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WEEKLY NEWS ISSUE of: 04-09-2003
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* Cameroun. Elections, risque de “guerre” — La paix civile sera perturbée si les élections présidentielles prévues en octobre 2004 étaient truquées ou toujours mal organisées, a déclaré le cardinal Christian Tumi, archevêque de Douala, dans un entretien publié le 1er septembre par La Paix, un mensuel camerounais. “Je suis fondamentalement convaincu que la principale cause de la guerre au Cameroun sera les élections qui sont toujours mal organisées”, a dit Mgr Tumi, interrogé sur la viabilité des élections présidentielles de 2004. Les prises de position du cardinal Tumi ont plus d’une fois embarrassé le pouvoir, qui l’accuse constamment de vouloir se porter candidat à la magistrature suprême. Selon l’archevêque, “les élections ont été à l’origine des guerres dans nombre de pays autour de nous, et rien n’exclut que la même chose ne nous arrive, parce que dans notre pays nous nous comportons comme si on avait seulement une tribu, alors que nous en avons plus de 230".»Nous devons apprendre à écouter les autres, à ne pas transformer les critiques en motifs de haine, à discuter avec les autres en respectant leurs opinions" dans un pays où “rien n’a changé” depuis 1990, a encore ajouté Mgr Tumi. (S. Tetchiada, ANB-BIA, Cameroun, 3 septembre 2003)
* Cameroun. Irrédentistes anglophones interpellés — Le 1er septembre, une dizaine de personnes du mouvement irrédentiste anglophone, le Southern Cameroun National Council (SCNC), ont été interpellées pendant quelques heures à Kumbo, chef-lieu du département de Mbui, province du Nord-Ouest du Cameroun, a-t-on appris de sources médiatiques. Les militants et sympathisants de ce mouvement présents à Kumbo voulaient tenir un meeting politique dans cette ville (la ville natale du cardinal Tumi), située à plus de 500 km au nord-ouest de la capitale Yaoundé. Il s’agissait du prologue d’une grande tournée du SCNC à travers les deux provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le SCNC qui souhaite obtenir l’indépendance des deux provinces anglophones (sur les 10 de ce pays d’Afrique centrale, peuplé de 15,5 millions d’habitants), décrie constamment l’iniquité des opportunités entre francophones et anglophones, la marginalisation des anglophones et de leurs provinces. (S. Tetchiada, ANB-BIA, Cameroun, 3 septembre 2003)
* Centrafrique. Plaintes croisées — Ange Patassé, l’ex-président centrafricain renversé par un coup d’Etat en mars, a porté plainte pour “interruption du processus démocratique, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, viols, destructions de biens publics, intelligence avec l’étranger”, auprès du parquet de Bangui, contre le général François Bozizé qui l’a renversé. La semaine dernière, la justice centrafricaine avait lancé un mandat d’arrêt international contre M. Patassé pour “détournement de deniers publics, assassinats, viols, atteinte à la sécurité de l’Etat”. — Par ailleurs, citant Radio Centrafrique, lundi 1 septembre, l’AFP rapporte que la première promotion centrafricaine dite de “réconciliation nationale”, composée de 352 soldats, a intégré l’armée nationale lors d’une cérémonie à Bossangoa, 305 km au nord de Bangui. Cette promotion constitue le début de la restructuration de l’armée et la mise sur pied d’une armée pluriethnique. (La Libre Belgique et AFP, 2 septembre 2003)
* Congo-Brazza. Ninjas amnistiés — Le chef de l’ex-rébellion du Congo-Brazzaville, le pasteur Ntoumi, et ses miliciens “Ninjas” ont été amnistiés par une loi adoptée par le Parlement congolais le 28 août. Le texte concerne également les forces gouvernementales. L’amnistie couvre la période allant du 15 janvier 2000 jusqu’à la promulgation de la loi. Les miliciens ne seront pas poursuivis par la justice pour les faits de guerre commis pendant les affrontements. (ANB-BIA, de sources diverses, 1er septembre 2003)
* Congo (RDC). Prêtre assassiné au Bas-Congo — Le 26 août, dans la soirée, l’abbé Alphonse Kavendiambuku, prêtre du diocèse de Matadi, a été assassiné par des hommes en uniforme sur la route à une centaine de kilomètres de Kinshasa. La voiture dans laquelle il se trouvait avec un chauffeur et un autre passager, a été attaquée par 5 déserteurs des Forces armées congolaises qui s’adonnent au banditisme. Le chauffeur a été blessé, l’autre passager s’en est sorti indemne. M. l’abbé Kavendiambuku, ancien recteur du grand séminaire de Maydi, enseignait actuellement à l’Institut supérieur de pédagogie de Mbanza-Ngangu, dans le diocèse de Kisantu. En mars dernier, un autre prêtre du diocèse de Matadi avait également été assassiné par des bandits armés. (D’après Misna, Italie, 29 août 2003)
* Congo (RDC). La liste des avoirs — Le 28 août, la séance parlementaire a été marquée par le dépôt devant le Parlement de la liste des avoirs, sous pli fermé, du président Joseph Kabila, conformément aux prescriptions constitutionnelles. “Le chef de l’Etat a ainsi tracé la voie aux autres membres de l’exécutif”, a indiqué le président de l’Assemblée nationale. Au dialogue intercongolais il avait été décidé que les membres du gouvernement devraient déclarer par écrit leurs avoirs, et cette clause a été reprise dans la Constitution qui doit régir la RDC durant les deux années transitoires. Le contenu de la déclaration reste secret et ne sera divulgué qu’à l’Assemblée nationale dans l’hypothèse d’un besoin d’une quelconque justification. (D’après IRIN, Nairobi, 29 août 2003)
* Congo (RDC). Milice cannibale au Nord-Katanga — La section katangaise de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a diffusé cette semaine à Lubumbashi un communiqué dénonçant l’inaction des autorités face aux méfaits d’une milice Maï-Maï, qui se livre depuis plus d’un an à “des activités de pillage et d’incendie à grande échelle” ainsi que “d’assassinats et de cannibalisme”. L’Asadho/Katanga nomme le chef de la milice, un certain Kabale, dit “Makabe”, et cite les noms de 8 hommes et 4 femmes qui ont été “mangés” par sa bande armée. Mais le nombre de victimes est bien plus élevé. La milice de “Makabe” terrorise le Haut-Katanga, essentiellement le district du Haut-Lomami, depuis mars 2002 et a provoqué le déplacement de “plus de 100.000 personnes”, dont une partie s’est cachée dans la brousse, où les conditions de survie sont extrêmement difficiles. “A ce jour, le gouvernement congolais n’a pris aucune mesure pour faire arrêter et traduire les auteurs de ces crimes en justice, bien qu’ils soient identifiés”, accuse l’Asadho/Katanga. (D’après MFC, La Libre Belgique, 30 août 2003)
* Congo (RDC). Plaidoyer pour un tribunal international — Le 31 août à Bunia, le rapporteur spécial de l’Onu sur la situation des droits de l’homme au Congo-Kinshasa, Mme Julia Motoc, a plaidé pour la mise en place d’un tribunal mixte chargé de juger les crimes commis dans ce pays. “Il faut mettre fin àl’impunité”, a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse. “Le Conseil de sécurité a confié à la Monuc et au Haut Commissariat pour les droits de l’homme la tâche de réfléchir au meilleur mécanisme de justice pour les crimes commis avant juillet 2002. Je suis favorable à un tribunal mixte, composé de juges congolais et internationaux”. Les crimes de guerre et contre l’humanité commis après juillet 2002 relèvent de la compétence de la Cour pénale internationale, qui a déjà fait du Congo une priorité. (La Libre Belgique, 2 septembre 2003)
* Congo (RDC). L’Onu prend le relais — Le 31 août, la force européenne déployée à Bunia a passé le relais à la mission de l’Onu (Monuc), en lui transférant le dernier poste de contrôle de la ville. Concrètement, les militaires de la Monuc pourront ouvrir le feu en cas de besoin, de la même manière que les soldats d’Artémis (force européenne). Dans le même temps, la Monuc annonçait “d’importantes attaques” autour de la localité de Fataki (nord de Bunia) qui, le 30 août, a été retrouvée “complètement détruite et déserte”. Selon un responsable de la tribu hema, la ville de Fataki a subi des attaques répétées des miliciens de la tribu lendu. Ceux-ci y auraient tué au moins 200 personnes et enlevé 137 autres au cours du mois écoulé. Plusieurs milliers d’habitants ont fui la localité. — D’autre part, dans un article du quotidien belge Le Soir, le 1er septembre, Colette Braeckman rapporte que l’est du Congo vit dans la peur de nouvelles tensions. On évoque la possibilité d’une troisième rébellion, où des militaires exclus des plus hautes promotions ou tout simplement manipulés, pourraient se lancer dans de nouvelles aventures militaires, désavouant leurs chefs du RCD-Goma qui participent au gouvernement de transition. — Notons que le 29 août, le gouvernement congolais a décidé que tous les groupes armés devaient dorénavant s’impliquer totalement dans le processus de démobilisation et de désarmement de leurs élements. Il a également condamné et demandé la cessation du ravitaillement en armes et en munitions de ces groupes “quelle qu’en soit la provenance”. - Le 1er septembre, Artémis a officiellement transmis le contrôle de Bunia à la mission de l’Onu. Plus de 2.400 casques bleus se trouveraient déjà à Bunia. A terme, la nouvelle force devrait être composée de quelque 5.000 hommes. Mais malgré son mandat élargi et ses effectifs renforcés, la Monuc n’inspire pas encore confiance à de nombreux habitants de Bunia, qui déplorent le départ de la force Artémis. “Jusqu’à présent, la Monuc nous a décus”, a expliqué un habitant. Par ailleurs, les casques bleus bangladais, pakistanais, urugayens, indiens et indonésiens peinent à communiquer avec la population, ne parlant pas ou peu le français. - Le mercredi 3 septembre, la Monuc a patrouillé pour la première fois en dehors de Bunia. Un hélicoptère onusien s’est envolé de Bunia pour se poser à Mongbwalu, des casques bleus étant accompagnés de membres de l’administration intérimaire de l’Ituri. Jeudi, la Monuc lancera une opération à Fataki et se rendra également à Kpandroma (70 km au nord de Bunia) pour y superviser le regroupement de miliciens lendu, a annoncé le général Isberg. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 septembre 2003)
* Congo (RDC). UN troops take over in Ituri — 1 September: The United Nations has officially taken over peacekeeping operations in the troubled Democratic Republic province of Ituri from a French-led force. The French deployment in the Ituri capital of Bunia has ended the bitter ethnic clashes in the town. However, fighting has continued elsewhere in the north-eastern province, where some 50,000 people have been killed since 1999. An ethnic Hema militiaman said some 200 people had been killed in Fataki, 60 km north-west of Bunia in recent clashes. The state of the burnt houses indicated that the latest attack took place on 29 August. The head of the UN peacekeeping force said they would move to end the violence across the whole province. «Our role is not only to consolidate what has been achieved but also to extend security over the rest of Ituri,» William Swing, the head of the UN Observer Mission for Congo (Monuc), said at the handover ceremony. Monuc has some 2,500 troops in Ituri, from Bangladesh, India, Nepal, Pakistan and Uruguay. 3 September: United Nations peacekeepers sent to stem ethnic bloodshed in the Congo’s northeastern Ituri region will take up to six months to fully deploy, their commander in the region says. Swedish Brigadier-General Jan-Gunnar Isberg is leading the UN force, which has taken over from a French-led multinational mission sent to Ituri’s main town Bunia in June as a temporary measure to protect civilians from warring tribal militia. The new UN force has been assigned more troops and a beefed up mandate to stop the fighting between rival ethnic Hema and Lendu militia which has killed some 50,000 people since 1999 and forced half a million more to flee. Under the new mandate, the UN troops can deploy outside the multinational force’s zone of operation, beyond Bunia to other towns in the Ituri region and use firepower to quell the militias who still roam the region killing, looting and raping. 4 September: UN troops launch an operation to secure the north-eastern town of Fataki, Ituri District, as an NGO there reports that some 5,000 displaced residents are in need of urgent aid. Repairs have started on repairing Bunia Airport and other infrastructures. (ANB-BIA, Belgium, 4 September 2003)
* Côte d’Ivoire. General Coulibaly released — 2 September: A high-profile general has been released from custody in Côte d’Ivoire as tensions remain high between former rebels and President Laurent Gbagbo. General Abdoulaye Coulibaly was set free in the commercial capital Abidjan due to a lack of evidence linking him to an alleged coup plot, the chief military prosecutor said. In the French capital, Paris, the alleged leader of the plot, Ibrahim Coulibaly — no relation to General Coulibaly — was remanded in custody. He denies charges of planning to assassinate Mr Gbagbo. The discovery of the alleged coup plot has increased tensions between the former adversaries of last year’s conflict which divided the world’s major cocoa producer into two. (ANB-BIA, Belgium, 2 September 2003)
* Côte d’Ivoire. Regain de tension — Après l’arrestation de mercenaires présumés à Paris, soupçonnés d’avoir voulu assassiner le président Gbagbo, la tension est montée. Le 28 août, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bouaké, fief des Forces nouvelles, réclamant la libération du sergent-chef Ibrahim Coulibaly, mis en examen par un juge antiterroriste français et incarcéré pour “association de malfaiteurs et recrutement de mercenaires”. L’avocat de Coulibaly a déclaré que son client contestait les accusations portées à son encontre, ajoutant qu’il suspectait une “instrumentalisation” politique du dossier par la justice française. Les ex-rebelles accusent le camp présidentiel d’être à l’origine d’une machination pour éliminer ses adversaires politiques. - Le 29 août, le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) a menacé de dénoncer l’accord de paix de Marcoussis pour obtenir la libération de Coulibaly. Par contre, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA , ancien parti unique) a fermement condamné la tentative de déstabilisation du pays et demandé “la poursuite des enquêtes en cours en vue de situer les responsabilités”. D’autre part, à Abidjan, les forces de sécurité ont arrêté de nombreuses personnes, en particulier dans les rangs militaires. Parmi eux des haut gradés et, selon IRIN, le chef de la police nationale, le général Alain Mouandou. — Toutefois, le 30 août, le président Gbagbo a demandé au Premier ministre M. Diarra de lui proposer “dans les plus brefs délais” les noms des personnes susceptibles d’occuper les postes des ministres de la Défense, de la Sécurité et de la Famille, qui sont restés vacants depuis la mise en place du gouvernement de réconciliation en mars dernier. Il a par ailleurs annoncé la reprise du travail gouvernemental le mardi 2 septembre. — Le 1er septembre, Ibrahim Coulibaly a été placé en détention provisoire à Paris. Ses avocats vont faire appel de la décision. Coulibaly nie toujours catégoriquement les faits qui lui sont reprochés et pense même avoir été attiré dans un piège par la France. Selon sa défense, ce sont les autorités françaises qui lui avaient proposé un visa pour se rendre en Europe. “Il avait demandé un visa pour la Belgique. C’est la France qui l’a appelé pour lui proposer un visa, et deux jours plus tard il est arrêté. Nous sommes perplexes”. — 2 septembre. Les enquêtes menées sur la tentative de coup d’Etat présumée, ont porté à l’arrestation de 18 personnes: 11 militaires et 7 civils. Parmi les militaires, figurent les généraux Soumaïla Diabakaté et Alain Mouandou. Ces personnes, selon le Commissaire du gouvernement ivoirien, le commandant Ange Kessi, constituent “le cerveau d’un groupe (...) chargé d’assassiner le président de la République, Laurent Gbagbo, et son épouse”, ainsi que d’autres personnalités. Dans son édition du 3 septembre, le quotidien français Le Figaro souligne combien “ces arrestations terrorisent les opposants au régime” de Gbagbo, qui craignent le retour des escadrons de la mort. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 septembre 2003)
* Djibouti. Clandestins: dernier délai — En un mois, plus de 42.500 immigrés clandestins ont été forcés de quitter Djibouti. Le 31 août, le gouvernement a accordé aux retardataires un délai supplémentaire de quinze jours, jusqu’au 15 septembre. Après l’expiration de l’ultimatum, des “rafles” seront organisées pour débusquer les récalcitrants, témoignant de la fermeté exceptionnelle des autorités. Djibouti jouit d’une relative prospérité, comparée à ses voisins, grâce aux bases militaires française et (plus récemment) américaine. L’Ethiopie voisine fournit le plus gros contingent d’immigrés clandestins; viennent ensuite les Somaliens. Mais de plus en plus de responsables dans l’administration djiboutienne reconnaissent, sous couvert de l’anonymat, que cette opération anticlandestins a un caractère sécuritaire plutôt qu’économique, et qu’elle est liée à la présence américaine dans le pays. (Libération, France, 1er septembre 2003)
* Djibouti. Refugee deadline extended — 31 August: Djibouti has extended the deadline for illegal immigrants to leave the country by two weeks. The news came as thousands of immigrants used any means of transport to try to get out of the country before the previous deadline of 31 August. The immigrants, mainly Ethiopians and Somalis, have been told by authorities they must leave the country for «security» and «economic» reasons. The United States has been using Djibouti — strategically located on the Horn of Africa — as a base to collect intelligence on the al-Qaeda network. Warnings by Washington of possible attacks on Western interests in the country are thought to have led the government to clamp down on the foreigners. «No further time limit will be granted after 15 September,» Interior Minister Abdulkader Dualeh Wais told journalists. 3 September: The UNHCR says it is struggling to cope with thousands of illegal immigrants who are thronging to a transit centre in Djibouti in an attempt to apply for asylum and to legalise their stay, ahead of the government deadline. (ANB-BIA, Belgium, 3 September 2003)
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