[24] Garreton Demande La Liberation Des Prisonniers...
Text:
Subject:
Garreton demande la liberation des prisonniers politiques. Date:
Sun, 28 Feb 1999 19:30:14 퍝 (MET)
From:
"serv. informazioni Congosol" <congosol@skyol.it> To:
gruppi 1 2 3 <congosol@skyol.it>
Source : Le Potentiel
N 1551 du Mardi 23 fevrier 1999
- Garreton quitte la RDC ce mardi 23 fevrier au terme d'un sejour d'une
semaine dans le cadre de son enquete sur la situation des droits del'homme.
Faisant hier, le point de sa mission au cours d'une conference de presse qu'il a
donnee a l'Hotel Intercontinental, le rapporteur special des Nations Unies sur
les droits de l'homme en RDC a d'entree de jeu, fait savoir que cette mission
s'est deroule mieux qu'il ne l'esperait. Il a assure qu'il a mene ses
investigations en toute liberte, securite et independance. Abordant la
situation sur terrain, Garreton a note qu'il y a eu des ameliorations, mais
bien d'actes de violations des droits humains sont encore a deplorer. En ce
qui concerne les avancees observees sur les droits de l'homme, il a, d'abord,
note le changement d'attitude des autorites congolaises envers la Commission des
droits de l'homme, notamment par le fait qu'il ait ete autorise a venir en RDC
apres deux annees d'interdiction. Il a aussi salue la creation du ministere
des Dro
its humains tout en donnant une mention speciale au ministre Leonard She
Okitundu pour le travail abattu jusque-la. Enfin, R. Garreton a indique que
les conditions carcerales sont, aujourd'hui, moins mauvaises que lors de sa
derniere visite en RDC en 1994. L'envoye special des Nations Unies a
cependant, note la presence de vingt groupes armes reguliers et irreguliers (Les
Fac, les forces alliees, les troupes rwandaises et ougandaises, les ex-Far, les
Interahamwe, les Mai-Mai du Nord et du Sud, le Fdd de Leonard Nyangoma, l'armee
du Seigneur...) qui oeuvrent sur le territoire congolais. Ce qui constitue un
contexte propice aux violations des droits de l'homme. garreton a, par
ailleurs, fait savoir que son rapport, qui comporte quatre parties, releve,
notamment, des violations des droits de l'homme sur des faits non lies a la
guerre et celles du droit international humanitaire egalement non lies a la
guerre. Ainsi, il a deplore "la situation delicate des Ong des droits de
l'homme", tout com
me il a denonce des decisions portant interdiction de fonctionnement de
l'Asadho et d'autres Ong depuis le 3 avril 1998, la nouvelle loi sur les
associations qui restreint ces libertes, en plus des interpellations qui sont
legion. Le rapporteur special de l'Onu a aussi epingle la detention de
certains politiciens qu'il estime irreguliere. Ceux-ci, a-t-il dit, ont ete
arretes en plein exercice de leurs libertes d'expression. Il a cite nommement
les cas d'Olenghankoy, du professeur Matthieu Kalele, de Kabanda et autres pour
qui il a demande une liberation immediate au travers d'une action d'urgence.
Par ailleurs, Garreton a mis un accent sur la situation de la presse. Evoquant
des cas de persecution, notamment des animateurs de La Reference, du Potentiel
et de Vision, il aconclu que "la presse doit jouir de la plus grande liberte
d'expression" et que cela constituerait une preuve de transparence du
gouvernement. Enfin, l'existence de la Cour d'ordre militaire, la peine de mort
appliquee en dehor
s des regles, c'est-a-diren sans que les prevenus ne soient assures d'une
defensse, que des peines soient dites sur des faits parfois vagues, constituent
d'autres preoccupations du rapporteur special de l'Onu. R.Garreton devait
erte recu hier, par le chef de l'Etat, mais l'audience n'a plus eu lieu, le
calendrier du president de la republique etant fort charge. Tout en soulignant
que cela n'aura aucune incidence sur son rapport, il a seulement estime qu'il
aurait souhaite parler de vive voix avec Kabila pour lui faire part de ses
preoccupations. Le dossier de la RDC sera examine a Geneve par la
Commission des droits de l'homme dont la session, qui s'ouvre le 22 mars, va
durer six semaines. Selon le calendrier, la RDC est programmee pour la
cinquieme semaine, soit autour du 28 avril 1999. Quant aux recommandations,
Garreton s'est garde d'en parler. Il est seulement connu que des attitudes de
la Commission des droits de l'homme ressortent une categorisation des pays
concernes sur les
droits de l'homme qui depuis quelques temps, rentrent en ligne de compte de la
communaute internationale et influent souvent sur la cooperation sous toutes ses
formes.
Jonas Eugene Kota
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