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WEEKLY NEWS ISSUE of: 30-03-2000

PART #1/3 - From AFRICA to ETHIOPIA

Part #2/3: from Great-Lakes to Soudan Part #3/3: from South-Africa to Zimbabwe To the Weekly News Menu

* Africa. Action against the Media

Angola: On 29 March, prosecution witnesses in the trial of journalist Rafael Marques claim that Marques has humiliated the government. Congo RDC: Donatien Nyembo Kimuni, a journalist with the weekly La Tribune, who was arrested on 13 March, was, on 22 March, transferred to the Kasapa Central Prison in Lubumbashi. Côte d’Ivoire: On 28 March, The Committee To Protect Journalists wrote to President Guei stating it is deeply disturbed by several serious recent press freedom violations. Morocco: On 27 March, the World Association of Newspapers wrote to Morocco’s Minister of the Interior, expression concern at the banning of recent issues of Le Figaro and Jeune Afrique-L’Intelligent. Sudan: Reporters sans Frontières (RSF) has protested (24 March) against the detention of five journalists who work for the independent daily As-Sahafa. Swaziland: On 28 March, it was reported that 31 journalists working for the national television have been sacked, following months of wrangling over a strike in support of better pay and working conditions. They were sacked, even though an industrial tribunal had absolved the journalists of striking illegally. Zimbabwe: On 20 March, the Supreme Court reserved judgement on the application by Standard journalist, editor Mark Chavunduka, and chief reporter Ray Choto, who are challenging Section 50 of the Law and Order Maintenance Act.

(ANB-BIA, Brussels, 30 March 2000)

* Afrique de l’Ouest. Production céréalière record

Les projections établies à l’issue d’une mission d’évaluation indiquent des productions céréalières record pour 1999 dans neuf pays arides de l’Afrique de l’Ouest. Les documents publiés après une réunion régionale, tenue du 6 au 9 mars, estiment à 11,5 millions de tonnes la production céréalière au Sahel. Six pays ont connu des récoltes record: le Burkina Faso, le Cap Vert, la Gambie, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, alors que la production du Niger reste proche du record de 1998. Par contre, au Tchad on prévoit une diminution de 9%, et la Guinée Bissau a moins produit à cause de la guerre civile.

(D’après IRIN, Abidjan, 23 mars 2000)

* COMESA. To intervene in peace resolution

27 March: The Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) has begun meeting in Lusaka to draw up a regional protocol on peace and security to deal with armed conflicts which have ravaged more than half of the 21-member states of the economic grouping. The decision by the organisation to come up with a legal framework on peace and security, arose from a growing concern for the widespread and persistent armed conflicts among its member states. The three-day meeting is expected to identify and analyze the cause of conflicts, wars and political instabilities within and among member states. 29 March: The summit is due to conclude today.

(ANB-BIA, Brussels, 30 March 2000)

* Algérie. Attentat et interpellation

Le 23 mars, la presse algérienne a rapporté que des rebelles islamistes seraient responsables d’un attentat commis contre un gazoduc dans la province de Boumerdes, à 40 km à l’est d’Alger. Selon la compagnie Sonatrach, l’incendie a été maîtrisé et les travaux de réparation sont en cours. Il s’agit d’une des rares attaques des maquisards islamistes contre des installations industrielles en Algérie. Le dernier attentat significatif de ce genre remonte à 1998. — D’autre part, trois dirigeants du Front islamique du salut (FIS) ont lancé un appel pour un soutien aux deux chefs historiques du mouvement, Abassi Madani et Ali Benhadj, toujours emprisonnés, ainsi qu’aux disparus. Dans un communiqué transmis aux rédactions algériennes, les dirigeants appellent les théologiens, les intellectuels, la classe politique, les défenseurs des droits de l’homme, à soutenir les personnes portées disparues afin qu’elles puissent rejoindre leurs familles ou, du moins, à faire la lumière sur les circonstances et les raisons de leur arrestation.

(ANB-BIA, de sources diverses, 25 mars 2000)

* Algeria. Human rights groups welcome

29 March: In a dramatic change to policy, President Bouteflika has invited four human rights groups to visit the country. The invitation marks a turnaround in a policy adopted in 1992, when foreign groups were not welcome to investigate rights abuses during the Islamic insurgency. Last year, the country refused entry to UN rapporteurs who wanted to investigate allegations of torture and summary executions by government forces. Amnesty International, Human Rights Watch, the International Federation of Human Rights, Reporters Without Frontiers, have been told they are welcome for separate visits of up to 11 days in May and June this year.

(BBC News, 29 March 2000)

* Algérie. Geste d’ouverture

Le 29 mars, quatre organisations de défense des droits de l’homme qui demandaient en vain l’autorisation d’enquêter en Algérie, ont appris par la presse que des visas de dix jours pourraient leur être accordés, entre mai et juin. Amnesty, la Fédération des droits de l’homme, Reporters sans frontières et Human Rights Watch étaient devenus des épouvantails du régime depuis la publication, il y a deux ans, de leur Livre noir de l’Algérie. L’invitation algérienne a été rendue publique à Genève au siège de la commission des droits de l’homme de l’Onu. Ces visites coïncideront avec le voyage officiel du président Bouteflika en France. D’autre part, le même jour, loin de la scène internationale, des avocats algériens tentaient de rendre public un autre communiqué dénonçant “la liquidation judiciaire” des dossiers de disparus.

(Libération, France, 30 mars 2000)

* Angola. Salaires augmentés

Le 23 mars, le gouvernement angolais a annoncé par décret une augmentation de 300% des salaires des fonctionnaires publics. Le salaire mensuel minimum passe à 14 dollars, le maximum à 120 dollars. Les enseignants d’université bénéficient cependant d’une formule spéciale: le salaire mensuel minimum est fixé 700 dollars, le maximum à 3.000 dollars.

(La Libre Belgique, 24 mars 2000)

* Angola. Angolan army changes tactics

President Dos Santos says Angola’s forces have temporarily suspended operations against UNITA. In an interview with Angolan television, the President said the Angolan army would be using the suspension to change its methods so it could deal more effectively with a new type of guerrilla warfare he said UNITA was waging. The President said he was confident that once the changes were put into effect, the army would be able to limit the area of guerrilla activity and gain control over all of Angola’s territory.

(BBC News, 27 March 2000)

* Angola. De Beers ban on rebels’ diamonds

27 March: The world’s biggest diamond company, De Beers, is to guarantee that the diamonds it buys and sells do not come from rebel-controlled areas in Africa. From today, all the boxes of rough diamonds that De Beers sells, will carry a guarantee that they are not from these areas. De Beers sells about 70% of the world’s diamonds — so that what it does can have a huge influence on the international market. 29 March: De Beers says that a consignment of diamonds sent from Angola to Antwerp, has been siezed by the Belgian authorities. The seizure of rough diamonds destined for Ascorp, a rival company, is the latest step in a legal battle over diamonds mined in Angola’s Cuango valley by SDM — a joint venture between Ashton Mining of Canada, Endiama, the Angolan state diamond company, and Odebrecht of Brazil. It should be recalled that mining companies and others in Angola previously sold diamonds through various marketing mechanisms, but a decree on 31 January, declared that all transactions must now go through Ascorp, a new state-controlled company.

(ANB-BIA, Brussels, 30 March 2000)

* Burundi. Section spéciale au TPIR?

Dans un rapport publié le 23 mars, l’organisation Human Rights Watch fait état de l’enlisement croissant des pays d’Afrique centrale dans le conflit au Burundi, et demande que la juridiction du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) soit étendue aux crimes perpétrés au Burundi. Le rapport donne des preuves détaillées de la participation à la rébellion burundaise de Hutu rwandais qui, dans certaines unités, constitueraient jusqu’à la moitié des forces combattantes. Il donne aussi des indications sur diverses tueries, tant par l’armée que par les groupements rebelles. Lors des dernières négociations de paix, on a pour la première fois évoqué une possibilité d’amnistie pour les massacres de dizaines de milliers de civils. “Une amnistie au Burundi est précisément ce qu’il faut éviter”, affirme HRW, qui demande avec insistance la création d’une nouvelle division au sein du TPIR qui aurait pour mandat de juger les crimes commis au Burundi. -D’autre part, le 22 mars, le président de la Conférence épiscopale du Burundi, Mgr Ntamwana, a animé à Bujumbura une conférence de presse axée sur “le devoir du pardon” à travers un message destiné à être lu dans toutes les paroisses à partir du 9 avril prochain. Selon Mgr Ntamwana, “l’unique garantie de la paix au Burundi sera le pardon offert et reçu”. A la question de savoir comment concilier pardon et justice, il a souligné que la réconciliation ne va jamais contre la justice des tribunaux, qui doit poursuivre son cours, mais “le pardon chrétien n’est pas nécessairement attaché à la justice”.

(ANB-BIA, de sources diverses, 23 mars 2000)

* Burundi. Reprise des pourparlers d’Arusha

Le 26 mars, Nelson Mandela s’est rendu à Arusha (Tanzanie) pour un nouveau round de pourparlers inter-burundais après avoir obtenu la promesse de participation des deux principaux mouvements rebelles, dont l’absence entravait jusqu’alors le processus de paix: les Forces nationales de libération (FNL) et les Forces de défense de la démocratie (FDD). Les deux mouvements ne devraient toutefois pas être présents dès le début de la session. Interrogé sur l’interruption éventuelle des violences, M. Mandela a affirmé qu’on “ne peut prédire ce qui peut se passer à l’intérieur du Burundi”. Mark Bomani, l’adjoint de M. Mandela, estime que les pourparlers sont à un tournant: pour la première fois, on dispose d’un projet d’accord de paix, incluant des directives qui devraient mettre fin au conflit qui a fait plus de 200.000 victimes depuis 1993. - Le 27 mars, les pourparlers ont repris en présence de six chefs d’Etat africains. Le président nigérian Olusegun Obasanjo a livré les expériences de son propre pays et affirmé: “A vrai dire, plus les militaires restent au pouvoir, plus la société perd sa capacité vitale de penser de manière créative et démocratique pour régler ses problèmes”. Le président burundais, Pierre Buyoya a jugé l’étape “cruciale” et affirmé que son gouvernement était prêt “sans hésitations à négocier un arrêt des hostilités”. - Le 28 janvier, M. Mandela a encore exprimé son optimisme, justifié par deux avancées: l’accord de participation des rebelles aux négocations, et la mise au point, faite la veille, d’un projet de protocole de paix synthétisant les travaux des commissions. Les délégations ont trois semaines pour étudier le document et l’amender. Mais bien des désaccords subsistent. D’autre part, M. Mandela s’est attaqué aux prisonniers politiques et aux camps de regroupement au Burundi “invivables pour tout être humain”. “Cette situation est totalement inacceptable pour une personne comme moi qui ai passé 27 ans en prison”, a-t-il dit. Pendant ce temps, la violence au  Burundi se poursuit. Dans ses dépêches du 28 mars, l’agence Azania indique des affrontements notamment dans la région de Nyanza Lac et dans la province de Rutana.

(ANB-BIA, de sources diverses, 29 mars 2000)

* Burundi. Peace Talks

23 March: On 27 March, Nelson Mandela will resume his bid to bring peace to Burundi, when he meets government and opposition leaders in Tanzania. Mandela scored a major diplomatic victory on 20 march when the rebel group CNDD-FDD agreed to take part in future negotiations after its leader, Jean-Bosco Ndayikengurukiye, met Mandela at his office in Johannesburg. «But the CNDD-FDD is unlikely to attend the talks because it needs time to study Mandela’s draft peace plans», says Zelda La Grange, Mandela’s spokeswoman. 27 March: A new round of peace talks is due to begin today in Arusha. Burundi’s President Pierre Buyoya tells a public session at the latest round of peace talks: «We will do all we can to reach a negotiated settlement that is acceptable and applicable to Burundi. This step is extremely crucial and important. Our government is ready without any further hesitation to negotiate a cessation of hostilities». Earlier, regional heads of state met privately with Buyoya, and sources close to the talks said he was under great pressure to agree to meet the rebels. At the opening ceremony, Nigeria’s President Obasanjo warned Buyoya of the dangers of clinging to power. «It is a delusion that the military has quick-fox solutions to the human problems in society. Economic problems do not obey military orders». 28 March: Nelson Mandela has sharply criticised President Buyoya for not doing more to create conditions for ending his country’s civil war. He says it is totally unacceptable that Mr Buyoya’s opponents are being kept in jail. «Some are languishing in jail simply because they do not agree with the head of state,» he said as he sat next to the Burundian military ruler. «Others are in regroupment camps that the United Nations has described as not fit for any human being to live in», he added. «This is a situation that is totally unacceptable to a person such as me, who has spent 27 years in jail». The same day, the World Food Programme launches an appeal to the international community to help supply food-aid for the 350,000 people living in the approximately fifty regroupment camps in the area surrounding Bujumbura. Earlier, Mr Mandela’s spokesman, Mark Bomani, said that proposals for ending the war had been compiled into a single text for the first time since the negotiations began in mid-1998. Describing this as a «major development», Mr Bomani said the draft peace accord was the work of four negotiating committees. 29 March: The authorities in Burundi have said they will announce the closure of more regroupment camps. The announcement came after Nelson Mandela recalled criticism that the camps were unfit for humans. Correspondents say it could pave the way for a breakthrough on efforts to end the civil war.

(ANB-BIA, Brussels, 30 March 2000 )

* Congo-Brazza. International help needed

24 March: Congo-Brazza asks for international help to consolidate the peace process which began when it signed a truce with rebels at the end of 1999. A statement released in Brazzaville said Congo needed help with collecting weapons, reintegrating militia fighters into society and providing seeds for rural areas. The statement said the measures included the organisation of «free and transparent elections».

(CNN, 24 March 2000)

* Congo (RDC). La paix s’éloigne

Le 23 mars, les rebelles congolais et leurs alliés rwandais ont affirmé avoir repris les villes de Dekese, Mashala, Demba et Luiza. Ce succès permettrait d’encercler Kananga, la capitale de la riche région minière du Kasai occidental. Le représentant spécial de l’Onu, Kamel Morjane, a déploré les récentes hostilités en RDC, les qualifiant de “violation inquiétante du cessez-le-feu”. De même, l’OUA a déclaré que la reprise du conflit armé en RDC est une menace pour toute la région des Grands Lacs. Par ailleurs, le facilitateur du dialogue inter-congolais proposé par l’accord de Lusaka, Ketumile Masire, a déclaré le 23 mars que le refus du gouvernement de Kinshasa de le laisser se rendre dans les régions tenues par les rebelles était une “tentative claire d’entraver ses efforts pour amener le paix”.

(ANB-BIA, de sources diverses, 24 mars 2000)

* Congo (RDC). Congo Peace Process

23 March: Parliamentarians from 17 countries, meeting in Lusaka under the Parliamentarian For Global Action Task Force For Africa, sign a declaration in support of the Lusaka peace process, aimed at ending the conflict in Congo RDC. 24 March: The former Botswanan president, Ketumile Masire, has left Congo after being refused clearance to visit cities in the interior of the country. Mr Masire is the designated facilitator in a planned dialogue between the Congolese Government and rebels, and his departure is a blow for the fragile peace process. In a statement issued after his departure on 23 March, Mr Masire said the Congolese government’s refusal to allow him to travel to the cities in question was a clear attempt to frustrate his efforts to bring peace. According to the statement, the Congolese Government had also unsuccessfully tried to prevent Mr Masire and his team from boarding their flight to Johannesburg to Kinshasa on 20 March.

(BBC News, 24 March 2000)

* Congo (RDC). Fresh military tension in Kisangani

27 March: Tension is building up again in Kisangani, where the Ugandan army is «consolidating its positions», in violation of an accord signed in August to demilitarise the town, Rwanda’s national radio reports. It  claimed that the Ugandan army had also cut off all major roads linking the city, and panic was engulfing the residents. Rwandan forces support a faction of the Rally for Congolese Democracy, led by Emile Ilunga, while Uganda backs the Bunia wing, led by Ernest Wamba dia Wamba. By ordering the deployment of extra forces in Kisangani, the Uganda army is «creating the conditions for the return of Wamba dia Wamba and his faction» in his former headquarters, the radio said. It also claimed that Uganda had moved three battalions and special units into Kisangani over the past three days.

(PANA, Dakar, 27 March 2000)

* Congo (RDC). Tensions rwando-ougandaises

Le 27 mars, le Rwanda et ses alliés congolais ont accusé l’Ouganda de faire stationner inutilement des troupes dans les régions qu’ils contrôlent ensemble et d’intensifier ainsi les tensions. Selon le Rwanda, l’Ouganda a envoyé au moins 2.000 militaires pour occuper des positions stratégiques dans la ville divisée de Kisangani. Le Rwanda et l’Ouganda sont alliés dans leur guerre contre le président Kabila, mais soutiennent différentes factions rebelles qui occupent des secteurs divers à l’est et au nord du Congo. L’année passée, les troupes rwandaises et ougandaises se sont affrontées durant quatre jours à Kisangani, faisant plusieurs centaines de victimes, principalement ougandaises. A la suite de ces événements, les accords passés entre les états-majors ougandais et rwandais prévoyaient de démilitariser la ville et de faire cantonner chacun un bataillon hors de Kisangani. Selon la radio rwandaise, l’Ouganda aurait positionné, ces derniers jours, trois bataillons et des unités spéciales dans la ville, et coupé les principaux axes routiers menant à Kisangani.

(ANB-BIA, de sources diverses, 28 mars 2000)

* Congo (RDC). L’Onu doit rétablir la paix

Selon l’ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, Herman Cohen, le refus des Nations unies d’envoyer des troupes de maintien de la paix en RDC tant que la paix n’aura pas été établie sur le terrain engendre un “cercle vicieux”, dans la mesure où de nombreuses personnes, dont lui-même, estiment qu’il ne peut y avoir de paix sans les casques bleus. Interrogé par la télévision congolaise en sa capacité de “conseiller spécial du président Kabila”, M. Cohen, qui dirige une firme de lobbying, a déclaré que les rebelles ne “souhaitent pas voir revenir la paix” car leurs sponsors, le Rwanda et l’Ouganda, seraient alors forcés de partir et les rebelles se retrouveraient sans rien. - Le 29 mars, le président sud-africain Thabo Mbeki a déclaré que son pays serait prêt à réagir rapidement pour mener une mission de maintien de la paix en RDC. L’armée sud-africaine est prête et planifie déjà une telle mission, a-t-il affirmé.

(IRIN, Nairobi, 28-29 mars 2000)

* Congo (RDC). Masasu amnistié

Selon le journal d’opposition Le Potentiel, le  commandant Masasu Nindaga, 31 ans, a été libéré le 25 mars de sa prison katangaise de Buluwo (Likasi). Masasu était un des quatre fondateurs de l’AFDL, l’alliance à la tête de laquelle Laurent Kabila a pris le pouvoir en mai 1997. Accusé d’atteinte à la sécurité de l’Etat pour avoir, selon l’accusation, fomenté un complot pour renverser Kabila, il avait été condamné, en mai 1998, à 20 ans de prison. Plus de 100 prisonniers auraient été libérés de la prison de Buluwo les 24 et 25 mars, à la suite de l’amnistie décrétée par le président Kabila en février dernier.

(ANB-BIA, de sources diverses, 29 mars 2000)

* Côte d’Ivoire. Soldats mécontents, un mort

Un sous-officier a été tué dans une caserne de l’ouest de la Côte d’Ivoire où un groupe de soldats s’est insurgé pour réclamer une augmentation des soldes, a-t-on appris de sources militaires. L’incident s’est produit le 28 mars à Daloa. La victime, un sergent, a été tué alors qu’il tentait de rétablir l’ordre. Quatre soldats insurgés ont été mis aux arrêts; les autres se sont enfuis avec leurs armes. C’est la première fois depuis le coup d’Etat du 24 décembre dernier qu’un affrontement entre militaires fait un mort en Côte d’Ivoire. Mais plusieurs incidents ont été signalés ces derniers temps, témoignant d’une insatisfaction croissante dans les rangs de l’armée, à l’origine du renversement du président Bédié.

(Reuters, 29 mars 2000)

* Djibouti. Retour d’exil

Le 29 mars, le leader de l’opposition djiboutienne, Ahmed Dini, ancien Premier ministre de l’ethnie Afar, est rentré dans son pays après neuf ans d’exil. Son retour fait suite à l’accord de réconciliation signé le 7 février à Paris entre le gouvernement et le Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (Frud). Cet accord incluait une amnistie générale. Selon le Frud, dont une fraction modérée avait déjà abandonné la lutte armée dès 1994, une quinzaine de ses partisans détenus n’auraient cependant pas encore recouvré la liberté.

(Libération, France, 30 mars 2000)

* Egypt. Treasures in danger

Egypt is calling for a major salvage operation for the ancient monuments of the northern agricultural region known as the Nile Delta. Antiquities officials say the archaeological treasures of what was Egypt’s gateway to the Mediterranean and Africa are threatened by new building works and rising ground levels. The call is being made as archaeologists from around the world gather in Cairo for a key event in the study of ancient Egypt — the International Congress of Egyptologists. the Congress is held every four years.

(BBC News, 28 March 2000)

* Eritrea. USA to deliver food aid

The USA will deliver food aid to Eritrea for the first time since July 1998, when the government seized US food aid destined for Ethiopia. The  US Agency for International development says it will provide Eritrea with 41,000 tons of food this year.

(AP, 27 March, 2000)

* Ethiopia. Challenges facing Ethiopia and Eritrea

Whether we like it or not there is one national issue that we are all deeply concerned about — the peace process. In the last few weeks, there was a glimmer of hope that Ethiopia and Eritrea will sign the peace accord. In fact, representatives of the two countries were to meet in Algeria this weekend to clinch a deal. While this was being anticipated, a statement was released by Eritrean cabinet ministers on the peace process on March 21. Ethiopia has responded to the statement. Without going into details of the statements, this has dampened our hope. It was only last week that members of the Security Council, the European Union and other international organizations called on Eritrea and Ethiopia to cooperate «fully and urgently» with the Organization of African Unity (OAU) and to participate constructively in its efforts to settle the dispute between the two nations. Let us not be naive. In this day of challenge and change, the United Nations, the OAU, the EU and other international organizations are more important than ever before because the world is equally more interdependent today. March 25 is an important date to be used constructively by leaders of Ethiopia and Eritrea. The challenge is twofold: to seize the opportunities provided by it to agree on the peace processes that are in the interests of the two nations and to make a solemn pledge not to engage in war again by deciding in favour of burying the hatchet.

(T. Bekele, Addis Tribune, Ethiopia, 24 March 2000)        


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