[10] Le 16 Fevrier : Le Peuple Congolais Se Souvient.

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Le 16 fevrier : le peuple congolais se souvient. Date:
Wed, 17 Feb 1999 20:49:00 퍝 (MET)
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"serv. informazioni Congosol" <congosol@skyol.it> To:
gruppi 1 2 3 <congosol@skyol.it>




Source: Le Potentiel
  1. 1545 du 16 fevrier 1999

Tous ceux qui ont vecu cette journee-la ne l'oublieront jamais. Et, c'est avec beaucoup de peine que le peuple congolais se souvient de ses fils et filles tombes sous les balles et la baionnette de la dictature. Journee memorable, ce mardi 16 fevrier 1992 est grave en lettres de sang pour la conquete de la democratie, des libertes fondamentales, da leur droit a disposer d'eux-memes.

C'est a ce titre que la Conference nationale souveraine (Cns), demeurera une instance, un moment, un repere incontournable de l'histoire de notre pays que personne n'a le droit de vilipender sous quel que pretexte que ce soit.
En effet, ils etaient debout comme un seul homme, des les petites heures du matin.
Ils savaient qu'ils allaient mourir.
C'est pourquoi ils avaient commence la journee par des messes a travers toute la capitale.
L'initiative venait du "Comite laic de coordination".
Le mot d'ordre etait : "Pour la Cns, nous mourons".
Ce forum de tous les espoirs avait ete ferme par le Premier ministre du dictateur Mobutu, M. Ngunz-a-Karl-I-Bond.

Cette journee rappelle que quand les congolais sont excedes, ils bravent tout. C'est pourquoi, toute tentative a banaliser la Cns ressemble a un couteau que l'on remue dans une plaie.
Deja, a l'epoque, tous les instruments de la dictature mettaient un accent sur les chemins, oubliant qu'il n'est pas incompatible d'etre a la chretiens, combattants d'un parti politique et citoyen congolais en quete de la democratie.
A l'epoque, le dictateur avait decrete que la Cns n'avait pas atteint l'un de ses objectifs, a savoir la reconciliation nationale; alors que c'etait lui qui refusait de s'impliquer dans la dynamique de cette reconciliation. cela lui fur fatal apres une resistance qui ne pouvait vaincre le mouvement de la roue de l'histoire.

Le 16 fevrier 1992, des compatriotes ne sont pas morts pour rien. Aujourd'hui, le discours les renvoie a la case-de-part, a la reclammation de la democratie.
Il n'y rien de neuf sous le soleil.
Sous le vacable de "Laic", les Congolais protestent.
Ils connaissent aussi le prix de la repression er comment la contourner. Si le message ne passe pas, ce serait dommage car, dit-on, les memes causes produisent les memes effets.

L'an mil neuf cent quatre-vingt-dix-huit, le 16 fevrier, il n'y a eu aucune manifestation particuliere pour les martyrs de ma democratie, donc de la Cns.

Que ce 7eme anniversaire reveille le peuple congolais, cela devrait interesser ceux qui president aux destinees de la Republique. Il y a manifestatement un besoin de democratie.
Que les organisateurs de la marche pacifique du 16 fevrier 1992 reviennent a la charge, c'est pour rappeler et conjurer des derives.

La situation de guerre n'est-elle pas propice a tous ces appels a la negociation, a la rehabilitation de tous les secteurs de la vie nationale. En consequence, que les martyrs soient aujourd'hui martyrs, c'est pour la grande cause qu'est la democratie.
Le meilleur moyen de rendre justice a leur memoire c'est de ne pas tricher avec l'histoire.
Car, les "Martyrs de l'independance" ne doivent pas se confondre avec les "Martyrs de la democratie", donc de la Cns.
Puisse la memoire de nos martyrs du 16 fevrier 1992 inspirer l'esprit democratique pour lesquels des Congolais ont consenti jusqu'au sacrifice supreme, nous nous inclinons.


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