ANB-BIA - Av. Charles Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belg TEL **.32.2/420 34 36 fax /420 05 49 E-Mail: paco@innet.be _____________________________________________________________ WEEKLY NEWS ISSUE of: 18-06-1998 PART #1/ * Africa. Action against the Media - Nigeria: Writing after the death of General Sani Abacha, Moris Farhi, Chair of the Writers in Prison Committee of International (PEN(, calls for the release of all writers and journalists currently imprisoned in Nigeria. On 15 June, a statement issued by the Presidency in Abuja said that Nigeria's new military leader had approved the release of publisher and editor-in-chief of The Sunday Magazine, Christine Anyanwu and eight others. Sierra Leone: On 3 June, the Income Tax Department made public an excessive 383% increase in tax assessments on publishers for this fiscal year beginning in June 1998. All print media, whether they were operational or not during the 10-month Armed Forces Revolutionary Council junta, are being charged on the assumption that they were publishing daily despite the protestations of the affected publishers and editors. Tanzania: The government of Tanzania has recommended to Parliament that the import tax exemption on newsprint granted in 1997 be abolished. The move is expected to have heavy toll on Tanzania's burgeoning newspaper industry, which in recent years has flourished almost unhindered. Also, on 11 June, the chief executives of the Kasheshe, Chombeza and Arusha Leo publications, requested that the government consider lifting the ban imposed on their newspapers on 8 June. (IFEX, Canada, 12-15 June 1998) * Afrique. Pour la liberte de la presse - Le 5 juin a Libreville (Gabon), 31 pays africains ont cree un "Reseau des instances africaines de regulation de la communication" (RIARC). Ces instances ont un role de controle et de mediation "entre les diffuseurs et le gouvernement" dont "la tendance naturelle est de chercher a avoir un tant soit peu un droit de regard sur la presse", selon un document preparatoire. Le representant de la Commission europeenne a salue l'initiative au nom des bailleurs de fonds. (Le Monde, France, 16 juin 1998) * East Africa. Committee for regional assembly - A Committee of legislators from the National Assemblies of Kenya, Uganda and Tanzania is to be formed in preparation for the establishment of an East African Legislative Assembly. The decision was taken at a two- day meeting in Arusha attended by the speakers of the three assemblies. The 19 members of parliament at the meeting agreed that the composition of the committee should be determined by the speakers, taking into consideration the different parliamentary interest groups in their countries. The meeting was convened to discuss, among other things, the proposed draft treaty for the three countries which should be approved by the heads of states in November. The legislators discussed the composition, functions, powers and privileges, proceedings and budget of the proposed assembly. (The East African, Kenya, 8-14 June 1998) * Algerie. Arabisation - Le debat sur l'arabisation provoque de nouveaux remous en Algerie. A quelques semaines de l'application de la loi sur la generalisation de la langue arabe dans la vie publique, partisans et adversaires de cette mesure s'affrontent dans un climat passionnel. Vote en 1991, "gele" l'annee suivante, remis au gout du jour le 21 decembre 1996, le nouveau texte sur l'arabisation complete prevoit qu'a partir du 5 juillet, "toutes les declarations, interventions, conferences et toutes les emissions televisees doivent etre en langue arabe. Elles doivent etre traduites en langue arabe lorsqu'elles sont en langues etrangeres". Des amendes sont prevues. Pour l'enseignement superieur, l'entree en vigueur de la nouvelle loi a ete repoussee a l'an 2000. (Le Monde, France, 17 juin 1998) * Algerie. Violences intarissables - 11 juin. Douze personnes sont tuees et 21 blessees par l'explosion d'une bombe au passage d'un train dans la region de Ain Defla (au sud-ouest d'Alger), selon les services de securite. D'autres sources parlent de 17 morts. Cet attentat porte a au moins 117 le nombre de morts en une semaine. - 12 juin. Les services de securite annoncent que 13 islamistes ont ete tues a Tlemcen, Medea et M'sila. 14 juin. Des journaux prives rapportent qu'au moins 14 personnes, dont 10 membres de groupes de legitime defense, ont ete tuees dans les regions de Tislemsilt, Tiaret, Relizane et Tipaza, a l'ouest d'Alger. 15 juin. Huit personnes ont ete assassinees dans la nuit dans la region de Mascara (ouest) par un groupe de terroristes. D'autre part, l'organisation "Reporters sans frontieres" a proteste aupres du president algerien contre la condamnation d'un journaliste a la prison avec sursis pour "menaces et insultes". - 17 juin. Quatre personnes ont ete tuees et 4 autres blessees par l'explosion d'une bombe artisanale dans un cimetiere de la region de Tipaza (littoral ouest). (ANB-BIA, de sources diverses, 18 juin 1998) * Angola. Devaluation - A cause de la chute du prix du petrole, le gouvernement angolais a decide de devaluer la monnaie nationale afin de rapprocher son taux de change officiel du taux de change au marche parallele. La monnaie est soumise a une devaluation glissante ("crawling peg") de 4% en moyenne par semaine. En outre, le gouvernement a decide de presenter un nouveau projet de loi de finances, qui entrerait en application a partir du 1er juillet prochain. D'autre part, apres deux semaines de discussions avec le gouvernement, la mission du FMI, qui s'etait rendue a Luanda le 14 mai dernier, est en train de rediger ses recommandations afin de permettre a l'economie angolaise de "revenir sur le bon chemin". Chaque fois que le prix du petrole descend d'un dollar, le manque a gagner pour l'economie angolaise est de l'ordre de 120 millions de dollars par an. (Marches Tropicaux, France, 12 juin 1998) * Angola. UN gears up for sanctions against UNITA - On 12 June, the UN Security Council considered sanctions against UNITA for not complying with the peace accords. Suggested sanctions include the freezing of bank accounts and preventing exports of mined or smuggled diamonds. A draft resolution drawn up by Portugal, the United States and Russia, an advisory group on Angola, may be adopted in the next few days, depending on how many amendments are offered by other council members. If the resolution is approved, it would give UNITA a grace period until 25 June to comply with the council's demands before the sanctions take effect. (InfoBeat, USA, 12 June 1998) * Angola. Gel des avoirs de l'Unita - Le Conseil de securite des Nations unies a adopte, le 12 juin, une resolution demandant le gel des avoirs financiers de l'ex-mouvement rebelle Unita et de ses ventes de diamants. La resolution 1173 prevoit que ces sanctions entreront en vigueur le 25 juin si l'Unita ne remet pas au gouvernement de Luanda les dernieres regions qu'elle controle en Angola. (Le Monde, France, 14 juin 1998) * Angola. Offensive de l'Unita - Le 16 juin, differentes sources annoncaient que l'ex-rebellion armee angolaise Unita avait attaque et pris le controle de plusieurs localites en differents points du territoire angolais, notamment Luwawu (est), ou de violents combats se sont deroules le 15 juin. Des observateurs de l'ONU, qui se trouvaient sur place, ont fui et ont trouve refuge dans le sud-est du Congo RDC. Par ailleurs, la presse gouvernementale fait etat d'autres offensives dans le nord, le nord-est et le sud du pays, sans donner plus de details. La Commission conjointe chargee de l'application des accords de paix a denonce la "gravite de la violence" et exprime son inquietude. (D'apres AFP, France, 16 juin 1998) * Burundi. Buyoya prete serment comme president - Le 11 juin, Pierre Buyoya a prete serment comme president du Burundi, conformement a l'Acte constitutionnel adopte "par consensus" a l'Assemblee nationale, le 4 juin. Il devient ainsi officiellement president du gouvernement provisoire de son pays, ou il a pris le pouvoir en juillet 1996. Selon des observateurs, c'est un fait unique qu'un leader de coup d'Etat militaire soit reconnu comme president par le Parlement democratiquement elu qu'il a renverse. Dans un gouvernement provisoire, son regime partagera le pouvoir avec le Frodebu, le parti d'opposition hutu. Pour marquer la cooperation, l'ancien president Ntibantunganya, renverse par Buyoya, a assiste a la ceremonie de prestation de serment. Le 12 juin, M. Buyoya a nomme deux vice-presidents: Frederic Bavuginyumvira (chef du groupe parlementaire Frodebu) et Mathias Finansenamenye (ex-gouverneur de la banque centrale). Dans le nouveau gouvernement, il a nomme onze opposants, dont neuf sont des membres du Frodebu, les deux autres etant issus de partis satellites du Frodebu. Huit ministres, dont ceux de la Defense, des Finances et de la Justice, conservent leur portefeuille. (ANB- BIA, de sources diverses, 15 juin 1998) * Burundi. Pourparlers de paix a Arusha - 15 juin. Des pourparlers de paix visant a mettre fin au conflit ethnique au Burundi se sont ouverts a Arusha, en Tanzanie. Le ministre burundais charge du processus de paix, Ambroise Niyonsaba, a declare le 14 juin que toutes les delegations burundaises, celles du gouvernement, de l'Assemblee nationale, des partis Uprona et Frodebu et des representants de la societe civile etaient arrives a Arusha. Le groupe rebelle CNDD, maintenant divise, est egalement represente. M. Nyerere a ouvert la reunion en presence des presidents de Tanzanie, de l'Ouganda et du Rwanda, et de hauts representants du Burkina Faso (president en exercice de l'OUA), de Zambie, du Kenya et de l'Ethiopie. On notait encore la presence de deux anciens presidents du Burundi, MM. Ntibantunganya et Bagaza. Les representants des differents camps ont affirme les uns apres les autres leur volonte de dialoguer. Mais Leonard Nyangoma du CNDD a violemment rejete le "dialogue interieur", lance par M. Buyoya, et les nouvelles institutions qui en decoulent. Les negociations devraient se derouler en plusieurs etapes. Les principales pierres d'achoppement pourraient etre notamment l'ouverture des forces armees a la majorite hutue, ainsi que l'opposition des Burundais en exil au dialogue interieur engage par le president Buyoya. - 16 juin. M. Nyerere invite chacune des delegations a le rencontrer. Les parties doivent s'entendre sur un agenda de negociations, sur les mecanismes de travail, ainsi que sur le statut des participants (negociateurs, observateurs). La fin du premier round des pourparlers est attendue la semaine prochaine. -17 juin. On apprend que le president en exil du Frodebu, Jean Minani, est revenu sur son rejet des institutions de transition, et a declare ne pas voir d'inconvenients a un partenariat politique pour des negociations immediates et sans conditions. (ANB-BIA, de sources diverses, 18 juin 1998) * Burundi. Peace talks - 14 June: The leading actors in Burundian politics begin to arrive in the north Tanzanian town of Arusha for peace talks aimed at ending their country's bitter ethnic conflict. Delegations from the Burundian government and the main pro-Hutu party, Frodebu, and others arrive in Arusha. Delegates meet in the foyer of Arusha's largest hotel, shaking hands and slapping one another in the back in a show of goodwill. 15-16 June: Parties to the Burundi peace talks are to hold private consultations with mediator Julius Nyerere on 16 June. Diplomats say the talks will probably continue into next week. Regional leaders who are also in Arusha, say sanctions against Burundi will be lifted when "irreversible progress has been made". Tanzania's President Mkapa says sanctions will remain until the conflicting sides "show an interest in bringing about peace". In a brief opening address to the peace talks, Uganda's President Museveni challenged all the Burundi leaders gathered in Arusha to choose "the correct turning point" in their country's history. 17 June: Delegates are divided over the question of a ceasefire. (ANB-BIA, Brussels, 18 June 1998) * Brazzaville. Colloque des mamans catholiques d'Afrique centrale - Brazzaville a abrite, du 25 au 31 mai, un colloque international des mamans catholiques de l'Afrique centrale, organise conjointement par les femmes catholiques du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa. Dix pays partipaient au colloque: l'Angola, le Burundi, le Cameroun, le Centrafrique, le Gabon, la Guinee Equatoriale, le Tchad, le Rwanda, et les deux Congo. Le theme etait: "Dieu, la femme et la paix en Afrique: des mots vains?" Les mamans ont reflechi sur les causes profondes des conflits et des problemes moraux qui conduisent a la guerre, a la destruction systematique du continent en general et a l'elimination de sa jeunesse en particulier. Apres une semaine de concertation, elles ont marche jusqu'a la residence du president de la republique, ou la presidente des fraternite feminines du Congo Brazzaville, Mme Mampoumpa Songuemas, a expose a M. Sassou Nguesso les resolutions et recommandations du colloque. Parmi celles-ci, on peut retenir la volonte des mamans catholiques de sortir de la lethargie, afin de participer a la vie active de l'Eglise et de la societe. Les mamans ont demande au president Sassou Nguesso de proner la reconciliation des hommes politiques, surtout des exiles, en favorisant la tolerance et l'humilite. Ce colloque a donne naissance a un mouvement nomme "Mo.Pax" (Mouvement des femmes chretiennes catholiques de l'Afrique centrale pour la paix). (C. Goma Makaya, Congo-Brazza, 8 juin 1998) * Congo-Brazza. Plan de reconstruction - Le 16 juin, le gouvernement congolais a presente a Washington, a ses bailleurs de fonds bilateraux et multilateraux, son programme triennal de reconstruction, de reformes economiques et sociales, apres la guerre civile qui a ravage Brazzaville en 1997. Le programme prevoit essentiellement la restauration de l'administration publique et la rehabilitation des infrastructures socio-educatives et celles de communication, en particulier des routes. Le cout de ce programme est evalue a environ 800 millions $US. (Le Soir, Belgique, 16 juin 1998) * Congo (RDC). Assassinat d'un Frere Carme - Dans la nuit du 6 au 7 juin, une bande de voleurs armes s'est introduite chez les Peres Carmes a Righini (Kinshasa) et a assassine une jeune Frere de 29 ans, Floribert Kamaragi. Le 8 juin, la cardinal Etsou, archeveque de Kinshasa, dans une lettre publique, a exprime son indignation et a denonce les agressions continuelles auxquelles font face les communautes sacerdotales et religieuses de Kinshasa. Il a demande au pouvoir public d'eradiquer ce "reseau de banditisme" qui fait surface a Kinshasa. (Le Phare, Kinshasa, 11 juin 1998) * Congo (RDC). Kabila vows to go ahead with polls - President Kabila has pledged to go ahead with planned general elections next year, with or without foreign aid. On 11 June he said: "The government is going to stick to its timetable, even if no-one comes to our aid. It's a challenge. This does not mean we don't want help, but we don't want to be beggars continually". (IRIN, Nairobi, 12 June 1998) * Congo (RDC). Promesse d'elections - Le president Kabila a promis de faire en sorte que les elections presidentielles aient bien lieu l'annee prochaine, avec ou sans aide etrangere. Il a affirme, le 11 juin a Kinshasa, que le gouvernement allait "tenir les delais, meme si personne ne vient nous aider. Cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas etre aides, mais nous ne voulons pas avoir a mendier continuellement". Il a egalement exhorte les Congolais a investir dans les regions reculees pour essayer de rebatir l'infrastructrure ruinee du pays. - D'autre part, dans le cadre de l'operation contre la corruption, les autorites ont arrete a Kinshasa 27 inspecteurs des impots qui auraient conlu des marches illegaux, en vendant illegalement des permis de conduire, des plaques d'immatriculation et autres documents. (IRIN, Nairobi, 13 juin 1998) * Congo (RDC). Infiltrations au Kivu? - Selon des informations recues par le journal congolais "Le Phare" le 15 juin, la tension monterait a Bukavu, ou on signale l'arrivee massive de Rwandais, se disant des refugies fuyant la guerre civile. Ces refugies, generalement des Tutsis, auraient notamment investi la presqu'ile de Muhumba. Les gens locaux redoutent une invasion et des rumeurs circulent que ces refugies veulent occuper le Kivu. D'autres infiltrations auraient ete observees dans le Masisi et le Rutshuru au Nord-Kivu. Le journal n'a pu obtenir une confirmation officielle. (D'apres Le Phare, Kinshasa, 16 juin 1998) * Cote d'Ivoire. Disette - La Cote d'Ivoire traverse une periode de disette du fait d'un deficit chronique de produits vivriers, a declare le 17 juin a Abidjan le ministre de l'Agriculture. Le gouvernement a adopte un programme d'urgence pour la relance des cultures vivrieres et le ministre a annonce la mise en place d'un plan quinquennal pour faire face a ce probleme qui affecte l'ensemble de la sous-region. Le deficit global de production vivriere est estime a 30%, dont 25% en riz et 50% en banane plantain, l'un des aliments de base du pays. Essentiellement consacree aux cultures de rente (cacao, cafe, coton, huile de palme), l'agriculture ivoirienne doit, selon le ministre, connaitre une transformation profonde. (D'apres AFP, France, 17 juin 1998) * Egypte. Privatisations - Le 8 juin, le Parlement egyptien a vote une loi prevoyant la privatisation des banques et des societes d'assurances publiques, au capital desquelles le secteur prive peut desormais participer. Seule restriction: aucune personne, physique ou morale, ne peut disposer de plus de 10% du capital. La participation etrangere n'est pas plafonnee a 49%, comme le voulait l'opposition qui craint une mainmise etrangere sur l'activite economique du pays. Quatre banques etatiques, bien qu'en relative perte de vitesse, continuent jusqu'a present de controler 70% des activites bancaires dans le pays. (Le Monde, France, 12 juin 1998) * Erythree/Ethiopie. Guerre et mediations - 11 juin. Des combats ont eclate au nord-est de l'Ethiopie, non loin du port erythtreen d'Assab. Le ministere de la Defense ethiopienne a declare que les attaques avaient ete repoussees sur ce front, les forces erythreennes ayant "subi de lourdes pertes". Les affrontements se sont poursuivis au nord, laissant craindre une guerre totale le long des 1.000 km de frontieres communes entre les deux pays. Deux helicopters erythreens ont bombarde la ville d'Adigrat, faisant des victimes civiles. L'Erythree a propose que l'Egypte se joigne a la mediation americano-rwandaise, dont le plan avait ete accepte par l'Ethiopie. - 13-14 juin. Le front est demeure calme et les mediations se sont multipliees. L'Erythree serait en faveur de l'envoi d'une force de maintien de la paix stationnee sur la frontiere, mais n'accepterait pas le retrait de ses forces de la zone contestee. D'autre part, Washington a annonce, le 14 juin, que l'Erythree et l'Ethiopie avaient accepte la proposition americaine en faveur d'une cessation immediate des frappes aeriennes. Et le president erythreen, Isayas Afewerki, s'est declare pret a un dialogue direct avec le Premier ministre ethiopien, Meles Zenawi, pour mettre un terme a leur conflit frontalier. -15 juin. Apres une intervention de Bill Clinton, qui a telephone la veille aux dirigeants des deux pays, ceux-ci ont declare avoir accepte de cesser leurs raids aeriens. L'Erythree a precise que c'etait un premier pas vers un reglement du litige; l'Ethiopie a souligne qu'elle se defendrait si elle etait menacee. Les deux pays ont continue a renforcer leurs positions. - 18 juin. Quatre chefs d'Etat (les presidents du Burkina Faso, de Djibouti, du Rwanda et du Zimbabwe) mandates par l'OUA entament a Addis Abeba une mediation pour tenter de mettre un terme au conflit frontalier, mais l'intransigeance des deux gouvernements et la duree limitee de la mission risquent de reduire son impact diplomatique. Les discussions porteront sur le plan de paix propose par les Etats- Unis et le Rwanda. Mais l'Erythree refuse la clause qui demande aux deux pays de revenir a leurs positions d'avant le debut des hostilites et l'Ethiopie refuse toute negociation sans retrait prealable des troupes erythreennes. (ANB-BIA, de sources diverses, 18 juin 1998) * Eritrea/Ethiopia. Third front opens - 11 June: Ethiopia and Eritrea open a third front in their escalating border war, with both sides reporting that fighting has broken out near the south- eastern Eritrean port of Assab. As usual, each government accuses the other of starting the fighting at Bure, 70 km from Assab and on the key road linking the Ethiopia hinterland with the Red Sea coastline. Ethiopia said its troops has "virtually decimated" Eritrean forces, but there is no way of verifying this. The new explosion of fighting is bound to fuel suspicions already rife in Asmara, that landlocked Ethiopia is bent on re-establishing a link with the sea, lost when Eritrea seceded. Until yesterday, the main fronts have been at Badme, on the west of the frontier, and Zalambessa, a border town lying between two areas disputed by both countries. But ownership of Assab, which until the latest crisis was the main route for Ethiopia imports, has not been contested by Addis Ababa. 12 June: Paul Kagame, Rwanda's vice -president, flies to Asmara in an attempt to advance a peace process. In a Public Statement, Amnesty International says it is "gravely concerned at reports of recent civilians casualties resulting from border conflicts". 14 June: Eritrea and Ethiopia agree to American arbitration in their dispute. 15 June: Eritrea and Ethiopia welcome a US proposal to institute an immediate ban on air strikes in their border war, but their governments says the moratorium marks only a first step in the resolution of the conflict. 17 June: Four African Presidents will visit Ethiopia and Eritrea this week to try and resolve the border crisis. Hundreds of Eritreans rounded up for deportation three days ago by Ethiopia, reach their homeland (ANB-BIA, Brussels, 18 June 1998) * Guinee-Bissau. Les combats continuent - 11 juin. A l'appel de leurs ambassades, 2.000 ressortissants etrangers se sont rassembles dans le port de Bissau pour etre evacues vers le Senegal. Un cargo portugais cense les acheminer vers Dakar, a du differer son depart a cause de la reprise des combats et du depassement de ses capacites d'accueil. Les etrangers se sont battus avec les autochtones pour obtenir une place sur le bateau. -12 juin. Les mutins controlent toujours le nord de Bissau et, fortement armes, ne semblent pas decides a se rendre. Le chavirement d'une chaloupe transportant des fuyards vers les iles des Bassagos a cause la mort de quelque 200 personnes. -13-14 juin. Les combats se sont intensifies autour du camp militaire de Bra, au nord de Bissau. Celui-ci aurait ete pris, le 13 au soir, par les forces loyalistes et senegalaises, mais repris par les rebelles le 14. Les rebelles auraient ete rejoints par d'autres soldats et par des anciens combattants de la guerre de liberation contre le Portugal, qui ne tolerent plus la corruption du regime. La ville de Bissau s'est videe de sa population: les maisons sont reduites en cendres et des milliers de civils fuient a pied la zone des combats. La Gambie a propose sa mediation, et son president s'est rendu dans plusieurs capitales ouest-africaines afin de rallier des soutiens a son initiative. -15 juin. La partie de l'armee restee fidele au president Vieira aurait ete decapitee: les chefs d'etat-major de l'armee de terre et de la marine, le chef de la force d'intervention rapide et l'aide de camp du president auraient ete tues. Des tirs intenses se poursuivaient a l'interieur du camp de Bra. Dans la soiree, l'ambassade des Etats-Unis, atteinte par un obus, etait en feu. L'eveque de Bissau a demande l'aide urgente de la Caritas, car "il n'y a plus rien, ni nourriture, ni medicaments". -16 juin. Les combats se poursuivent. L'ambassade de France a ete detruite par un obus. Une vingtaine de Francais ont pu sortir indemnes et etre evacues a bord d'un bateau de guerre portugais. -17 juin. Les troupes senegalaises pro-loyalistes ont repris le camp de Bra aux militaires rebelles qui se sont replies sur l'aeroport ou se poursuivent d'intenses combats. Le ministre gambien des Affaires etrangeres, M. Jobe, a mene des pourparlers avec le gouvernement du president Vieira et a declare qu'il esperait rencontrer le meme jour le leader de la rebellion. (ANB- BIA, de sources diverses, 18 juin 1998) * Guinea-Bissau. Fleeing the fighting - 11 June: Foreigners seeking to flee fighting in the West African state of Guinea-Bissau were set to leave abroad a Portuguese merchant ship as firing continued in the capital Bissau, a Portuguese official said. Earlier, the Brazilian ambassador to Guinea-Bissau told Portugal's Antenna One radio that the evacuation of foreigners, including hundreds of Portuguese, and dozens of French and US nationals as well as Brazilians was underway. But the official, who was in contact with Portuguese embassy officials in Bissau supervising the rescue effort, said the embarkation was delayed. 12 July: About 2,500 foreigners and citizens of Guinea-Bissau arrive in Senegal. 14 June: The Portuguese news agency, Lusa, says that about 200 people fleeing fighting in Guinea-Bissau drowned as they tried to reach the Bijagos Islands. The same day, it is reported that President Clinton has sent US troops to Senegal to help evacuate Americans from Guinea-Bissau. 15 June: Thousands of people fleeing the fighting try to enter neighbouring Guinea and Senegal after being turned away from foreign evacuation ships. Heavy shellfire rocks Bissau as government forces and their Senegalese and Guinean allies fight to flush rebels out of their strongholds in the city. 17 June: Senegalese troops recapture the military camp of Bra, in north Bissau. The rebels fall back towards the airport. The Gambia's foreign minister meets government officials in Bissau. (ANB-BIA, Brussels, 18 June 1998) * Human Rights. 50 years of the Universal declaration of Human Rights - Fifty years on from the adoption of the Universal Declaration of Human Rights, the victims of human rights violations have yet to see the world without cruelty and injustice, as promised by governments in 1948, said Amnesty International as it released its 1998 Annual Report (17 June). The report -- covering human rights abuses in 141 countries during 1997 -- details atrocities committed by governments and armed opposition groups, including unlawful killings, torture, "disappearances" and the jailing of prisoners of conscience. (Amnesty International, 17 June 1998) * Justice. International Criminal Court - "A minority of governments are threatening to undermine the United Nations conference to establish a permanent international criminal court (ICC), effectively blocking justice for victims of crimes against humanity", Amnesty International said on 15 June. The conference, which opened on 15 June, is expected to agree on the text establishing a permanent international criminal court which would have global jurisdiction to try individuals accused of committing genocide, crimes against humanity and serious war crimes.(...) Amnesty International "believes a permanent international tribunal court will have a deterrent effect, prod national prosecutors into fulfilling their responsibilities and give justice to victims and their families" (...) On 11 June, Amnesty International had warned it would not back the proposed ICC unless it had "the teeth to bite". (Amnesty International, 15 June 1998) * Justice. Cour criminelle internationale - Pendant plus d'un mois, a partir du 15 juin, les diplomates de 180 pays seront reunis a Rome pour debattre et decider de l'ouverture ou non d'un tribunal permanent destine a poursuivre les responsables de crimes contre l'humanite, sur le modele de ceux crees apres les conflits du Rwanda et de l'ex-Yougoslavie. "Une cour internationale jouerait un role vital pour priver de tout espoir d'impunite les auteurs de crimes de guerre", estime le comite international de la Croix- Rouge, qui milite depuis longtemps pour une telle creation, tout en craignant que nombre de pays n'imposent des restrictions contraignantes. En effet, le 17 juin, les Etats-Unis ont demande de limiter le champ d'action de cette future Cour, reclamant que ce tribunal ne nuise pas au bon fonctionnement du Conseil de securite, et la France a demande que la competence de la Cour soit limitee au genocide et aux crimes contre l'humanite. (D'apres La Croix et Liberation, France, 15-18 juin 1998) * Libye. Attentat contre Kadhafi? - Une organisation islamiste libyenne a affirme avoir blesse le colonel Kadhafi lors d'un recent attentat manque. Dans un appel telephonique, le 13 juin, au quotidien arabe "El Hayat" publie a Londres, le porte-parole du Mouvement des martyrs islamistes en Libye a assure que "l'attentat a eu lieu dans la nuit du 31 mai au 1er juin, pres de Sidi Khalifa" (30 km a l'est de Benghazi). Il a ajoute que 300 personnes ont ete arretees lors d'une rafle a Benghazi. Tripoli a formellement dementi que le colonel Kadhafi ait ete la cible d'un attentat. (Le Monde, France, 16 juin 1998) * Madagascar. Criquets sur la capitale - Ainsi que le prevoyaient les specialistes, l'invasion acridienne geante a atteint les environs immediats d'Antananarivo a la fin de la premiere semaine de juin. Des essaims depassant 11 kilometres de long ont ete apercus a l'ouest de la ville. Madagascar fait face en ce moment a la plus grande acridienne de son histoire. Selon les experts, le danger est grave, car du temps de l'ex-president Zafy aucune mesure preventive n'a pratiquement ete prise. Actuellement, 20 millions d'hectares sont concernes, 8 millions sont contamines et 4 millions infestes. Le besoin en financement s'eleve a $ 20 millions par an. (Marches Tropicaux, France, 12 juin 1998) * Malawi. Commission electorale - Le president Bakili Muluzi a annonce le 8 juin la dissolution de la commission electorale et son prochain remplacement par un autre organe independant. Celui-ci sera charge de superviser les elections generales prevues l'annee prochaine au Malawi. La commission electorale dissoute, qui comptait en son sein des responsables de partis politiques, etait suspectee de partialite. (Marches Tropicaux, France, 12 juin 1998) * Mali. Campagne electorale ouverte - La campagne electorale pour les municipales du 21 juin s'est ouverte le 5 juin. 28 partis politiques et 26 listes independantes sont en lice. Le Collectif des partis d'opposition malienne, dans une resolution prise le 7 juin, a decrete une campagne de "desobeissance civile" sur l'ensemble du territoire national et un boycott des elections communales. Toutefois, selon le gouvernement, plusieurs candidats de l'opposition radicale ont constitue des listes independantes pour se lancer dans la course. (D'apres Marches Tropicaux, France, 12 juin 1998) * Mozambique. Further charges - 11 June. Robert McBride, the South African official held in Mozambique for gun-running, has been charged with spying as well, his lawyer said. (The Guardian, U.K. 12 June 1998) * Mozambique/Afrique du Sud. Corridor Maputo-Witbank - Le 6 juin, les presidents Nelson Mandela et Joaquim Chissano ont inaugure, devant 12.000 invites, le corridor de Maputo, l'axe de communication de plus ambitieux d'Afrique, qui reliera le port de Maputo (Mozambique) a Witbank, a 100 km a l'est de Johannesburg. Les presidents ont donne le coup d'envoi a la construction du premier chantier du corridor, la route a peage a quatre voies sur 80 km entre Maputo et Ressano Garcia a la frontiere sud-africaine. Un grand nombre d'investissements prives sont deja identifies pour la dynamisation du corridor: rien que pour la province de Mpumalanga 91 projets d'un montant d'environ 1 milliard de dollars. (L'Autre Afrique, France, 10-16 juin 1998) * Namibia. SWAPO's Extraordinary Congress - As the countdown to the 29-30 August Extraordinary Congress of the ruling South West Africa People's Organisation (SWAPO) draws nearer, debate is already raging in Namibia over President Sam Nujoma's imminent third term as President. People (mainly from the Opposition) against the idea of Nujoma standing for a third five-year term, say the move will be a drawback to democracy as it will be tantamount to one person denying others a chance to rule the country. Some opposition leaders are even lobbying National Council members (back-benchers) to gain their support in shooting down the motion when it is brought before Parliament later this year, to amend the Constitution and allow Nujoma to stand for a third term as President. SWAPO is convening its Extraordinary Congress at the end of August so that it can discuss recommendations made at the May 1997 Ordinary Congress for amending the country's Constitution, in favour of Nujoma presenting himself for election next year. (Mwana Bwalya, Namibia, 15 June 1998) * Nigeria. Repressions et promesses - Le 12 juin, au moins seize personnes ont ete blessees et dix autres arretees a Lagos, lors d'une manifestation reprimee par la police. L'opposition souhaitait marquer le 5e anniversaire de l'election presidentielle de 1993, annulee par les militaires. La police a notamment arrete Gani Fawehinwi, un chef de l'opposition, et Dupe Onitri-Abiola, l'une des epouses de Moshood Abiola, en prison pour s'etre proclame vainqueur du scrutin en 1993. - D'autre part, le nouveau president Abubakar devait rencontrer les responsables des cinq partis politiques legaux et evoquer avec eux la poursuite du programme de transition, qui prevoit une election presidentielle le 1er aout et la remise du pouvoir aux civils le 1er octobre. Cette derniere date n'a toutefois pas ete confirmee par le president Abubakar. (ANB- BIA, de sources diverses, 14 juin 1998) * Nigeria. Opposition calls for sanctions - 10 June: Nigeria's opposition steps up its campaign against new military ruler, General Abdulsalam Abubakar, by calling for protests at home and international sanctions on his regime. Military authorities in Lagos, Nigeria's biggest city, warn would-be protesters, not to provoke a tough response. Western diplomats say they are looking for the release of political detainees as a sign of Abubakar's sincerity, after he pledged to continue the plan to restore the civilian rule of his predecessor, strongman Sani Abacha, who died on 8 June. 12 June: The turnout for today's banned national demonstrations -- marking June 12 1993 when the military cancelled presidential elections and jailed the presumed winner, Moshood Abiola -- is seen here as indicative of the direction Nigeria will take, after Abacha. Equally, the force with which the authorities will carry out their promise to suppress them, will show the intentions of the new leader of Africa's most populous country, the 53-year-old General Abdulsalam Abubakar. So far, he has merely promised to continue Abacha's programme of transition to civilian rule by 1 October -- a process which, when a heart attack killed him at the age of 54, looked like being a wardrobe change, from uniforms to suits, without the electoral process in-between. Opposition parties and human rights groups are united on the need for democracy and the way it should be achieved. Worryingly, it already looks as though the government's 30 days of mourning will not leave enough time to organise free elections by 1 October. 12 June: Demonstrations in Lagos marking the 5th anniversary of the cancelled 12 June 1993 elections and calling for the release of political prisoners. Heavily armed police fire in the air and use tear-gas to disperse the crowds. A number of people are injured and others arrested. 14 June: Talks between General Abubakar and political leaders on elections to complete a transition to civilian rule, end inconclusively. (ANB-BIA, Brussels, 15 June 1998) * Nigeria. Getting into first gear - With each World Cup, the possibility of an African nation winning the tournament or at least reaching the final comes more feasible. Nigeria's exhilarating 3-2 win over Spain in Nantes on 13 June proved a point made by themselves in the United States four years ago and by Cameroon in Italia 90. No longer is Africa just a warm-up. Having twice come from behind to beat Javier Clemente's well-organised Spanish side, a team considered to be worth more than an outside bet to triumph in France, the Nigerians will once more be the subjects of the sort of romantic speculation which followed their early progress in 1994. (The Guardian, U.K., 15 June 1998) * Nigeria. Liberations - Le 15 juin, neuf prisonniers politiques ont ete liberes. Parmi eux, l'ancien chef de l'Etat, le general Olusegun Obasanjo, qui a dirige le pays de 1976 a 1979 et qui avait ete condamne a 15 ans de prison en 1995 pour son implication presumee dans un coup d'Etat manque contre le regime d'Abacha. Il a ete mis en residence surveillee. Les autres sont: Christina Anyanwu (directrice du The Sunday Magazine), Beko Ransome-Kuti (defense des droits de l'homme), Alhaji Ibrahim Dasuki (ancien sultan de Sokoto), Bola Inge et Olabiyi Durojayi (opposition), Krank Kokori et Milton Dabibi (syndicalistes) et Uwen Udoh. Dans un communique, le president Abubakar a exprime l'espoir que "les personnes liberees repondraient a ce geste en collaborant avec le gouvernement a un programme de transition politique". Le prisonnier le plus celebre, Moshood Abiola, ne figure cependant pas sur la liste des detenus liberes. (ANB-BIA, de sources diverses, 16 juin 1998) * Nigeria. 9 political prisoners free - 15 June. Nigeria's military government ordered the release of the former ruler Gen.Olesegun Obasanjo and eight other political prisoners. Gen.Abdulsalam Abubakar, the new President, "hoped the freed people would reciprocate the gesture by co-operating with the political transition programme", according to a statement. Those freed include oil union leaders Milton Dabili and Frank Kokori, journalist Chris Anyanwu, activist Beko Ransome-Kuti, politicians Bola Ige and Olabiyi Durojaye, Uwen Udoh and the former sultan of Sokoto Ibrahim Dasuki. The West and Nigerian campaigners have long demanded the release of political detainees imprisoned by General Abacha, who died a week ago. The statement made no mention of Nigeria's most prominent detainee, Moshood Abiola, the presumed winner of elections in 1993. General Obasanjo has been placed under house detention on his farm. Mary Robinson, the UN Human Rights Commissioner, has welcomed the release of the nine political prisoners and hopes that Moshood Abiola will also be freed soon. (ANB-BIA, Brussels, 16 June 1998) * OUA. 34e sommet a Ouagadougou - Au 34e sommet qui s'est tenu du 8 au 10 juin, les chefs d'Etat de l'OUA devaient parler d'integration economique et de prevention des conflits. La guerre entre l'Ethiopie et l'Erythree, le deces du president Abacha au Nigeria, et la tentative de putsch en Guinee Bissau ont trouble l'ordonnance des travaux. L'OUA a decide d'envoyer une delegation a Asmara et Addis Abeba dirigee par son nouveau president en exercice Blaise Compaore; le nouveau president nigerian a recu un message l'encourageant a poursuivre le processus de democratisation; et le president bissau-guineen a recu l'assurance de la solidarite de ses pairs. La question de l'exclusion de la Republique arabe sahraouie a ete remise au prochain sommet. D'autre part, les chefs de l'OUA ont decide de lever unilateralement l'embargo aerien contre la Libye, et ont lance un ultimatum aux Nations unies en annoncant que, si l'ONU ne se conformait pas a l'arret que prendra la Cour internationale de justice concernant les auteurs presumes de l'attentat de Lockerbie, les pays n'appliqueraient plus aucune des sanctions decidees par les Nations unies. - Le sommet s'est cloture le 10 juin. Le prochain aura lieu a Alger en 1999. (D'apres Le Monde, France, 12 juin 1998) * Rwanda. Suspects plaident coupable - Le 12 juin, l'Agence rwandaise d'information a rapporte que plus de 2.000 personnes soupconnees d'avoir pris part au genocide de 1994 ont fait savoir qu'elles voulaient confesser leur culpabilite. Cette nouvelle vague d'aveux porte a plus de 5.000 le nombre de suspects de genocide a vouloir plaider coupable depuis les executions publiques du 22 avril dernier. -D'autre part, le mouvement rebelle nouvellement cree, le Parti en armes pour liberer le Rwanda (PALIR), a revendique la responsabilite de l'attaque, le 8 juin, sur le camp de Kinihira, ou au moins 29 personnes ont ete tuees, mais dement formellement que des enfants auraient participe a l'attaque. (IRIN, Nairobi, 13 juin 1998) * Rwanda. Hutu rebels kill 25 refugees - Hutu rebels hacked and beat at least 25 displaced people to death and wounded more than 60 in an attack on a camp in northwest Rwanda. The militiamen used machetes and other traditional weapons in the attack on Nkamira camp in Gisenyi province. Most if not all of the camp residents were ethnic Tutsis who returned home after the victory of the Rwandan Patriotic Front in 1994. (InfoBeat, USA, 17 June 1998) * Rwanda. Massacre - Le 17 juin, 25 refugies ont ete tues et 85 autres blesses dans l'attaque du camp de deplaces tutsis de Nkamira (nord-ouest du pays). Selon l'hopital de Gisenyi, la plupart des blesses se trouvent dans un etat tres inquietant. L'attaque a ete revendiquee par l'Armee de liberation du Rwanda (ALIR), branche armee de la rebellion composee de miliciens hutus interahamwe et de soldats des ex-forces armees rwandaises. La prefecture de Gisenyi a qualifie cette attaque "d'acte de genocide". (Liberation, France, 18 juin 1998) * Senegal. Premier guide pratique africain de pedagogie - Le tout premier guide pratique de pedagogie universitaire africain a ete elabore, a Dakar, du 11 au 22 mai dernier, par une demi-douzaine d'experts francophones et anglophones, sous l'egide de l'UNESCO. Cet ouvrage en version preliminaire, redige en francais et en anglais, doit etre complete par une partie en portugais, a Luanda, en septembre prochain. Le document devrait etre fin pret pour la conference mondiale de l'UNESCO, prevue a Paris du 5 au 9 octobre prochain. (Alain Agboton, Senegal, 16 juin 1998) * Sierra Leone. UN observer mission - 10 June: Secretary General Kofi Annan recommends establishment of a small UN observer mission in Sierra Leone, where rebels still control parts of the country. President Ahmad Kabbah, overthrown in a May 1997 coup, was returned to office in March with the aid of a Nigerian-led peacekeeping force fielded by the Economic Community of West African states. But remnants of the former junta continue to resist in eastern and northern regions of the country. They also attack civilians and commit atrocities, severing the limbs of many non-combatants. (InfoBeat, USA, 11 June 1998) * Somalia. UN Flood Response Team closes down "Phase II" - The Somalia Inter-Agency Flood Response Team has officially closed down the second phase -- "Continued Relied" of its special operations for flood victims in southern Somalia. Since early November last year, the Inter-Agency Flood Response Team (in which donors, UN Agencies, and NGO's worked closely together) had tried to combat the impact of the major flood disaster that hit Central and Southern Somalia by the end of last year. The Flood response Team stresses that the closure of "Phase II" of the Flood Operation, does not mean an end to further rehabilitation work in the formerly flood-affected areas. (IRIN, Nairobi, 15 June 1998) * Somalia. UN reappraising Somalia situation - David Stephens, the UN political officer for Somalia says because Somalia is in disarray, it is a "country without a state" and is being reappraised. "Somalia is not at war and not at peace...It is in no one's interest to let a stateless country exist...There is great need for humanitarian aid." (United Press International, 17 June 1998) * South Africa. Germs to attack blacks only - 11 June: The Truth and Reconciliation Commission (TRC) hearing into South Africa's chemical and biological warfare programme swings between horror and farce, with the disclosure of plans to develop race-sensitive toxins and schemes to blow rioters into a state of peacefulness with grenades packed with LSD and cannabis. Commissioners listen incredulously to the former chief executive of a front company for the military, describe attempts to accept an offer of technology to create bacteria that would attack only blacks. The managing director of Roodeplaat Research Laboratory, Daan Goosen, justifies the project by comparing it to the nuclear arms race, saying the intention was not to use the technology, but to secure peace through fear. (ANB-BIA, Brussels, 12 June 1998) * Afrique du Sud. Recherches chimiques arretees - Tous les programmes de recherches sud-africaines sur les armes chimiques et biologiques ont ete stoppes et tous les materiaux "a but offensif" ont ete detruits "conformement aux traites internationaux", a affirme un communique publie par le gouvernement. La Commission verite et reconciliation, chargee de faire la lumiere sur les crimes de l'apartheid, s'est penchee la semaine derniere sur les recherches menees dans les annees 80 dans le domaine chimique et biologique. Des temoignages ont devoile l'etude de projets allant du bizarre al'effroyable, notamment un compose chimique capable de tuer sans laisser de trace, la sterilisation des femmes noires et meme l'endommagement du cerveau de Nelson Mandela avant sa liberation. (D'apres Le Soir, Belgique, 15-16 juin 1998) * South Africa. Chemical weapons destroyed - 15 June. South Africa said an apartheid era chemical and biological weapons programme had been wound up and its material for offensive purposes destroyed. A statement issued by Joel Netshitenzhe, a senior government spokesman, said the termination and destruction of the programme was done in co-operation with countries which possessed the necessary expertise. He did not indicate when the programme was closed down. Mr.Netshitenzhe said the statement has been issued in response to questions about the apartheid government's chemical and biological programme following a week of public hearings at the Truth and Reconciliation Commission. During the hearings the Commission heard how scientists worked on bacteria to make blacks infertile and produced an array of tailor-made poisons. (Financial Times, U.K., 16 June 1998) * South Africa. Mandela in Wales - 16 June: It takes a special kind of good-humoured nerve to get away with teaching Welsh children how to sing "Twinkle, Twinkle, Little Star" and then to dance a stately jitterbug to a Welsh choir in full voice. But then, Nelson Mandela's special sense of rhythm had already stolen the Cardiff show, a guest of honour in his trademark florid shirt who outdrew and outshone the 15 men in suits who run Europe. If they really wanted to talk about bringing Europe closer to its people, they should have been in the vast grassy courtyard of Cardiff castle on 16 June to see how it was done. With the 13th century castle keep looming behind him and peacocks screaming in the yard, Mr Mandela transformed the ceremony into a cross between a village fete and a joyful reunion rally with the Welsh people who had battled apartheid and blocked Springbok tours while he languished in jail. (Editor's note: President Mandela was in Cardiff, Wales, to bid farewell to the EU leaders meeting in that city and to thank the Welsh people for their staunch support during the days of apartheid). (The Guardian, U.K., 17 June 1998) * Soudan. Menace rebelle - Les rebelles soudanais menacent a nouveau de couper la route reliant Port Soudan a Khartoum. Lors d'une attaque a l'est de Kassala, le 10 juin, ils auraient inflige de lourdes pertes, a rapporte le 13 juin la radio rebelle. La SPLA a d'autre part revendique la prise de la ville de Mabaan, dans la province meridionale du Nil Bleu. Pour sa part, Khartoum vient de lancer une campagne pour enroler les etudiants en fin d'etudes a faire un service militaire obligatoire de 12 a 18 mois. Selon des agences de presse, plus de 70 conscripts se sont echappes, le 12 juin, du camp d'entrainement gouvernemental d'Ailefoun. (IRIN, Nairobi, 15 juin 1998) * Sudan. War activity - 11 June: A Sudanese rebel faction says it killed 20 government soldiers in a battle at a mountain camp in eastern Sudan. A statement from the Sudan Alliance Forces (SAF) indicates the attack took place on 10 June at the camp about 26 miles south of Sudan's main north-eastern town of Kassala. "The attack resulted in 20 dead among the National Islamic Front (government) militia", says the statement. It adds that two SAF fighters were lightly injured. There is no independent confirmation of the figure. The same day, a government plane drops six bombs around an emergency feeding centre, run by World Vision International, at Panacier in southern Sudan's Gogrial county. 12 June: SPLA rebels deny government allegations they were responsible for the deaths of three aid workers in the Nuba mountains area of south Kordofan state on 9 June. 14 June. Sudanese rebels say they have captured most areas in the eastern Blue Nile province and their forces are closing in on a strategic road linking Khartoum to Sudan's only port. Yassir Arman, Cairo-based spokesman of the Sudan Peoples Liberation Army, says the rebels are nine miles from the Khartoum-Port Sudan highway and SPLA forces are advancing on Damazine town in the Blue Nile state. The SPLA began the offensive in Upper Nile and Blue Nile provinces over a month ago, capturing five government garrisons before moving north to capture Ulu camp near Damazine. The rebels say they killed more than 740 government soldiers and captured 189 prisoners of war in the offensive which began 5 May 5 and ended 11 June. 15 June: The government urges the UN to press the SPLA to end the war in the south for the sake of children. (InfoBeat, USA, 11-16 June 1998) * Uganda. High esteem from the IMF - 11 June: The International Monetary Fund (IMF) praises Uganda's economic reform, but says heavy rains caused by El Ni¤o has forced it to lower forecasts for economic growth. The IMF statement, issued after an April 8 review of the Ugandan economy, says gross domestic product will rise some 5% in the 1997/98 fiscal year, down from earlier expectations of 7.5% growth. Inflation will fall to 7.5% from 10.5% in 1996/97, while the current account deficit will rise to 2.6% of gross domestic product, from 0.9%. (InfoBeat, USA, 11 June 1998) * Uganda. Foreign Diplomatic Missions to be reorganised - Uganda is to undertake a major reorganisation of its foreign service in which some embassies will be closed, representative offices downgraded and diplomatic staff reduced. The Government will also review its membership of international organisations, which it owes a total of US $ 21 million in dies. The measures are aimed at correcting Uganda's image abroad and have been approved by the Cabinet. They are only awaiting implementation. (The East African, Kenya, 8-14 June 1998) * Uganda. Rebel activity - 11 June: Six kidnapped students manage to escape from their captors. They are among a group of between 80- 150 abducted after Allied Democratic Front (ADF) rebels attacked their school in Kichwamba on 8 June. According to the school register, the whereabouts of 68 students is still unknown. Meanwhile, in northern Uganda, a mixed group of 88 rebels and abductees have escaped from the rebel Lord's Resistance Army (LRA). (IRIN, Nairobi, 11 June 1998) * Uganda. Reactions to massacre of students - On 12 June, hundreds of students staged a peaceful demonstration in Kampala city to mourn their colleagues massacred by rebels at Kichwamba Technical Institute on 8 June. Chanting "No more war! We want peace!", the students from both tertiary institutions and secondary schools waved posters, flags and branches. They condemned the rebel atrocities and called on the government to urgently seek means of ending the wars in western and northern Uganda. Over 80 Kichwamba students were burnt to death in their dormitories by Allied Democratic Force rebels. Some were buried in a mass grave on the 11 June. Between 80-150 students are still missing. Emotions gripped the assembly at the Centenary Park, and several students wept when the Kichwamba guild president and survivor of the massacre, Mr.Milton Anguzu, was introduced by the chairman of the National Students Association, Mr.Patrick Onen Ezaga. Ezaga said the march was also an expression of solidarity with the bereaved families. The demonstration was concluded with a five minutes silence and prayers. "We call upon the government to protect students. We are not armed, our only weapon is a pen that cannot defend us in the short run. War has been the solution for 12 years and it has failed. Give peace a chance", Ezaga said with emotion. (Editor's note: The same day a senior UN official expressed shock and outrage at the killings. "This is part of an abomination we are witnessing in too many theatres of conflict today, where civilian populations, especially children and women, are deliberately targeted by belligerents", said Olara Otunnu, special UN envoy for children in armed conflict and a native of Uganda.) (New Vision, Uganda, 15 June 1998) * Western Sahara. Over 127,000 eligible voters - The UN has identified a total of 127,472 voters for a referendum on the future of Western Sahara, according to figures released on 15 June by the UN mission to the region. Disagreement over who is eligible to vote delayed a referendum and peace settlement for years. The Un Secretary-General has said that if no headway is made by the end of June, he would recommend the Security Council reconsider the viability of the UN operation in the territory. (InfoBeat, USA, 15 June 1998) * Zimbabwe. Land conference - The land conference on 24-25 June could turn into a fiasco, some insiders predict. White commercial farmers, the biggest losers if the government confiscates their land without compensation, see the meeting as a chance to produce a national land programme and win donors' hearts. Indigenous commercial farmers, who'd do best out of land designation, see the conference as a waste of time, aimed at appeasing donors and white farmers. (...) (Africa Confidential, U.K., 12 June 1998) COUNTRY