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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-07-2000

PART #2/4 - From CONGO-BRA to ETHIOPIE

Part #1/4:
Afrique ==> Comoros
Part #3/4:
Ghana ==> Sénégal
Part #4/4:
Sierra L. ==> Zimbabwe
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* Congo-Brazza. Réfugiés de la RDC  — Une catastrophe humanitaire risque de se produire dans le nord du Congo-Brazzaville, où sont réfugiés entre 35 et 40.000 ressortissants de la RDC, qui fuient les combats dans la province de l’Equateur. La plupart des réfugiés proviennent de la ville de Mbandaka et ses environs. Les rebelles du MLC de J.P. Bemba tentent de bloquer les accès de Mbandaka, controlée par les troupes pro-gouvernementales. Selon le coordinateur du HCR au Congo, M. Kleinschmidt, une catastrophe humanitaire se prépare dans la zone comprise entre l’embouchure des fleuves Congo et Oubangui. “Si les combats reprennent, nous ne pourrons y avoir accès et ces populations seront privées d’assistance”, a-t-il dit. (D’après PANA, 4 juillet 2000)

* Congo (RDC). 40 ans d’indépendance — Le 30 juin, la République démocratique du Congo a fêté à Kinshasa le 40e anniversaire de son indépendance avec une parade militaire et un défilé civil, en présence du président namibien, Sam Nujoma, et du ministre des Affaires étrangères de la Belgique. Mais la population n’avait manifestement pas le coeur à la fête et a boudé les cérémonies. De nombreux Congolais constatent avec amertume qu’il y a peu de quoi se réjouir. Le pays est occupé et divisé; des civils meurent chaque jour de la guerre; et le niveau de vie des Congolais est aujourd’hui infiniment plus bas qu’à l’indépendance. Le quotidien d’opposition Le Phare résumait l’état d’esprit: “40 ans d’indépendance, 40 ans de gâchis”. (D’après La Libre Belgique, 30/6-1/7 2000)

* Congo (RDC). A troubled 40th birthday — 30 June: Congo RDC marks the 40th anniversary of independence, today, with the country perhaps at the lowest point in a history, marked by corruption, war and faction fighting. «Independence has turned out to be a nightmare. The country has ceased to function as a country. It has become a vast battlefield», says the opposition daily Le Potentiel. Reports from Kinshasa say there have been few signs of public celebration. On 28 June, some 300 Ugandan soldiers were still within the UN exclusion zone around Kisangani. 1 July: Rwanda’s President Kagame is expected in Kampala, Uganda, today, to begin two days of talks with President Museveni. 3 July: The Ministry of Justice says President Kabila has approved 240 deputies for a transitional parliament. The Justice Minister says the deputies, from all the eleven province, including those held by rebels, had not been elected, but selected by a committee supervised by the interior ministry, and confirmed by a presidential decree. 4 July: Thousands of civilians are fleeing their homes following renewed clashes between rebel and government forces. UN officials estimate that up to 10,000 people have been forced into neighbouring Congo-Brazza after the violence erupted near Mbandaka, an important town on the Congo river held by government forces. The clashes come only days after several neighbouring countries urged the UN to hasten the deployment of UN observers and peacekeepers. It is unclear how heavy the latest fighting has been. (ANB-BIA, Brussels, 5 July 2000)

* Congo (RDC). Parlement de transition — Le 3 juillet, le gouvernement congolais a annoncé que le président Kabila avait désigné un Parlement intérimaire. Cette Assemblée “constituante et législative”, qui aura pour tâche de préparer le texte de la future Constitution qui devrait être soumise àréférendum, comptera 300 membres. Le ministre de l’Intérieur en a nommé 240, choisis par une commission de sélection et issus des onze provinces, y compris celles de l’est sous contrôle des mouvements rebelles. 60 autres devront être choisis directement par le chef de l’Etat. L’opposition a dénoncé cette décision comme contraire aux accords de Lusaka. Le 11 mai dernier, le président Kabila avait annoncé que ce Parlement de transition serait installé le 1er juillet, mais le ministre de la Justice a précisé que l’installation ne pourra avoir lieu avant que tous les nommés aient rejoint la capitale. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 juillet 2000)

* Congo (RDC). Démilitarisaton — Le 1er juillet, dans une ordonnance intérimaire rendue publique à La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé l’Ouganda à se conformer à la résolution 1304 de l’Onu demandant le retrait de toutes les troupes étrangères du territoire congolais. La CIJ, qui statuait sur une demande déposée par Kinshasa, a dans le même temps appelé Kinshasa et Kampala à s’abstenir immédiatement de toute action armée et à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer dans la zone de conflit le plein respect des droits fondamentaux de l’homme. - D’autre part, le 2 juillet, après deux jours de sommet à Entebbe, les présidents ougandais Museveni et rwandais Kagamé ont réaffirmé leur engagement sur la démilitarisation de Kisangani. Cette rencontre visait surtout à aplanir les différends entre les deux pays. Les deux chefs d’Etat ont aussi appelé les autres parties signataires de l’accord de cessez-le-feu de Lusaka de ne pas tirer avantage du retrait des troupes ougandaises et rwandaises de Kisangani. - Le 5 juillet, le porte-parole de la Monuc a annoncé à Kinshasa que les troupes rebelles du RCD-Goma restent déployées dans la ville de Kisangani, malgré la démilitarisation ordonnée par l’Onu. Les troupes ougandaises, elles, se sont bien retirées, a dit le porte-parole de l’Onu; quatre bataillons ont quitté la ville pour se retirer à Banalia, à 120 km au nord de Kisangani. (ANB-BIA, de sources diverses, 6 juillet 2000)

* Congo (RDC). Kisangani pact still holding — 2 July: The Presidents of Rwanda and Uganda reaffirm their commitment to the demilitarisation of Kisangani (Congo RDC). In a joint statement after their two-day meeting in the Ugandan city of Entebbe, they urge all sides involved in the war to respect the Lusaka peace accord they signed last year. Rwandan President Kagame describes the meeting as «a big step forward» and his Ugandan counterpart, Yoweri Museveni says they agreed not to discuss «a post mortem» but to concentrate on improving relations. 5 July: The UN says it has confirmed the withdrawal of Ugandan troops from Kisangani. Four Ugandan battalions have withdrawn to Banalia, about 100 kms north of Kisangani. The UN mission also confirms the Rwandan troops withdrawal from Kisangani on 21 June. (ANB-BIA, Brussels, 6 July 2000)

* Congo (RDC). Mandat d’arrêt international contre M. Yerodia — Le juge d’instruction belge Vandermeersch a lancé un mandat d’arrêt international contre le ministre congolais des Affaires étrangères Abdoulaye Yerodia. A l’automne 1998, plusieurs plaintes avaient été déposées en Belgique contre le président Kabila et son entourage, dont M. Yerodia, alors directeur de cabinet du chef de l’Etat, pour crimes contre l’humanité. On reproche à M. Yerodia d’avoir incité la population à s’en prendre aux Tutsi, après le début de la seconde guerre du Congo, et d’être la cause des progroms qui s’en sont suivis. Lors de son récent passage à Kinshasa, le ministre belge des Affaires étrangères aurait, par “courtoisie diplomatique”, prévenu les autorités congolaises de cette perspective. Le parquet de Bruxelles, qui d’abord refusait tout commentaire officiel, a confirmé, le 5 juillet, avoir délivré un mandat d’arrêt contre M Yerodia, l’inculpant de crimes de droit international. Les mesures d’exécution de cette décision, notamment la saisie d’Interpol, sont en train d’être prises, a précisé le parquet. (ANB-BIA, de sources diverses, 6 juillet 2000)

* Corne de l’Afrique. Insécurité alimentaire — Dix agences de l’Onu ont accepté de se mobiliser pour traiter les causes et travailler aux solutions à long terme de l’insécurité alimentaire et des catastrophes récurrentes dans la Corne de l’Afrique, a annoncé le 29 juin à Genève le directeur général de la FAO, Jacques Diouf. “Seul un engagement à long terme, portant sur une période beaucoup plus importante que la plupart des programmes d’aide au développement, pourra créer les conditions nécessaires à l’amélioration de la situation sanitaire et alimentaire” dans cette région, a indiqué un rapport provisoire établi par une équipe inter-agences. Ce rapport a relevé que “le risque de détournement, au profit de l’effort de guerre, de fonds destinés à favoriser le développement et à réduire la pauvreté est toujours présent”. Le rapport souligne également la nécessité de “s’attacher à maîtriser le trafic d’armes dans la région”. (La Libre Belgique, 30 juin 2000)

* Côte d’Ivoire. Mutinerie — Le 4 juillet, la junte du général Gueï s’est trouvée confrontée à une inquiétante épreuve de force avec des soldats mutins. Ceux-ci sont descendus dans les rues d’Abidjan, tirant en l’air et réquisitionnant des voitures. Ils réclament 6 millions de fcfa (60.000 FF) par soldat comme butin de guerre. La junte a jugé la demande inadmissible en période de difficultés financières. Les pourparlers se sont poursuivis toute la journée. Commerces et bureaux étaient fermés; les vols internationaux ont été interrompus. En fin de journée, le général Gueï, manifestement fragilisé, est apparu à la télévision aux côtés des mutins pour appeler à un retour au calme. La junte a annoncé l’imposition d’un couvre-feu de 19h. à 6 h. Quelle que soit l’issue de cette mutinerie, l’alerte intervient dans un climat politique à nouveau tendu. Le 3 juillet, la polémique autour de la fraude électorale est repartie, à trois semaines du référendum constitutionnel du 23 juillet. - Le 5 juillet, le régime militaire et les jeunes soldats mutins ont annoncé qu’ils étaient parvenus à un accord. Selon le porte-parole du général Gueï, le gouvernement a accepté de verser un million de fcfa à chaque soldat pour l’aider à s’acheter une maison. Le général Gueï a annoncé que les autorités allaient lancer une enquête pour déterminer les responsabilités dans cette mutinerie qu’il a assimilée à un coup d’Etat avorté. La garde présidentielle et la police ont commencé à collecter les armes des mutins; certains d’entre eux sont en fuite. (ANB-BIA, de sources diverses, 6 juillet 2000)

* Côte d’Ivoire. Under curfew4 July: Côte d’Ivoire is placed under curfew overnight as soldiers take to the streets demanding money from the ruling junta for their role in last December’s coup. The country’s military ruler, General Robert Guei, makes a national address on state television in an effort to avoid a military mutiny. Calm returns to Abidjan by nightfall, apart from the occasional gunshot, and a spokesman for the mutineers reads a statement on national television asking his comrades to return to barracks. In his televised address, General Guei appeals for the soldiers to «think first of all of the public interest», and adds that he is «open to dialogue». During the disturbances he had taken refuge in the headquarters of the paramilitary police. Soldiers are demanding to be paid $8,500 each as a reward for their part in the coup that toppled President Bédié. 5 July Côte d’Ivoire is calm under the nighttime curfew. In the daytime, some mutineers were seen driving around Abidjan in hijacked cars, shooting in the air and preventing people from going to work. The military authorities have reached an agreement with the soldiers demanding bonus payments. Private cars seized at gunpoint will be returned to their owners. (ANB-BIA, Brussels, 6 July 2000)

* Djibouti/Somalia. Somalia reconciliation process — Little Djibouti said on 29 June that the reconciliation process it started last year for its giant Red Sea neighbour Somalia was attracting more and more participants but required financial and technical help. Djibouti Ambassador Roble Olhaye told the UN Security Council that his country had been playing host to more than 900 official delegates and 1,000 «others from everywhere,» including 100 women, since 15 June in the effort to unify and develop war-torn Somalia. «The agenda items before the conference seek to institute a decentralized system of governance, be it regional or federal,» he said. But Olhaye added, «Clearly, the financial burdens and pressures of this total effort have proven daunting for a country of Djibouti’s size and resources». Djibouti, with a population of about half a million, has a per capita gross domestic product of $1,266, according to the UN Development Programme. Kieran Prendergast, the UN undersecretary-general for political affairs, backed the appeal for help, saying that while some prominent Somali leaders, including warlords, had stayed away from the clan-based conference, Djibouti had facilitated a process that was essentially “Somali-owned”. «This is the first time that Somali leaders from all parts of Somalia have met, the first time that representatives of the grass roots of almost all clans have discussed ways and means of rebuilding their country in a process based on consensus-building from the bottom up, and the first time that Somali women have been actively involved,» Prendergast said. (AP, 29 June 2000)

* Egypte. Saad Eddine accusé — Activiste connu des droits de l’homme, Saad Eddine Ibrahim, directeur du centre Ibn-Khaldoun et professeur à l’université américaine au Caire, a été mis en garde à vue pour quinze jours par le parquet de la Sûreté d’Etat. Il est accusé de “collaboration avec des pays étrangers”, délit passible de quinze ans de prison, et de “fomenter des problèmes internes susceptibles de déstabiliser l’Egypte”. Le quotidien d’opposition Al-Wafd l’avait récemment critiqué pour avoir rédigé un rapport sur la situation des coptes en Egypte. Le centre Ibn-Khaldoun a été fermé. Saad Eddine, arrêté avec huit de ses collaborateurs, est accusé d’avoir accepté de l’argent de la Commission européenne pour tourner un film sur les élections législatives qui auront lieu en novembre. Selon l’accusation, ce film nuirait à la réputation de l’Egypte. Selon le scénariste, il ne voulait qu’inciter la population à aller voter. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 juillet 2000)

* Erythrée/Ethiopie. Apres négociations — Les négociations entre l’Ethiopie et l’Erythrée, qui ont débuté le 3 juillet à Washington entre experts des deux pays, risquent d’être aussi difficiles dans la paix relative qu’elles l’ont été dans la guerre. Les exigences de l’Ethiopie ont grossi à la mesure de ses conquêtes. Addis-Abeba prévoit désormais de réclamer à Asmara des compensations au titre de dommages de guerre, songe à exiger une réduction drastique de l’armée érythréenne et réfléchit même à l’obtention de facilités d’accès au port d’Assab sur la mer Rouge. - Le même jour, le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, a envoyé une mission de reconnaissance dans les deux pays pour tenter de préparer le terrain à une future force onusienne. Certains diplomates estiment que cette force devrait compter 2.000 hommes, d’autres invoquent le double. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 juillet 2000)

* Eritrea-Ethiopia. After the war30 June: The US state department says Ethiopia and Eritrea are to hold talks in Washington on 3 July on outstanding issues. 4 July: In an operation carried out with the cooperation of the Eritrean and Ethiopian governments. 1,135 Ethiopians who had been interned in a camp near Asmara, have been repatriated under the auspices of the Red Cross. UN Secretary General Kofi Annan has sent a high-level team to Ethiopia and Eritrea to determine what role the UN could play in helping to implement the 18 June ceasefire agreement. 5 July: The UN team is having talks with Ethiopian officials and will travel to Asmara, Eritrea on 6 July. (ANB-BIA, Brussels, 6 July 2000)

* Ethiopie. Accident de bus: 60 morts — Le 29 juin, près de Welenchiti, à 130 km à l’est d’Addis Abeba, 60 personnes ont été tuées lorsqu’un bus, qui tentait de traverser un pont inondé, a plongé dans une rivière, a annoncé la radio éthiopienne. Selon des témoins, le bus a fait plusieurs tonneaux avant de plonger dans la rivière, dont le niveau avait considérablement monté suite à des pluies torrentielles. Les secouristes ont pu repêcher sept survivants. (AP, 1er juillet 2000)

* Ethiopie. Rapatriements — Plus de 1.300 Ethiopiens résidant en Erythrée ont été rapatriés il y a quatre jours vers leur pays d’origine, a rapporté l’agence éthiopienne ENA. Ils sont arrivés le 29 mai à Rama, dans le nord de l’Ethiopie. Depuis le 20 juin, ce sont plus de 3.500 Ethiopiens qui ont été rapatriés. Près de 10.000 jeunes Ethiopiens seraient toujours retenus dans le camp de Denba, au centre-sud. Fin juin, le gouvernement éthiopien a dénoncé les mauvais traitements de ses ressortissants. Dès le début du conflit, les deux pays se sont mutuellement accusés de violations des droits de l’homme. (La Croix, France, 4 juillet 2000)


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