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WEEKLY NEWS ISSUE of: 07-05-2003

PART #2/4 - From RD CONGO to KENYA 

Part #1/4:  
 Africa => RD Congo 

   Part #3/4:    
 Liberia  =>  Sénégal 

   Part #4/4:      
Sierra Leone => Zimbabwe

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* Congo (RDC). Key rebel named for Kinshasa7 May: The largest rebel group in Congo RDC has named one of its top officials to join the transitional government. The RCD-Goma’s secretary-general, Azarias Ruberwa will join the government as one of four vice presidents, each representing one of the major factions in the country. The transitional government is due to start work at the end of the month and after two years is expected to oversee the first democratic elections in more than 40 years. Mr Ruberwa led the negotiating team  of the Rwandan-backed RCD during the long-running peace process. He is a 38-year-old trained lawyer and described as a practising Christian. He said after being chosen that he was committed to the peace process and good governance. The government is led by President Joseph Kabila, who succeeded his assassinated father Laurent as head of state in January 2001. Two of the three other vice presidents have already been named: Jean-Pierre Bemba, the head of the second largest rebel group, the Ugandan-backed Congolese Liberation Movement (MLC); former minister Abdoulaye Yerodia Ndombasi representing the Kinshasa government. But there is a row developing over the appointment of someone to represent the political opposition — with prominent figure Etienne Tshisekedi rejecting former UN worker Arthur Zahidi Ngoma. (ANB-BIA, Belgium, 7 May 2003)

* Congo (RDC). Fears of genocide — Under pressure from the international community, Uganda is withdrawing its troops from Congo RDC but it is creating fears that renewed ethnic fighting and civilian slaughter will erupt. Uganda was one of five nations neighbouring Congo which were sucked into a war in the country and which withdrew forces as part of a peace deal. But Uganda has since sent troops back into the country to fight what it says were Ugandan dissidents training there. Uganda’s most recent withdrawal is to be completed this week. Taking the place of the withdrawing Ugandans are 800 Uruguayan peacekeepers with a mandate only to protect United Nations personnel. Uganda says it offered to stay for a couple of more months to hand over control — gradually and properly, it says — to a UN force with a robust mandate. There are also contingents of Congolese police, sent to the northeast by Congo President Joseph Kabila. The man Kabila put in charge, Maj. Gen. Kisempia Sungilanga Lombe, is confident everything will be fine. «War isn’t like a game of football,» he said. «Blow the whistle and the match is over. War is something that gradually consumes itself.» (CNN, USA, 7 May 2003)

* Congo (RDC). Situation à Bunia2 mai. Des milliers de civils sont en train de fuir l’Ituri, dans le sillage de l’armée ougandaise, qui a entamé le retrait de ses troupes du Congo il y a une semaine. Craignant de nouveaux massacres après le retrait des Ougandais, une cohorte de femmes, d’enfants et de personnes âgées fuit la région. La plupart sont de communauté Hema, qui accusent les commaunautés Lendu et Ngiti de vouloir les massacrer systématiquement. Le PAM a confirmé ce flux migratoire, sans pouvoir en chiffrer précisément l’ampleur. Selon les autorités ougandaises, 12.000 personnes auraient déjà franchi la frontière et 10.000 autres seraient sur le point de les rejoindre. — 3 mai. Des tirs nourris ont été entendus pendant plusieurs heures à Bunia, la principale ville du district de l’Ituri, selon des sources concordantes. Selon Thomas Lubanga, le chef de l’Union des patriotes congolais (UPC), les affrontements opposent “des milices lendu et des combattants hema loyaux au commandant Jérôme”. La mission de l’Onu (Monuc) a indiqué que son contingent uruguayen a dû riposter à des tirs qui ont visé les locaux de la Monuc. En début d’après-midi, les troupes ougandaises qui avaient amorcé leur retrait de l’Ituri, ont repris le contrôle de Bunia et redéployé patrouilles motorisées et police militaire. Une force de maintien de la paix, dont 750 hommes supplémentaires sont attendus dans les prochains jours, doit prendre le relais. Environ 600 policiers congolais ont déjà quitté Kinshasa. Une administration intérimaire mise en place sous l’égide des Nations unies, dirigera l’Ituri jusqu’à la formation du gouvernement de transition. — 6 mai. Radio Okapi, l’émetteur de la Monuc, a annoncé que le retrait des soldats ougandais de la ville de Bunia s’est conclu dans l’après-midi. Selon la radio, les casques bleus de l’Onu ont pris la place des Ougandais dans les zones les plus sensibles de la ville et contrôlent à présent l’aéroport et d’autres points névralgiques. Cependant, selon l’agence Misna, le 7 mai, les attaques des Lendu se sont intensifiées à Bunia. Des hommes armés arpentaient les rues de la ville, tirant des coups de feu et pillant des habitations. Selon des témoins locaux, “les hommes de la Monuc assistent aux violences sans intervenir. Ils se limitent à protéger les civils qui se réfugient à l’intérieur de leur périmètre, alors que des bandits circulent dans toute la ville”. Un prêtre, l’abbé Raphael Ngona, a été assassiné. (ANB-BIA, de sources diverses, 8 mai 2003)

* Congo (RDC). UN must protect civilians in Ituri — The United Nations Observer Mission in Congo (MONUC) must urgently protect civilians threatened by renewed violence in the war-torn region of Ituri, Human Rights Watch said today. Following yesterday’s withdrawal of Ugandan troops from the provincial capital of Bunia, Hema militias began fighting Lendu and Ngiti militias for control of the town. Witnesses in Bunia reported fighting in two suburbs and near the airport. (HRW, USA, 8 May 2003)

* Congo (RDC). Les vice-présidents — Le 3 mai, au terme d’une nuit de vives discussions, Arthur Zahidi Ngoma, président des états généraux de l’opposition, a été désigné vice-président pour l’opposition politique dans le gouvernement de transition. Défenseur des droits de l’homme, opposant à Mobutu et à Laurent-Désiré Kabila, longtemps exilé, il a été l’un des dirigeants de la rébellion du RCD lors de sa création avant de la quitter. Cependant, M. Zahidi a été désigné par 22 des 26 partis présents au dialogue. Les quatre autres formations de l’opposition, dont l’UDPS de Tshisekedi et le parti lumumbiste PALU, ont contesté cette désignation, la qualifiant  d’"unilatérale et irrégulière", et se sont prononcés pour Etienne Tshisekedi. L’UDPS a promis “l’embrasement” de Kinshasa et du pays tout entier si la désignation de M. Zahidi Ngoma était validée. - 7 mai. Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma) a finalement nommé comme vice-président le secrétaire général de son mouvement: Me Azarias Ruberwa, qui l’a emporté sur son président, Adolphe Onusumba (qui sera vice-président de l’Assemblée nationale). Rappelons que les deux autres vice-présidents avaient déjà été désignés: Jean-Pierre Bemba par le MLC et Abdoulaye Yerodia par le régime de Kabila. La Commission de suivi de l’accord sur la transition a fixé au 23 mai prochain la prestation de serment des vice-présidents. L’installation du nouveau gouvernement aura lieu le 28, celle de l’Assemblée nationale et du Sénat le 10 juin. (ANB-BIA, de sources diverses, 8 mai 2003)

* Côte d’Ivoire. Cessez-le-feu intégral1er mai. Tous les belligérants impliqués dans la crise en Côte d’Ivoire se sont accordés sur l’arrêt total des combats, notamment dans l’ouest du pays, et un cessez-le-feu intégral. Cette décision survient à l’issue d’une réunion entre les états-majors ivoirien et libérien et des responsables militaires des “forces nouvelles” rebelles, les Forces armées nationales (FANCI), ainsi que d’autres parties. Par ailleurs, les responsables militaires français de l’opération “Licorne” sont prêts à déployer 900 hommes pour stabiliser la situation dans l’ouest, a indiqué une source militaire ouest-africaine. Le commandant de la force française aurait toutefois posé comme préalable le respect de l’accord de cessez-le-feu intégral. — Le 3 mai, quelques heures avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu total (fixé à minuit), des incidents ont éclaté dans l’ouest du pays entre forces gouvernementales et rebelles. Les deux camps se sont accusés mutuellement d’avoir lancé des attaques près de la ville de Danané. Un porte-parole des rebelles a néanmoins minimisé les affrontements, affirmant qu’il s’agissait d’accrochages de dernière minute destinés à renforcer les positions avant la trêve, sans que cela remette en cause le cessez-le-feu. — Le lundi 5 mai, l’accord de cessez-le-feu était globalement respecté sur toute l’étendue du territoire national, depuis son entrée en vigueur dimanche à 0 heure locale. Toutefois, une des factions rebelles a fait état d’accrochages près de Danané, aux abords de la frontière avec le Liberia. D’autre part, un officier supérieur de la force de paix ouest-africaine a indiqué que le gouvernement et les rebelles ivoiriens ont accepté de se rencontrer le 18 mai pour amorcer des discussions sur le désarmement. A l’issue d’une rencontre, dimanche à Tiébissou, l’armée et les trois mouvements rebelles auraient accepté de déposer les armes. (ANB-BIA), de sources diverses, 5 mai 2003)

* Côte d’Ivoire. Réfugiés et personnes  “vulnérables” — De retour d’une mission dans la région, l’envoyée spéciale de l’Onu en Côte d’Ivoire, Carolyn McAskie, a tiré la sonnette d’alarme réclamant 85,8 millions de dollars pour faire face à la crise qui affecte ce pays, mais aussi le Liberia, la Guinée et, dans une moindre mesure, le Burkina Faso et le Mali. Elle a estimé à environ 3 millions le nombre de personnes “vulnérables” par l’instabilité dans la région. Selon l’Onu, les combats ont provoqué le déplacement en Côte d’Ivoire de 750.000 personnes principalement du nord et de l’ouest vers le sud et l’est, tandis que 400.000 autres ont fui vers les pays voisins. Quelque 45.000 réfugiés libériens en Côte d’Ivoire sont aussi retournés dans leur pays en guerre. Le 30 avril, le CICR a également demandé 1,76 million de dollars pour assister 200.000 réfugiés au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Ghana, en Guinée et au Liberia. (D’après La Croix, France, 5 mai 2003)

* Eritrea. New rebel force2 May: An alliance of 13 Eritrean opposition groups says it is setting up a military wing to topple President Isaias Afewerki. The Eritrean National Alliance’s general secretary, Hiruy Tedla Bairu, said that the military wing would attack strategic targets such as television and radio centres. Mr Hiruy said the military wing would not attack the Eritrean army, which he hoped could be won over by the opposition. Meanwhile, the Eritrean Islamic Jihad Movement has denied allegations that it was responsible for last month’s murder of a British geologist. Mr Hiruy also said that the alliance would not seek to target President Isaias because «the problems [assassinations] produce later are too big to handle». He was speaking in neighbouring Ethiopia, which he said was one of three countries that had offered his alliance «material support». (ANB-BIA, Belgium, 2 May 2003)

* Guinée-Bissau. Les tensions continuent — Depuis le 30 avril, Marcellino Simoes Lopes Cabral, limogé la semaine dernière de son poste de ministre de la Défense, se trouve en détention, sans qu’aucune explication n’ait été donnée à cette interpellation. Le 3 mai, le président Yala a encore limogé son ministre conseiller aux Affaires politiques et diplomatiques, José de Pina. Celui-ci a été également arrêté le 5 mai. D’autre part, depuis le 1er mai, la télévision nationale est paralysée par un mouvement de grève de quinze jours, les journalistes réclamant, entre autres, le paiement immédiat de six mois de salaires. Et le personnel du Parlement entamera le 12 mai une grève de 10 jours pour réclamer des arriérés de 9 mois de salaires. (D’après PANA, 2-7 mai 2003)

* Guinée équatoriale. Visite d’un prince saoudien — Le fils aîné du roi d’Arabie Saoudite, le prince Al Walid Ben Talal Abdelaziz Al Saud, arrivé le mardi soir en Guinée équatoriale à la tête d’une délégation officielle,  a été reçu le mercredi 30 avril par le président Teodoro Obiang Nguema. La délégation saoudienne, qui a commencé par Malabo une tournée africaine devant la conduire dans neuf autres pays, s’est réunie avec le président Obiang pour “trouver des mécanismes pour l’établissement d’une solide coopération”. La Guinée équatoriale est productrice de pétrole depuis 1992. Sa production actuelle estimée à près de 300.000 barils/jour, pourrait atteindre 500.000 b/j en 2004, selon des experts. (PANA, Sénégal, 1er mai 2003)

* Kenya. Torture during Arap Moi’s presidency1 May: The Kenyan Government is examining ways set up a commission to examine the cases of people tortured during the regime of former President Daniel arap Moi. Many Kenyans are believed to have been tortured during Mr Moi’s 24-year rule — 2,000 in the infamous Nyayo House in Nairobi alone. Now a change of government has seen a promise to review what happened to them, and examine both whether any are to be paid compensation and whether their torturers are to be prosecuted. «I think there is a broad consensus which is emerging that it is high time we appointed a Truth, Justice and Reconciliation Commission,» Kiraitu Murungi, Kenya’s Minister for Justice and Constitutional Affairs, told the BBC World Service’s Assignment programme. «One of the things we are doing is encouraging debate to give us some ideas on how to deal with this issue.» He said the commission would be based on comparative analysis with countries in similar situations, such as South Africa and Chile. (ANB-BIA, Belgium, 1 May 2003)

* Kenya. Moi’s retirement benefits — Former president Daniel Arap Moi has bitterly complained of conditions a recently published Bill -– the Presidential Retirement Benefits — has attached to his retirement benefits. He retired from presidential duties last December when his political party, the Kenya African National Union (KANU) was beaten by President Mwai Kibaki’s National Alliance Rainbow Coalition (NARC). At a glance, the Bill is very attractive — a monthly US $4,000 housing allowance for urban and rural houses, two cooks, two house-keepers and two gardeners, four messengers, four secretaries for general duties, two Mercedes, two four-wheel–drive cars, a monthly pension of 80% of the salary paid to the current president and local and overseas medical cover retained. But the conditions put forward for Moi to achieve these, have annoyed him. The conditions include avoiding party politics. The Bill stipulates that no retired president can engage in active politics and still receive his pension benefits, and that a retired president could lose the package if he or she leaves Office in disgrace or is convicted of an offence carrying a jail term of three years or more. On 25 April, Moi termed the conditions laid down by the recently published Bill as «an infringement on his freedom of expression and association». In a statement, President Moi said the new  Bill published by the country’s Attorney General. Amos Wako mid April, violated his rights as enshrined in the Constitution. (Francis Njuguna, ANB-BIA, Kenya, 4 May 2003)

* Kenya. Déclarations de biens — Le gouvernement kényan a donné 90 jours à ses fonctionnaires pour déclarer leurs biens après le vote d’une loi anti-corruption et contre les crimes économiques. Tous les fonctionnaires, quel que soit leur rang, doivent déclarer leur biens. Des formulaires leur seront distribués, qui devront être actualisés chaque année. Le gouvernement cible surtout les fonctionnaires corrompus au ministère des Travaux publics et de l’Habitat, où des milliards de shillings ont été payés à des entrepreneurs douteux. (D’après PANA, Sénégal, 5 mai 2003)

* Kenya. Conférence constitutionnelle — Les pouvoirs présidentiels, la création du poste de Premier ministre et les tribunaux islamiques sont les questions clés dont le règlement déterminera la réussite ou l’échec de la conférence constitutionnelle du Kenya, qui a entamé le 5 mai à Nairobi sa seconde semaine de travaux. Comme les différents blocs restent figés sur leurs positions, certains parmi les mille délégués ont exprimé leur crainte de voir cette rencontre s’achever sur un constat d’échec et de provoquer une grande déception parmi la population. D’autres considèrent ces chamailleries comme une simple tempête dans un verre d’eau. Les fidèles du président Kibaki estiment que la création d’un poste de Premier ministre retirerait à la fonction présidentielle toute sa substance. Autre source de préoccupation, la demande des musulmans qui souhaitent l’insertion des tribunaux musulmans dans le nouveau dispositif constitutionnel, alors que certains chrétiens craignent que ce soit une manière d’introduire la charia au Kenya. (PANA, Sénégal, 5 mai 2003)

* Kenya. Floods leave Nairobi dry5 May: Up to one million residents of the Kenyan capital, Nairobi, are facing water shortages after floods damaged a dam. A council official says that the taps are expected to run dry for up to two weeks before the Sasumua Dam can be repaired. Some 28 people, including an MP, have drowned in the floods which have left thousands homeless in the past two weeks. The destruction of forests in the Aberdare region has increased the flow of water into the dam, says the general manager of Nairobi’s water department, Lawrence Musyoka. «Following forest destruction, the dam fills faster than designed. It is high time to take another look at it,«he told the Daily Nation newspaper. The dam was built some 50 years ago and supplies much of the water consumed in Nairobi. (ANB-BIA, Belgium, 5 May 2003)

* Kenya. Inondations — Des milliers de Kényans ont dû fuir leurs  habitations et au moins 30 personnes ont été tuées par les inondations provoquées par des pluies diluviennes qui ont noyé routes et ponts et englouti des villages entiers, a rapporté un responsable de la Croix-Rouge le 5 mai. Près de deux semaines de précipitations émaillées d’averses torrentielles ont entraîné des glissements de terrains qui ont endommagé le système d’eau de Nairobi, perturbant l’alimentation en eau d’un tiers des quelque 3 millions d’habitants de la capitale. L’ouest du Kenya, où plus de 15.000 personnes ont été déplacées, semblait être la région la plus touchée par les inondations. Dans le nord-est du pays, des centaines de cabanes ont été balayées par les eaux dans le camps de réfugiés somaliens de Dadaab, où vivent 125.000 personnes. Dans la région d’Ogaden, dans le sud-est de l’Ethiopie voisine, les inondations ont également fait au moins 10 morts et 10.000 déplacés. (AP, 5 mai 2003)


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