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WEEKLY NEWS ISSUE of: 30-05-2002
Part #1/4: Africa => Burkina |
Part #2/4: Burundi => Egypt |
Part #4/4: Senegal => Zimbabwe |
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* Egypte. Moubarak annule un verdict contre des homosexuels — Le président Hosni Moubarak a annulé le verdict concernant 50 jeunes Egyptiens poursuivis pour homosexualité, prononcé le 14 novembre par la Haute cour de sûreté de l’Etat, et a renvoyé l’affaire au parquet. En vertu des prérogatives que lui confère l’état d’urgence en vigueur en Egypte depuis 1981, M. Moubarak est le seul habilité à ratifier ou à annuler les jugements de la Haute cour de sûreté de l’Etat. Le verdict annulé concerne 50 jeunes, dont 21 avaient été condamnés à des peines allant d’un à deux ans de prison ferme, alors que 29 avaient été acquittés. M. Moubarak a fondé sa décision “sur le fait que les accusations portées contre eux ne font pas partie des charges sur lesquelles peut se prononcer la Haute cour de sûreté de l’Etat”, a déclaré le 23 mai Me Farid al-Dib, un des principaux avocats des accusés. (La Libre Belgique, 24 mai 2002)
* Egypte. Chasse aux islamistes — Dans son rapport 2002, publié de 28 mai, Amnesty International souligne les conséquences des attentats du 11 septembre sur les droits de l’homme, et épingle notamment l’Egypte. Ce pays a en effet intensifié sa chasse aux islamistes, à commencer par les Frères musulmans. Le 23 mai, quatre membres importants des Frères musulmans, confrérie islamiste interdite mais tolérée, ont été arrêtés à Alexandrie pour “incitation au trouble”. Neuf jours auparavant, trois de ses cadres avaient été emprisonnés au Caire. Le 30 juillet, la Haute Cour militaire devrait en outre juger 22 activistes ou sympathisants du mouvement, dont 9 professeurs d’université, écroués en novembre 2001 pour “complot contre l’Etat, incitation aux troubles et propagande d’idées extrémistes”. Le guide suprême des Frères musulmans, Moustapha Machhour, s’est insurgé: “Nous sommes les boucs émissaires de l’Etat qui veut montrer sa volonté de soutenir la campagne américaine de lutte contre le terrorisme”. Le gouvernement égyptien s’est toujours montré sévère envers les islamistes armés et les Frères musulmans, mais depuis les attentats du 11 septembre, il applique une répression plus ferme encore. (La Croix, France, 29 mai 2002)
* Eritrea. Eritrea loaned $60 million — 26 May: The World Bank has advanced a $60 million credit to Eritrea to help the Horn of Africa country complete a demobilisation of its soldiers, a bank official said today. The bank’s vice president for Africa, Callisto Madavo, said the credit, signed on Saturday, would be used to demobilise 80,000 men and women in the first phase of the exercise. The bank approved the loan in May after Eritrea demobilised 5,500 soldiers in a pilot programme, Madavo said. «In the pilot, we just wanted to see the demobilisation get started,» Modavo said. Eritrea began to demobilise after its border war with Ethiopia ended in 2000. An international commission delineated the 1,000 km frontier in mid-April as part of peace efforts following the 1998-2000 war which claimed 70,000 lives. Both sides said in April that they accepted the new border, but tensions remain. The bank’s representative in Eritrea, Emmanuel Ablo, said the loan was repayable over 40 years, with a grace period of 10 years. (CNN, USA, 26 May 2002)
* Ethiopia/Somalia. Ethiopia «trained us to terrorise Somalia» — 23 May: Dozens of Somali former military officials have said they were trained and armed by Ethiopia in its attempts to destabilise the Somalia’s transitional government. The group of 38 former military officials held a press conference in a North Mogadishu hotel, stating that they have now restored their loyalty to Somalia. Ethiopia has consistently denied any involvement in the Somali conflict and accuses the Transitional National Government in Mogadishu of using it as a scapegoat for its own problems. Major Abdurahman Hajji Mursal, best known as Major Birreh, said that Ethiopia had approached them through Somali warlords shortly after the TNG was established. «We were 145 soldiers and six of us senior officials who went onto the journey to Ethiopia,» he said. «We first went on a convoy of landcruisers organised by Engineer Mohamed Hussein Addow and Muse Sudi Yalahow in north Mogadishu and we crossed into Ethiopia from Ferfer village of Hiran region,» said Major Birreh. Major Birreh said that the training had taken place in the town of Godey. «We were professional military men, but the Ethiopians taught us new explosive devices such us modern landmines and their usage in fighting and terrorising urban areas,» said Major Birreh. (ANB-BIA, Brussels, 23 May 2002)
* Ethiopie. Emeutes dans le sud — Le 24 mai, au moins 15 personnes, dont 2 policiers, ont été abattues et 25 autres blessées au cours d’affrontements entre les forces de sécurité et des manifestants au sud de l’Ethiopie, a indiqué le ministre de l’Information. Selon des leaders religieux, le bilan serait d’au moins 30 victimes. D’après les informations, quelque 3.000 personnes ont défilé ce vendredi à Awasa, située à environ 155 km au sud d’Addis Abeba, dénonçant le changement de statut de cette ville, signifiant le transfert des compétences de l’administration locale au niveau régional. Certains fermiers ont exprimé des craintes de perdre le droit de propriété sur les terres arables situées dans le bassin fertile de la Rift Valley. Awasa, la capitale d’une des neuf régions fédérales, est administrée par le groupe ethnique des Sidama, qui vivent et cultivent les terres fertiles autour d’Awasa. Ils affirment que la terre appartient à leurs ancêtres et leur revient donc de droit. (PANA, Sénégal, 28 mai 2002)
* Ethiopie/Italie. L’obélisque d’Axoum endommagé — Dans la nuit du 27 au 28 mai, l’obélisque d’Axoum - au centre d’un long différend entre l’Ethiopie et l’Italie - a été endommagé lors d’un violent orage qui a provoqué la chute de plusieurs éléments au sommet du monument vieux de 1.700 ans. L’obélisque, haut de 24 mètres, se trouve dans le centre de Rome, près du siège de la FAO. Les dégats sont qualifiés de “considérables”. Les troupes de Mussolini avaient emporté l’obélisque, symbole de la grandeur de l’Ethiopie, en 1937 lors de la campagne d’Ethiopie. Pendant des décennies, les autorités d’Addis Abeba ont réclamé la restitution du monument, ce qu’a accepté l’Italie en 1998, avant que ce projet ne soit mis en suspens lors du conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée. (AP, 28 mai 2002)
* Guinée. Front républicain pour l’alternance — Le 22 mai, un Front républicain pour l’alternance démocratique (FRAD) a été créé par des partis dits de l’opposition démocratique, des éléments de la société civile et des personnalités indépendantes. Le FRAD veut notamment mettre en place un nouveau cadre d’unité et d’action de toutes les forces de changement de la société guinéenne. Il compte faire agir ensemble tous les Guinéens de l’opposition pour définir et mettre en oeuvre les conditions et les stratégies pour l’avènement de l’alternance démocratique dans les meilleurs délais. Les signataires réitèrent leur engagement à ne pas participer à des élections législatives si une Commission électorale nationale indépendante, réunissant toutes les conditions pour assurer la régularité du scrutin, n’est pas mise en place. Ils informeront l’opinion publique nationale et internationale sur les “menaces graves” qui pèsent sur le processus démocratique en Guinée. (PANA, Sénégal, 24 mai 2002)
* Guinée. Pas d’appui de l’UE aux élections — L’Union européenne n’apportera pas son appui au processus électoral en Guinée sous la forme d’une assistance technique et financière ou l’envoi d’une mission d’observation, a affirmé le 28 mai le chef de la délégation européenne en Guinée, M. David. L’UE souhaite un bon déroulement des élections législatives, prévues le 30 juin, mais exhorte le gouvernement à reprendre les discussions avec les partis d’opposition et la société civile afin de garantir la mise en place effective du Conseil national électoral et le renforcement de ses pouvoirs. “L’aboutissement satisfaisant du processus électoral constitue un élément essentiel pour assurer la bonne continuation des relations de coopération de l’UE avec la République de Guinée”, a fait observer M. David. Le gouvernement avait sollicité le soutien de l’UE aux législatives, mais a déclaré que ces élections se feraient avec ou sans les bailleurs de fonds. (PANA, Sénégal, 28 mai 2002)
* Guinée équatoriale. Liberté d’expression — La situation de la liberté de presse et d’expression est en constante dégradation en Guinée équatoriale. Le 22 mai, le vice-ministre de l’Information a annoncé son intention d’obliger les correspondants de la presse étrangère à se munir d’une accréditation officielle délivrée par le ministère. Cette accréditation temporaire sera obligatoire et renouvelable “selon les cas”. Par ailleurs, au début du mois de mai, les autorités ont empêché l’Association de la presse de Guinée équatoriale d’organiser ses activités (expositions, conférences) programmées à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de presse. Enfin, plusieurs journalistes et responsables associatifs se plaignent de difficultés croissantes pour accéder à Internet. Selon eux, les écoutes téléphoniques illégales ont augmenté et les courriers électroniques seraient étroitement contrôlés par le seul fournisseur d’accès du pays. Le réseau est de plus en plus inaccessible. Cette nette dégradation survient au moment où s’ouvre, à Malabo, le procès de plusieurs responsables de l’opposition accusés d’avoir fomenté un coup d’Etat en vue de renverser le président de la République. (RSF, Paris, 24 mai 2002)
* Guinée équatoriale. Le procès de Malabo — Le jeudi 23 mai, s’est ouvert à Malabo un procès contre plus d’une centaine de personnes accusées de “conspiration et appel à la rébellion”. Durant le week-end, un dirigeant de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS, opposition) a dénoncé de graves irrégularités. Ainsi, les avocats n’ont reçu le dossier que 24 heures avant le début du procès. 17 inculpés n’ont toujours pas d’avocat. Des déclarations auraient été obtenues par la torture. Un autre parti, l’Union pour la démocratie et le développement social (UDDS) a demandé au président Obiang Nguema la libération “sans délai” des prévenus. Son secrétaire général parle d’un “montage des autorités pour éliminer tous les leaders de l’opposition de la course aux prochaines élections”. (D’après PANA, Sénégal, 27 mai 2002)
* Lesotho. LCD landslide — 25 May: The people of Lesotho are due to go to the polls, today, to elect a new parliament. Nineteen parties are competing in these elections, which are being conducted under a new system designed to prevent a repetition of the violence that marred the last general election in 1998. That vote ended in a massive landslide for the ruling Lesotho Congress for Democracy (LCD) and provoked months of opposition protests that eventually led to a military intervention by troops from South Africa and Botswana. The new system should ensure that many of the competing parties emerge with at least a small say in the newly enlarged parliament — it could also produce the country’s first coalition government. When the 830,000 registered voters come to tick their ballot papers, at the forefront of their minds will be questions about Lesotho’s numerous social and economic problems. Top of the list is the country’s ailing economy: unemployment stands at about 40% and more than half of the population live in poverty. Other issues include the struggling education system, looming food shortages and the soaring rate of HIV/AIDS, which has now infected 24% of the country’s adults. 26 May: Results are slowly coming in following the 25 May general election. The LCD seems set for another huge majority, having won all of the 18 constituencies announced so far. Many people expected Lesotho’s general election to be close, but as the results trickle in from around the country, it is becoming increasingly clear that the LCD is heading for another comprehensive victory. The main opposition parties had talked confidently of unseating the LCD, and everyone is now anxiously awaiting their official reaction. 27 May: The LCD is now reported to have won 43 of the 44 constituencies announced so far. The other seat went to the opposition party, the Lesotho People’s Congress, in its stronghold, Maseru. Another opposition party, the Basotho National Party (BNP), has demanded an audit into the election and has threatened to boycott parliament. In the last parliamentary poll four years ago, the LCD won a massive landslide, but the BNP refused to accept the result, and months of political crisis ensued. 28 May: The LCD has won 61 constituency seats, giving it a parliamentary majority, the Lesotho Independent Electoral Commission (IEC) has announced. The IEC also says it has begun an audit of the results of the election, after opposition parties contested preliminary results that look set to give the ruling party a landslide victory. The Basotho National Party (BNP), which has the second largest number of votes, has threatened to boycott parliament. (ANB-BIA, Brussels, 28 May 2002)
* Lesotho. Elections législatives — Le 25 mai, quatre ans après les élections contestées de mai 1998, qui avaient été suivies par des violences, les élections législatives du petit royaume montagneux du Lesotho, enclavé dans l’Afrique du Sud, se sont déroulées en bon ordre et dans des conditions satisfaisantes, selon les observateurs. 860.000 électeurs, sur une population de 2 millions, étaient appelés aux urnes. Les élections présentaient deux importantes nouveautés: l’élargissement de la Chambre des députés de 80 à 120 sièges, et un nouveau système électoral mixte majoritaire-proportionnel. -27 mai. D’après la publication des résultats définitifs, le parti au pouvoir, le LCD, a gagné dans l’ensemble des 21 circonscriptions, obtenant 54,6% des suffrages. Le LCD a obtenu 61 sièges, ce qui lui donne une majorité absolue dans l’Assemblée nationale qui compte 120 députés. Le BNC, principale formation de l’opposition, qui a obtenu 21,4% des voix, a menacé de boycotter le Parlement, dénonçant la constitution d’une Assemblée à “parti unique”, et a demandé la vérification des résultats par une commission indépendante. (ANB-BIA, de sources diverses, 28 mai 2002)
* Liberia. Les combats se poursuivent — Les combats entre forces gouvernementales et rebelles du LURD se poursuivent dans toute l’aire au nord de la capitale Monrovia. Les rebelles auraient pris la ville de Gbah. A Tubmanburg les combats continuent, et le centre de Suehn-Mecca a été le théâtre de batailles ces derniers jours, indique l’agence Misna le 25 mai. -D’autre part, le père Garry Jenkins, de nationalité britannique, pris en otage par les rebelles du LURD à Tubmanburg il y a une dizaine de jours, a finalement été libéré. Sa libération avait déjà été annoncée par le personnel des Nations unies le 24 mai; ensuite pour le 27 mai à Conakry (Guinée). Le soir du 29 mai, on apprenait enfin sa libération: il est actuellement l’hôte du nonce apostolique à Conakry. - Par ailleurs, on s’attend à de nouveaux mouvements de populations. Une équipe de l’Onu a constaté la semaine dernière que, uniquement dans la région frontalière de Ganta, il y avait 21.000 personnes déplacées par les affrontements dans le nord-est. Il y a 110.000 déplacés enregistrés à l’intérieur du Liberia, mais des dizaines de milliers sont dispersés dans des villages ou dans la forêt, a précisé le porte-parole du PAM. (ANB-BIA, de sources diverses, 30 mai 2002)
* Libya. Libya denies Lockerbie cash offer — There are reports that Libya has agreed in principle to pay as much as $2.7bn to the families of the victims of the 1988 Pan Am 103 bombing over Lockerbie, Scotland. The deal, thought to be the largest of its kind ever negotiated, would link the payment to the families to a series of US government concessions to Libya, including the lifting of commercial sanctions and an end to Libya’s designation as a state sponsor of terror. The 1988 bombing took the lives of 259 airline passengers, including 181 Americans, and 11 Lockerbie residents. Lawyers involved in the negotiations say the deal could help the thawing in relations between the US and Libya but stress that significant issues are still unresolved. Negotiations are set to resume next month. The deal follows a meeting last week in Paris between both sides and must still be approved by the families, another lawyer close to the talks said. The most difficult task may be in winning US government and congressional approval for the deal. Libya, however, has denied suggestions that it has offered to compensate the families. «Libya has nothing to do with this so-called agreement and is not a party to it,» an official statement says. However, it concedes that Libyan businessmen and lawyers have held talks with lawyers of the families, though it says it has not been informed officially. (ANB-BIA, Brussels, 29 May 2002)
* Madagascar. Ravalomanana’s supporters assume control — 27 May: Violence has broken out in the capital of Madagascar as troops loyal to the newly-installed President, Marc Ravalomanana, have taken over the office and residence of his opponent’s prime minister. Two soldiers are thought to have been killed in the attack on the last government building under the control of long-standing President Didier Ratsiraka. He and his cabinet had been working from the east coast port of Tamatave for the past two months. The military action could now put in doubt negotiations due to start in Senegal later this week. Both men still consider themselves president following disputed elections last December. The attack on the prime minister’s office and residence in the capital, Antananarivo, began at first light as soldiers loyal to Mr Ravalomanana tried to force their way into the last of the government ministries still in the hands of Mr Ratsiraka. According to spokesmen for Mr Ravalomanana, two ministry guards were killed in an exchange of fire. The Ratsiraka Prime Minister, Tantely Andrianarivo, was unhurt and left the compound with a convoy of vehicles after being surrounded and trapped inside for much of the morning. Mr Ravalomanana’s Prime Minister, Jacques Sylla has now assumed control. Ratsiraka supporters have blockaded routes from the capital to all the main ports, destroying the economy and isolating Antananarivo from supplies of food and fuel. An earlier deal signed in Dakar to end the dispute came to nothing but Senegalese President Abdoulaye Wade is holding another meeting with the two rivals on 29 May. — Mr Andrianarivo is later reported to be in custody while a decision is made on whether he should be exiled from the city or placed under house arrest. — Malnutrition is getting worse among children and poor people in Antananarivo. Aid workers describe the situation as a «creeping emergency». 28 May: Ratsiraka calls off new talks until his prime minister is released. (ANB-BIA, Brussels, 29 May 2002)
* Madagascar. Vers Dakar II? — 23 mai. Dans la perspective de la seconde rencontre à Dakar des deux présidents rivaux, le chef de l’Etat sénégalais M. Wade a proposé l’idée d’un “Forum national inter-malgache”. Ce Forum qui ne regrouperait que des Malgaches, devrait aider à la mise en oeuvre pratique de l’accord de Dakar du 18 avril dernier. M. Wade préconise qu’un tel forum soit ouvert aux quatre candidats du scrutin présidentiel de décembre 2001 et aux composantes les plus significatives de la société malgache, notamment les hommes d’Eglise. Par ailleurs, les miliciens fidèles à M. Ratsiraka ont érigé un nouveau barrage à l’entrée de Toamasina, fief du président sortant, illustrant leur détermination à empêcher la levée, par la force, de ces barrages par l’armée. Pendant ce temps, le ministre des Affaires étrangères du président Ravalomanana est parti pour une première mission internationale en Europe et aux Etats-Unis, en quête de reconnaissance internationale du régime du nouveau président. - 24 mai. MM. Ravalomanana et Ratsiraka ont confirmé leur participation, les 29 et 30 mai, à un second round de négociations, baptisé Dakar II. -Lundi 27 mai. Durant le week-end, l’armée pro-Ravalomanana a réussi à lever trois petits barrages qui bloquaient l’approvisionnement de la capitale. Dans la nuit du dimanche au lundi, des unités de l’armée ralliées au nouveau président Ravalomanana, ont pris le contrôle du siège du Premier ministre sortant, M. Andrianarivo. Entre 2 et 4 militaires fidèles àRatsiraka, qui défendaient la place, ont été tués; les autres ont été faits prisonniers. M. Andrianarivo a été emmené dans un camp de gendarmerie de la capitale, avant d’être reconduit à son domicile privé, où il a été placé en résidence surveillée. Un proche collaborateur de Ratsiraka (qui a quitté dimanche son fief de Toamasina pour se rendre à Dakar) a déclaré que ces incidents risquaient de remettre en cause les négociations prévues au Sénégal. - 28 mai. M. Ratsiraka a indiqué qu’il ne se rendrait pas à Dakar tant que son ancien Premier ministre resterait en résidence surveillée. - 29 mai. Le chef d’état-major de la partie de l’armée restée fidèle à Ratsiraka a démissionné et est prêt à passer le commandement à celui nommé par Ravalomanana, a-t-il annoncé. Le ministre de la Défense, le général Mamizara, a annoncé que l’armée “passe à l’offensive” pour forcer les barrages qui asphyxient la capitale. (ANB-BIA, de sources diverses, 30 mai 2002)
* Malawi. Eglises contre un 3e mandat de Muluzi — Le 25 mai, l’Eglise chrétienne du Malawi, reprenant les opinions des fidèles, a réaffirmé son opposition formelle à tout amendement de la Constitution pour permettre au président Muluzi de briguer un troisième mandat à la tête de l’Etat. Les personnalités religieuses, notamment les prêtres catholiques et le Conseil chrétien du Malawi qui regroupe les Eglises protestantes du pays, ont fait connaître cette opinion par des déclarations à la suite de concertations séparées. Un collectif d’ONG du Malawi s’est également insurgé contre la volonté du pouvoir de modifier la loi fondamentale pour l’adapter aux ambitions du président Muluzi. (PANA, Sénégal, 26 mai 2002)
* Mali. ATT officiellement élu président — Le général à la retraite Amadou Toumani Touré (ATT) a été officiellement déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 12 mai. Selon un arrêt de la Cour constitutionnelle, rendu le 23 mai dans l’après-midi, ATT est sorti vainqueur du second tour de l’élection avec 926.243 (65,01%) des 1.424.746 suffrages exprimés. Aussitôt après le verdict de la Cour, le chef de l’Etat sortant Alpha Oumar Konaré, dans un message radiotélévisé, a félicité le nouveau président. M. Touré entrera en fonction le 8 juin prochain. - Le 24 mai, seize formations politiques ont signé un protocole d’accord consacrant la naissance de la mouvance présidentielle, dénommée “Convergence pour l’alternance et le changement” (ACC). La plupart de ces partis avaient soutenu le candidat ATT dès le premier tour de la présidentielle. Ils ont “les mêmes vues pour oeuvrer au développement du Mali”, a affirmé leur porte-parole, M. Ibrahim Bocar Bâ. (ANB-BIA, de sources diverses, 24 mai 2002)
* Mali. L’ancien couple présidentiel gracié — Moussa Traoré, ancien président du Mali (1968-1991), et son épouse Mariam, condamnés à la peine de mort commuée en prison à perpétuité, ont été graciés le 29 mai par le président Alpha Oumar Konaré. Renversé par un soulèvement populaire, Traoré avait été condamné à mort pour crimes de sang et crimes économiques; sa femme pour crimes économiques. Le nouveau président élu, M. Touré, avait déjà manifesté son intention de libérer M. Traoré, et cette libération avait fait l’unanimité de la classe politique, qui estime que cette mesure est de nature à favoriser la réconciliation nationale. (PANA, Sénégal, 29 mai 2002)
* Mozambique. Foreign debt forgiveness — The year 2002 will go down in Mozambique’s political and economic history as a period of triumph — as far as foreign debt forgiveness is concerned. In May, this year, Britain, Italy and Germany and the Organisation of Petroleum Exporting Nations Fund for International Development announced, separately, the cancellation of huge amounts of debt for Mozambique (population 17 million). Debt cancellations are being effected, thanks, to the benefits of the Highly Indebted Poor Countries (HIPC) Initiative. Mozambique became the third African country to qualify under the HIPC Initiative, following Tanzania and Uganda. In 1996 Mozambique had an international debt of US $5.6 billion. Since achieving HIPC status, Mozambique has satisfied donors. An Economist Intelligence Unit report in May this year, noted that the country has performed well and was in line to receive the remainder of the US$ 4.2 billion promised under the debt reduction. (Frederico Katerere, ANB-BIA, Mozambique, 21 May 2002)
* Mozambique. Makeshift brakes caused train crash — 26 May: Railway officials in Mozambique are blaming an extraordinary error of judgement by one of their drivers for causing the worst rail disaster in the country’s history. The driver apparently used four large stones to stop passenger carriages from rolling downhill after his train lost power, but the makeshift brake gave way sending nearly 200 people to their deaths. The crash happened at Muamba on the main rail line between the Mozambique and South Africa, about 60 kilometres north of the capital, Maputo. President Joachim Chissano has declared three days of national mourning for the people who died in the crash. Hundreds more people were injured in the accident, and President Chissano urged people to donate blood to help treat them. Antonio Libombo of the Mozambican Railway Company said the train had experienced mechanical difficulties as it tried to climb a hill on a mountainous stretch of the line. The driver therefore disconnected the passenger section of the train, which was already half way up the hill, from the cargo section, which he took back to the nearest station. The driver wedged the four stones under the wheels of the passenger section to keep it from sliding backwards before he drove off, Mr Libombo said. However, the official said, the stones gave way and the passenger train careered down the tracks into the freight train, whose cargo was mainly cement. Reports said dozens of passengers were buried alive by choking cement dust. «An investigation is still under way,» Transport Minister Tomas Salomao said. «But at first glance, the crash was caused by a human error.» 27 May: Health officials in Mozambique have appealed to the families of those killed in the train crash to claim the bodies of their relatives because of inadequate morgue facilities. The central morgue in Maputo, which can normally only handle 50 bodies owing to a faulty cooling system, currently has 98 corpses in storage. Health authorities expect 52 bodies to be recovered on today for burial, but they would like the families of the remaining victims to come forward as soon as possible. (ANB-BIA, Brussels, 27 May 2002)
* Mozambique. Accident de train: près de 200 morts — Le samedi 25 mai, 192 personnes ont été tuées et 169 autres blessées dans le déraillement d’un train à Pessene, au sud-ouest de Maputo, selon le dernier bilan donné le dimache soir par le ministre des Transports. Un deuil national de trois jours a été décrété après le déraillement, sur la principale ligne reliant le pays à l’Afrique du Sud, d’un train de voyageurs tractant aussi des wagons de marchandises. L’accident s’est produit lorsque le train peinait à franchir une colline abrupte. Les cheminots ont alors séparé les wagons de marchandises et ceux des passagers, ces derniers étant immobilisés sur la voie par des pierres censées les caler. Mais ces dernières n’ont apparemment pas été suffisantes pour retenir les wagons, qui ont dévalé la pente avant de dérailler, selon la version officielle. Cette catastrophe ferroviaire est la plus meurtrière que le Mozambique ait jamais connue. (Le Figaro, France, 27 mai 2002)