas avant un an, dans le meilleur des cas, que l'Ouganda pourra beneficier des mesures d'allegement de la dette multilaterale mise en oeuvre par le Fonds monetaire international et la Banque mondiale. L'annonce de ce retard, faite le 13 mars, reduit l'interet du plan d'allegement de la dette multilaterale des pays les plus pauvres de la planete, dont l'Ouganda devait etre le premier beneficiaire. Une vingtaine d'autres, en majorite africains, sont concernes. Imputable aux Etats-Unis et au Japon, le retard a ete severement juge par les ONG. Oxfam a estime qu'il "reflete le manque de volonte pour resoudre le probleme de la dette des pays les plus pauvres". (Le Monde, France, 15 mars 1997) * Uganda. Current humanitarian situation - A recent report released by the UN Department of Humanitarian Affairs (Integrated Regional Information Network) states that the current humanitarian situation in northern Uganda remains grave. Attacks on civilians and refugees are a daily occurrence, often resulting in deaths and horrific injuries. An estimated 100,000 people are displaced within Gulu district and swelling the size of existing settlements designated as "protected villages", raising serious concerns about public health. In Kitgum, an estimated 60,000 people have been displaced from their homes by Lords Resistance Army violence, while in Arua, tens of thousands of Sudanese refugees have been displaced from their camps by West Nile Bank Front attacks. While this situation prevails, the food security of communities across the north is rapidly being eroded, raising the spectre of famine or future dependence on food relief. (IRIN, Nairobi, 15 March 1997) * Ouganda. Mort d'un chef rebelle - Le journal ougandais þMonitor' annonce que le commandant du mouvement rebelle West Nile Bank Front (WNBF), le colonel Juma Oris, aurait ete tue le 15 mars dans un combat avec l'armee ougandaise, mais qu'on attend confirmation. Tant l'armee que le WNBF cherchent le corps. - D'autre part, le journal þNew Vision' rapporte que des milliers de refugies soudanais ont quitte l'Ouganda et sont arrives a Kaya, une ville frontiere au Sud-Soudan tombee aux mains du SPLA le 8 mars. L'Ouganda abrite toujours environ 200.000 refugies soudanais, dont la plupart se trouvent dans les districts d'Arua et de Moyo. (IRIN, Nairobi, 18 mars 1997) * Rwanda. Message des eveques - Reunie en session ordinaire du 25 au 27 fevrier, la conference episcopale rwandaise -- renouvelee de moitie depuis le genocide de 1994 -- a publie un message sur la degradation de la securite en plusieurs endroits du pays. Rappelons que Jean-Paul II avait nomme trois nouveaux eveques le 19 janvier dernier. Dans le document (qui ne porte cependant pas la signature du nouvel eveque de Nyundo ni de celui de Butare), les eveques s'inquietent "devant cette montee constante de la violence qui semble nous replonger dans la periode tragique que nous croyions avoir traversee pour de bon". En abordant le probleme de la reintegration des recents rapatries -- une tache qui "n'est pas facile" --, le message demande que tout soit fait "pour qu'ils reintegrent leurs biens, le travail et les ecoles, sans trop les faire attendre". Jusqu'ici, les eveques rwandais avaient publie des textes consacres a la reconstruction du pays et a la reconciliation des habitants. (ANB-BIA, de sources diverses, 13 mars 1997) * Rwanda. Abus contre les droits de l'homme - Une delegation d'Amnesty International, revenant du Rwanda, a signale le 19 mars un accroissement important des abus contre les droits de l'homme dans ce pays, notamment des executions illegales par l'Armee patriotique rwandaise dans le contexte de represailles, des meurtres de civils par des groupes armes supposes etre des soldats ex-FAR et Interahamwe, des meurtres de civils hutus par des civils tutsis et des "disparitions". Selon les delegues, "il y a des meurtres pratiquement tous les jours, surtout dans les regions du nord et de l'ouest; on estime a plusieurs centaines les personnes tuees depuis le debut de l'annee, la plupart des civils sans defense, y compris de jeunes enfants". La region de Ruhengeri a ete specialement affectee. (Amnesty International, U.K., 19 mars 1997) * Sahara occidental. Envoye de l'Onu - L'ancien secretaire d'Etat americain, James Baker, a ete nomme le 17 mars envoye personnel du secretaire general de l'Onu au Sahara occidental. M. Baker, 66 ans, qui avait dirige la diplomatie americaine de 1989 a 1992, a accepte sa mission, qui consistera a "evaluer la situation" en vue de "remettre le processus de paix sur les rails". J. Baker se rendra dans la region, probablement le mois prochain, pour des entretiens avec les autorites du Maroc, du Front Polisario, de l'Algerie et de la Mauritanie. (La Libre Belgique, 18 mars 1997) * Sierra Leone. Foday Sankoh ousted - On 15 March, Captain Philip Palmer, military representative on the rebel Revolutionary United Front (RUF)'s external delegation, announced the sacking of Foday Sankoh for blocking the peace process. President Kabbah of Sierra Leone has offered to work with a new RUF leadership. The war-weary public appear to have appreciated the news of Sankoh's dismissal, reported to be under house arrest in Nigeria. (Newspot, USA, 17 March 1997) * Soudan. L'esclavage continue, dit l'Onu - L'enlevement de femmes et d'enfants -- appartenant surtout a des minorites raciales, ethniques et religieuses -- pour les soumettre a l'esclavage continue d'etre pratique au Soudan avec l'approbation tacite du gouvernement, selon un rapport presente a la Commission des droits de l'homme de l'ONU. Le rapport denonce aussi les rafles massives d'enfants des rues. Il cite le cas d'une rafle de 3.000 enfants dans les rues de Khartoum en juillet dernier, dont beaucoup ont ete transferes dans la prison de Kober en attendant qu'ils soient emmenes dans des camps speciaux pour enfants. (Le Soir, Belgique, 15 mars 1997) * Sudan. Military activity - 13 March: Sudan Peoples Liberation Army (SPLA) rebels say they have captured the major town of Yei in southern Sudan and destroyed a division of up to 6,000 Sudanese government troops. Yassir Arman, spokesman for the SPLA, said Yei was taken on 12 March by the SPLA, after they had seized Morobo army garrison. 16 March: President al-Bashir says that the Sudanese army has recaptured the southeastern town of Chail el-Fil from the SPLA, which took the town in January. 19 March: SPLA leader John Garang says the war in southern Sudan is almost over, after rebels seized the main road north to Juba. (ANB-BIA, Brussels, 20 March 1997) * Swaziland. Trade unionists to sue the government - Three of the top Swaziland trade unionist activists, detained in connection with last month's general strike, are suing the government for wrongful arrest. The three leaders of the Swaziland Federation of Trade Unions, including the Federation's president, Richard Nxumalo, and secretary-general Jan Sithole, spent 26 days in detention on charges of intimidating bus owners to halt transport services in support of a labour walkout. The three, plus a fourth union official, were acquitted late last month and ordered to be released. Union activists called off the strike this month in a bid to reopen negotiations with the government on their demands. The labour federation has threatened monthly walkouts from now on, until serious talks resume. (VOA, 12 March 1997) * Tanzanie. Refugies - Il y a actuellement 254.000 refugies en Tanzanie. Rien que dans le district de Kasulu on compte 113.000 refugies burundais et zairois repartis en trois camps : 27.000 Burundais a Mtabila, 40.000 Burundais a Moyovosi et 45.000 Zairois a Nyarugusu. Depuis l'avancee des rebelles zairois, 1.000 a 1.500 refugies arriverent chaque jour. Les Burundais venaient directement de leur pays, les Zairois par le lac Tanganyika. Les derniers temps 80% des nouveaux arrivants etaient des Zairois, mais leur nombre diminue actuellement selon les organisations humanitaires. Les camps de transit dans la region de Kigoma sont surpeuples, depassant de 2 a 3 fois leur capacite normale. (IRIN, Nairobi, 12 mars 1997) * Western Sahara. Morocco objects to peace plan changes - On 13 March it was reported that Morocco has told UN Secretary General Kofi Annan, that it objects to any changes in a UN peace plan for Western Sahara. Morocco's UN envoy, Ahmed Snoussi, said that a recent report by Kofi Annan indicated he was reviewing the peace plan, including the possibility of making adjustments. The UN peace plan calls for a referendum to decide whether Western Sahara should be incorporated into Morocco, which controls most of the territory, or become independent. (Newspot, USA, 13 March 1997) * Zambia. University of Zambia closed - 9 March: Students begin stoning vehicles and vandalizing campus property in protest against delays in the payment of meals and book allowances. 10 March: Police arrest ten students after using teargas and batons to break up street riots. 11 March: The Government pays out meal allowances and promises to pay book monies this month. 13 March: the University of Zambia is shut down indefinitely after five days of student rioting. (ANB-BIA, Brussels, 14 March 1997) * Zambie. Les eveques reprochent - La Conference episcopale de Zambie a reproche au gouvernement un budget excedentaire qui ne tient pas compte de la grande pauvrete des populations: annoncer une croissance economique du pays de 6%, en 1996, quand on sait que le niveau de vie de la majorite de la population a baisse, est "insense", n'a pas hesite a declarer Mgr Telesphore Mpundu, president de la Conference episcopale. Le ministre des Finances, qui avait presente au Parlement un budget 1997 en benefice de 40 milliards de kwachas (3,4 millions de $), a accuse les eveques de soulever le peuple contre le gouvernement et de preconiser une politique "populiste", comme celle qui, pendant la presidence de Kenneth Kaunda, "a ruine le pays durant 27 ans". Selon le Bureau des statistiques, plus de 80% des Zambiens vivent au-dessous du seuil de la pauvrete. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 mars 1997) * Zaire. Au fil des jours - 13 mars. Combats violents a 60 km au nord-est de Kisangani, ou les forces gouvernementales auraient fait reculer les rebelles de plusiers kilometres. Au sud, la rebellion affirme avoir pris le controle de la ville de Kongolo, a 300 km a l'ouest du port de Kalemie. - A Bruxelles, la Grande-Bretagne s'est opposee a la proposition francaise d'un dispositif international de securisation humanitaire: pas d'intervention humanitaire avant un cessez-le-feu. Elle s'est egalement opposee a une proposition belge d'elargir a toute la region des Grands Lacs l'embargo sur les livraisons d'armes au Zaire. Les autres pays europeens ont garde un profil bas. 14 mars. Entre 60 et 100.000 refugies sont arrives a Ubundu. Selon le porte-parole du HCR, la plupart sont en tres mauvaise condition, laissant derriere eux une trace de cadavres. 200 a 300 d'entre eux se sont noyes en essayant de traverser le fleuve Zaire sans attendre l'aide des organisations humanitaires. - L'etat-major de l'armee zairoise accuse les militaires angolais de combattre aux cotes des hommes de Kabila, lors d'une attaque, le 13 mars, sur la route Kisangani-Bafwasende, ou une colonne de blindes a tente vainement de percer les lignes: une fouille des corps a permis de recuperer le carnet de campagne du commandant, un officier superieur des Forces armees populaires de liberation de l'Angola. 15-16 mars. Les forces de l'Alliance prennent Kisangani. Elles annoncent egalement qu'au sud elles ont pris la ville de Pweto et que Lubumbashi, la capitale du Shaba, est leur prochain objectif. M. Shanoun, l'envoye special des Nations unies, tente toujours d'organiser un cessez-le-feu et des negociations. Le president Mobutu a ete a nouveau hospitalise a Monaco. A Kinshasa, des bruits circulent sur une possible prise de pouvoir par les militaires, desireux de pourparlers avec Kabila. La France a mis en etat d'alerte ses forces a Bangui, N'Djamena et Libreville pour pouvoir evacuer ses ressortissants au Zaire. 17 mars. Le gouvernement zairois appelle la population "a ne pas se laisser gagner par la panique". Les rebelles annoncent qu'ils progressent vers Gbadolite, village d'origine du president Mobutu. A Kisangani, ou Joseph Kabila, fils du president de l'Alliance, commande les operations, le calme semble regner. Les organisations humanitaires attendent le feu vert des rebelles pour reprendre leur assistance aux refugies. 18 mars. Le Premier ministre Kengo wa Dondo, parti pour un sommet regional de mediation a Nairobi, est demis de ses fonctions a l'issue d'un vote par le Haut Conseil de la Republique- Parlement de transition, lors d'une session boycottee par les partisans du president Mobutu qui contestent la validite du vote. Des membres de la famille de Mobutu se refugient a Brazzaville. Kabila decrete une treve de sept jours autour de Kisangani. Les Etats-Unis appellent a un cessez-le-feu et l'ouverture de negociations directes entre le gouvernement et les dirigeants de l'Alliance. 19 mars. A Kinshasa, le general Mahele indique que "l'armee poursuivra la guerre, a moins qu'il y ait un ordre contraire". A Nairobi, les participants au mini-sommet appellent a un cessez-le-feu, rejete aussitot par les rebelles. Sur le terrain, de source katangaise, on dit que les troupes de Kabila sont a 90 km de Lubumbashi et auraient deja passe Kasenga. Mbuji-Mayi, capitale du Kasai oriental, continue a recevoir des groupes de refugies rwandais et burundais, dont une partie a decide de poursuivre sa route vers l'Angola. Le cas de quelque 100.000 refugies regroupes a Ubundu reste problematique, puisque cette localite est toujours en zone gouvernementale. (ANB-BIA, de sources diverses, 20 mars 1997) * Zaire. Fast changing picture - 12 March: Protestors demonstrate in front of the US embassy in Kinshasa, denouncing what they call US support for Rwanda, Burundi and Uganda. 13 March: Prime Minister Kengo wa Dondo denounces foreign indifference to the tragedy unfolding in his country as international pressure builds up for some form of outside intervention. -- The UNHCR says hunger and disease are killing frightened Hutu refugees hiding in the eastern rainforest. -- Residents in Kisangani report an uneasy calm, saying any fighting between the Zairian army and the rebels is out of earshot. -- Zaire's Defence Ministry says that government naval units clashed with rebels advancing south on Lake Tanganyika in the province of Shaba. The rebels are advancing towards the port of Moliro,located about 100 miles south of the port of Moba which they captured on 9 March. 14 March: It is reported that hundreds of refugees, fleeing from the advancing rebels, are drowned in the Zaire river at Ubundu. 15 March: Kisangani is captured by the rebels. President Mobutu calls off plans to fly home on 17 March from France. Zaire's cabinet holds a crisis meeting. Rebel forces are pushing ever closer to Mbuji-Mayi, the city at the heart of Zaire's diamond industry. Mr Kabila says: "Negotiations have to precede a cessation of hostilities". 16 March: President Mobutu is re-admitted to hospital in Monaco. 17 March: Zaire's government appeals for calm. 18 March: The High Council of the Republic- Transition Parliament (470 delegates of a total 738) votes for the removal from office of Prime Minister Kengo wa Dondo. The vote also calls for a ceasefire and talks with the rebels. The Government dismisses this vote as a "farce". A Congolese Red Cross official confirms that members of Mobutu's family have arrived in Brazzaville. 19 March: The regional "mini-summit" in Nairobi ends with a call for an ceasefire in Zaire and negotiations in line with the "Mohamed Sahnoun" plan. (ANB-BIA, Brussels, 20 March 1997) * Zaire. After Kisangani - 17 March: Hundreds of defeated Zairian government troops hand their weapons over to victorious rebels, at a military camp six miles outside Kisangani -- Alliance of Democratic Forces for the Liberation of Congo-Zaire (ADFL), are advancing to the west and south of Zaire --The ADFL continues to reject calls for a ceasefire, and Kabila is reported as saying that only face-to face talks with Mobutu might "constitute some kind of pause" -- Joseph Kabila, Laurent Kabila's 25-year-old son, who describes himself as "operational commander of the northern sector" for the ADFL, says that the biggest problem after capturing Kisangani, is a "carpet of mines on roads leading to the city, except the one used by the Zairian Armed Forces (FAZ) for their retreat". He said that de-mining is his priority. 19 March: CNN shows pictures of troops of the former Rwandan government captured in the battle for Kisangani. They claim they were forced to fight by the FAZ. Serb mercenaries based in Kisangani, are accused of executions and torture of civilians by local people. Joseph Kabila says that ex-FAZ troops are to "re-educated" and re-trained. (ANB-BIA, Brussels, 20 March 1997) * Zaire. The Ubundu Crossing - 14 March: IRIN has issued the following background report covering the situation at Ubundu crossing point on the Zaire river. "A "terrible storm" hit the Ubundu area yesterday afternoon and it is estimated that large numbers of Rwandan refugees caught while crossing the river, may have drowned. Zairian Red Cross volunteers were unable to help the refugees as the "waves were too big". Diplomatic sources in Kisangani confirmed that a makeshift raft carrying 76 people was washed away in the river yesterday. Atlas Logistiques, a French NGO, is attempting to repair a boat which is out of action in Ubundu to help refugees cross the river. At one point near Ubundu, humanitarian sources indicate that the river is shallow enough for refugees to attempt to wade across. Diplomatic sources told IRIN, that Rwandan refugees are paying as much as $2 per person to cross the Zaire river at Ubundu. Local canoe owners are ferrying refugees to the western shore of the Zaire river. (IRIN, Nairobi, 14 March 1997) * Zaire/France. France accused of backing "coup" - Zaire's military helped engineer the legally dubious dismissal of the government by parliament, in what some politicians describe as a veiled coup to alter the civil war. France is quietly backing key military leaders to try to prevent an outright rebel victory and salvage some credibility from its greatest foreign policy setback in Africa in years.(...) France is quietly backing General Mahele's faction. French officials say Paris recognises the ailing President Mobutu as a lost cause. But it balks at the prospect of Laurent Kabila and his rebels seizing control.(...) Each rebel victory has been a blow to France's presumption of influence in Africa.(...) Not only did France's intervention in Rwanda earn it the deep suspicion of other African countries, but it laid the foundations for war in Zaire.(...) (The Guardian, U.K., 20 March 1997) === ARTICLES AVAILABLES -- NOUS VOUS SIGNALONS... === ---> UGANDA Title: Humanitarian Situation report on Uganda, 15 March 1997 Source: United Nations, Department of Humanitarian Affairs, Integrated Regional Network (DHA, IRIN) Description: This report follows two DHA/IRIN field trips to Uganda, and describes development affecting the humanitarian situation during January and February. (Please quote "IRIN 15/3/97" when ordering). ---> ZAIRE Title: Briefing paper on Shaba Source: IRIN, Nairobi, 19 March 1997 Description: A most helpful background paper on Shaba, covering the history, economy and a "whos who" in the area. A MUST to fully understand Zaire's rapidly developing events. (Please quote: "IRIN Briefing, Shaba, 19 March 1997" when ordering).