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Subject: Compte rendu du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement
de salut public.
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Source Le Potentiel
n=B0 1574 du lundi 22 mars 1999
COMPTE RENDU DU PREMIER CONSEIL DES MINISTRES.
La reunion des ministres de ce samedi a eu comme point essentiel l'adresse du Chef de l'Etat aux membres du gouvernement de salut public. Le chef de l'Etat a amorce son propos du jour sur ses preoccupations qu'il a adressees aux membres du nouveau gouvernement de salut public. Mais un peu avant, le Conseil a assiste a la prestation de serment des gouverneurs de province devant le chef de l'Etat. Il a et question du gouverneur de la ville de Kinshasa, du gouverneur du Katanga et de son vice-gouverneur, du gouverneur du Kasai-Occidental, du gouverneur du Kasai-oriental, du gouverneur de la province du Bandundu.
Pour revenir a l'adresse du chef, apres les felicitations aux nouveaux ministres, le chef de l'Etat a tout de suite attaque les problemes du systeme qui accepte un paradoxe et fonde sur l'iniquite et qui refusse prosperite au Sud, tout en preservant la prosperite au Nord. Le Chef de l'Etat a regrette l'embargo de fait que la RDC subit, bien que notre pays soit engage dans cet effort louable de reconstruction nationale et qui aurait pu beneficier de l'acceptation de la communaute internationale.
Apres ce regard et cette indignation face a cet embargo que personne ne peut expliquer a un pays qui fait des efforts de respect des droits de l'homme et de democratie, le chef de l'Etat a indique aux nouveaux membres du gouvernement de salut public que cette iniquite du systeme economique mondial ne doit pas les conduire a baisser les bras. Bien que au contraire, nous devons nous Congolais, d'abord les membres du gouvernement de salut public, reprendre l'initiative creative et relancer l'activite de reconstruction nationale. A ce sujet, le Chef de l'Etat a inscrit comme point central de la mission confiee au noueau gouvernement de salut public, la realsation de l'autosuffisance alimentaire. Il sera dorenavant question, pour reprendre la pensee du chef de l'Etat, de n'importer que par obligation et jamais necessite.
Obligation et non par n=E9cessite, cela veut dire que nous produisons chez nous tout ce dont nous sommes capables de produire et de n'importer que ce don nous ne sommes capables de produire. Et par ricochet, le chef de l'Etat a enchaine pour rendre effective cette ambition, il a annonce la creation incessamment, de la Brigade de reconstruction nationale (Brn). Cette brigade va enroler non seulement des detenus des nos differents centres penitentiaires, mais aussi les sans emplois qui peuplent nos cites et nos villages pour qui, ensemble, nous constituons cette grande armee de reconstruction nationale et qui va rendre effectif ce travail de realisation de l'autosuffisance alimentaire nationale.
Le Chef de l'Etat n'a pas oublie de mentionner les productions preponderantes auxquelles la Brigade de reconstruction nationale devra s'atteler le plus rapidement possible. Il sera question de la culture de mais, du riz, de l'arachide, du coton et de l'exploitation miniere. Quant aux exploitations minieres, il ne sera pas question de faire obstruction aux activites privees qui s'y sont installees, ni a l'exploitation classique de nos espaces miniers. Il sera question tout simplement que la Brn qui sera dirigee vers cette exploitation miniere d'augmenter notre capacite productive des minerais.
Enfin, le Chef de l4eat, pour continuer dans cette volonte de voir le pays se mobiliser pour la reconstruction nationale, a demande a la nation et au gouvernement de mettre en place cette economie de guerre laquelle va contraindre nos industries a fabriquer sur place nos pneus pour nos vehicules, tracteurs, motos, a fabriquer du textile pour habiller nos soldats, policiers et aussi la Brigade de reconstruction nationale.
Apres cette importante intervention sur cete aspect de reconstruction nationale, le chef de l'Etat est ezvenu sur la grande question de l'heure, c'est-a-dire le debat national. Il a tout de suite rappele a la nation et aux membres du gouvernement que le debat national ne reviendra aucunement sur la legitimite du pouvoir du gouvernement de salut public. Il ne sera question que de la declaration solennelle du peuple comme reference indispensable de la source de la legitimite du pouvoir au Congo. Cela, vous en doutez, devait etre un point de convergence pout out patriote. Il s'avere que certains de nos compatriotes qui recusent ou qui s'inscrivent dans la philosophie de la negation du peuple, ceux-la qui ont eu a gere ce pays, ceux-la qui ont eu a conduire ce pays dans ce marasme que nous deplorons, ne veulent pas reconnaitre le peuple comme barometre de la vie nationale. Nous irons donc au Debat national, a dit le chef de l'Etat, pour que les compatriotes de ce pays acceptent le peuple comme moteur de la vie nationale, barometre de l'activite publique et comme centre de jugement populaire pour obtenir n'importe quel mandat en tant que citoyen amene a prendre en main les affaires du pays.
Nous esperons que les compatriotes qui se sont egares dans la vassalisation ougando-burundais-rwandaise vont accepter cet elan de patriotisme qui n'a d'autre finalite et objectif, que de reconnaitre le peuple et lui redonner sa dignite au centre de la vie nationale.
Apres cette intervention, le chef de l'Etat est revenu sur le devoir moral qui devra conduire rigoureussement la demarche des actions du gouvernement de salut public. Par rapport a cette option tres importante, le chef de l'Etat a indique aux membres du gouvernement de salut public que n, des la remise et reprise, les ministres, vice-ministre et ministres d'Etat, vont mettre en mouvement leurs itinerants. Et le chef de l'Etat de rappeler : "Plus de tmps sur le terrain en provinces, pour diriger, coordonner, mobiliser et encouraher et moins de temps au bureau". Le chef de l'Etat n'a pas oublie de mentionner que c'est a l'une ce travail de terrain que les ministres, vice-ministres et les ministres d'Etat seront juges. Il ne veut pas qu'il y ait cette distance entre les membres du gouvernement et le peuple engage dans cette bataille de reconstruction nationale. le Chef de l'Etat souhaite que les ministres, vice-ministres et ministres d'Etat se melangent au peuple sur le terrain afin que celui-ci se sente a ccompagne dans son travail et ses souffrances.
Pour terminer le chef de l'Etat a rappele aux membres du gouvernement que nous subissons de la part des envahisseurs ougandais, rwandais et burundais une consipiration internationale parce que nous recusons d'etre des gamins parce que nous refusons d'etre les asservis du systeme economique mondial. Il a tenu a dire a travers les membres du gouvernement, que nous avons chante et nous chantons "Debout Condgolais", et nous devons rendre effectif cet hymne qui ne doit pas etre considere comme un simple slogan; mais une vocation de tous les congolais parce que dorenavant il ne sera plus question de reculer, de croiser les bras. C'st de notre entetement, c'est de notre obstination que dependra la reussite de notre bataille de renconstruction nationale.
Toujours par rapport a cette bataillen le chef de l'Etat n'a pas oublie de mentionner que les fermes er d'autres espaces verts abandonnes devront etre requisitionnes d'autorite par l'Etat et mis a la disposition du ministere de la Reconstruction nationale, de l'Agriculture et des mines pour qu'ils soient redistribues aux brigades de reconstruction nationale afin de fructifier cette potentialite enorme qui pour l'instant, demeure. Il a aussi souligne que les proprietaires qui se montrent desireux de reprendre l'activite dans leurs plantations abandonnees peuvent toujours prendre langue avec le gouvernement, mais ceux qui ne vont pas se prononcer vont voir leurs fermes et plantation requisitionnees par l'Etat pour que ces espaces soient mis en valeur; redynamises et mis en valeur pour l'interet national.
Les membres du nouveau gouvernement de salut public i-ont recu un devoir de la part de chef de l'Etat, celui du reexamen du programme trienal minimum, parce que le prochain Conseil y sera consacre de facon a degager des axes preponderants qui reclament une materialisation urgente des objectifs.
Retransmission des propos de Didier Mumengi,
porte-parole du gouvernement
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