[72] Reaction Contre Le Rapport

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Reaction contre le rapport
Date:
Tue, 2 Nov 1999 09:51:24 +0100
From:
"serv. informazioni Congosol" <congosol@neomedia.it> To:
"serv. informazioni Congosol" <congosol@neomedia.it>




DE : KYAGHANDA, ASSOCIATION CULTURELLE NANDE
A KINSHASA



A MONSIEUR JOHN PRENDERGAST
Executive Fellow
United States Institute Of Peace
1200 17 Th Street
MW WASHINGTON, DC 20036-3011



CONCERNE : OBSERVATIONS RELATIVES A VOTRE RAPPORT SPECIAL DU 31 AOUT 1999 SUR LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO



  1. GENERALITES


Selon ce que nous avons retenu de ce rapport, nous regrettons qu'en depit de la masse d'informations que vous avez recoltee au cours du long periple qui vous a permis de le realiser, vous n'ayez pris en compte que la seule version tutsi des faits.

Ainsi, n'ayant pas pu identifier et faire ressortir correctement la cause principale de la crise dans les pays des Grands Lacs, les differents scenarios de solutions que vous avez proposes ne sont qu'aleatoires et ne pourront apporter grand-chose comme solution a la crise, car ne reposant sur aucune assise solide.

Nous allons, a travers les observations qui suivent, essayer de vous aider a corriger ces erreurs, si du moins, vous le souhaitez :


  1. Selon votre rapport, le Congo est la source principale d'instabilite regionale parce que ce pays entretient des milices rwandaises, ougandaises et burundaises. Vous affirmez, par ailleurs, que le territoire congolais est utilise par les genocidaires comme base pour lancer les attaques .

Vous savez, pourtant, que cela n'est qu'un faux pretexte utilise par Paul Kagame et ses amis, pour justifier la presence de leurs troupes au Congo. Le genocide dont il s'agit a eu lieu au Rwanda et non au Congo, en 1994. Les genocidaires qui se sont places sous la protection de Mobutu au Congo, l'ont fait a cette epoque. A partir de novembre 1996, tout le monde sait, y compris les officiels americains, dont vous-meme, que les militaires cantonnes au Nord et Sud-Kivu etaient essentiellement des Tutsi , encadres par des officiers tutsi, avec au sommet de la hierarchie militaire, le Commandant Tutsi James Kabarehe. Tout le monde sait egalement, y compris les officiels americains, dont vous-meme, que ces militaires rwandais n'etaient venus au Congo que dans le but principal de pourchasser et d'exterminer leurs compatriotes Hutu qualifies de genocidaires . Et ils l'ont fait. Ceux qui ont pu echapper a cet autre genocide, dont vous ne parlez pas, sont, soit rentres au Rwanda, soit refugies ailleurs qu'au Congo.

Il est clair qu'ils ne pouvaient rester au Congo ou les forces armees etaient encadrees partout par les officiers tutsi ou
ougandais. Et aucune presence hutu ne pouvait echapper a leur vigilance.

En plus, comme vous le savez, depuis le declenchement de la guerre en cours, le 02 aout 1998, les regions congolaises a partir desquelles ces soi-disant genocidaires pouvaient lancer des attaques contre le Rwanda, sont sous occupation des troupes rwandaises, ougandaises et burundaises. Ou se situe, des lors, la responsabilite du gouvernement congolais ? Mais parce que les Tutsi l'ont dit, eux qui se refusent a jamais de dire la verite, vous l'avez repris dans votre rapport, sans rien verifier. Il en est de meme de ce que vous appelez par ailleurs « milices rwandaises, ougandaises et burundaises « qui seraient entretenues par le Congo.




  1. Selon vous, le probleme du Congo n'est pas celui de l'agression, de l' occupation, et de pillage des richesses congolaises, mais c'est plutôt le probleme de la haine et de la guerre ethnique contre les Tutsi.

C'est encore la, un pur produit des fantasmes des Tutsi, que vous avez repris a votre compte. Ce qui ne peut nous surprendre, car il nous rappelle la declaration de certains officiels americains, selon laquelle « le peuple Tutsi est comme les prunelles de leurs yeux « .

Meme lorsque, pendant quatre jours , du samedi 14 au mardi 17 aout 1999, les troupes ougandaises et rwandaises renforcees par les troupes burundaises , se sont tirees dessus, en pleine ville de Kisangani, au centre du Congo, soit a plus de 1.000 kms de leurs frontieres, et que pour faire cesser ces affrontements, le President americain a depeche a Kampala et a Kigali, Madame Gayle Smith, son conseiller pour la securite nationale, secteur Afrique, il s'agit, selon vous, d'un probleme de haine et de guerre ethniques contre les Tutsi ! !

Vous reconnaissez que le Rwanda et l'Ouganda pillent les richesses du sous-sol congolais, en signalant que « le Rwanda exporte du tentalium et d' autres minerais et l'Ouganda exporte de l'or et des diamants « . Peut-on, des lors, dire qu'il s'agit la d'un probleme de haine et de guerre ethniques contre les Tutsi ! !

Lorsque avec leurs betails et l'appui de l'armee reguliere de leur gouvernement, des populations ougandaises, bien identifiees, s'installent d' autorite sur le territoire congolais de la plaine de la Semliki, dans le secteur Nord du Parc National des Virunga, declare pourtant, par la Communaute Internationale, Site du Patrimoine Mondial, il s'agit, selon vous, d'un probleme de haine et de guerre ethniques contre les Tutsi ! !

En outre, lorsque le Rwanda et l'Ouganda, grands foyers du VIH- SIDA, envoient plus de 2.000 militaires infectes de ce virus, pour le propager parmi nos populations, il ne s'agit pas, selon vous, d'une tentative d' extermination des populations congolaises, en vue d'occuper leurs terres, mais d'un probleme de haine et de guerre ethniques contre les Tutsi ! !



  1. Vous signalez , par ailleurs, que « la question de la nationalite des populations tutsi congolaises reste explosive « . Vous suggerez, a ce sujet, l'elaboration d'une « strategie globale dans le domaine social, legal et economique, y compris les conferences dans les communautes, sur la coexistence, la liberte de mouvement des personnes, le developpement economique....Les preoccupations plus generales dans le domaine de securite des populations tutsi doivent etre adressees « .

Et vous ajoutez, « dans les deux Kivu, des populations locales parlent de l 'importance de la cohabitation et de la coexistence pacifiques et meme de la reconciliation « Vous signalez encore « qu'au Nord-Kivu, une institution appelee BARZA-Conseil des Sages, a laquelle les huit groupes ethniques de la region participent, a ete remise en activite. Les participants ont decide qu 'aucune communaute n'a le droit de remettre en question, la nationalite d'une autre communaute « .Et vous recommandez que , « dans les mois qui suivent la signature de l'Accord de Lusaka, il sera essentiel, specialement pour la rehabilitation de l'economie du Kivu, d'accorder des ressources pour le developpement et l'investissement qui peuvent etre liberees « car, selon vous, les initiatives humanitaires et le developpement doivent creer des occasions pour les communautes voisines de cooperer et de se melanger, pour des raisons economiques et sociales « .

Toutes ces considerations sont malheureusement tres eloignees des veritables cause de la crise. Les Tutsi les enchevetrent dans le seul but d'entretenir indefiniment la commiseration que le monde entier avait temoignee en leur endroit, lors du genocide de 1994, au Rwanda. C'est devenu pour eux un fonds de commerce qu'il faut coute que coute entretenir et exploiter judicieusement, meme au prix du mensonge le plus ehonte dont ils ne s'offusquent pas.




3.1. La question de la nationalite, non pas seulement des Tutsi, mais de tous les Banyarwanda et les Barundi se trouvant sur le territoire congolais, n'est explosive que parce que les interesses le veulent ainsi. La loi congolaise en la matiere est certainement une des plus liberales du monde. Elle n'exclut personne, car il suffit de respecter la procedure pour y acceder. Les Banyarwanda et les Barundi, imbus de leur arrogance demesuree, estiment que ce sont eux qui doivent dicter , en ce qui les concerne, les regles d'acquisition de cette nationalite. Ainsi, ils veulent qu'elle leur soit accordee collectivement, parce que de cette facon, les beneficiaires ne sont pas identifiables et chacun d'eux pourra, le cas echeant, dire qu'il n' a jamais ete congolais . Duplicite et manque de sincerite obligent.

Fideles a leur duplicite perfide, ils revendiquent la nationalite congolaise, tout en la refusant . A titre illustratif, lorsque fin juillet 1998, le gouvernement congolais decide de rapatrier, chez eux, les militaires rwandais qui evoluaient au sein des Forces Armees Congolaises, les militaires tutsi qui, jusque-la se disaient congolais, ont, sans exception, choisi le camp rwandais. Avec eux, des ministres et d'autres hauts dignitaires du regime en place. Ces ministres et consorts, comment pouvaient-ils le devenir si on ne leur avait pas reconnu la nationalite congolaise ? Ils ont librement choisi de tout abandonner, y compris la nationalite congolaise, qu'ils font semblant de rechercher tant, pour la guerre, obeissant en cela, une fois de plus, a leur culture de violence.

3.2. Nous pouvons, par ailleurs, affirmer que depuis que le 1er Rwandais a mis ses pieds sur le territoire congolais,
la cohabitation et la coexistence pacifiques ont toujours ete parfaites entre les differentes communautes ethniques du Nord et du Sud-Kivu, avec les Banyarwanda et les Barundi, bien que ceux-ci refusent obstinement toute integration, de leur part, dans les communautes congolaises. Tout ce qu'il y a eu comme probleme, n'est jamais venu des Congolais mais toujours des Banyarwanda ou des Barundi, abusant ainsi, par leur arrogance, leur esprit de domination, leur duplicite perfide et surtout leur culture de sang, de l' hospitalite des Congolais a leur egard .


Comparees a leurs voisins du Rwanda et du Burundi, nous pouvons vous assurer, en toute sincerite, que les communautes ethniques du Nord et du Sud-Kivu sont dans leur globalite, extremement pacifiques et que pour ce qui est de la paix dans la Sous-Region des Grands Lacs, vous pouvez vous tranquilliser et ne rien craindre de ce côte-la.


3.2.1. Les guerres cycliques et genocidaires au Rwanda et au Burundi ont toujours fait deverser de nombreux refugies sur le territoire congolais, s'y amenant avec leurs antagonismes rwandais ou burundais . C'est ainsi que les Congolais ont souvent ete victimes des querelles qui leur sont tout a fait etrangeres.

3.2.2. Depuis toujours, y compris ceux qui pretendent etre Congolais de souche, ces Banyarwanda et Barundi ont fait allegeance aux autorites du Rwanda ou du Burundi. A ce titre, ils ont pris part, chacun dans son camp ethnique, a toutes les guerres de conquete ou de reconquete du pouvoir a Kigali ou a Bujumbura, soit en fournissant des combattants, soit en donnant l'argent, pour l'entretien des combattants, et l'acquisition des armes ou des munitions, car ils ne se sont jamais reconnus Congolais.

3.2.3. Ils ont, les uns et les autres, developpe une etrange culture de sang, jusque-la inconnue des communautes congolaises. Tres attaches a cette etrange culture, ils s'entre-tuent, toutes les fois qu'ils en ont envie, entraînant malheureusement, dans leur folie meurtriere, des nombreuses victimes congolaises.

3.2.4. La plus grosse erreur de l'administration coloniale belge a ete , qu' en cherchant a resoudre les problemes de famine devenue presqu'endemique ainsi que ceux de la demographie galopante au Rwanda et au Burundi, elle a transfere au Congo, a proximite de la frontiere avec leurs pays d'origine, entre 1937 et 1957, d'importants groupes des populations. Avec la complicite passive ou active de ces immigres connus, il va s'en suivre une serie d' infiltrations incontrôlees d'immigres clandestins que les premiers arrivants vont couvrir systematiquement. Tout cela est arrive parce que l' administration coloniale belge n'a pas pris soin d'installer ces immigres sur des sites suffisamment eloignes de la frontiere avec leurs pays d'origine.

3.2.5. Il en sera ainsi a l'occasion de toutes les guerres intermittentes au Rwanda et au Burundi, faisant deverser, a chaque fois, de sur nouveaux refugies le territoire congolais, qui se melent aussitôt a leurs congeneres trouves sur place.

3.2.6. Abusant de l'hospitalite congolaise, il va se developper, en eux les velleites de conquerir les terres ongolaises, sous l'instigation des gouvernements et avec l'appui des armees regulieres du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi. Le pretexte avance est la protection de leurs frontieres contre leurs rebelles interieurs, tout en se livrant au pillage systematique des produits miniers, forestiers et agricoles, des animaux proteges, comme le gorille de montagne, le rhinoceros blanc, l'okapi et l'elephant, meme les recettes fiscales et autres du tresor public. Se moquant des Chartes de l' ONU et de l'OUA, ils n'hesitent pas a reclamer publiquement la revision des frontieres heritees de la colonisation.

3.2.7. Les parties du Nord et du Sud-Kivu convoitees par les Rwandais et les Burundais et aujourd'hui, les ugandais, sont deja surpeuplees et ont la meme densite de la population qu'au Rwanda. Pour cela, il existe un reel probleme des terres dans cette partie du Congo. Lorsque ces etrangers cherchent a deloger les nationaux pour s'en accaparer, vous semblez appuyer cette spoliation que vous ne denoncez pas,parce que cela vient du Rwanda, de l' Ouganda ou Burundi, « prunelles des yeux « de certains officiels americains.Pourtant ce pays continue a exister, meme si Madame Marina Ottaway, codirecteur du Projet « Democratie et Etat de Droit « ,peut se permettre de declarer, le 8 juin 1999, devant la Sous- Commission pour l' Afrique du Senat Americain, que « beaucoup d'Etats qui ont emerge de la periode coloniale ont cesse d'exister en fait, et les regles de l'OUA ne peuvent etre appliquees a ces Etats qui n'existent plus « .Comme pour dire qu'il n' y a plus d'Etat au Congo et qu'il est, des lors normal que d'autr es pays y interviennent militairement. Car, quand l'Etat n'existe plus, les principes de l'independance et de la souverainete ne
s'appliquent plus.

3.2.8. Toutes les provocations, sans exception, sont venues d'eux. Et nous defions quiconque de citer un seul cas d'origine congolaise. qui a degenere en conflit arme. Mais, forts en manipulation des medias internationaux, ils se presentent comme victimes de ce qu'ils appellent « mechancete des Congolais « . Et l'Occident, sans rien verifier, les croit.

3.2.9. Dans les premiers mois de la guerre actuelle, qu'ils ont, pendant longtemps, niee en etre les auteurs, restant pour cela fideles a leur manque de sincerite legendaire, ils ont clame partout un nouveau genocide des Tutsi a Kinshasa. Lorsqu'ils ont vu, sur toutes les televisions du monde, des charters de la Croix Rouge Internationale evacuer de Kinshasa et de Lubumbashi, des centaines de Tutsi a destination, soit du Rwanda, soit d'autres pays de leur choix, dont les USA, on n'a plus parle de genocide des Tutsi a Kinshasa. En revanche, dans les territoires congolais sous leur occupation, il n'y a que massacres partout, dont la plupart des victimes sont des personnes vulnerables. Des femmes enceintes eventrees, des bebes piles dans des mortiers ou propulses et ecrases sur les murs, des filles et leurs meres violees par des militaires porteurs du VIH-SIDA, des jeunes gens abattus froidement ou enterres vivants, des vieillards egorges ou brules vifs dans leurs maisons,...coupure de courant a Inga pour asphyxier la ville de Kinshasa, avec ses six millions d'habitants, et pour faire tuer des milliers de nouveau-nes et des malades dans les hôpitaux,...Dans ces territoires, on ne parle que des massacres au quotidien. Et le gouvernement americain, apparemment si pointilleux sur le respect des droits de l'homme, se tait et n'a jamais demande d'explication sur ces massacres. Bien plus, depuis le depart des militaires tutsi de Kinshasa, la criminalite qui y battait son plein, a presque miraculeusement disparu. Par contre, les nouvelles en provenance des regions occupees ne sont pas rassurantes. Si vous ne le saviez pas, « voila pourquoi il y a un sentiment anti - tutsi partout au Congo « y compris dans les territoires sous occupation.

3.3. Contrairement a ce que vous affirmez, dans les Kivu, aucun dirigeant local de la societe civile ni aucun responsable de l'Eglise, n'exploite le sentiment contre l'occupation rwandaise. Vous ne voulez peut-etre pas entendre la verite, mais les envahisseurs ont pose au Congo, des actes qu' aucun peuple civilise ne peut tolerer. Et si vous etiez a la place des victimes de ces affres des Rwandais, vous auriez certainement developpe la meme reaction. En tout etat de cause, nous ne voyons pas le peuple americain accepter impunement pareils actes sur son territoire.


3.4. Ce faisant, vous proposez de faire oublier tout cela par des conferences de cohabitation et de coexistence pacifique entre les differentes communautes ethniques du Kivu, la liberte de mouvement, la rehabilitation de l'economie, etc....

Nous acceptons que les Rwandais, les Ougandais et leurs commanditaires rehabilitent l'economie du Nord et du Sud
Kivu qu'ils ont saccagee. En effet, au declenchement de la guerre, ces regions entretenaient une economie prospere qui avait amorce leur developpement. Il serait donc equitable que ceux qui ont detruit cette economie en fassent la reparation .

Pour le reste, le peril venant du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi, c'est a l'interieur de ces pays qu'il faut
organiser des conferences de cohabitation, de coexistence pacifique et de reconciliation. Lorsque les Tutsi Rwandais, Ougandais et Burundais auront compris cette necessite, il va de soi que la paix reviendra automatiquement dans tous les pays des Grands Lacs.

Les ressources que vous avez prevues pour le developpement et l' investissement seraient plus utiles a la paix si elles
etaient utilisees dans le but de ramener les Tutsi aux bons sentiments d' accepter de cohabiter avec leurs compatriotes, d'abord a l'interieur de leurs pays respectifs. Et les Barza du Nord-Kivu,dont les membres ont ete recrutes a coup de millionsde dollars americains pour denoncer ceux qui s' opposent au regime d'occupation, sont a conseiller beaucoup plus au Rwanda et au Burundi qu'au Nord-Kivu, ou ils ne rendent aucun service pour la promotion de la paix. Il importe donc de s'attaquer a l'eradication des veritables causes qui sont a la base de la crise dans les pays des Grands Lacs.


  1. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS


  1. Proceder a la mise en oeuvre de l'Accord de Lusaka et de la Resolution 1234 du Conseil de Securite des Nations Uniesen renvoyant, chez elles, toutes les troupes non invitees en Republique Democratique du Congo et en deployant uneforce d'interposition de l'ONU le long des frontierescommunes .

  2. Etant donne que les problemes d'insecurite au Congo ont comme sources principales, les conflits ethniques Hutu-Tutsi au Rwandaet au Burundi, alors que ces ethnies appartiennent a une meme culture et que dans leur histoire commune, elles ont toujours connu des moments de turbulence comparables a des scenes de menage, en depit parfois de leur cruaute, et que ceux qui ne sontpas de leur culture et qui s'en emeuvent, appellent abusivement « genocides « ; alors que les Hutu et les Tutsi sont, dans ce cas,pour tout observateur averti, tous, des genocidaires, les uns vis-a-vis des autres, que ce soit au Rwanda et au Burundi.

Il vous souviendra qu'en 1972, a la suite, semble-t-il, d'une tentative de coup d'etat manquee a Bujumbura, attribuee a certains officiers Hutu, les Tutsi, au pouvoir, deciderent de decimer tous les Hutu susceptibles de les inquieter a l'avenir et pour cela, decreterent que « tout Hutu, sachant lire et ecrire, devait perir « . Et les choses se passerent ainsi. Mais, paradoxalement, les USA et le reste de la Communaute Internationale, personne ne parla de genocide , alors qu'il en etait bien un . Les survivants de ce genocide sont ceux qui avaient eu la chance de fuir le Burundi et de se refugier, une fois de plus, au Congo.

Vous Americains, qui etes leurs amis et qui croyez a leur sincerite,vous feriez oeuvre utile, pour une paix durable dans la Sous- Region des Grands Lacs, en amenant les Tutsi, au pouvoir, a Kigali et a Bujumbura, a cohabiter pacifiquement, comme par le passe, avec leurs compatriotes Hutu et si vous pouvez leur apprendre a renoncer au mensonge, a leur arrogance demesuree, a leur tristement celebre culture de violence et a respecter les lois et les autorites des pays d'accueil, en cas d'emigration.

  1. S'ils ne sont pas capables de transcender leurs rancunes et leur haine mortelles, le monde civilise ne devrait pas continuer a s'apitoyer sur leur comportement irresponsable, d'autant que, experts en duplicite, personne n' est en mesure de connaître leurs veritables intentions.Dans ce cas, la solution appropriee a leur cas serait celle de Kosovo, qui consisterait a placer le Rwanda et le Burundi, sous administration de l'ONU et a remplacer, par une police internationale, les milices hutu et tutsi qui se font appeler abusivement , a tour de rôle, armee nationale « , par l'entremise desquelles les deux ethnies s' entre-tuent.





  2. Promouvoir et instaurer la democratie et le respect des regles de defense et de protection des droits de l'homme au Rwanda, au Burundi et en Ouganda. Ensuite de quoi, remplacer progressivement la police internationale, la ou elle aurait ete deployee, par une nouvelle police reellement nationale et multi- ethnique.

  3. Faciliter le retour, dans leurs pays d'origine, des populations frontalieres d'origine rwandaise ou burundaise, qui sont lepretexte de l' insecurite le long des frontieres communes.

  4. Faciliter un large consensus sur le cadre institutionnel en Republique Democratique du Congo pour qu'on aille vite aux elections, afin de restaurer rapidement une vie politique normale dans le pays.


  5. Renoncer definitivement a l'idee en vogue en Occident, de considerer qu' il existe au Congo des minorites ethniques brimees, qui ont besoin d'une certaine commiseration de l'Occident, pour s'imposer sur l'echiquier national. Il existe des minorites au Congo, si bien que chacune de plus de 450 tribus du Congo, prise individuellement, constitue une minorite ethnique. Seule la voie de la democratie peut proteger les interets de ces minorites, dans la mesure ou en se regroupant avec d'autres, elles peuvent devenir majoritaire.


  6. Renoncer definitivement a l'idee de chercher a prolonger la transition au Congo, qui ne fait que prolonger inutilement la misere du peuple, et a imposer au pouvoir, sans passer par des elections, les anciens dirigeants de ce pays, dont les mefaits de leur gestion, sont encore frais dans la memoire collective du peuple congolais.


  1. CONCLUSION


La cohabitation pacifique et la reconciliation sincere des differents groupes ethniques au Rwanda, au Burundi et en Ouganda, avec le retour aux valeurs sacrees de la democratie et de respect des droits de l'homme dans ces pays, sont les seuls gages d'une paix durable dans la Sous-Region des Grands Lacs. Toute autre tentative de solution en dehors de celle-la, n'est que manouvre de diversion ou de distraction.

Si, neanmoins, vous persistez a ne pas vouloir nous ecouter, tant pis.Et les massacres risquent de continuer de plus belle. Nous aurons, au moins, la consolation morale d'avoir laisse ce message a la posterite.Et l'histoire ne manquera pas de retenir, qu'apparemment inadmissible a l'etat actuel de l' evolution de l'humanite, par leur soutien inconditionnel a des regimes mono-ethniques au Rwanda, en Ouganda et au Burundi, et par-dessus le marche, minoritaires, les Democrates au pouvoir aux USA ont, a l'aube du 21e siecle, tourne le dos a la democratie dans ces pays et fait du plus grand pays democrate du monde le complice et le plus grand protecteur des energies criminelles dans la sous-region des Grands Lacs, par le truchement des dictateurs sanguinaires qui, a l'epoque, regnaient, en maîtres absolus, sur le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi.


Fait a Kinshasa, le 27 Octobre 1999.

POUR L'ASSOCIATION CULTURELLE NANDE « KYAGHANDA

Julien MALIKIDOGO President
Cuban L'YANZENZE Le 1er Vice-President Le



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